Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE REPOS DU CIEL

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Après cela je regardai, et voici une grande multitude de gens que personne ne pouvait compter, vêtus de longues robes blanches, et ayant des palmes en leurs mains (Apoc. VII, vers. 9 et suivants.)

Avouons-le, mes chers frères, ceux qui négligent l’Apocalypse, sous prétexte que ce livre est obscur, sont bien insensés ou bien ingrats.

En effet, à côté de mystères dont Dieu s’est réservé le secret, et dont les siècles à venir nous donneront la clef, n’abonde-t-il pas en pages lumineuses, bien propres à nourrir notre foi, comme à stimuler notre ardeur?

Il est pareil à la nuée mystérieuse qui conduisait les Israélites dans le désert, obscure pour les Égyptiens, mais BRILLANTE DE CLARTÉ POUR LE PEUPLE DE DIEU.

Avec le sens du divin et la foi candide du petit enfant, nous pouvons trouver dans ce livre les grâces que Dieu y tient en réserve pour ses bien-aimés.

Plus heureux que Moïse qui, en contemplant du sommet du Nébo la terre promise, entendait la voix de Dieu lui dire: «Je te l’ai fait voir des yeux, mais tu n’y entreras point,» — nous pouvons contempler la Canaan céleste avec la ferme et joyeuse assurance que nous y entrerons.

J’aimerais aujourd’hui vous rappeler, en m’attachant aux traits principaux de notre texte, en quoi consistera le repos du ciel.

Qui sommes-nous pour parler de ces choses, et comment osons-nous, chétifs vers de terre, ramper ainsi sur les lys du paradis?

Toutefois nous pouvons aller puiser avec une sainte hardiesse dans les trésors de notre Dieu, puisque c’est lui qui nous a dit: Monte ici! mais, d’un autre côté, nous aurons soin de parler de cette gloire des nouveaux cieux avec simplicité; souvenons-nous d’aborder ces sujets non en poètes, mais en chrétiens, non pour satisfaire une vaine curiosité, mais POUR NOURRIR NOTRE FOI; bénissons Dieu de ce que nous sommes ici sur le terrain des éternelles, des seules vraies réalités.

Sans doute je n’aurai à vous redire aujourd’hui que des choses familières à nos cœurs; mais pourquoi nous lasserions-nous d’y revenir? et pourquoi ne seraient-elles pas toujours nouvelles, si elles viennent répandre l’huile de joie dans quelque âme solitaire et brisée?


Ô Dieu, lève le voile maintenant, et fais-nous voir l’invisible. Rends-nous ainsi un peu de force, une lumière nouvelle, et un nouveau courage pour combattre le bon combat de la foi. Que les voix du monde se taisent, que toutes nos craintes s’évanouissent, et qu’en contemplant Jésus dans la gloire, nous soyons transformés nous-mêmes à son image.


* * *


Le premier trait qui nous frappe, n’est-il pas vrai, dans le bonheur des rachetés, et qui forme le plus vif contraste avec notre position actuelle, c’est qu’ils se reposent. Ils ont trouvé, pour l’âme, pour l’esprit et pour le corps, ce repos qui reste pour le peuple de Dieu. «Ils se reposent de leurs travaux.» (Apoc. XIV, 13.)

Le repos! le repos! c’est le besoin incessant de tous les enfants des hommes sur cette terre, où ils sont agités comme dans un tourbillon, où les derniers venus supplantent leurs devanciers, où il faut toujours marcher, toujours combattre, toujours souffrir.

Du repos! voilà le cri de l’ouvrier qui a gagné un pain souvent trempé de larmes dès le point du jour.

Du repos! voilà le douloureux soupir de la mère de famille qui arrive au soir, oppressée par les soucis qui l’agitent, et sans avoir pu quitter un instant son pénible travail.


Qui me donnera du repos au jour de la détresse?

