Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA CONVERSION

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Si vous ne vous convertissez ( ne vous repentez), vous périrez. (Luc XIII, 3.) 

Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés... (Actes III, 19.)


Mes frères,

Prêcher l'Évangile dans TOUTE sa vérité, sans acception de personnes, de fortune et de rang; dire à TOUS: «convertissez-vous ou vous périrez;» tonner contre les vices et les passions de ses auditeurs et leur être en exemple est, pour le ministre de Jésus-Christ, tâche moins facile qu'on ne le croit ordinairement.

En réalité, c'est la tâche la plus ardue, la plus difficile et la plus ingrate qu'on puisse imposer à un homme.

En effet, le pasteur doit faire des études longues, fatigantes et souvent arides, afin d'être en mesure d'enseigner son troupeau; il doit renoncer à la fortune, aux plaisirs du monde, à la gloire, pour se consacrer corps et âme au salut et à la sanctification des hommes qui, souvent, font aussi peu de cas de son message que de sa personne.

Ah! si vous saviez combien sa tâche est lourde parfois, vous sympathiseriez avec lui, vous prieriez pour lui et vous recevriez avec plus de joie le message qu'il vous apporte tous les dimanches.


Quel est ce message?

Celui qu'il y a mille huit cents ans (plus de 2000 ans aujourd'hui) Jésus vint apporter aux hommes lorsqu'il dit: «Convertissez-vous ou vous périrez tous!»

Ce message, je vous l'apporte encore une fois, en priant Dieu de lui faire trouver le chemin de votre cœur. Ô vous qui désirez ardemment savoir si vous êtes convertis, ou qui désirez vous convertir, écoutez-le avec recueillement et prière.


* * *


I


Qu'est-ce que la conversion?


D'abord qu'est-ce que la CONVERSION? N'allez pas la confondre avec la RÉGÉNÉRATION.

La régénération est l'acte instantané de L'ESPRIT DE DIEU par lequel il communique la vie spirituelle à l'âme qui est «morte dans ses fautes et ses péchés» (Éphésiens II, 1). L'homme y est passif, ce n'est pas lui qui agit, c'est l'Esprit de Dieu qui agit en lui.

La conversion est l'acte par lequel L'ÂME, après avoir reçu l'effusion du Saint-Esprit, se retourne et marche vers Dieu.


Dans l'Évangile les mots de conversion, de repentance et de régénération sont réciproques, c'est-à-dire qu'ils sont employés indifféremment pour exprimer l'idée de changement, seulement lorsque les auteurs sacrés veulent désigner l'acte de Dieu dans ce changement ils emploient le mot de régénération, et quand ils veulent indiquer l'acte de l'homme et de Dieu ils emploient les mots de conversion et de repentance.

Dans le cœur de l'homme il semble que la repentance précède la conversion.

Ainsi, à parler strictement, dans l'ordre chronologique comme dans l'ordre logique, l'acte divin de régénération — qui donne la vie — précède les actes humains de repentance et de conversion.

Ces définitions théologiques posées, je vais essayer de les expliquer par une comparaison.


À l'entrée de la vie, l'homme se trouve en présence de deux sentiers:

l'un tourne à droite et conduit au ciel;

l'autre tourne à gauche et mène à la perdition.

Tous les hommes prennent irrésistiblement ce dernier et y marchent jusqu'à ce que Dieu fasse pénétrer en eux le principe de la vie spirituelle. Alors ils s'arrêtent, se retournent, rebroussent chemin et viennent prendre le sentier du ciel à la bifurcation. C'EST LA CONVERSION.

La régénération est cette puissance spirituelle qui n’ont seulement introduit l'Esprit de Dieu dans l'esprit de l'homme, mais lui communique la force d'abandonner son péché, de rompre avec ses mauvaises habitudes et de désirer et de rechercher le bien.

Le premier emploi de cette force constitue proprement la conversion; l'emploi continu de cette force s'appelle la sanctification, procédé par lequel l'homme s'élève graduellement vers la sainteté parfaite (la sanctification), «sans laquelle PERSONNE ne verra le Seigneur» (Hébreux XII, 14).


* * *


II


La conversion est-elle nécessaire?


L'Écriture déclare la conversion nécessaire pour TOUS les hommes.

Elle l'est pour nous comme elle l'était, il y a dix-huit cents ans (plus de 2000 ans aujourd'hui), pour les foules qui se pressaient autour du Maître, et comme elle le sera dans dix-huit cents ans pour les générations qui nous auront succédé sur le théâtre de la vie.

La conversion est nécessaire aux hommes de TOUTES les conditions.

Le riche qui se confie dans ses richesses, le savant qui méprise l'ignorant, le puissant qui foule le faible doivent se convertir pour avoir part à la vie éternelle.

