Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SERMONS PRATIQUES

----------

LA CHARITÉ

LIEN DE LA PERFECTION

----------


Surtout revêtez-vous de charité, c’est le lien de la perfection. Colossiens III, 14.

Il est souvent question de la charité dans le Nouveau Testament. Cette vertu nous est partout recommandée, et nous serions infidèles à l’esprit comme à la lettre de l’Évangile, si nous n’en parlions fréquemment dans nos prédications.

La charité c’est l’amour, non pas l’amour humain, instinctif ou raisonné, mais l’amour inspiré et sanctifié par les idées chrétiennes, par l’Évangile, par Jésus-Christ.

On peut envisager la charité en elle-même pour montrer ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas.

On peut la considérer dans sa source, ou dans ses effets, ou dans les caractères qui la distinguent; ou bien, on peut l’étudier sous un point de vue particulier, comme étant l’accomplissement de la loi, la plus excellente de toutes les vertus, ou un lien, ainsi que notre texte nous la présente: La charité est le lien de la perfection.


Qu’est-ce que l’apôtre Paul a voulu nous dire par là?

Nous allons tenter de répondre à cette question. Mais permettez-moi une observation préalable. Les paroles profondes, qui abondent dans les écrits du grand missionnaire chrétien, ne sont point toujours d’une absolue clarté, et sont en général si riches, si amples, qu’on est obligé de s’y reprendre à plusieurs fois pour déterminer leur signification, sans qu’on puisse arriver à embrasser celle-ci dans toute son étendue. C’est comme une immense forêt au travers de laquelle la pensée peut bien faire quelques trouées, tracer un certain nombre de chemins dans des directions diverses, mais qu’il est impossible de défricher entièrement. On n’y songe même pas.


L’amour est le lien de la perfection, ce qui peut vouloir dire le lien des êtres parfaits, vérité évidente à laquelle nous amène tout ce que nous savons du ciel et de ceux qui l’habitent. Qu’est-ce qui unit Dieu à son Fils?

Ne sont-ils pas un dans l’amour?

Et qu’est-ce qui les unit l’un et l’autre à toutes les créatures spirituelles?

N’est-ce pas l’amour?

Et les créatures spirituelles elles-mêmes, qu’est-ce qui les unit entre elles et avec Celui de qui elles émanent?

Encore l’amour. Ah! C’EST UNE VERTU CÉLESTE, et tant qu’elle existera sur la terre, on peut dire que l’image de Dieu s’y reflète encore et y demeure gravée. Sous sa forme la plus parfaite elle n’existe ici-bas que chez le chrétien en qui elle doit croître de jour en jour parce qu’elle est le fruit savoureux de la vraie foi, parce que seule elle rapproche de Dieu, parce qu’elle prépare et anticipe l’avenir.


Qui aime fixe le ciel sur la terre et dans son cœur;

qui cesse d’aimer tourne le dos au ciel.


L’amour est le lien de la perfection. Cela peut vouloir dire que l’amour est la vertu qui réunit comme en un faisceau toutes les autres qualités de l’être parfait, et sans laquelle ces qualités n’auraient pas de centre, pas d’unité, pas de lien.

Quels sont les grands traits de la perfection morale?

Ce sont la justice, la sainteté et la bonté.

Si aucun homme n’est moralement parfait, c’est parce qu’aucun homme n’est absolument juste, saint et bon. Si un homme s’approche de la perfection, c’est parce qu’en lui la justice, la sainteté et la bonté sont exceptionnellement développées. Ajoutons-y l’amour qui est autre chose que cette bienveillance universelle qu’on appelle la bonté.

En effet la justice sans l’amour rendrait impitoyable; la sainteté sans l’amour pousserait à des comparaisons défavorables aux autres gens et produirait facilement l’orgueil.

La bonté sans l’amour qui poursuit les véritables intérêts du prochain, deviendrait souvent de la faiblesse.

