L'assurance du salut.
Nous l'avons vu dans les versets qui précèdent ceux-ci : la seule véritable foi en Jésus-Christ est celle qui nous le fait reconnaître à la fois comme Sauveur et comme « Dieu manifesté en chair. » Cette foi-là doit être le résultat de l'oeuvre immédiate et directe du Saint-Esprit dans le coeur, parce que ce mélange de la divinité absolue et de la nature humaine la plus complète dans la personne de Jésus, est une de ces choses que la raison ne peut comprendre, « que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, mais que Dieu a réservées à ceux qui l'aiment et qu'il nous a révélées par son Esprit (1). »
Mais pour ceux qui, se laissant conduire par la sagesse de Dieu, s'appuient selon son commandement sur cette « très-sainte foi » et en font la vie de leur âme, que les promesses du Seigneur sont magnifiques ! Non-seulement leur foi leur garantit la possession de la vie éternelle après la vie terrestre, mais encore elle la leur donne dès maintenant, et cette vie éternelle, quoique restant cachée jusqu'au jour où toutes choses seront mises en lumière, est à eux très réellement, et d'une manière assez sensible pour faire leur paix et leur bonheur. Jésus ne dit pas seulement : « Celui qui reçoit mes paroles et croit à celui qui m'a envoyé aura la vie éternelle; » sortant de sa bouche, une telle parole pouvait certainement suffire; mais combien plus expressive, plus encourageante, plus précieuse encore> est son affirmation que le croyant a la vie éternelle. Il la possède par la foi, parce qu'il possède Jésus et que Jésus « est la vie éternelle (2). »
La foi est une main invisible par laquelle non-seulement nous nous attachons nous-mêmes au Sauveur, mais encore nous nous emparons de lui, et d'autant plus facilement et complètement qu'il ne demande qu'à être saisi de cette manière, pour que nous ayons part à sa grâce. « Je dis ces choses afin que vous soyez sauvés. » Voilà comment il est possible, naturel même, que le vrai chrétien soit assuré de son salut et jouisse de cette assurance avec autant de paix que s'il avait vu un ange descendre du ciel pour la lui donner. Ceux qui ne connaissent pas véritablement Jésus et sa grâce ne comprennent pas cela; aussi n'est-il pas rare d'entendre dire qu'on ne peut sans orgueil parler de son propre salut autrement qu'en disant : J'espère... si Dieu veut... Il y aurait orgueil et folie, en effet, pour ceux qui cherchent à se sauver par leurs oeuvres, à se croire sûrs d'y parvenir; mais lorsqu'on place tout son espoir sur Jésus et son sacrifice, il n'y a là qu'une oeuvre de foi, et l'on ne peut que se reposer avec la plus entière confiance sur cette autre déclaration : « Celui qui a le Fils a la vie. » Avons-nous le, Fils? Alors nous avons la vie, aussi certainement qu'il est certain que Dieu ne peut mentir.
PRIÈRE.
Que nous ayons assez de foi, Seigneur Jésus, pour prendre tes déclarations et tes promesses à la lettre, et pour être assures que nous ne nous reposerons jamais trop absolument sur ce que tu nous dis. Fais-nous serrer dans notre coeur la précieuse portion de ton Évangile que nous venons de lire et d'étudier; qu'en examinant notre situation spirituelle nous puissions constater qu'en toi est tout notre espoir de salut, et que par toi nous sommes plus que vainqueurs. Donne-nous d'être assurés que rien ne peut nous séparer de ton amour; que tu nous conduiras par ton conseil et puis nous recevras dans la gloire. Seigneur Jésus, puisque c'est t'honorer que de compter fermement sur toi et sur ta promesse, que tous tes disciples sincères possèdent la parfaite et joyeuse assurance que la couronne de justice leur est réservée, et qu'ils vivent et marchent dans la paix, dans l'obéissance et le dévouement. Amen.
1. I Cor., II, 9, 10.
2. I Jean, V, 20.