Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SERMONS PRATIQUES

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LA REPENTANCE

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Repentez-vous. Matthieu III, 2.

Lorsque Jean-Baptiste prêchait sur les bords du Jourdain, il disait aux multitudes qui arrivaient de tous côtés pour l’entendre: Repentez-vous. Ce simple mot résume tous ses discours. Le dernier des prophètes voulait développer la repentance dans le cœur de ses auditeurs, pour que ceux-ci fussent mieux disposés à recevoir Celui qui allait venir apportant le pardon et la paix.

Lorsque Jésus commença son ministère, après son baptême, il disait de la même manière à ceux qu’il rencontrait sur sa route: Repentez-vous. Et ce n’était pas seulement pour rattacher étroitement son œuvre à celle du Précurseur, c’était parce que LA REPENTANCE EST LE SENTIMENT QUI DOIT NAÎTRE TOUT D’ABORD, c’est le premier pas dans la direction du Royaume de Dieu, c’est le premier choc qui pousse dans les bras du Père Céleste.

Lorsque vos prédicateurs montent dans la chaire, tout pénétrés de la grandeur de leur tâche et non sans avoir demandé à Dieu de vous ouvrir le cœur pour que la Parole y puisse retentir, quel est le but de leurs discours?

Pourquoi ces sermons qui se prononcent chaque dimanche?

Pourquoi vous rappeler sans cesse la miséricorde de Dieu?

Pourquoi vous retracer toujours la vie du Seigneur Jésus?

Pourquoi vous parler de ces vices qui ne nous inspirent pas assez d’horreur et de ces vertus auxquelles nous sommes trop étrangers?

Pourquoi sinon pour VOUS EXHORTER À LA REPENTANCE D’ABORD, puis à la conversion et à la régénération, pour vous engager à vous humilier devant le Seigneur, puis à vous décider pour lui et à faire de la pratique de sa volonté votre préoccupation, votre nourriture et votre joie.

La prédication directe ou indirecte de la repentance est donc un devoir qui s’impose à nous, et que nous voulons remplir en ce jour en nous occupant de ce grave sujet.


La Repentance! Il faut déterminer exactement le sens de ce mot.

Dans le langage ordinaire on confond souvent des termes qui doivent être distingués avec soin. Ainsi, l’on confondra:

la foi qui exprime une idée si complexe et si profonde, avec la croyance qui n’est qu’un des éléments de la foi;

la charité qui comprend toutes les vertus avec l’aumône qui n’est qu’une des innombrables manifestations de la charité;

le péché qui souille l’âme entière avec les péchés qui en sont les fruits amers et corrompus.

De la même manière on n’établit pas en général une distinction suffisante entre la repentance et le repentir.


LE REPENTIR n’est que le regret d’une faute commise.

Cet enfant a menti à sa mère, et à la suite de ce mensonge il est saisi de repentir;

cet homme a été indélicat dans une affaire, et il voudrait n’avoir pas agi de cette façon, il se repent;

cette jeune fille a prononcé des paroles légères ou s’est laissé entraîner à un acte compromettant, et elle déplore sa folle conduite, elle connaît LE REPENTIR.

Mais si l’on pénètre sous l’écorce, on découvre que ce sentiment n’est dans la plupart des cas ni durable ni profond.

D’où provient-il en effet?

Il provient surtout de la crainte d’avoir à subir les conséquences fâcheuses de la faute commise. L’enfant dont je parle a peur d’être puni, l’homme indélicat d’être découvert, la jeune fille imprudente d’avoir nui à sa réputation. Il n’y a là rien qui ne soit l’effet d’un raisonnement purement humain, on peut presque dire mondain.

Aussi, le danger une fois passé ou évité, LE REPENTIR DISPARAÎT-IL D’ORDINAIRE AVEC CE QUI L’A AMENÉ, comme les traces de pas sur la neige disparaissent avec les frimas de l’hiver.