Elle est de plus nécessaire aux hommes de toutes les opinions religieuses.

Quand même vous seriez le presbytérien le plus entêté, le méthodiste le plus zélé, le baptiste le plus étroit, l'anglican le plus formaliste, le clérical le plus farouche:

si votre cœur n'a pas été renouvelé par la mystérieuse puissance du Saint-Esprit,

si vous ne vous êtes pas repentis de vos péchés,

si vous n'en avez pas demandé pardon à Dieu,

et si vous n'y avez pas renoncé,

C’est en vain que vous lisez l'Écriture, que vous assistez au sermon, que vous récitez des prières: «VOUS PÉRIREZ TOUS!»


Nés avec le germe de tous les vices et avec une inclination irrésistible au mal, nourris des effluves d'une corruption universelle et de nos passions mauvaises, nous avons passé insensiblement dans le royaume du mal et sous le sceptre du Malin, et Dieu nous réserve la juste punition de nos transgressions.

En doutez-vous?

Prêtez un instant l'oreille à la voix accusatrice de votre conscience, et vous serez épouvantés.

Votre conscience est-elle faussée et émoussée à tel point qu'elle ne puisse plus se faire entendre, ouvrez la parole de Dieu et sur chaque feuillet vous trouverez écrit que:


Les hommes «se sont tous égarés, qu'ils se sont corrompus tous ensemble qu'il n'y en a point; qui fasse le bien, non pas même un seul» (PsaumesXIV, 3).

«Certainement il n'y a point d'homme juste sur la terre qui fasse le bien et qui ne pèche point» (Ecclésiaste VII, 20).

«Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous» (1 Jean I, 8).

«La mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché» (Romains V, 12).


Partout l'Évangile proclame avec insistance la nécessité de la conversion, qu'il appelle changement du cœur, repentance ou nouvelle naissance.

Quelle déclaration solennelle pour nous, quelle menace perpétuellement suspendue sur la tête de ceux qui disent en se moquant: «péchons afin que la grâce abonde!» (Romains VI, 1.).


Quoi! Vous vous figurez que Dieu est incapable d'exécuter ses jugements?

Parce qu'il est miséricordieux et patient, pensez-vous qu'il soit faible et injuste?

Pourquoi donc continuer dans le mal?

Les attraits et les jouissances du péché ont-ils plus de puissance et de réalité que les promesses et les avertissements de Dieu?

Une expérience constante et funeste du péché ne vous a-t-elle pas appris que ses effets sont pernicieux et que ses promesses sont menteuses?

N'avez-vous pas soif de paix et de bonheur?

Pourquoi, alors, vivre continuellement dans les alarmes, dans les angoisses d'une conscience timorée et dans les déboires d'une vie détournée de son but?


* * *


III


Comment savoir qu'on est converti?


Mais, direz-vous, je crois à la nécessité de la conversion; ce que je désire savoir, c'est si je suis converti. Comment le saurai-je?

Beaucoup de chrétiens vous répondraient: Vous devez le sentir!

Le sentiment ne serait-il pas un juge incompétent ici?

Comment saurai-je que je suis converti?

Si je fais les bonnes œuvres... «que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions» (Ephésiens II, 10.).


Je suppose que vous ayez dans votre jardin un pommier qui, jusqu'ici, n'a produit que des feuilles ou de mauvaises petites pommes véreuses.

Vous prenez une greffe magnifique et vous greffez avec soin votre mauvais arbre; vous le déchaussez et y mettez du fumier, vous le taillez avec intelligence et vous écartez vers et chenilles.

Que va-t-il produire, votre pommier?

Des fruits beaux, magnifiques, désirables. De même, mes frères, si votre cœur a été greffé sur Jésus-Christ, s'il a été changé, converti, vous ferez de bonnes œuvres, vous porterez de bons fruits.

Vous connaissez Dieu?

Vous savez qu'il réclame votre amour.


Ce Dieu l'aimez-vous?

Mais l'aimez-vous PLUS que votre argent, PLUS que vos plaisirs, PLUS que votre famille, PLUS que vous-mêmes; et si, en ce moment, il vous demandait le sacrifice de l'être que vous aimez le plus au monde, s'il vous demandait le sacrifice de votre propre vie, seriez-vous prêts à le faire sans hésiter et joyeusement?


L'aimez-vous?

C'est l'amour que Dieu demande à sa créature,

c'est par l'amour qu'il veut être servi,

c'est l'amour qui fait la vie de la terre et des cieux:


L’amour ne périra jamais!

L'amour appelle le dévouement à sa cause.


Eh bien! quand les impies blasphèment son saint nom, méprisent sa parole et se moquent de votre foi, les approuvez-vous, les encouragez-vous par votre silence et votre lâcheté, comme le font tant de prétendus chrétiens, ou, en fidèles défenseurs, élevez-vous la voix pour protester et réprimander?