L’amour est donc le lien de la perfection, le lien sans lequel la perfection ne serait plus perfection.

L’amour est le lien de la perfection. Cela peut vouloir dire autre chose encore. De même que, par une tournure de langage très fréquente dans la langue hébraïque et souvent répétée par les écrivains juifs du Nouveau Testament, de même qu’on dit: Le Seigneur de la gloire pour le Seigneur glorieux, le Dieu de la justice pour le Dieu juste, l’abomination de la désolation pour l’abomination désolante, ainsi l’apôtre a pu employer cette expression: L’amour est le lien de la perfection, pour enseigner que l’amour est le lien parfait, le plus parfait de tous les liens, ce qui est tout à fait exact, comme nous allons le montrer soit par comparaison avec tout ce qui, en dehors de l’amour, peut unir les hommes sur la terre, soit par la nature même de ce lien célébré par saint Paul.


Qu’est-ce qui unit les hommes sur la terre? Le sang d’abord.

Oui, le sang est un lien. Quelle chaîne que celle qui lie les parents aux enfants, les enfants à père et mère!

Par quelles attaches solides la nature a voulu rapprocher les frères et les sœurs, tous ceux qui portent le même nom, qui peuvent être inscrits sur la même lignée. Nous admirons la sagesse qui a présidé à la formation de la famille, disposant pour chaque être humain un milieu sympathique, où il puisse trouver aide et protection et satisfaire dès l’enfance aux besoins les plus impérieux de son cœur.

Nous plaignons profondément ceux qui, par des circonstances particulières, se trouvent être sans famille, et nous regardons cet isolement comme l’un des plus grands malheurs qui puissent arriver à quelqu’un.

Oui, le sang parle haut, l’esprit de famille est vivant chez la plupart des hommes, et la maxime: Qui touche l’un touche l'autre, trouve ici son application la plus générale. Mais ce lien, quelque puissant qu’il nous apparaisse, n’est pas le lien par excellence, soit qu’il ne rattache les uns aux autres qu’un nombre nécessairement limité de gens, soit parce que, lorsqu’il n’y a pas autre chose que le sang, lorsque l’affection réciproque vient à manquer, il se dénoue.

Que de divisions dans les familles! que de frères qui se haïssent! que de maisons où la bonne entente n’existe pas!.... il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour constater le fait. Non, LE SANG N’EST PAS LE PLUS PARFAIT DE TOUS LES LIENS.


Qu’est-ce qui unit les hommes sur la terre? Vous dites: l’intérêt.

Oui, l’intérêt est un lien. Les hommes se laissent pour la plupart diriger par leur intérêt et par leur amour-propre. Ce sont les deux grands mobiles par lesquels il est surtout possible d’agir sur eux.

L’intérêt, pour ne parler que de lui, exerce souvent son action à l’insu même de ceux qu’il dirige, modifiant les opinions, poussant à des actes qui ne sauraient s’expliquer par une autre cause et rapprochant les gens qui peuvent tirer avantage les uns des autres. Mais si l’intérêt est un lien pour quelques-uns, si bien des amitiés, des relations l’ont eu pour premier principe, c’est aussi, il faut le reconnaître, le plus actif agent de division qui existe.

Que d’amitiés sont brisées, que de relations sont rompues, que de familles sont désunies par l’intérêt! Il suffit d’un testament un peu différent de ce que l’on attendait, d’une circonstance imprévue où quelqu’un réclame ce qu’il estime être son droit, d’une compétition pour une place, pour une faveur, pour un rien, il suffit de cela, c’est-à-dire de l’intérêt, pour diviser de soi-disant bons amis, pour creuser des fossés profonds entre gens qui trouvaient plaisir à se fréquenter. NON, L’INTÉRÊT N’EST PAS NON PLUS UN LIEN PARFAIT, LOIN DE LÀ.


N’y a-t-il pas autre chose qui serve à unir les hommes sur la terre? Oui, sans doute. Des idées communes par exemple, une foi commune, des convictions identiques, et cela dans tous les domaines.