Voilà la plainte touchante que nous répétons avec le prophète, en regardant vers le ciel. Jésus lui-même, durant les jours de sa chair, après une journée où il avait constamment été assiégé par la foule, raillé par les Pharisiens, attristé par l’ingratitude des siens, allait chercher du repos dans la montagne; et son repos, c’était l’intercession victorieuse d’une longue nuit.

Eh bien, ce repos, que notre âme réclame, que nous poursuivons ici-bas comme un mirage trompeur, le voilà dans sa plénitude, dans sa sainteté: il est au ciel, mais IL N’EST QUE LÀ.

Et pourtant ce repos n’est ni indolence, ni oisiveté, mais une sainte activité dans l’adoration et dans la prière.

Souvent la parole de Dieu nous présente le bonheur des élus comme un sublime travail à la gloire du Père; ainsi dans la parabole des mines, (Luc XIX, 12 et suivants.) la récompense assignée au serviteur fidèle consiste en un travail plus grand, puisqu’il reçoit la puissance sur dix villes.

Les rachetés ont des palmes dans leurs mains, ils jettent leur couronne devant le trône et poussent de joyeuses acclamations; ils servent Dieu jour et nuit dans son temple. (Apoc. VII, 15.)

Ainsi la vie du ciel est avant tout un service; mais cette sainte activité n’est plus le travail imposé comme un châtiment, c’est la plus douce des récompenses; il est lui-même le repos de toutes les fatigues, la cessation de toutes les luttes, l’oubli de tous les péchés.

Ils se reposent, — ce repos est paisible, tandis que celui d’ici-bas est toujours troublé par les remords du passé ou par les craintes de l’avenir; même sur le sein de sa mère, le petit enfant voit son repos trop facilement interrompu.

Le repos du ciel est saint, parce qu’il est tout entier consacré au Seigneur, sans retour et sans partage; enfin il est parfait et il est éternel.


Un second trait qui nous frappe, — et sans doute cette pensée fait le plus souvent battre le cœur des enfants des hommes, — c’est la cessation de toute souffrance pour les rachetés: «ils n’ont plus de faim, ni de soif, et Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux.» (Apoc. VII, 17.)

Ah! la souffrance! elle est ici-bas dans les fibres les plus intimes de notre être, elle nous trace notre chemin, empoisonnant nos joies les plus légitimes et viciant l’air que nous respirons.


Il doit en être ainsi sur une terre que le péché a souillée.


«Alors Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem et qu’il y souffrît beaucoup(Matth. XVI, 21.)

Avons-nous assez remarqué ce «IL FAUT»?

Si le maître s’exprimait ainsi, que sera-ce de nous, indignes serviteurs!

Oui, il nous faut souffrir, que ce soit en châtiment de nos péchés, que ce soit comme une discipline de l’amour divin; c’est là une condition de notre existence, et ce qui nous étonnerait, ce serait de voir une vie d’homme sans souffrances, car chaque heure où nous ne souffrons pas est, comme on l’a dit, un sursis de la justice divine.

Mais aussi la souffrance ne nous est pas envoyée par un ennemi: celui qui nous frappe est un tendre père.

Ne craignons pas!

Elle n’est d’ailleurs que pour un temps, celui de l’économie préparatoire; elle est le moyen et non pas le but; une fois le port atteint, elle n’a plus de raison d’être.


PLUS DE SOUFFRANCE! que de choses dans ce mot, alors que des maladies nouvelles, de hideuses plaies, des désespoirs inconnus semblent s’accumuler autour de nous.

Avez-vous jamais vu souffrir, mourir, un cher petit enfant dans son berceau?

Il semble que rien ne donne ici-bas une idée aussi poignante de la douleur, que celle de cette innocente créature qui n’a pas la force d’implorer notre pitié......

Eh bien! levez les yeux vers le ciel: là-haut ont disparu la souffrance de l’enfant et la souffrance du vieillard, qui souffre encore quand la source des larmes est tarie dans sa poitrine; ce qui afflige l’homme, — ses pesants soucis, ses combats journaliers, — ce qui afflige la femme, — ses affections méconnues, sa sensibilité froissée, — TOUT CELA A CESSÉ POUR JAMAIS.

