Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

NÉCESSITÉ DE L'ACTION DU SAINT-ESPRIT.

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Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre, qui était de la ville de Thyatire et qui craignait Dieu, nous entendit, et le Seigneur lui ouvrit le cœur, afin qu’elle se rendit attentive aux choses que Paul lui disait. (Act. XVI, 14).

Mes Frères, dans les sciences naturelles, c’est l’observation qui conduit à la vérité. Quelques-unes des découvertes les plus honorables pour l’esprit humain sont sorties de l'examen des faits les plus simples.

Dans la science du salut, qui se fonde non sur la recherche de la vérité par la raison humaine, mais sur la révélation de la vérité par l’Intelligence infinie, les faits religieux et moraux n’en sont pas moins d’une très haute importance, comme confirmations des doctrines auxquelles ils rendent hommage, et qu’ils servent à manifester avec plus de clarté et de force.

C’est pourquoi, dans la méditation des paroles de mon texte, sans m’arrêter aux circonstances de temps, de lieu ou de personnes, qui sont ici peu importantes, et qui m’éloigneraient du but que je me propose, tout en appelant votre attention sur ce fait: Le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie, afin qu'elle se rendît attentive aux choses que Paul disait, je m’attacherai surtout à faire ressortir les importantes vérités auxquelles ce fait rend témoignage.

La première instruction qu’on doit tirer de ce que le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie, c’est que LE COEUR DE CETTE FEMME ÉTAIT NATURELLEMENT FERMÉ À L’ÉVANGILE.

On ne peut pas croire que Dieu ait opéré en elle une œuvre inutile; en sorte que cette seule circonstance, que Dieu agit dans son âme, nous autorise à conclure que cette influence divine était indispensable; et que toute pieuse qu’était Lydie selon les lumières qui lui avaient été accordées, et tout important qu’étaient les enseignements de St. Paul, si Dieu n’avait pas touché son cœur, l’Évangile n’aurait point fait sur elle cette impression vivifiante qu’il était destiné à produire.

Il en est ainsi de chacun de nous, mes Frères.

Notre cœur ne s’ouvre point par lui-même à la parole du Seigneur.

Non que la lumière révélée ne soit de nature à éclairer notre esprit, et le message d’amour contenu dans la Bible de nature à émouvoir notre sensibilité; mais les ténèbres de notre entendement et l’inimitié naturelle de notre cœur contre Dieu, défendent l’accès de notre âme à cette Révélation destinée à nous éclairer et à nous convertir.

Notre corruption, aussi longtemps surtout qu’elle nous est cachée à nous-mêmes, élève une déplorable barrière entre la parole divine et notre âme; elle nous détourne de la foi à une doctrine qui nous humilie et nous condamne.

Lorsqu’elle ne nous fait pas renoncer entièrement à la méditation de l’Évangile, elle nous fait apporter dans sa lecture cet orgueil, cet esprit d’indépendance, cette confiance en nos propres vues, qui cachent pour nous les paroles du livre de vie, et nous laissent dans notre aveuglement spirituel, alors même que la lumière céleste luit autour de nous.

Aussi, l’Écriture Sainte nous dit-elle

Que le cœur de l’homme est désespérément malin;

Que les imaginations du cœur des hommes sont mauvaises dès leur jeunesse;

Que nous sommes morts dans nos fautes et dans nos péchés;

Que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu;

Que l’homme naturel ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu;

Qu’elles lui paraissent une folie, et qu’il ne peut point les entendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.

C’est ce que l’expérience confirme pleinement.

Pour nous en convaincre, consultons d’abord les fidèles dans l’âme desquels la parole de Dieu a pénétré, et a produit un sincère repentir, une foi vivante, un amour véritable pour le Dieu de leur salut et un dévouement réel à sa volonté toute sainte: ils conviendront tous que leur cœur était naturellement éloigné de Dieu,

Sans désir de sa communion,

sans gratitude habituelle pour ses bienfaits,

sans soumission à sa loi;

ils diront que les choses invisibles et éternelles étaient pour eux comme si elles n’existaient pas, que leur âme était étrangère à toute conviction religieuse forte et pratique, et que quoique le Seigneur les ait tirés de ce funeste état et leur ait appris à le connaître et à l’aimer selon la vérité, il n’en est pas moins certain qu’ils retrouvent souvent en eux, avec confusion de face, des restes de leur premier aveuglement.

