Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA SANCTIFICATION

PAR L’ÉPREUVE

***


Puis donc que Christ a souffert pour nous en la chair, vous aussi soyez armés de cette même pensée que celui qui a souffert en la chair a cessé de pécher. (1 Pier. IV, 1.)


Une des doctrines les plus chères à St Paul, un des joyaux les plus précieux de son christianisme, mais qui brille aussi d’un vif éclat chez l’apôtre Pierre, est la doctrine de notre union mystique avec Christ.

Cette union est à la fois si étroite, si intime, si féconde, que l’Écriture emploie pour nous en parler une image hardie, celle d’un baptême en la mort de Christ:

«Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, avons été baptisés en sa mort?» (Rom. VI, 3.)

C’est-à-dire qu’au lieu de l’eau lustrale (purificatrice) c’est le sang de Christ, c’est la vertu expiatoire de sa mort, qui nous ont arrosés, et qui, avec l’engagement d’une bonne conscience de notre part, nous «font être une même plante avec lui par la conformité de sa mort.» (Rom. VI, 5.)


CHRIST EST MORT; et nous aussi, ENSEVELIS AVEC LUI EN SA MORT, par le baptême, nous devons sans cesse mourir au monde et au péché, en crucifiant le vieil homme avec ses convoitises.


CHRIST EST RESSUSCITÉ; et nous sommes appelés à RESSUSCITER AVEC LUI, pour marcher en nouveauté de vie, comme des ressuscités qui suivent un ressuscité.

C’est là le but du chrétien, celui auquel il doit tendre sans cesse; c’est là aussi sa consolation et sa force, car quand il souffre, il peut toujours se dire: Mon Sauveur a souffert pour me montrer le chemin; il a souffert non pour m’affranchir de la souffrance, mais pour m’apprendre à souffrir et me délivrer du péché.


JÉSUS A SOUFFERT. C’est là une vérité dont l’apôtre parle, dans le passage que nous voulons méditer aujourd’hui, pour en tirer une conséquence bien sérieuse pour nous tous.

Sans doute vous ne vous attendez pas à ce que je m’arrête longtemps à cette vérité, puisqu’elle est vivante dans tous nos cœurs.

Rappelons toutefois que Jésus a beaucoup souffert — souffrances physiques comme souffrances morales, souffrances de la part des siens comme de la part du monde, il les a toutes connues avec une amertume dont sa sainteté nous donne la mesure.

Quelle souffrance pour lui, le Saint et le Juste, de vivre constamment dans l'atmosphère d’iniquité qui l’entourait de toutes parts!

Si pour le fidèle même c’est un sujet de souffrance d’entendre le nom de Dieu blasphémé, de voir sa volonté grossièrement méconnue, et l’impiété s’affichant avec une audace toujours plus grande, qu’était-ce pour l’âme sainte de Jésus de se trouver, même au milieu des siens, en contact avec le péché?


JÉSUS A SOUFFERT PATIEMMENT. Quelle patience envers ses disciples si lents à croire, si orgueilleux quand ils se disputent la première place, si durs d’oreilles et de cœur pour comprendre les mystères du royaume des cieux!

Quelle patience vis-à-vis d’ennemis acharnés qui l’entourent de pièges et de calomnies, et devant le Sanhédrin où les faux témoins entassent mensonge sur mensonge? Et cela quand, d’un mot, il eût pu appeler une légion d’anges, et faire rentrer ses accusateurs sous terre....

Mais non, «il n’a point ouvert la bouche(Actes VIII, 32.) et C’EST POUR NOUS qu’il a voulu être «consacré, comme le Prince de notre salut, par beaucoup d’afflictions.» (Hébr. II, 10.)

Enfin, pour ne pas multiplier des exemples qui seraient superflus:


JÉSUS A SOUFFERT SAINTEMENT, dans une entière soumission à la volonté du Père, et il a souffert avec fruit: ses souffrances ont été pleinement efficaces, car «ayant offert un seul sacrifice pour le péché il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, et, par une seule oblation, il a consacré pour toujours ceux qui sont sanctifiés(Hébr. X, 12-13.)


Il a souffert POUR NOUS, en notre faveur et à notre place; c’est-à-dire que,

s’il n’avait pas souffert pour nous sur la croix, nous aurions à subir une condamnation méritée;

s’il n’avait pas été abandonné du Père, nous serions pour toujours abandonnés à la misère et au désespoir.

