Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CORRESPONDANCE

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Question.

Comment, d'après l'Écriture, devons-nous attendre le retour de notre Sauveur?

Bien des passages déclarent évidemment qu'il pourrait venir sans aucun signe préalable; d'autres, au contraire, sembleraient démontrer que certains événements doivent s'accomplir auparavant: tels sont, par exemple, la manifestation de l'Antichrist et les jugements détaillés dans l'Apocalypse.


Réponse:

La «Correspondance» de nos deux derniers numéros aura un peu déblayé le terrain pour donner à notre ami l'éclaircissement désiré, car nous aimons à croire que lui et nos autres lecteurs auront examiné les divers passages de la parole de Dieu qui s'y trouvent indiqués.

Il faut d'abord se rappeler que l'expression scripturaire, «la venue» du Seigneur, est en général employée d'une manière que, selon nos idées bornées, on appellerait volontiers vague. Le sens strict du mot, dans l'original, est plutôt «présence», l'état d'être présent, en contraste avec l'absence.

Nos pensées se portent plus facilement sur les détails d'un grand fait historique que sur une vérité morale qui est celle que le Saint-Esprit veut que nos âmes gardent toujours devant elles, afin d'exercer notre conscience et attirer notre cœur en haut. De là résulte souvent une certaine confusion dans l'esprit lorsqu'on parcourt les pages du saint livre de Dieu.

L'Esprit de vérité nous occupe de CHRIST; II forme nos cœurs et nos pensées en rapport avec sa personne glorieuse actuellement dans les cieux, et aussi en rapport avec son retour personnel, car nous allons le voir comme Il est, et être avec Lui pour toujours (1 Jean III, 2, et 1 Thessaloniciens IV, 17).

Or, dans les Évangiles, deux choses sont constamment présentées;

- d'abord, le grand fait que le Seigneur va venir personnellement;

- ensuite, qu'il peut venir d'un moment à l'autre, à une heure dont personne n'a connaissance, dont le Fils lui-même n'a pas reçu la révélation pour nous la communiquer, un instant que «le Père a réservé à sa propre autorité» (Marc XIII, 31-37; Actes I, 6-7).

Cela peut être «le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin».

La connaissance de ce moment béni entre tous nous a été expressément cachée, afin de garder toujours nos cœurs dans un état d'éveil et d'attente.

Le Seigneur va venir, voilà ce qui est certain, et il s'agit de l'attendre avec les reins ceints et les lampes allumées, diligemment occupé de ses intérêts, afin que chacun de ses bien-aimés, rachetés au prix de son précieux sang, puisse avoir part à la double bénédiction dont Luc parle;

«Bienheureux sont ces esclaves que le maître, quand il viendra, trouvera veillant»...

«Bienheureux est cet esclave que son maître, lorsqu'il viendra, trouvera faisant ainsi», c'est-à-dire «donnant au temps convenable, aux domestiques de sa maison, leur ration de blé» (Luc XII, 37, 43).

On pourrait même ajouter une troisième vérité qui découle de la nature même des choses, c'est que le Seigneur étant déjà venu pour accomplir l'œuvre que le Père lui avait donnée à faire, n'a pas, par ce fait même, accompli bien des choses prédites dans l'Ancien Testament comme dépendant de son avènement. Il n'a pas voulu se laisser faire roi; Il n'était pas venu pour juger, mais pour sauver; et s'il a montré sa gloire sur la montagne de la transfiguration, ce ne fut que pour un instant.

En descendant de la montagne, Il parle de ses prochaines souffrances et déclare à ses disciples que le chemin du rejet et de la tribulation est celui où ils auraient à le suivre. Comparez Jean VI, 15; XII, 47; XVI, 33, avec Matthieu XVI, 26-28; XVII, 1-12, et Psaume XCVI.