Le péché, cette hideuse plaie de l'âme, qui exerce ses ravages au sein de la société tout entière, vous est-il de plus en plus odieux et le combattez-vous de toutes les puissances de votre âme?


Aimez-vous Dieu, et comme de vrais enfants de Dieu aimez-vous vos frères en la foi et recherchez-vous leur société pour vous entretenir des choses de la patrie céleste?


Avez-vous cette religion pure et sans tache qui consiste à visiter les veuves, les orphelins, les affligés, les pauvres; l'innombrable phalange des déshérités et des malheureux qui réclament à grands cris votre sympathie et votre assistance?


Votre religion est-elle sincère, profonde, ou n'est-ce qu'un vain formalisme qui vous conduit au culte le dimanche et loin de Dieu le reste de la semaine?


Aimez-vous ceux qui ne vous aiment pas? ou, comme les pharisiens d'autrefois, n'aimez-vous que ceux qui vous flattent et disent du bien de vous? Ah! voici la pierre de touche! Aimer ses ennemis, aimer leur âme, leur pardonner leurs torts à notre égard, travailler à leur salut!


Aimez-vous Dieu, et de l'abondance de votre cœur votre bouche parle-t-elle?

C’est de l’abondance du coeur que la bouche parle. (Matthieu XII, 34.)

L'homme épris de la politique parle sans cesse des événements du jour,

le marchand de ses affaires,

la femme mondaine de ses plaisirs et de ses voisines,

le jeune homme de ses plans et de ses espérances pour l'avenir.

ET VOUS, de quels sujets vous entretenez-vous sur la route de l'éternité?

Est-ce de l'espérance vive et ferme que vous avez pour la vie future?

Est-ce de la glorieuse perspective qui vous sourit de l'autre côté du tombeau, ou est-ce de vos passions, de votre gain déshonnête et de vos plaisirs mondains?

Quels sont les compagnons habituels de votre vie de société?

Des enfants de Dieu ou des êtres qui portent sur leur figure l'empreinte du vice, de la débauche, et dont la bouche est salie par les blasphèmes et les propos obscènes?

À l'heure où les tentations vous ont assaillis et environnés de toute part, sentant vos forces défaillir, avez-vous fléchi le genou et crié à Dieu, comme autrefois Pierre au sein de la tourmente?

Et vous relevant, forts de la force du Christ, avez-vous combattu, lutté avec persévérance contre les passions et les vices de votre pauvre cœur?


Aimez-vous la parole de Dieu?

Est-elle pour vous le livre des livres, la nourriture quotidienne de votre âme, le délice de vos moments de loisir?

Jetez le regard autour de vous: de toute part les ténèbres et les superstitions religieuses envahissent et obscurcissent l'âme de nos compatriotes.

La moisson grandit et les ouvriers manquent.

Chrétiens, messagers du Christ, où est votre piété, votre zèle, votre dévouement?

Votre âme ne se serre-t-elle pas à la vue de tant d'âmes qui vivent et meurent dans l'ignorance de cet Évangile qui a apporté le bonheur sous votre toit et la paix du ciel dans votre cœur?

Votre cœur ne tressaille-t-il pas de joie à la pensée d'arracher une âme aux erreurs, aux superstitions et à l'ignorance religieuse qui l'entraînent dans l'abîme?


Frères, avez-vous ceint vos reins pour la lutte?

Vous avez reçu le salut gratuitement; l'offrez-vous aux autres?

Prêchez-vous l'Évangile par vos actions, par vos paroles, par vos dons et par votre présence au temple?

Il me reste à vous indiquer une dernière marque de la vraie conversion.


Êtes-vous prêts pour le jour du jugement?

Jeune homme qui t'enivres de plaisirs et d'espérance;

Jeune fille qu'emporte le tourbillon de la mode et de la mondanité, écoutez: il vient ce jour solennel et terrible où il vous faudra rendre compte de vos années de désobéissance; ÊTES-VOUS PRÊTS?

Vieillards, il est arrivé ce jour! Encore un pas et vous êtes en face du tribunal des vivants et des morts: ÊTES-VOUS PRÊTS?


* * *


III

Comment se convertir?


Je crains que cet examen ne vous révèle UNE VIE PASSÉE LOIN DE DIEU, dans la mondanité et le péché.

Lorsque vous songez qu'il vous faudra comparaître devant Dieu, vous tremblez à la pensée de RENDRE COMPTE de toute une vie dépensée dans la rébellion et la désobéissance.

Aussi je vous entends dire avec angoisse:

«Puisqu'il faut que je me convertisse, comment le ferai-je?

Comment échapperai-je à la justice de Dieu?