Que si, des fidèles, nous tournons nos regards sur les hommes qui résistent encore à la doctrine du salut, leurs sentiments et leur conduite n'attestent-ils pas que le cœur humain est, par sa nature, mort à Dieu et fermé à cet Évangile de miséricorde qui est le remède à toutes ses misères?

N’y a-t-il pas une foule de CHRÉTIENS DE NOM, dont l’âme est tellement inaccessible à la Parole sainte, que bien qu’ils ne contestent pas sa divine autorité,

c’est en vain qu’ils la lisent ou qu’ils l’entendent annoncer;

en vain que leur conscience les sollicite d’y croire et de s’y soumettre;

en vain qu’elle les somme d’entrer dans cette voie de paix et de salut qui leur est ouverte;

en vain que pour les y déterminer Dieu les menace de ses jugements, leur fait connaître toutes ses miséricordes, leur promet toutes ses grâces.

Ils sont par rapport à lui tels qu’ils étaient quand, pour la première fois, la parole du salut leur a été annoncée; ils pensent, ils sentent, ils vivent comme si Dieu ne leur avait point parlé: même oubli habituel de l’éternité, même préoccupation pour tous les intérêts passagers de ce monde, mêmes désobéissances; RIEN N’A CHANGÉ dans le cours de leurs pensées, dans la direction de leurs affections, dans les principes de leur conduite.

En les supposant même vertueux selon le monde, humains, réguliers dans leurs mœurs, attentifs aux formes extérieures du culte, comme leurs vertus partent de principes mondains, ont leur source dans un sentiment d’intérêt personnel, ou d'honneur, ou de compassion naturelle, elles n’empêchent point que ce ne soit toujours loin de Dieu, sans Dieu, dans la révolte contre Dieu qu’ils vivent; et l’inutilité de tous les moyens de grâce que le Seigneur a mis à leur portée ne prouve que trop quelle est l’opiniâtre résistance de leur cœur à la vérité.

En second lieu, mes Frères, remarquez cette expression de mon texte: Le Seigneur ouvrit le coeur de Lydie.

Ce ne fut ni l’œuvre de cette femme, ni l’œuvre de St. Paul.

Apprenons de là que nous ne pouvons pas nous donner à nous-mêmes, ni recevoir de nos semblables l’intelligence et le sentiment de la doctrine du salut; que ce n’est pas à l’homme qu’il appartient d’ouvrir les cœurs à la parole de vie. Certes, si le grand apôtre, distingué comme il l’était par des dons intellectuels si éminents, par des connaissances si profondes, par un zèle si ardent, ne put pas ouvrir le cœur de Lydie, où est l’homme qui en eût été capable?

Aussi voyons-nous que les fruits que produit la lecture ou la prédication de l’Évangile ne sont jamais attribués dans l’Écriture Sainte ni à celui en qui la vérité manifeste sa puissance, ni au prédicateur ou au livre qui l’y rend attentif; mais TOUJOURS à Dieu comme à l’Auteur de tout don parfait et de toute grâce excellente.

Écoutez, à cet égard, les déclarations de l’Esprit Saint:

Ceux qui croient ne sont point nés du sang

ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme.

La foi par laquelle nous sommes sauvés ne vient point de nous, elle est un don de Dieu.

Paul plante, Apollos arrose,

mais Dieu donne l'accroissement.

Enfin, l’incapacité de l’homme pour changer son coeur, est représentée par cette comparaison si pleine de force: Comment pourriez-vous faire le bien, vous qui n’avez appris qu'à mal faire? L'Éthiopien changerait-il sa peau, et le léopard ses taches?

Je pourrais multiplier des citations semblables; mais celles-ci suffiront, si vous respectez la divine autorité de nos Livres Saints, pour vous convaincre que, rendre l’Évangile efficace dans les âmes, est une œuvre qui n’est au pouvoir d’aucun homme d’accomplir.

Cependant, quoique ce soit l’œuvre de Dieu, gardez-vous de croire, dans le cas où vos coeurs seraient encore fermés à la parole du salut, que vous deviez attendre dans un état d’inertie spirituelle que le Seigneur daigne commencer cette œuvre en vous.

C’est lui aussi qui, en faisant lever le soleil et descendre les rosées d’en haut, fait germer la semence dans le sein de la terre; mais le cultivateur qui, sous prétexte de tout attendre de la bonté divine, négligerait de semer le grain dans la saison favorable, ou d’en prendre soin, ne pourrait s’attendre à voir paraître la plante et ses fruits.