Quand donc il s'agit des détails de son avènement, nous avons deux choses à distinguer nettement:

1. la venue du Seigneur en rapport avec son œuvre de rédemption déjà accomplie, et sa place actuelle dans le ciel; de cela, nous avons un exemple dans les paroles du Seigneur adressées au brigand repentant: «Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis»; et le Seigneur indique clairement à ses disciples, dans le chapitre XIV de l'Évangile de Jean, que son ascension auprès du Père devait leur ouvrir, à eux aussi, une place dans sa maison.

2. La venue du Seigneur est envisagée en rapport avec la terre et l'accomplissement des prophéties, soit de l'Ancien Testament, soit du Nouveau, comme de l'Apocalypse, de la 2e Épître aux Thessaloniciens et d'autres.

Il faut nécessairement que bien des choses se fassent pour que la terre soit en état de recevoir le Messie: toute la scène doit être purifiée par le jugement; et Dieu ne veut pas juger avant que le péché ne vienne à son comble.

Il attend en grâce, pendant ce jour de salut, nous apprenant à compter sur Lui pour amener les pécheurs à sa connaissance avant que la porte de la grâce ne soit fermée (2 Pierre III, 9-10).

Le premier aspect de la venue du Seigneur n'a rien à faire avec la prophétie, car il y est question de la valeur intrinsèque de son œuvre, de la gloire de sa personne et des conseils du Père qui l'a placé à sa droite:

«Je t'ai glorifié sur la terre», dit-Il, «j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire; et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût» (Jean XVII, 4-5).

Puis, plus loin, dans le même chapitre, verset 24, le Seigneur dit:

«Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée; car tu m'as aimé avant la fondation du monde».

Le second aspect de la venue du Seigneur nous place, au contraire, en présence de la terre, où Il a souffert, et où, par conséquent, Il doit régner, son autorité y étant partout reconnue.


LA VENUE DU SEIGNEUR EN RAPPORT AVEC SON OEUVRE DE RÉDEMPTION.

Le Seigneur Jésus, dans sa prière (Jean XVII), met en regard de son œuvre le Père qui la lui avait donnée à faire, et les siens pour lesquels elle avait été accomplie, envisageant toujours ces derniers comme «ceux que le Père lui avait donnés», et auxquels, selon l'autorité reçue pour cela du Père, il avait communiqué la vie éternelle.

Aussi, lorsqu'il leur parle de son prochain départ (chap. XIV), II dit que c'était pour leur préparer une place dans la maison de son Père, et qu'il reviendrait pour les prendre auprès de Lui.

On le voit, c'est une affaire toute personnelle, qui n'a rien à faire avec la terre. La «maison» est en haut; il y entre comme le Fils; la présence du Seigneur Jésus, Fils de Dieu et Fils de l'homme dans la gloire céleste, a de fait préparé la place pour ceux qui sont à Lui (comparez Hébreux II, 10-16).

C'est là qu'ils doivent être pour toujours avec le Seigneur; et afin qu'ils y soient, Il va revenir pour les prendre.

Jésus ne leur dit pas alors de quelle manière Il reviendrait; cela fut révélé plus tard à l'apôtre Paul (1 Thessaloniciens IV, 13-18); mais le fait est clairement annoncé par le Seigneur Lui-même.

Par conséquent, lorsque, après sa résurrection, II se présenta à Marie de Magdala, et que celle-ci voulut le retenir, II lui dit: «Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères, et dis-leur: Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu», — comme pour lui dire: Ce n'est pas sur la terre que vous pourrez dorénavant jouir de ma présence et de ma puissance, car je ne reste pas ici-bas; mais toute votre bénédiction et la connaissance de la relation avec Dieu dans laquelle mon œuvre vous place, dépendent de la place que je vais occuper dans la gloire auprès de mon Père.

Et puisque le Seigneur doit revenir pour nous faire entrer avec Lui dans cette gloire céleste, notre bonheur est de l'attendre.

C'est ce que le Seigneur dit quant à Jean, dans le dernier chapitre de son Évangile: «Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne...»