En définitive, s’il est vrai qu’il y a rédemption en abondance par devers l’Éternel, s’il y a une paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, si des milliers de pécheurs ont trouvé le pardon et la paix, et si nous-mêmes nous sommes ici paisiblement rassemblés pour écouter les paroles de la vie éternelle tout cela:


C’EST PARCE QUE JÉSUS A SOUFFERT!


Enfin Pierre ajoute: IL A SOUFFERT EN LA CHAIR, et il importe que nous nous rendions bien compte de cette expression, qui a plusieurs sens dans la Parole de Dieu.

D’abord elle désigne le corps lui-même et ses organes matériels: David a dit de la résurrection de Christ, en la prévoyant, que son âme n’a point été laissée au sépulcre, et que «sa chair n’a point senti la corruption» (Actes II, 31.).

C’est dans ce même sens que Paul nous parle «de la circoncision faite par-dehors en la chair (voir Col. II, 11.)

Ailleurs, — et c’est le cas le plus fréquent, — elle désigne le corps en tant qu’asservi au péché, et par extension, le principe du péché en nous.

Ainsi dans le parallèle établi entre les fruits de l’Esprit et les œuvres de la chair, (Gal. V. 17.) on comprend que dans ce sens elle ne peut en rien concerner Jésus-Christ.


Enfin l'expression la chair peut servir à désigner l'homme tout entier, avec toutes ses facultés, l’homme vrai, l’homme réel.

C’est dans ce dernier sens qu’elle s’applique à Jésus, comme ici. «La parole a été faite chair(Jean I, 14.) JÉSUS A SOUFFERT EN LA CHAIR, c’est-à-dire il a réellement souffert comme un homme, ainsi que l’un de nous aurait pu souffrir.

La mère qui souffre pour son enfant, l’ami qui pleure son ami, le cœur sympathique et tendre, qui souffre de voir souffrir, souffrent aussi en la chair, et toutes ces souffrances, Jésus les a connues, voulues, savourées pour ainsi dire; les moindres fibres de son être spirituel et moral ont tressailli au contact des plus intimes douleurs; il a partagé nos craintes, il a porté nos langueurs, il a repoussé nos tentations, et à tous ces égards:


«IL A SOUFFERT EN LA CHAIR


Telle est la vérité fondamentale d’où part l'apôtre pour conclure que nous devons souffrir dans les mêmes sentiments que Jésus-Christ, et qu’en souffrant ainsi, nous devons, nous pouvons cesser de pécher.

Non pas que celui qui souffre ainsi avec Jésus et près de lui, ne commette plus aucun acte de péché, mais au moins ne peut-il PLUS VIVRE DANS UN ÉTAT DE PÉCHÉ:


Le péché ne règne plus sur son cœur;

il n'est plus son esclave volontaire!


Quand il le commet, c’est non pas de propos délibéré, mais par surprise, c’est pour sentir ensuite amèrement la douleur d’avoir offensé son bon Maître, c’est pour revenir à Jésus comme Pierre, afin d’être purifié par lui de toute souillure et de reposer encore sur son sein.

Cela est si vrai que le temps employé dans l’original nous le laisse déjà deviner: «Il a cessé de pécher,» ou «il est quitte du péché,» et ce mot indique bien une action qui se continue, et non point un acte accompli une fois pour toutes, comme si nous n’avions plus à compter avec le péché.


Le péché est un ennemi tenace, et nous avons sans cesse à nous prémunir contre lui: «Armez-vous donc de cette pensée(1 Pierre IV, 1.) et que Jésus lui-même nous serve de bouclier!

La lutte est rude, c’est un combat jusqu’au sang; chaque matin, pendant que le nouvel homme dort paisiblement, le vieil homme de péché revient à l’assaut, espérant de rentrer dans la maison parée d’où il avait été chassé; telle mauvaise habitude, telle grossière convoitise reparaît, quand nous la croyons à jamais arrachée de notre cœur, si nous n’exerçons pas sur nous-mêmes une sérieuse, une continuelle vigilance.

Mais ne nous décourageons pas pour cela: JÉSUS EST LÀ!

Christ a souffert et il a vaincu; unis à lui nous pourrons aussi remporter la victoire.