Souvent même il ne naît ou en tout cas ne se fait sentir avec quelque vivacité, que lorsqu’on est sous le coup du châtiment attiré par une action mauvaise. Sans ce châtiment qui le porte à faire un retour sur lui-même, le coupable n’aurait jamais éprouvé de regret véritable ni été inquiété dans sa conscience endormie.

Voyez les frères de Joseph. Lorsqu’ils descendent en Égypte pour acheter du blé, ils ne songent guère à celui qu’ils ont indignement vendu à des marchands; lorsqu’ils longent les bords du Nil pour se rendre dans la capitale du pays, lorsqu’ils traversent les villages et les villes, ils ne se demandent pas ce que peut être devenu le jeune esclave, ils ne le cherchent point parmi les bateliers courbés sur la raine, parmi les manœuvres chargés d’un lourd fardeau, parmi les ouvriers qui travaillent aux champs où il eût été naturel de le rencontrer. Leur cœur est sec et leur conscience muette.

Il leur faut une réception dure et menaçante, il leur faut l’accusation d’espionnage portée contre eux, il leur faut l’arrêt d’emprisonnement prononcé contre l’un des dix, pour que leur mémoire retrace en traits de feu le crime qu’ils ont autrefois commis, pour que le repentir se réveille soudain dans leur âme et qu’ils se disent les uns aux autres:

Oui, nous avons été coupables envers notre frère; car nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté! C’est pour cela que cette affliction nous arrive.


Le repentir peut avoir une source plus pure.

S’il y a beaucoup d’ombre dans le cœur de l’homme, il y a aussi parfois de vives lumières. Le bien et le mal ne cessent d’y lutter, sans pouvoir mutuellement s’anéantir. La même créature est exécrable à certains moments et admirable à l’heure suivante.

Ô inconséquence de notre nature! Ce n’est pas en vain du reste qu’on subit l’influence d’une civilisation qui, pour avoir ses misères, n’en a pas moins sa grandeur, d’une culture avancée où se concentre tout le trésor intellectuel des siècles passés, d’une atmosphère christianisée qui répand partout des notions de morale délicate, des idées sublimes, et qui pénètre lentement la pâte sociale comme un fécond levain.

Je suppose donc un homme du monde, étranger à la vraie foi, n’ayant qu’une teinture religieuse superficielle et insuffisante, mais estimable et honoré parmi ses semblables. Il s’est fait à lui-même une sorte de code d’honneur auquel il se soumet volontairement, un ensemble de principes auxquels il veut conformer sa vie, UNE LOI INTÉRIEURE QUI N’EST PAS L’IDÉAL ÉVANGÉLIQUE, mais qui a de la noblesse et de la beauté.

S’il y est infidèle, il est humilié à ses propres yeux, et si ces infidélités se renouvellent, si poussé par les circonstances, par la passion, par de fréquents entraînements, il transgresse son propre décalogue, l’estime qu’il a de lui-même en souffre, et si ces repentirs répétés ne le conduisent pas à l’endurcissement comme il arrive quelquefois, il est saisi d’un certain malaise intérieur, d’une sorte d’irritation contre lui-même et contre les autres, d’un désenchantement profond qui peut avoir les plus graves conséquences.

Oui, c’est un point décisif dans l’histoire d’une vie lorsqu’un homme en est arrivé là, car, ou il se sentira rempli d’une vraie repentance et pressé de chercher un Sauveur, ou il sera pris de dégoût pour l’existence, la mélancolie empoisonnera ses jours, l’engagera peut-être à les trancher par le suicide, et au lieu de se jeter dans les bras du Père céleste, comme un enfant réconcilié, il ira tomber comme un misérable convaincu de son crime aux pieds d’un juge irrité, sur les marches d’un tribunal où règne LE CODE INFLEXIBLE DE LA JUSTICE ÉTERNELLE.


Il convient de distinguer aussi la repentance et le remords.

Le remords, c’est le repentir poussé à son paroxysme et provenant d’une action particulièrement criminelle ou déplorable par ses suites; c’est le reproche incessant et terrifiant d’une conscience qui rappelle au coupable sa conduite, lui en retrace les irréparables conséquences et le poursuit de ses accusations.