Les disciples, croyaient que cette parole impliquait que Jean ne mourrait pas du tout, mais le Saint-Esprit nous montre que ce n'était pas ce que le Seigneur voulait dire, mais qu'il insistait auprès de Jean sur l'attente continuelle qui devait le caractériser pendant l'absence de son Maître.

Le chapitre XXIII de l'Évangile de Luc, à un tout autre point de vue, prouve cependant la même vérité.

Le brigand repentant demande au Seigneur qu'il se souvienne de lui lorsqu'il viendrait dans son royaume (verset 42).

L'établissement du royaume était l'attente du peuple juif d'accord avec les prophéties de l'Ancien Testament; comparez Luc I, 67-75. Le pauvre brigand ne connaissait rien au-dessus du royaume, quoique, dans ses pensées, le royaume dût nécessairement prendre un caractère qui dépassait ce qui était purement terrestre.

En effet, lui-même se mourait, et le Seigneur allait aussi au-devant de la mort, en sorte que la gloire du royaume à venir était inséparable d'avec la résurrection.

C'est seulement ainsi qu'il pouvait avoir part à la bénédiction future; et, devant y entrer par la résurrection, la mort ne pouvait plus l'y atteindre.

La gloire de la personne du Christ, que sa foi avait saisi, était pour lui l'explication et la raison d'être des choses glorieuses dont il ne pouvait pas se rendre clairement compte. Mais la réponse du Seigneur lui présente une gloire actuelle bien plus magnifique encore:

«En vérité, je te dis: AUJOURD'HUI, tu seras avec moi dans le paradis.»

L'œuvre de la rédemption avait sa propre valeur aux yeux de Dieu, et puisque la gloire devait suivre les souffrances de Christ, la gloire céleste s'ouvrait aussi en faveur de ceux pour qui Christ avait souffert.

En y entrant selon la justice de Dieu, Jésus y introduisait, selon la justice également, le pauvre pécheur que son sang avait purifié, le premier trophée de son œuvre expiatoire recueilli sur la terre, au moment même où cette œuvre s'accomplissait.

Dieu était glorifié dans la croix,

et Il l'était aussi dans ses résultats immédiats.

Encore une fois, nous voyons le fait des cieux ouverts lié de la manière la plus intime possible à la personne et à l'œuvre de Christ.

Il n'est plus question de la terre, mais de ce que la rédemption a opéré pour l'homme, et de ce qu'elle accomplit selon les conseils de Dieu qui étaient en Christ, arrêtés avant la fondation du monde.

N'était-ce pas là l'espérance vivante qui illuminait l'âme d'Étienne quand il se tenait devant le sanhédrin juif, en sorte que son visage était déjà comme le visage d'un ange? Vers la fin de son discours,

«étant plein de l’Esprit-Saint et ayant les yeux attachés sur le ciel, il vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu, et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu».

Le monde ne peut pas supporter cette gloire: «ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit».

Ils ne savaient pas qu'ils faisaient pour Étienne ce que les soldats romains avaient fait pour le brigand. Mais le jeune homme Saul, qui gardait alors leurs vêtements, devait être bientôt appelé par le Seigneur Lui-même du sein de la gloire céleste, pour être le témoin sur la terre du Fils de Dieu glorifié, et pour recevoir la communication des vérités spéciales qui ont pour point de départ la gloire actuelle du Seigneur Jésus-Christ.

Dans sa vie et son ministère, Saul de Tarse devait pour ainsi dire continuer, de la part de Dieu, ce qu'Étienne a pu, par la grâce, annoncer au moment de sa mort.

À l'apôtre Paul le Seigneur révéla le mystère de l'Église qui n'a jamais été un sujet de prophétie, comme il est dit expressément (Éphésiens III, 5, 9); et à lui fut aussi donnée la pleine révélation de la venue personnelle du Seigneur pour les siens comme conséquence directe de la vérité touchant l'Église, vérité qui est développée dans l'Épitre aux Éphésiens. Car le Seigneur va se la présenter glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable.