Je sens toute l'énormité et tout le poids de mes péchés, ils m'écrasent; mon Dieu, mon Dieu, comment m'en débarrasser et me soustraire à tes justes jugements! Comment ferai-je, comment ferai-je!»


Cessez ces plaintes vaines et inutiles, mes frères!

Jusqu’à quand accuserez-vous Dieu de vous cacher la voie et les moyens du salut?

Jusqu’à quand demanderez-vous de la lumière, quand elle vous arrive de tous les côtés et vous éblouit?


COMMENT VOUS CONVERTIR?

Mais Jésus-Christ vous le dit depuis la Genèse jusqu'à la Révélation.


Des centaines de fois le prédicateur de l'Évangile à mis en œuvre toute son habilité, toute sa science et tout son zèle afin de rendre plus clair et plus compréhensible, si possible, le plan du salut.

Maintes fois la voix de votre conscience, tantôt avec des accents d'une douceur infinie, tantôt d'une voix vibrante, a dit à votre cœur: «regarde à Jésus, crois en lui et tu seras sauvé.»

Comment donc osez-vous demander ce qu'il faut faire pour se convertir?

Un jour un homme tombe à la rivière, dont le courant rapide l'emporte vers l'abîme. Attiré par ses cris, un passant accourt, lui jette une planche et lui crie: «Saisissez-la et vous y cramponnez de toutes vos forces jusqu'à ce que je revienne

Il court, saute dans une embarcation, rame vers lui, et constate que le malheureux a négligé de saisir la planche et continue de crier au secours, sans faire un seul effort pour se sauver.

Le sauveur continu à ramer vers lui, se penche et lui crie: «Votre main, donnez-moi votre main, et vous êtes sauvé!» Le malheureux refuse, crie et se débat, jusqu'à ce que le courant l'emporte au fond de l'abîme!

Son refus de saisir la planche, puis la main du sauveur fut la cause de sa perte.


N'en serait-il pas de même de vous, mes frères?

N'y a-t-il pas des années que Jésus-Christ se penche au-dessus de l'abîme qui vous entraîne, vous tend la main en disant: «empoigne-la, mon frère, tiens-la fermement et tu es sauvé!»

Je sais l'objection que vous pouvez élever ici.

Vous pouvez dire: «Je ne puis pas me convertir. Le Christ seul peut changer mon cœur

Ne confondez pas la CONVERSION avec la RÉGÉNÉRATION.

Dans l'acte de régénération vous avez reçu passivement le principe de la vie spirituelle et la force de vous convertir, mais:


DIEU NE SE REPENTIRA JAMAIS À VOTRE PLACE

ET

NE FORCERA JAMAIS VOTRE CONVERSION.


«Travaillez avec crainte et tremblement à votre propre salut, car c'est Dieu qui crée en vous le vouloir et le pouvoir d'exécution,» s'écrie l'apôtre. (Philippiens II, 12, 13).

Ainsi vous êtes responsables de l'opposition que vous faites à l'Esprit de Dieu en vous, et vous rendrez compte de votre refus de travailler à votre salut.

J'accorde que l'homme n'a pas le pouvoir de se repentir et de se convertir, que Dieu seul peut lui donner et le désir et la force de rebrousser chemin;

mais je sais aussi que JE SUIS DOUÉ D'UNE PUISSANCE DE RÉSISTANCE par laquelle je puis déjouer les desseins de Dieu à mon égard.

Malheur à moi si je le fais!

Quand je pense que ma sanctification, ma place au ciel et le salut de centaines de mes semblables peuvent dépendre de ma détermination à accepter ou à rejeter le Sauveur, je tremble!


Mes frères, je vous ai de nouveau rappelé qu'un orage se prépare au-dessus de votre tête; l'orage de la justice de Dieu, et que LE SEUL REFUGE qui vous reste est le sein de Jésus.

Que de fois on vous a parlé de cet orage et de ce refuge!

Combien y en a-t-il parmi vous qui y ont cherché un abri?

Combien y en a-t-il qui sont en sûreté dans les bras du Sauveur?

Lui seul le sait.

J'ai le bonheur de vous connaître tous;

j'ai vécu parmi vous,

je vous ai prêché la Parole,

j'ai visité vos demeures pour vous porter les secours de mon ministère,

j'ai essayé de vous consoler dans vos afflictions, de vous encourager et de vous instruire.


Bientôt nous aurons cessé de vivre.

On nous déposera dans la terre et l'herbe croîtra en paix sur notre tombe solitaire.

On parlera de nous pendant quelque temps, puis nous serons oubliés.


NOUS AURONS ÉTÉ ENSEMBLE SUR LA TERRE,

NOUS RETROUVERONS-NOUS LÀ-HAUT?



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