De même, bien que ce soit le Seigneur qui rende les cœurs des hommes semblables à une terre bien préparée où la semence de la vérité pénètre et fructifie, vous repoussez, autant qu’il est en vous, cette bénédiction, si vous négligez de vous servir des moyens de grâce que Dieu a mis à votre portée.

Il faut que vous méditiez tous les jours, sérieusement et avec prière, cette parole de Dieu qui est l’épée de son Esprit;

Il faut que vous cherchiez sans cesse la lumière spirituelle auprès du Père des lumières, en élevant votre âme à lui avec ardeur et avec confiance, pour qu’au don de cette bonne parole Dieu ajoute le don plus précieux encore de la faire pénétrer au dedans de vous avec une démonstration d’esprit et de puissance.

Mais en remplissant ces devoirs, N’AYEZ CONFIANCE QU’EN DIEU et non en vous; attendez le succès non de vous, mais DE LUI SEUL.

Ceux qui, pour parvenir à la connaissance et à l’amour de la vérité, comptent en tout ou en partie sur eux-mêmes ou sur leurs frères, ce que l’Écriture appelle s’appuyer sur le bras de la chair, n’acquièrent jamais une conviction religieuse forte, profonde et efficace, parce qu’ils ne savent pas, ou parce qu’ils oublient que ni l’éloquence, ni le savoir, ni l’esprit, ni le sentiment n’ouvrent le cœur à la parole divine, que Dieu seul est le maître des cœurs et les incline à tout ce qu’il veut.

Voilà ce qui explique comment des hommes distingués par leurs facultés naturelles, instruits dans les sciences profanes, ne font souvent aucuns progrès dans l’intelligence du livre de vie, n’acquièrent aucune conviction à salut, et se laissent devancer dans le royaume de Dieu par des pauvres en esprit, par des âmes simples, mais droites et humbles:

C’est que les uns cherchent la vérité avec confiance en leurs lumières,

tandis que les autres la cherchent avec défiance de leurs forces.

Les sages selon le monde déifient secrètement leur raison et leur intelligence;

les sages selon Dieu sentent leur incapacité spirituelle, et recourent, pour en triompher, au Père des Esprits.

Après vous avoir fait observer que notre cœur est, par sa nature, incapable d’apprécier les biens spirituels à leur juste valeur, qu’il ne les désire ni ne les recherche; après vous avoir montré ensuite qu’il n’est pas au pouvoir de l’homme d’ouvrir son cœur ni celui de ses frères à la vérité, j’ai rappelé que c’est là l’œuvre du Seigneur, l’oeuvre que ce Dieu Tout Puissant et Tout Bon s’est réservée.

Par, sa vertu secrète, il fait pénétrer dans les âmes l’intelligence et l'amour de sa sainte parole. Le fait rapporté dans mon texte en est une preuve évidente. Le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie.

Il lui donna l’esprit de sagesse et de révélation en sa connaissance.

Il illumina ses yeux de son entendement.

Il ôta son cœur de pierre et lui donna un cœur de chair.

Il la convainquit de péché.

Il se révéla à elle comme Dieu en Christ réconciliant le monde avec soi.

Il lui donna de croire pleinement à sa parole de réconciliation et de salut.

En un mot, il la fit entrer personnellement dans son alliance de grâce.

Ainsi, le Seigneur fit pour Lydie, dans un sens spirituel, ce qu’il faisait pour les aveugles auxquels il rendait la vue, pour les sourds auxquels il rendait l’ouïe, pour les morts auxquels il rendait l’existence; il déploya dans le cœur de cette femme ce pouvoir qu’il exerce comme Sauveur, comme Médecin non plus seulement des maux du corps, mais des maux de l’âme.

Et ne nous étonnons pas de cette souveraineté de Dieu!

Si non seulement le Christianisme, mais la saine philosophie elle-même est forcée de reconnaître sa main dans tous les événements de ce monde; s’il est évident que c’est une puissance invisible qui blesse et qui guérit, qui élève et qui abaisse, qui fait mourir et qui fait vivre, comment pourrions-nous ne pas reconnaître cette même puissance et ne pas adorer son action dans l'œuvre la plus merveilleuse qui s’opère sous le soleil, dans le salut de l’homme pécheur? Le Seigneur ouvrit le coeur de Lydie.