Tout cela est céleste dans son caractère et n'a rien à faire avec l'accomplissement des prophéties qui ont pour objet la terre.


LA VENUE DU SEIGNEUR EN RAPPORT AVEC LA TERRE

L'attente actuelle de l'Église et l'espérance bienheureuse de ceux qui en font partie, se lient donc de la manière la plus intime à la gloire actuelle de notre Seigneur Jésus-Christ qui est assis à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts.

La prophétie a pour sujet une sphère tout autre: elle avait bien annoncé que le Seigneur entrerait dans sa gloire (Luc XXIV, 25, 26; et comparez Psaumes LXVIII, 18; et CX, 1; Daniel VII, 13, 14, etc.), mais elle n'a pas détaillé les conséquences qui en découlent pour ceux que le Seigneur a rachetés, et qui, par l'Esprit-Saint, Lui sont unis (1 Corinthiens VI, 17, XII, 12, 13).

Cette révélation a été réservée pour le moment où le Seigneur, étant entré dans sa gloire comme Fils de l'homme, envoya, de la part du Père, le Saint-Esprit sur la terre (Actes II, 32-36).

La prophétie, dit l'Apôtre, est, une lampe qui brille «dans un lieu obscur» (2 Pierre I, 19).

Ceux «qui sont du jour» n'en ont pas besoin pour être assurés quant aux choses qui leur sont réservées de la part de Dieu. Car tout est lumière là où est le Seigneur; lorsqu'on Le connaît, le jour a déjà commencé à luire, et l'étoile du matin se lève dans le cœur.

On comprend alors que la parole prophétique a été rendue plus ferme par les choses que le Seigneur fit voir et entendre à ses disciples sur la montagne de la transfiguration (2 Pierre I, 12-21).

Le chrétien est ainsi engagé à chercher les choses qui sont en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu, et à penser à ces choses-là, et non pas à celles qui sont sur la terre;

«car», est-il dit encore, «vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu; quand le Christ, qui est votre vie, sera manifesté, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui en gloire» (Colossiens III, 4).

Et, autre part, l'apôtre Paul écrit:

«Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive; car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit.

Quand ils diront: «Paix et sûreté», alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point.

Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur...»

Remarquez ici comment l'apôtre distingue les chrétiens des gens du monde: eux, ils seront surpris par la destruction, mais «VOUS», croyants, vous n'êtes pas des ténèbres, en sorte que le jour, — le jour terrible dont les prophètes ont tant parlé (Joël II, 1, 11; Sophonie I, 14-18, etc., etc.), — vous surprenne comme un voleur; et il continue:

«Car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres.

Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres; car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent, s'enivrent la nuit; mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l'amour, et pour casque l'espérance du salut; car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, QUI EST MORT POUR NOUS, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui» (1 Thessaloniciens V, 1-11).

Partout nous trouvons, n'est-ce pas? la même vérité, que l'espérance bienheureuse des chrétiens découle immédiatement de l'œuvre de Christ, c'est-à-dire, elle est une chose qui Lui est personnelle, une relation avec Lui déjà formée et dont le bonheur éternel, pour nous, s'exprime par ces mots: «Ainsi.nous serons TOUJOURS AVEC LE SEIGNEUR»; tous les détails de son avènement pour les croyants sont donnés dans le passage qui se termine par cette assurance divine et infiniment précieuse pour nos cœurs (1 Thessaloniciens IV, 13-17). Comparez aussi avec cela le passage Tite II, 11-14.

Du moment que nous quittons cette partie de la vérité qui se rapporte à la place actuelle du Seigneur dans les cieux, pour revenir à la terre, où règnent les ténèbres de Satan (Éphésiens II, 2-3; V, 6-8; VI, 11-12), à la terre qui est écrasée sous le fardeau des péchés des hommes, au monde qui a rejeté le Seigneur Jésus, la vraie lumière, et qui git dans le méchant, — nous avons alors besoin de la lampe qui brille dans ce milieu obscur.