Ne jetons pas les armes après la victoire comme si nous n’en avions plus besoin;

Ne les rendons pas après une défaite, comme si tout était perdu;

Repoussons loin de nous toute défaillance comme tout orgueil,

Et souvenons-nous que si nous sommes réellement à Christ «nous sommes quittes du péché,» parce que «celui qui demeure en lui ne pèche plus(1 Jean V, 18.)

Oui la souffrance, UNE SOUFFRANCE ACCEPTÉE DANS L’ESPRIT DE JÉSUS, doit nous apprendre à cesser de pécher.

L’apôtre ne dit rien de moins dans ce verset; c’est là l’idéal, mais s’il nous le montre c’est que nous pouvons l’atteindre; c’est là le plus haut sommet, mais le Seigneur nous aide à le gravir, et c’est là que nous trouverons le repos.

C’est-à-dire que nous retrouvons ici, énoncée d’une manière énergique et originale, la grande doctrine illustrée par l’exemple de Jésus, savoir que le Père place son enfant à l’école de la souffrance pour le sanctifier.

L’affliction soufferte avec patience, dans les mêmes sentiments avec lesquels Jésus a souffert, et dans la communion de son amour, déprend (sépare) le cœur du péché, rompt les chaînes dont les passions mauvaises nous ont enlacés; et par contre, ainsi qu’une consolante expérience le montre chaque jour:


LE CŒUR PUR EST TOUJOURS PLUS FORT!


Celui que la grâce de Dieu a purifié, celui dont le saint et le juste a couvert l’injustice, maintient son âme et tout son être dans un état de santé morale, de vigueur spirituelle, de sainteté relative, qui lui permet d’affronter plus courageusement la souffrance.


* * *

Il nous reste à voir maintenant comment le Seigneur accomplit ce miracle de sa grâce. Pour cela entrons dans la vie de tous les jours, et voyons ce qui se passe dans la maladie, dans une maladie reçue avec soumission, comme la discipline du Père qui veut faire notre éducation spirituelle.

Eh bien, rien n’est efficace comme la maladie pour nous aider à «voir le péché, à réfléchir sur notre péché, à le délaisser» enfin à entrer dans une voie nouvelle.

L’homme est aussi «averti par des douleurs, dans son lit, disait Élihu (Job XXXIII, 19, 27.) et tous ses os sont brisés. Il regardera vers les hommes et dira: J’avais péché, j’avais renversé le droit et cela ne m’avait point profité»


La souffrance aide à voir le péché.


Ah! c’est une grande chose de se sentir réellement pécheur, de reconnaître que «nous ne sommes capables d’aucun bien;» c’est le commencement de la bénédiction que de pouvoir dire, en sincérité, avec David: «Je connais mes transgressions et mon péché est continuellement devant moi(Ps. LI, 3.)


Quand le mal est reconnu, avoué avec contrition et avec larmes, par le malade,

il est sur le chemin de la guérison, parce que c’est alors que le médecin peut agir.


Il n’y a pas d’état plus funeste que celui d’un homme qui, s’enveloppant du manteau de sa propre justice, s'en fait un rempart impénétrable où la main puissante de Dieu pourra seule l’atteindre.

Dans la maladie nous nous trouvons forcément en face du péché, parce qu’elle nous fait toucher du doigt la peine que nous avons méritée.

Il y a deux choses ici-bas qui nous font bien sentir notre misère:

1. C’est tout d’abord un grand bienfait du Seigneur, qui veut ainsi nous humilier par sa grâce, et nous attirer à lui par la reconnaissance. Ainsi quand Pierre tombe à genoux sur le rivage, après la pêche miraculeuse, en s’écriant dans une sainte épouvante: «Seigneur! retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur(Luc V, 8.)

2. C’est ensuite une grande épreuve, qui vient labourer notre cœur et le préparer ainsi pour l’œuvre de Dieu. «Qu’y a-t-il entre toi et moi, homme de Dieu?» répond la veuve de Sarepta au prophète de l’Éternel. «Es-tu venu pour rappeler en mémoire mon iniquité et pour faire mourir mon fils?» (1 Rois XVII, 18.)

Cette tombe ouverte si douloureusement devant elle lui rappelle tout d’abord qu’elle est une pauvre pécheresse, et qu’elle a besoin de pardon.