Ainsi, mes Frères, si vos cœurs ont été ouverts à la parole divine, si vous avez commencé du moins à la comprendre, à la recevoir, à vous réjouir dans ses promesses, et à la prendre pour règle de vos sentiments et de votre vie; si, pénétrante et efficace, elle a triomphé en vous des résistances de votre nature corrompue; si elle vous a fait connaître cette paix que le monde ne peut ni donner, ni ôter; si, en un mot, le Sauveur est devenu précieux pour vous,


N’oubliez jamais que c’est le Seigneur lui-même

qui vous a tirés de votre indifférence et de votre aveuglement spirituel,

qui a touché votre cœur à salut.


Ce n’est ni à vous, ni aux instruments humains dont Dieu peut s’être servi pour vous attirer à lui, que vous devez attribuer cette œuvre; elle lui appartient; et toute la gloire doit en être rendue à lui seul.

Que la pensée de ce qu’il a déjà fait pour vous, en vous faisant passer des ténèbres à la lumière, vous encourage à attendre avec confiance de sa bonté, de sa fidélité, qu’il daignera continuer à agir sur votre âme, et qu’il accomplira ce qu’il a si miséricordieusement commencé.

N’a-t-il pas dit:

Mes brebis entendent ma voix, je les connais, et elles me suivent; et moi, je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main?

Mais peut-être vos cœurs ne sont-ils pas encore ouverts à la parole de vie, peut-être ne l’avez-vous pas encore reçue avec foi et avec obéissance, et n’avez-vous encore aucune connaissance claire et vivante ni de votre profonde misère, ni de la réalité et de la grandeur du salut qui est en Christ.

Dans ce cas, ou vous avez un sérieux désir d’obtenir cette bénédiction, ou vous n’avez pas ce désir.

Je dois vous tenir un langage différent, selon que vous êtes dans l’une ou l’autre de ces dispositions.

Je m’adresse d’abord à vous en qui Dieu a éveillé un désir sincère d’obtenir cet esprit nouveau et ce cœur nouveau qui fait fructifier en nous la semence de la parole; à vous que ce grand Dieu fait soupirer après cette repentance dont on ne se repent jamais, après cette foi vivante qui purifie le cœur, qui est agissante par la charité, et qui nous fait remporter la victoire sur le monde.

Oh! prenez courage; regardez.le besoin que vous éprouvez de connaître et de recevoir l’Évangile comme un heureux commencement de l’œuvre de Dieu en votre âme, qui vous permet de tout espérer de sa bonté infinie.

Souvenez-vous que la première disposition qu’il exige de vous pour continuer à exercer à votre égard son action miséricordieuse, c’est QUE VOUS AYEZ EN LUI UNE CONFIANCE SANS RÉSERVE.

Croyez qu’il est disposé à faire, en votre faveur, ce qu’il fit pour Lydie. il le peut; il le veut; Il est le même hier, aujourd’hui, et éternellement.

Douteriez-vous de son amour?

Eh! n’a-t-il pas aimé les pécheurs jusqu’à s’exposer pour eux, en Gethsemané et sur le Calvaire, aux souffrances les plus cruelles, jusqu’à endurer pour eux et les outrages des hommes et le poids de la Justice divine, jusqu’à consentir à être FAIT MALÉDICTION À LEUR PLACE?

Douteriez-vous de son pouvoir?

Vous semblerait-il difficile qu’il pût changer votre cœur, en bannir les ténèbres, la légèreté et l’inconstance, en ôter l’amour de vous-mêmes et du monde, pour y faire régner l’amour de Dieu?

Mais le Tout-Puissant, le Dieu vivant et vrai n’a-t-il pas fait par la bouche de son prophète cette magnifique promesse: Je vous donnerai un cœur nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous, je ferai que vous marcherez dans mes statuts et que vous garderez mes commandements?

Sans doute, c’est là une œuvre éclatante: mais le pouvoir du Seigneur est plus élevé encore. Il ressuscitait les morts; et pourquoi ne pourrait-il pas dire à votre âme, quand elle serait morte dans ses fautes et dans ses péchés: Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts?

Si vous regardez la parole de Dieu comme vraie, vous ne pouvez douter ni de la tendre et miséricordieuse charité de notre Dieu Sauveur, ni de la grandeur de sa puissance.