Les hommes se groupent d’après leurs opinions. Mais on peut dire ici comme de l’intérêt. Si les idées rapprochent, elles divisent encore plus. Partout, en religion, en politique, en sciences, en art, en littérature, vous voyez des gens qui s’anathématisent au nom de leurs idées. Et cela est si général que, lors même que des hommes s’entendent sur l’ensemble des choses et passent aux yeux de ceux du dehors pour être de même couleur, ils se disputent sur des nuances, sur des détails dont l’importance relative se trouve exagérée justement parce qu’ils sont contestés.

On parle beaucoup de la tolérance qui atténue la divergence des idées. J’applaudis. Mais qu’on me la montre, pratiquée selon les principes. C’est un spectacle rare, extrêmement rare. Et même lorsqu’on s’efforce de supporter patiemment et de combattre charitablement des adversaires quelconques, on a toujours contre ceux qui ne pensent pas comme soi, une certaine irritation latente, mais prête à éclater au dehors, on a en tout cas de la méfiance vis-à-vis d’eux. LES IDÉES DIVISENT. CE N’EST PAS LE LIEN QUE NOUS CHERCHONS.

Les hommes s’unissent souvent dans une commune antipathie. Parce qu’on déteste les mêmes choses ou les mêmes gens, on se rapproche, on se ligue pour mieux résister, ou pour mieux attaquer, ou pour nuire davantage.

On a observé depuis longtemps que les hommes se laissent diriger par leurs antipathies plus que par leurs sympathies. Cela se passe partout, cela se fait en grand et en petit, sur le théâtre politique et sur le théâtre plus restreint des coteries sociales. Hélas! l’habileté d’un chef de parti consiste plus souvent à discerner les haines qui couvent au fond des cœurs pour les rassembler, ces haines, et s’en faire un instrument d’une puissance irrésistible, qu’à proclamer de nobles principes autour desquels le pays dans son ensemble puisse un jour se rallier.

Le plan de combat d’un ennemi personnel consiste moins à attaquer en face, loyalement celui qui pourrait alors se défendre, qu’à ramasser çà et là les mécontents, les jaloux, pour s’en faire une armée ténébreuse, irrésistible qui, dans une entente parfaite, travaille pour saper une position acquise et amener la ruine désirée. Mais de telles alliances ne durent pas. Leur essence est d’être temporaires et occasionnelles. Une fois le but atteint, elles se dissolvent d’elles-mêmes. Une antipathie commune ne saurait donc constituer un lien permanent et de plus ELLE EST LA NÉGATION MÊME DE L’UNION ENTRE LES HOMMES, PUISQU’ELLE SUPPOSE ET ACCENTUE LES PLUS TRISTES DIVISIONS.

Les hommes se rapprochent fréquemment s’ils ont les mêmes goûts, ce qui crée entre eux une affinité naturelle.

Qui se ressemble s’assemble, dit un proverbe qui a passé des langues anciennes dans notre français, et qui exprime une vérité éternelle. Mais l’imperfection de ce lien saute aux yeux, puisque des goûts communs ont pour effet de parquer l’humanité en une multitude de groupes séparés les uns des autres. Ceux-ci recherchent les plaisirs de l’esprit, ceux-là les jouissances de la table; ceux-ci se plaisent à courir les montagnes, ceux-là à rester au repos; ceux-ci fréquentent le grand monde, ceux-là préfèrent un petit cercle d’intimes amis; ceux-ci aiment les choses de Dieu, ceux-là les redoutent, et ainsi de suite.

On pourrait varier les exemples à l’infini, et ajouter que si certains hommes sont ainsi rapprochés, ils se sentent pour la même cause de l’éloignement pour ceux dont les goûts n’ont pas de rapports avec les leurs, sans compter les compétitions, les rivalités, les haines même qui peuvent surgir lorsque les goûts communs à quelques individus tendent à la possession d’un même objet qui ne saurait être partagé.