Nous trouvons, soit, dans l'Ancien Testament, soit dans le Nouveau, des témoignages abondants, et des plus clairs, au sujet des événements qui doivent se succéder,

d'abord pour purifier la scène de ce monde par le jugement,

ensuite pour y établir en gloire l'autorité universellement reconnue du Messie.

Mais lorsqu'il viendra avec ses anges sur les nuées du ciel pour s'asseoir sur le trône de sa gloire, les saints de la dispensation chrétienne auront déjà été enlevés pour être avec Lui dans la maison du Père.

Quand le Seigneur Jésus viendra, ils viendront AVEC LUI (1 Thessaloniciens IV, 14). Et notez que, dans l'Apocalypse (chap. XIX), les noces de l'Agneau sont célébrées dans le ciel avant que les armées qui y sont en sortent pour accompagner Celui qui «juge et combat en justice».

Les chrétiens souffrent à présent avec le Seigneur, mais ils régneront avec Lui, lorsqu'il régnera (2 Timothée II, 12; Apocalypse XX, 4-6).

Le Seigneur régnera sur la terre; mais ses rachetés régneront avec Lui.

On comprend facilement cette différence; elle est de toute importance. Les rachetés ont leur part de bénédiction dans le «royaume céleste» du Seigneur, comme dit l'apôtre (2 Timothée IV, 18); et ils ne perdront pas cette bénédiction lorsque le Seigneur prendra sa grande puissance et entrera en possession manifeste de son «royaume du monde» (Apoc. XI, 15-18; XII, 10-12); «ils resplendiront alors comme le soleil dans le royaume de leur Père» (Matthieu XIII, 43).

...

Après l'enlèvement de l'Église, la terre sera livrée à elle-même, — sans qu'il y ait un seul chrétien véritable pour prier pour les puissances qui gouvernent, — jusqu'au moment où son iniquité sera consommée par le moyen de l'Antichrist et dans sa personne, et alors le Seigneur viendra pour juger.

Remarquez que, dans 1 Thessaloniciens IV, il n'est pas dit que le Seigneur vient jusqu'à la terre. Au contraire, les siens montent à sa rencontre dans les airs; mais lorsque, plus tard, II vient pour détruire l'Antichrist et rassembler ses élus des quatre vents des cieux,

«ses pieds se tiendront sur la montagne des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, à l'Orient» (Zacharie XIV, 1-5).

Il est ajouté dans, ce passage:

«L'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints seront avec toi.»

La seconde Épître aux Thessaloniciens parle en détail de ce terrible moment qui va arriver pour ce monde, dont le chef est déjà jugé (Jean XVI, 11), mais qui attend l'exécution de la sentence de la part de Celui qui est lent à la colère, «patient, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance».

Il ne reste pas moins vrai que, POUR LE MONDE INCRÉDULE, «le jour du Seigneur viendra comme un voleur» (2 Pierre 
III, 10).


* * *


Question:

À qui Dieu a-t-Il fait des promesses «avant le temps des siècles»? (Voyez Tite I, 1,2.)

Réponse:

À son Fils. Il n'y avait que Lui pour les recevoir. Lisez le beau passage des Proverbes VIII, 22-31, et le comparez avec Jean I, 1-5: «Au commencement était la parole.»

De plus, 2 Timothée I, 9, est une réponse directe à la question:

«... la puissance de Dieu, qui nous a sauvés, et nous a appelés d'un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps des siècles, mais qui a été manifestée maintenant PAR L'APPARITION DE NOTRE SAUVEUR JÉSUS-CHRIST, QUI A ANNULÉ LA MORT ET A FAIT LUIRE LA VIE ET L'INCORRUPTIBILITÉ PAR L'ÉVANGILE.»



 

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