Dieu a voulu que ceux qui s’écartent d’une façon extraordinaire de la loi morale fussent punis d’une façon non moins extraordinaire, et c’est pourquoi il allume dans le cœur, quand il le faut, le charbon cuisant du remords.

Voyez cet homme à l’air égaré qui tient dans ses mains une pile d’écus et la jette dans le temple de Jérusalem, puis qui s’enfuit sans se retourner comme si mille furies étaient à ses trousses. C’est Judas le traître qui connaît le remords et qui y succombe. Pauvre Judas! Quelles souffrances, quel désespoir, quels horribles regrets! puis la mort!

Dans une ville d’Angleterre, on pouvait voir sur la place du marché, le 21 novembre de chaque année, un homme aux traits pâles, à l’air triste, qui, la tête découverte, restait longtemps immobile sans paraître se préoccuper de la pluie qui l’inondait ou du vent qui parfois soufflait avec force. — C’est le fameux Dr Johnson, disaient les passants. — Au bout de quelques heures il disparaissait, à pied comme il était venu. On ne laissait pas que de s’étonner d’une si étrange conduite. Un jour il jugea bon de l’expliquer à quelques amis. Voici ce qu’il raconta:

«La ville où nous sommes était visitée autrefois par un vieillard dont tout le gagne-pain était un petit commerce de librairie. Il venait ici les jours de foire, sa balle sur le dos, et vendait ses livres sur un étalage en plein vent; son fils, tout jeune encore, l’accompagnait. Mais, ce fils grandissant, le père le mit à l’école, puis, comme l’enfant ne manquait pas de moyens, il le poussa dans l’université au prix de mille privations, de mille sacrifices, au prix souvent du pain qu’il se retranchait à lui-même, pour subvenir aux dépenses d’une éducation supérieure.

Ce fils, tout enflé des succès qu’il avait obtenus sur ses rivaux d’études, vint passer près de son père deux ou trois mois de vacances. Le père, dévoué jusqu’au bout, continuait son pénible métier. Un jour qu’il devait se rendre à la foire, le temps était affreux, le vent soufflait avec force, la neige tombait en abondance, il faisait un froid extrême.

Mon fils, dit le vieillard avec douceur, je suis souffrant, je ne me sens pas bien; prends ma place, va, je te prie, à la foire; que nous ne perdions pas le gain d’aujourd’hui! Le gain d’un jour est beaucoup pour nous.

Qui? moi, répondit le fils avec hauteur, moi étudiant! porter la balle et vendre des livres à la foire! Non, jamais; je n’irai pas.

Le père insista avec une grande douceur; mais l’orgueilleux s’obstina dans son refus. Le vieillard partit; il se rendit seul à la foire; il revint trempé de neige et de pluie, il prit mal... et quelques jours après, il était mort.

Ce père, c’était mon père; ce fils dénaturé, c’est moi, ajouta le docteur. Puis il reprit: Il y a de cela quarante ans, et depuis quarante ans je tâche d’expier mon crime. Le 21 novembre de chaque année je fais à pied et sans avoir mangé le chemin de la foire; je reste quatre heures sur la place du marché, tête nue, à l’endroit où mon père a tenu pendant trente ans l’échoppe qui m’a nourri.»

VOILÀ, LE REMORDS. Mais qu’il est vain s’il ne conduit qu’à une étrange expiation du genre de celle que je viens de rapporter, s’il ne porte pas le coupable aux pieds de celui qui a dit: Venez à moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés, et je vous donnerai du repos.


On ne se lave pas dans les larmes,

il faut le sang de Christ,

il faut l’eau pure du baptême d’esprit.


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Nous pouvons maintenant définir la repentance après l’avoir nettement séparée de ce qu’elle n’est pas.

Et d’abord LA REPENTANCE EST UNE DOULEUR, une vraie douleur qui s’empare de l’âme et qui la pénètre.