En face de tant de choses qui unissent et divisent tout ensemble, plaçons l’amour chrétien, la charité.

Supposons que ce sentiment devienne universel dans les cœurs, qu’il gagne toutes les créatures humaines et règle absolument leurs rapports réciproques, qu’est-ce qui pourrait détruire l’union qui naîtrait et se développerait sur cette base chrétienne?

L’intérêt?

Mais chacun chercherait l’intérêt du prochain et serait prêt aux plus grands sacrifices pour l’avantage d’autrui.

Des idées divergentes?

Mais, tout en gardant ses convictions, tout en s’efforçant de les propager par la persuasion, chacun se mettrait au-dessus des violences de langage, des accusations injustes, des soupçons injurieux, des sentiments d’aigreur et de malveillance, de l’amour-propre personnel et blessant.

Le ressentiment, l’animosité, la rancune, la haine?

Tout cela serait effacé, dissipé, anéanti; tout cela ne subsiste pas devant l’amour; l’amour en est la négation.

Oui, comparé à tous les autres liens, l’amour est certainement le plus parfait, le seul parfait. Mais la vérité exposée dans notre texte apparaîtra avec plus d’évidence encore si nous considérons, comme nous allons le faire, l’amour en lui-même.


L'amour est le plus parfait de tous les liens, parce que, entre toutes les facultés de l’homme, celles qu’on peut appeler affectives sont les plus puissantes et les plus généralement répandues. Nul n’en est dépourvu!

On peut se représenter des gens qui manquent d’imagination, de mémoire, de raisonnement, on ne peut trouver quelqu’un qui ne soit pas apte à aimer. Le cœur peut s’égarer dans son objet, il peut se donner à ce qui n’en est pas digne, mais il se donne. Et de plus il entraîne l’être tout entier, avec une force irrésistible. Quand il est pris, le reste suit nécessairement et est tiré à la remorque. Le cœur est le centre même de l’être spirituel.


L’amour est le plus parfait de tous les liens parce que, lorsqu’il persiste, il resserre constamment les liaisons antérieures et renoue celles que les circonstances menacent de délier; parce qu’il touche à la fin les cœurs les plus indifférents, les plus durs et les attire par une puissance qui lui est propre quand tous les autres moyens échoueraient sûrement.

Qui sait, chrétiens, tous ceux que nous attirerions aux pieds de Jésus, si, groupés autour du Seigneur, notre centre et notre foyer, nous montrions a ceux qui se détournent de lui et le dédaignent, un amour plus constant, plus vivant, plus apparent, au lieu de nous renfermer dans une froideur presque glaciale et dans une inaction qui touche à l’indifférence?


L’amour est le plus parfait de tous les liens à cause de ses inévitables conséquences.

Où l’on s’aime, on est uni. Comment pourrait-il en être autrement puisque chacun, poussé par un sentiment d’une grande force, par une affection vive, travaille alors au bien des autres et s’oublie soi-même pour eux.

Où l’on est uni l’on vit en paix, et les jours se succèdent, sous un ciel bleu, sans qu’aucun vent de discorde vienne les troubler ou les assombrir en amenant au-dessus des têtes des nuages menaçants.

Où l’on vit en paix, l’existence se déroule normalement et l’on peut jouir sans réserve de ces bénédictions variées que le Seigneur a répandues sur toute vie et que la division dissipe ou empoisonne.

Par contre, où l’on ne s’aime pas, la guerre ne peut autrement que d’éclater tôt ou tard. Au lieu d’adoucir leurs angles, les caractères se hérissent d’aspérités, comme pour s’entre-déchirer. Des conflits d’intérêt, d’amour-propre se produisent. Chacun s’entête dans sa propre idée et ne veut pas céder; on se reproche avec amertume les moindres fautes, on récrimine sur tout, on entre en lutte ouverte, et au lieu du paradis sur la terre qui existe dans quelques maisons privilégiées, on a l’enfer.