Depuis que le monde existe, les enfants des hommes travaillent, mais en vain, à s’affranchir de la douleur;

le docteur le plus habile ne peut empêcher une pauvre tête de souffrir;

le potentat le plus impérieux ne peut maîtriser les passions déchaînées;

le philanthrope le plus dévoué ne peut combler les vides du cœur, et semer dans le sillon des âmes les espérances de l’éternité.


Ce que l’homme est impuissant à accomplir, Dieu le fait!


Il le fait magnifiquement, complètement, en un seul instant; car, au moment même où les bien-aimés de Jésus franchiront le seuil des nouveaux cieux, toute souffrance cessera pour eux et ils seront confondus d’en avoir perdu le plus léger souvenir.

«Car, a dit l'Éternel, je changerai leur deuil en joie, et je les consolerai, et je les réjouirai en les délivrant de leur douleur. Je rassasierai aussi de graisse l’âme des sacrificateurs, et mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l'Éternel(Jér. XXXI, 13/14.)

Un nouveau caractère du bonheur dont nous jouirons dans le ciel, c’est qu’il est la pleine réalisation de la Communion des saints: là se trouve une grande multitude, de toutes nations, tribus, peuples et langues.

Là les dissonances ont pour jamais cessé; les passions se taisent, les cœurs brûlent d’une même flamme, alimentée par le même amour.

Cette communion des saints, qui reste l’idéal des enfants de Dieu, ces cordiales affections de la charité déjà si précieuses ici-bas, adoucissent pour beaucoup les amertumes de notre route.

Mais, elles sont fragiles et imparfaites! Il suffit d’un malentendu d’un instant, d’une susceptibilité froissée, d’un mot bientôt regretté, pour briser l’amitié qui paraissait la plus ferme; puis, quoi qu’il en soit, la mort est toujours là pour nous dire que les biens les plus chers sont comme la fleur de l’herbe, — un peu de parfum, un peu d’éclat, — qui s’évanouit au matin.

Eh bien, la voilà pleinement, saintement réalisée dans le ciel, cette communion bénie.

Elle fleurit sous le regard de Dieu et sans que rien puisse la flétrir jamais.

Songez-vous assez dans les jours de deuil, à la joie de l’éternel revoir aux pieds du Seigneur?

Que de choses à se dire, que d’expériences à mettre en commun, que d’adorations à confondre ensemble!

C’est là qu’Abraham nous parlera de sa foi;

Job du triomphe de sa patience;

Jérémie de Jérusalem enfin consolée.

Là Calvin et Wesley célébreront dans une même harmonie la souveraine grâce de leur Dieu.

Luther et Zwingli ne se déchireront plus en face du repas de l’amour; dans une merveilleuse unité, ils comprendront ce qu’est la présence réelle du Seigneur, à jamais réalisée dans leurs cœurs comme sous leurs yeux.

Là encore le pauvre noir retrouvera avec bonheur le missionnaire qui lui apporta le message du salut; le Chinois et le Mossouto seront là, à table au royaume du Père, avec tous ces milliers venus d’occident et d’orient, et qui, dans une même langue, célébreront le même Seigneur.

Cette douce communion des saints, pourquoi ne la réaliserions-nous pas déjà ici-bas?

Pourquoi, avec David, ne trouverions-nous pas déjà tout notre plaisir en ces saints qui sont sur la terre?

Ô communion bénie de l’amour, sainte unité que Jésus réclamait pour les siens, comme une démonstration de son unité avec le Père, que tu es belle, que tu es chère au véritable enfant de Dieu, et combien désormais nous désirons te réclamer avec plus d’ardeur.

Ah! si, tous à genoux, nous poussions le même cri, avec la même foi, pourquoi ne la réaliserions-nous pas? Comment le divin époux de l’Église pourrait-il la lui refuser?