Mais ensuite l’épreuve porte tout cœur intelligent des voies de Dieu à «sonder sa propre plaie,» à sonder ses voies, à examiner son péché, et ainsi à retourner à l’Éternel.

Lobstein disait avec raison, dans son langage énergique: «Il y a des hommes qui seraient capables de vous tuer, quand vous leur parlez du péché

Nous en avons vu de ces hommes-là, mais quand nous les avons trouvés ensuite sur un lit de douleur, et que nous leur avons parlé de leur péché, ils ont écouté, ils ont humblement courbé la tête, parce que CELUI QUI SOUFFRE COMPREND MIEUX LE PÉCHÉ, et sent mieux sa propre culpabilité.


PROFITONS DONC DE LA DISCIPLINE DU SEIGNEUR à cet égard, chacun à notre place; et dans la maladie, dans les longues heures de réflexion qu’elle nous laisse, dans la paix de la solitude, commençons, avant tout, par rechercher quels sont les péchés auxquels nous sommes enclins.

Tous, nous en trouverons aisément:

péchés de position,

péchés de tempérament,

péchés d’habitude,

négligence dans la sanctification du Dimanche...

Recherchons-les, reconnaissons-les, avouons-les avec une sincère humiliation, et demandons à notre bon Père le secours de sa grâce pour souffrir comme ses enfants, en cessant de pécher.


Ainsi la maladie, ainsi la souffrance, acceptées dans ces conditions, pourront nous apprendre à avoir le mal en horreur et à le rejeter loin de nous; quels miracles de patience, de sainteté, d’amour, n’ont-elles pas accomplis dans bien des cœurs?

Lorsque l’impatient, cloué sur sa couche, se sent dépendant de ceux qui l’entourent pour les plus légers services, il apprend la patience et la reconnaissance;

l’avare sent mieux le néant des biens auxquels il avait donné son cœur;

le contentieux (celui qui aime les litiges, les disputes) quitte ses querelles; en se voyant sur le bord de l’abîme,

celui qui prodiguait légèrement les jugements téméraires met un frein à ses lèvres, et use de miséricorde en sentant la miséricorde dont il a besoin.

Ainsi peut-il en être toujours pour nous, si nous nous tenons près du Seigneur, car alors la conscience devient plus sévère; on voit le péché là où dans la santé l'on ne songeait pas à le découvrir; LE SENS MORAL EST COMME AIGUISÉ PAR LA SOUFFRANCE, l’œil spirituel devient plus perspicace, le tact plus sûr; le cœur s’attendrit aussi et déborde mieux d’émotions saintes. 

Il faut profiter de ces jours et des douleurs salutaires de la repentance pour renouveler notre alliance avec le Seigneur et lui demander un esprit bien remis.

Il faut en user encore avec reconnaissance pour prendre quelques sérieuses résolutions, qui deviendront comme notre bon trésor quand les jours de la force et, hélas! les jours de la tentation seront revenus.

Il faut surtout se souvenir de ne pas laisser écouler les grâces du Seigneur, et redire de cœur: «Je tiendrai ce que j’ai voué, car le salut est de l’Éternel!»


Ainsi, en nous détachant du péché, la souffrance nous aura rapprochés du Seigneur; son service nous deviendra plus cher désormais; les biens éternels attireront notre cœur; notre prière sera plus fervente et plus fréquente à la fois, et c’est de nous qu’on pourra dire: «Il prie Dieu et Dieu lui est propice; il contemple la face du Très-Haut avec bonheur, et le Très-Haut lui rend son innocence. (Job XXXIII, 26.)»

Nous ferons mieux nos délices de la Parole de notre Dieu, et par cela même l’hymne de notre reconnaissance jaillira naturellement de notre cœur, et le chant des cantiques deviendra pour nous une vivante réalité.


Celui auquel Dieu aura rendu la santé dira: C’est afin que je lui consacre désormais ma vie, mes forces, mon corps en sacrifice vivant.

La mère dont l’Éternel aura épargné le jeune enfant dira: C’est afin qu’il soit au Seigneur pour le reste de ses jours.

Celui que le Seigneur aura délivré d’une tentation, ou enrichi d’une grande bénédiction, s’écriera: «Il m’a été beaucoup donné, c’est afin que j’aime beaucoup.»