Sa source n’est pas dans une faute spéciale commise un certain jour et amenant à sa suite le repentir ou le remords, bien qu’une telle faute puisse y contribuer. Cette douleur est la résultante de la vie entière, de toutes les expériences faites, de tous les péchés commis ou médités; elle est un état, un état du cœur qui se sent mauvais, haïssable devant Dieu, et qui s’avoue à lui-même qu’une purification, qu’un changement, qu’une nouvelle naissance est nécessaire.

La repentance naît la plupart du temps du contraste entre la vie telle qu’elle est et la vie telle qu’elle devrait être et que nous la concevons dans nos meilleurs moments, entre l’état d’âme où l’on se trouve et l’état bien différent qui permettrait l’accomplissement de la loi sublime que Dieu nous a donnée et à laquelle notre conscience éclairée par la religion ne peut s’empêcher d’adhérer.

Non, ce n’est pas en vain que dès l’enfance nous entendons prêcher l’Évangile, que nous admirons le Seigneur Jésus dans sa vie sainte, toute consacrée à l’amour de Dieu et à l’amour des hommes, que nous sommes imbus des maximes de la plus haute morale et que nous vivons à la lumière de la plus pure religion.


Ce qu’il faut faire, nous le savons.

Ce qu’il faut être, nous ne l’ignorons pas.

Ah! il vient nécessairement un jour où LE FIDÈLE D’APPARENCE, LE CHRÉTIEN DE NOM, s’il est sérieux, rentre en lui-même pour reconnaître qu’il n’a aucun droit à porter ces beaux noms de fidèle et de chrétien à moins qu’une révolution ne s’opère en lui, pour avouer que sa vie a été jusqu’à présent ou molle ou sensuelle ou égoïste, que son cœur est léger, vaniteux et intéressé, pour ouvrir enfin les yeux et pour s’écrier douloureusement:

Je suis misérable, aveugle et nu; j’ai besoin du secours de Dieu, de la lumière de Dieu, d’un manteau de justice qui couvrira mes taches et mes transgressions.

Cette douleur de la repentance est rendue plus sensible encore par le désir ardent du bonheur qui couve au fond de tout cœur humain, de ce bonheur qui doit exister quelque part, puisqu’on en a une notion si nette et si vivante qu’elle est presque comme un ressouvenir du passé, de ce bonheur qui doit se trouver en Dieu puisque Dieu est le foyer où tout s’élève, où tout converge, où tout doit un jour se rapprocher et s’harmoniser, mais que nul n’a rencontré jusqu’ici sur la terre, au sens absolu du mot, ni dans les jouissances de la matière, ni dans les satisfactions de la vanité, ni même dans les affections de la famille ou dans la pratique d’une religion de convenances, de tradition et d’habitudes.

Cette sainte nostalgie qui fait de l’homme ici-bas comme un exilé est certainement une des sources de la repentance, et elle nous y conduira d’autant plus sûrement que nous aurons mieux conscience de n’avoir pas assez cherché Dieu, de nous être, égarés après des ombres, et par conséquent de nous être écartés du vrai bonheur.

Mais ce qui élève à son maximum la douleur de la repentance,

ce qui la rend tout particulièrement cuisante,

ce qui pénètre de honte et de chagrin l’homme qui reconnaît avoir violé la loi et avoir fait fausse route contrairement à son véritable intérêt,

ce qui jette dans la balance de sa décision un poids vainqueur de toutes les résistances:


c’est la pensée de l’amour de Dieu,

c’est le spectacle de la miséricorde et de la bonté du Seigneur.


Quoi! il m’a formé lui-même pour me rendre heureux; il me bénit incessamment par les soins de sa Providence; après cette courte vie, cette minute dans l’éternité, il me prépare une existence toute de félicité et de gloire, de sainteté et d’amour, et pour me la faire connaître et désirer, pour m’en montrer le chemin, pour m’en ouvrir l’accès, pour jeter un pont divin sur l’abîme qui m’en sépare, IL A ENVOYÉ SON FILS QUI EST MORT POUR MOI et qui désormais est le chef et le représentant de l’humanité, la couvrant de son ombre, la sanctifiant de sa vie, la rachetant de son sang; IL A ENVOYÉ SON ESPRIT qui souffle dans le monde, qui agit dans le cœur, qui est Dieu en nous et nous en Dieu; il a fait tout cela; il le fait tous les jours!