Enfin un dernier trait résume tous les autres: LES RACHETÉS VERRONT DIEU, — ils sont devant son trône, et, comme il est dit ailleurs: «Ils le voient face à face

Voilà le plus haut sommet, voilà la plénitude de la félicité et la réalisation de toutes les espérances!

Ils sont en présence de ce Sauveur qu’ils ont adoré, de cet ami qu’ils ont aimé déjà ici-bas, de ce maître qu’ils ont servi, de ce roi qu’ils ont souhaité de contempler dans sa beauté I

Ils le voient parfaitement, et non plus au travers du voile de nos imperfections et de nos misères.

Ils le verront, non seulement ils jouiront des saints transports de cette vision béatifique, mais de plus ils le serviront, ils seront admis dans son intimité; comme les gens de son conseil ils auront un libre accès auprès de lui, ils comprendront toutes ses voies et pénétreront jusqu’à son cœur.

C’est d’eux enfin qu’on pourra dire comme la reine du midi le disait à Salomon: «Oh! que bienheureux sont tes gens, tes serviteurs qui se tiennent continuellement devant toi et qui écoutent ta sagesse!» (1 Rois X, 8.)

Ô mon Dieu, te toucher, te contempler et te voir... serait-ce bien pour moi?

Mais, mes chers amis, comment expliquer des choses ineffables qu’il n’est pas donné à la raison humaine de sonder, et qu’il faut le regard des rachetés pour comprendre?

Si nous voulons d’un seul mot dépeindre pleinement le bonheur des élus dans les demeures éternelles, nous dirons: ILS ONT VAINCU!

Ils ne connaissent plus la morsure empoisonnée du péché; Satan est lié pour toujours, et la mort même, le dernier ennemi, est contrainte de dresser de ses propres mains les trophées de leur victoire. Ils ont vaincu par le sang de l’agneau, et ils jouissent des fruits de son triomphe.

«Celui qui vaincra sera revêtu de vêtements blancs; et voicidit Jésusje le ferai asseoir avec moi sur mon trône, ainsi que j’ai vaincu et je suis assis avec mon Père sur son trône(Apoc. III, 21.)

Ils contemplent l’arc-en-ciel radieux qui luit sur le trône comme le sourire du Père, et comme le diadème de l’amour éternel; ou, pour parler avec St Augustin:

«Ils contemplent Dieu sans cesse, et en le contemplant, ils brûlent d’amour pour lui; ils aiment et ils louent, ils louent et ils aiment. Chacune de leurs œuvres est un cantique de louange, qui ne coûte aucun travail et n’a aucune imperfection. Je serais heureux si, après la dissolution de ce corps, j’étais trouvé digne d’entendre le chant mélodieux des habitants de la cité céleste.»

Une pauvre femme disait de même: «Ô mon Dieu, donne-moi un petit coin bleu de ton ciel, le plus humble et le plus éloigné, pourvu que, de là, je puisse encore te voir


Le Seigneur veut, dans son extrême bonté, faire plus et pour l’humble chrétienne, et pour le grand docteur, comme pour nous tous. C’est pourquoi levons les yeux en haut et prenons courage.

Ô vous tous qui avez soif de repos, de sainteté, de soulagement; vous qui attendez l’heure du revoir ou qui soupirez après le Bien-aimé, PRENEZ COURAGE; regardez à la montagne sainte, à la céleste Jérusalem, aux milliers d’anges, à Jésus le médiateur de la nouvelle alliance, et consolez vos cœurs qui pleurent.


Mais, pour y regarder avec confiance, que faut-il?

Ah! je serais bien coupable si je ne vous le rappelais pas d’un mot en finissant: IL FAUT QUE NOUS AYONS ÉTÉ LAVÉS DANS LE SANG DE L'AGNEAU, et que, nés de nouveau, nous ayons fait alliance avec lui par le sacrifice.