Où l’on s’aime, le cœur est satisfait. C’est pour le cœur une nécessité que d’aimer et d’être payé de retour, et la volupté qui résulte de l’assouvissement de ce besoin primordial de l’humanité est indicible, car où le cœur est satisfait, l’on est heureux. Par contre, où l’on ne s’aime pas, le cœur est troublé, mécontent, et cet état de trouble, de mécontentement, empêche toute espèce de bonheur réel, et la vie est dépouillée comme un arbre privé de ses feuilles et battu des vents.


L’amour est le plus parfait de tous les liens parce qu’il est destiné à se développer toujours davantage en nous. Le chrétien doit croître dans l’amour, jusqu’au terme de sa route.

L’amour doit se développer sur la terre, de jour en jour, jusqu’à ce qu’il ait rendu l’humanité captive, qu’il ait remporté la victoire sur l’égoïsme, et que, personnifié dans le Christ, image vivante de Dieu, il ait conquis tous les cœurs et rétabli l’unité dans la Création.

L’amour doit régner dans le monde futur et sera le ciment de l’édifice spirituel, vaste comme l’univers et brillant comme le soleil, qui nous servira d’abri, d’asile, de lieu de réjouissance jusque dans l’éternité. Ici nous revenons à notre point de départ, et comme si nous avions suivi dans la vaste et profonde pensée de l’apôtre un sentier circulaire, nous retrouvons le sens que nous avons primitivement donné à notre verset: l’amour, lien de la perfection, lien des êtres parfaits, du monde futur, du royaume des cieux.


SACHONS DONC AIMER VÉRITABLEMENT.


Que ce précepte de l’amour ne soit pas seulement sur le papier, dans notre Bible, qu’il soit inscrit dans le fond de notre cœur en caractères ineffaçables, qu’il se manifeste dans notre vie par des actes inspirés par une ardente charité.

Réchauffons cette charité à son foyer, et ce foyer c’est CHRIST, L’INITIATEUR, LE PRINCE DE LA CHARITÉ.

Réalisons dans notre vie intime sa présence invisible, mais efficace, et, remplis, comme Étienne, de foi et de Saint-Esprit, de grâce et de puissance, montrons au monde avec le front du croyant, le visage et le cœur d’un ange.

Ne craignons pas d’aimer tendrement, d’aimer beaucoup les doux objets qui ont été confiés plus spécialement à notre affection, comme si cet amour était autant de pris à Dieu, au Seigneur, au ciel.

Pourrait-on jamais avoir trop d’affection pour les siens?

Les aimer, n’est-ce pas aimer celui qui les a faits, celui qui les a donnés?

Ah! qu’un aveugle et charnel attachement ne nous entraîne pas à faire pour eux des choses contraires à la volonté divine ou à autoriser en eux ce qui est mauvais; voilà l’écueil à éviter. Cette mère aime trop son enfant, entend-on dire quelquefois. Non, elle ne l’aime pas trop, elle l’aime mal, ce qui est tout différent.

Toutefois le cœur chrétien dépasse les limites de la maison, de la famille, et s’en va bien au delà répandre son trésor. Les affections de la nature, communes avec tous les autres hommes, lui sont douces. Il en connaît d’autres que la nature ne lui impose pas, mais que sa foi lui commande.

Un égoïsme trop répandu donne ce conseil: Aime-toi toi-même.

Un sentiment profondément humain nous crie: Aime les tiens.

La voix de la nation, faisant vibrer dans les âmes des cordes délicates et sonores dit: Aime ton pays.

Et la religion, plus noble, plus large encore, donne ce précepte: Aime les hommes. Et elle ne se borne pas à donner un précepte, elle inspire, elle dépose dans nos cœurs un amour sans limites.

Saint Augustin a dit quelque part: Où se trouve la charité, Dieu réside.


Aie donc la charité

et tu verras Dieu dans ton propre cœur,

assis comme sur son trône.



 

Table des matières