Ainsi la maladie nous donne ce que rien au monde n’eût pu nous donner. «Elle nous place dans le vrai, et, en nous arrachant aux convoitises du monde, elle nous jette, fût-ce tout meurtris, dans les bras du Seigneur». Alors nous pouvons redire avec un beau cantique:

«La souffrance est comme un ange gardien qui veille sur le sanctuaire intime de notre cœur;

elle rend notre foi plus profonde; elle nous humilie et nous exerce à la miséricorde;

elle nous rend simples comme des enfants.

C’est pourquoi, Seigneur, dans la maladie je te remets mon âme,

et je confie mon corps à la croix: c’est là que ton amour me purifie!» (D’après Hartmann : Endlich brickt der heisse Tiegel)


Remarquez ici la sagesse admirable de notre Dieu, qui rétablit par la grâce l’harmonie que le péché avait troublée.


La souffrance est entrée dans le monde avec le péché d’Adam;

MAIS DEPUIS QUE LE SECOND ADAM A SOUFFERT SANS PÉCHÉ, il est devenu le chef d’une race nouvelle et spirituelle pour laquelle la souffrance se transforme en un salutaire contrepoison, qui peut détruire le péché.

Seigneur, je t’adore dans ta sainteté et dans ton amour, et c’est à genoux que je répète aussi:

«Ô profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impossibles à trouver! Car qui est-ce qui a connu la pensée du Seigneur ? Celui qui a souffert en la chair a cessé de pécher.» (Rom. XI, 33-34.)


Mes chers frères, il y a dans cette parole une promesse et un ordre pour chacun de nous.

UN ORDRE TOUT D’ABORD.

C’est comme si l’apôtre nous disait: Vous devez sortir de la maladie et de toute épreuve meilleurs qu’auparavant; vous devez délaisser vos habitudes perverses et faire quelques progrès dans la vie cachée avec Christ en Dieu.

En est-il ainsi pour chacun de nous?

Nos souffrances ont-elles été, sont-elles encore de celles dont parle ici St Pierre?

Pouvons-nous nous rendre le témoignage que nos maladies ont été pour la gloire de Dieu?

Nos deuils nous ont-ils fait un peu mieux sentir la nécessité de nous attacher à la cité qui est permanente en vie éternelle?

Nos pertes, nos déceptions, nos difficultés journalières nous ont-elles rapprochés du Seigneur et sanctifiés pour le ciel?

C’est à vous de répondre.

Ô sainteté de Jésus! que tu es belle, quand tu rayonnes, comme une auréole, sur son front couronné d’épines; mais que tu es belle aussi chez le racheté quand il supporte les héroïques combats de la souffrance! tu lui parles du ciel, et tu parles du ciel à ceux qui l’entourent.

Ô Sainteté de Jésus! viens toujours éclairer mon douloureux sentier. Seigneur, dans mon extrême faiblesse, j’ai pourtant la force de la désirer; je la demande parce que, de moi-même, je suis incapable de l’atteindre: donne-la à ton enfant, ô Jésus! afin de te glorifier dans sa douleur.


MAIS AUSSI CETTE PAROLE, MES BIEN-AIMÉS, RENFERME UNE CONSOLANTE PROMESSE.

Quoi de plus doux que de se sentir par la souffrance rendu semblables à Christ?

Quel plus noble but peut être proposé à nos efforts?

Quelle plus douce assurance pour des cœurs qui soupirent après leur bien-aimé?

Eh bien, c’est la consolation que je voudrais placer sur tous vos cœurs aujourd’hui.

Avouons-le, les consolations du Dieu fort ne sont pas petites.

Il est des consolateurs fâcheux et des consolations impuissantes, mais celle-ci est appropriée à tous les âges, à toutes les positions, à tous les besoins, parce que nous sommes tous de pauvres pécheurs.

Demeurons en Christ, soyons saints en lui, et par lui, et nous serons toujours consolés.

Quand donc vous souffrez, cessez de pécher! pleurez sur vos péchés.

«Luttez contre le péché: c’est le seul mal, c’est le seul mal!» disait Adolphe Monod sur son lit de mort.

Sous la croix, pleurer ainsi, lutter ainsi avec Jésus-Christ, c’est déjà remporter la victoire!

Amen.




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