Et je suis resté sourd à cette voix, aveugle à cette lumière, insensible à cet amour!

Absorbé par ce qui n’a pas de durée, je me suis comporté comme si cette œuvre divine, comme si ce drame sublime, dont le dernier acte se passe dans les cieux, n’était pas une vivante réalité.

Ô ingrat! ô insensé! je n’ai pas besoin de m’être plongé dans la débauche, d’avoir dépensé ma force et ma vie dans les plus vils passe-temps, pour me sentir un Enfant prodigue, pour rentrer en moi-même, pour reconnaître mon crime, pour retourner à Dieu et pour lui dire:


Mon Père; j’ai péché contre le ciel

et contre toi; je ne mérite pas d’être appelé ton Fils.


Voilà la repentance. C’est une crise, une crise douloureuse mais bénie, puisqu’elle jette l’homme dans les bras du Sauveur, puisque ses fruits sont: la foi, la paix, le salut.

Ne tardez point à passer par cette crise, si vous ne l’avez pas encore traversée.

Cédez aux appels de la conscience et aux appels de Jésus.

Ne vous raidissez pas, ne temporisez pas, ne vous endormez pas.

Repentez-vous, dit le Seigneur. Point de délai!

Mais hélas, Seigneur, combien parmi les mieux disposés qui au lieu de se repentir vont entendre dans leur cœur une voix qui dira: Plus tard, plus tard, tu as du temps devant toi! et qui écouteront ce perfide conseil sans savoir de qui il leur vient!


Il y avait un mouvement religieux dans une ville de l’Écosse. L’Esprit de Dieu s’y faisait vivement sentir. Une nuit, un pasteur rêva qu’il descendait dans le Royaume des ténèbres.

Belzébuth tenait conseil avec sa cour sur les moyens de combattre l’influence de l’Esprit de Dieu dans cette localité.

Qui enverrons-nous, demandait-il?

Moi, répondit un démon.

Et que diras-tu?

Je dirai qu’il n’y a point de Dieu.

Dire à un Écossais qu’il n’y a point de Dieu! mais n’a-t-il pas la Bible, n’a-t-il pas des yeux pour voir?

Un autre s’avança: Moi, je dirai qu’il n’y a point de châtiment à redouter après la mort.

Un troisième: Moi, je dirai que Jésus-Christ n’est pas le Fils de Dieu.

Mais tout cela n’était point satisfaisant.

Enfin, il en vint un qui dit:

Moi, je dirai aux gens de cette ville qu’il y a un Dieu, que Dieu a une loi, que toute loi a une sanction.

Je leur dirai qu’ils ont tous transgressé cette loi et encouru la malédiction.

Je leur dirai aussi que Jésus-Christ est mort sur la croix pour sauver les pécheurs.

Je leur dirai que s’ils vont à Jésus, s’ils croient en lui, ils seront convertis et cesseront de marcher vers la perdition.

En un mot je leur dirai tout ce que le pasteur le plus fidèle peut dire à des âmes troublées et soupirant après le salut.

Mais, ajouta l’esprit malin avec un infernal sourire, je murmurerai à l’oreille de chaque pécheur alarmé: TU AS DU TEMPS DEVANT TOI, TU AS DU TEMPS DEVANT TOI.

Bravo, cria Belzébuth, c’est toi qui iras!


Ô Seigneur, qui es présent dans cette assemblée, tu peux me rendre ce témoignage que je n’ai point été ce prédicateur du démon, mais que, parlant de ta part à ce peuple, je lui ai présenté fidèlement ton message.

J’ai crié à chacun: Repentez-vous aujourd’hui, aujourd’hui sans attendre à demain.


AUJOURD’HUI,

si vous entendez la voix de Dieu,

n’endurcissez pas vos cœurs.




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