Est-ce notre cas à tous?

Dieu le sait!


HÂTONS-NOUS, CAR LE TEMPS EST COURT; DONNONS-NOUS À JÉSUS!

Vivons dans l’invisible, et pour cela, croyons à l’invisible. Alors la vallée de Baca se changera pour nous en une fontaine de réjouissance, et la terre altérée en une source d’eaux, parce que l’Éternel aura payé notre rançon et nous ramènera en Sion avec chant de triomphe.

Alors aussi l’Apocalypse sera pour nous une réalité.

Oh! les réalités de l’Apocalypse, ne vous fut-il jamais donné de les saisir par le cœur, de les toucher comme du doigt?

Écoutez, et Dieu veuille que cette expérience devienne à tous la vôtre:

Voici un malade; retenu durant des mois sur un lit de douleur qu’il croyait échanger bientôt contre un cercueil, il revient lentement à la santé, et sort pour la première fois. Il souffre encore, mais en aspirant l’air bienfaisant qui descend des hautes cimes, il renaît à la vie.

Soudain le voile de nuages qui lui cachait les Alpes se déchire; les voilà ces montagnes qu’il se réjouissait de revoir, les voilà dans leur immaculée beauté et leur majesté radieuse. Ce sont les splendeurs de la nature, mais voici les merveilles de la grâce:

Une pensée vient de se faire jour dans le cœur de ce convalescent; il en est tout illuminé, car elle y a pris vie pour ainsi dire; il semble qu’elle lui vienne directement de Dieu. «Eh bien, oui, quand je souffrirais dix, vingt, soixante années, — supposition impossible sans doute, — quand je souffrirais infiniment plus qu’aujourd’hui, qu’est-ce encore à côté d’une éternité de bonheur?»

Oui, c’est le Dieu qui a créé les montagnes, d’où descend le secours, qui a ainsi parlé, et, sans voix, sa parole a été entendue; c’est le Dieu de l’Apocalypse aussi, et le malade ne saurait plus l’oublier.


Chers amis, cette voix nous pouvons tous l’entendre; ces soudaines révélations ne sont refusées à nul de nous, si nous sommes sincères.

Pour les uns, elles sont dans leurs affections brisées, dans leurs espérances déçues;

pour d’autres, au lit de mort d’un être bien cher;

pour quelques-uns dans un immense bonheur qui les force à tomber à genoux pour reporter leur gratitude vers le ciel.

Soyons donc attentifs et sérieux; ouvrons nos âmes à l’invisible, bientôt l’invisible sera seul réel.

«Comme tout dans le monde se fait mesquinement, disait un vieillard mourant: que c’est petit! que c’est petit! De l’autre côté tout est grand, tout est beau!»

Eh bien, soyons aussi de ceux qui regardent de l’autre côté.


Sainte Sion, cité du Dieu vivant, maison de Dieu qui es dans les cieux et qui n’es point faite de main; et vous tous, bien-aimés parvenus à la perfection avant nous, mais non pas sans nous; saint repos, calme infini, éternelles béatitudes, nous vous saluons par la foi, et ce regard nous soutient jusqu’au jour où nous vous contemplerons par la vue.

Et toi, Dieu béni, Père saint, Dieu des gloires éternelles et des choses invisibles, toi qui as «relui dans nos cœurs pour y manifester la connaissance de la gloire de Jésus-Christ,» (2 Corinth. IV, 6.) habite en nous tous, et qu’en «contemplant comme en un miroir, la gloire du Seigneur à face découverte, nous soyons transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’esprit du Seigneur.» (2 Corinth. III, 18.)

Qu’ainsi, ô Dieu, jusqu’au jour où nous posséderons tout ton ciel dans le ciel, nous ayons ici-bas le ciel dans nos cœurs; que tous puissent voir en nous des bourgeois des cieux, parce que, en nous voyant, ils verront l’invisible.

Amen!



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