Quand vous seriez persécuteur, comme l’avait été Paul avant sa conversion, il pourrait faire de vous un zélé défenseur de la foi.

Quand vous seriez incrédule comme l’était Thomas, il pourrait vous forcer à vous écrier: Mon Seigneur et mon Dieu l

Quand vous auriez dissipé votre vie dans l’abandon aux passions, comme l’enfant prodigue, il pourrait vous ramener à votre Père céleste

Je vous rappelle ces exemples du pouvoir de Dieu dans l’homme, non pour vous autoriser à demeurer un moment de plus dans la voie de l’égarement, mais pour vous encourager à chercher à l’instant même auprès du Seigneur la force d’en sortir, et pour vous faire tout attendre de lui.

Allez donc à Jésus, en vous condamnant vous-mêmes pour toutes vos déviations de sa sainte loi, pour toutes vos résistances à son Évangile de miséricorde; en reconnaissant que vous méritez non pas ses grâces, mais ses châtiments.

Allez à lui, prosternez-vous en esprit au pied de sa croix élevée pour le salut de tous ceux qui l’embrassent avec humilité et avec confiance; et là, parlez-lui de ses immuables promesses faites aux pauvres pécheurs qui se tournent vers lui de tout leur cœur; parlez-lui de ce sang précieux qui purifie de tout péché; dites-lui qu’il est toute votre espérance; et en croyant, vous sentirez la paix du pardon se répandre dans votre âme, la vie de l’amour de Dieu et du dévouement à sa volonté naître au dedans de vous.

Il vous sera donné de vous consacrer à lui sans réserve. Et aussi certainement que nous sommes dans ce temple, et que la Bible est la parole de Dieu, aussi certainement connaîtrez-vous par votre expérience, que l’Évangile est la puissance et la sagesse de Dieu pour le salut de celui qui croit.

Je m’adresse enfin à vous qui, tout en sentant que votre cœur n’est pas ouvert à la parole de vie, vous résignez en quelque sorte à ne pas y croire et à ne pas y obéir; à vous qui consentez à demeurer insensibles aux biens spirituels, absorbés dans l’amour du monde et de ses convoitises, étrangers aux craintes et aux espérances de l’éternité.

Je ne vous dis pas que, sans recourir à Dieu et par un seul acte de votre volonté, vous deviez recevoir cet Évangile auquel votre âme est fermée; car je sais que vous en êtes incapables: mais comme Dieu nous certifie dans sa parole que QUICONQUE CHERCHE, TROUVE, je vous conjure de ne pas demeurer tranquilles dans l’état où vous êtes, comme s’il n’était pas à la fois indispensable et possible pour vous d’en sortir.

La paix de l’étourdissement et de l’oubli de Dieu est-elle donc si douce, que vous puissiez vous résoudre à n’en point connaître d’autre et que tous renonciez volontairement à la paix du Seigneur?

Le doute, l’incrédulité, les ténèbres spirituelles ont-elles un tel attrait à vos yeux, que vous puissiez prendre votre parti de ne jamais chercher, de ne posséder jamais la douce lumière de la vérité?

Les consolations mondaines sont-elles si efficaces, que vous deviez consentir à vous priver pour toujours des consolations ineffables de l’Évangile?

Le monde et vos penchants naturels sont-ils de si bons guides, que vous n’éprouviez aucun désir d’être conduits par la Parole du Dieu vivant et vrai?

Votre conscience est-elle si tranquille, si dégagée de craintes sur l’avenir, si bien préparée au jugement du Très-Haut, qu’il soit inutile pour vous de vous enquérir du message de réconciliation contenu dans la Bible?

Avez-vous fait un pacte avec le Roi des épouvantements tel que vous puissiez, sans regret, demeurer éloigné de celui qui a ôté à la mort son aiguillon et au sépulcre sa victoire?


Oh! si vous entendez aujourd’hui la voix de Dieu,

n’endurcissez pas vos cœurs;

cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve,

invoquez-le tandis qu’il est près.


Et toi, Seigneur, qui tiens dans ta main les cœurs des enfants des hommes et qui les inclines à tout ce que tu veux, parle-leur toi-même dans ton amour, alarme-les sur le sort qu’ils se préparent, touche-les à salut: qu’ils se convertissent à toi et qu’ils vivent.

Amen!



 

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