Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«IL A RASSASIÉ L'ÂME ALTÉRÉE»

***

(Psaume CVII, 9.)

Dieu trouve ses délices à donner et à bénir; «le jugement est son œuvre étrange, son travail inaccoutumé» (Ésaïe XXVIII, 21).

L'homme qui a appris à se connaître dans sa présence et qui, s'étant trouvé devant Lui, a compris son état désespéré, se voyant «pécheur,» — et par conséquent perdu, — «ennemi de Dieu et sans force» (Romains V, 6-10), cet homme-là ne tardera pas à s'apercevoir que Dieu, dans sa souveraine bonté, par le moyen de son bien-aimé Fils, a répondu d'avance à tous ses besoins.


Dieu exauce celui qui crie à Lui.

Le Psaume CVII, entre autres passages, nous le montre d'une manière bien remarquable, et avec bien des détails, donnant lieu à ce précieux refrain:

«Ils ont crié vers l'Éternel dans leur détresse, et.il les a délivrés de leurs angoisses» (versets 6, 13, 19, 28).

CHAQUE FOIS QUE LE CRI MONTE VERS LUI,

Il EST PLUS QUE PRÊT À Y RÉPONDRE.

S'il se trouve parmi mes lecteurs une âme angoissée et travaillée, qu'elle ne pense pas que ses soupirs après la pleine délivrance ne soient pas entendus. Cher ami, «la parole est près de toi», comme le dit l'Écriture (Romains X, 8).

Dieu veut détourner vos pensées de vous-même pour les occuper de Christ: II veut que vous vous contentiez de ce qu'il, A DIT.

Je désire, à ce sujet, vous raconter l'histoire d'une personne qui, de même que bien d'autres, a fait la douce expérience que Dieu aime à bénir et qu'il est toujours prêt à le faire.


Il y a quelques années, une dame âgée se trouvait aux portes du tombeau. Son médecin, qui n'était lui-même chrétien que depuis peu de temps, voyant la gravité de son état, trembla pour son âme. S'adressant à sa fille aînée, il lui dit: «Vous devez dire à votre mère combien son état est grave, car je n'ai aucun espoir qu'elle se remette.»

«Je ne le puis, je ne le puis», fut la seule réponse de la fille.

Alors le médecin, mettant de côté tout vain scrupule en présence de l'éternité qui s'ouvrait devant cette âme, proposa de revenir le même soir, à huit heures, et d'avertir lui-même madame L. de sa mort prochaine. Sa fille accepta la proposition avec reconnaissance.

Comme nous l'avons dit, le docteur venait à peine de recevoir pour lui-même la révélation de l'amour merveilleux de Dieu envers les pécheurs perdus. Il était dans toute la fraîcheur de cet amour et brûlait du désir de le faire connaître à d'autres.

Le soir, après une journée bien remplie, avant d'entrer dans la chambre de la mourante, il chercha un lieu isolé dans le jardin qui entourait la maison, afin de se recueillir près de son Dieu, et pour Lui demander son secours. Après avoir puisé force et courage à la source de toute grâce excellente, l'âme rafraîchie et prête à en rafraîchir d'autres, il entra.

Tout était tranquille dans la chambre de la malade. Mademoiselle L. se préparait à rester la nuit auprès de sa mère, qui semblait presque avoir perdu la connaissance de ce qui se passait autour d'elle. Ce fut le docteur qui rompit le silence.

Son doigt posé sur le pouls de la malade, il raconta simplement l'histoire du brigand sur la croix, de ce meurtrier qui, saisi par la crainte de Dieu et reconnaissant son état de misère et son besoin pressant d'un Sauveur, se tourna vers le Seigneur dans sa dernière heure, et reçut cette réponse, bien propre à le remplir de joie: «Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.»

Ces bonnes nouvelles de la grâce de Dieu trouvèrent-elles de l'écho? Oui et non!

Madame L., tout en les écoutant, y demeura indifférente, mais sa fille les reçut et elles furent pour elle des paroles de vie. Elle en avait besoin, car depuis longtemps elle avait été travaillée dans son âme et réduite presque au désespoir. Tourmentée par des doutes et ballottée çà et là sur les vagues de l'incertitude, il lui semblait que ses soupirs n'étaient pas entendus.

Mais, ce soir-là, elle eut la réponse à tous ses besoins; ses désirs furent exaucés, et, en un moment, son âme fut remplie de paix et de joie.

Désirant confesser ce que Dieu avait fait pour elle, mademoiselle L. voulut parler au docteur. Elle descendit après lui, aussi vite qu'elle le pouvait, mais il était déjà loin. Elle retourna sur ses pas, mais ce fut pour rencontrer, au lieu de l'encouragement d'un ami chrétien, l'opposition de ceux qui lui étaient les plus proches, selon la chair.

Ah! ce n'est pas une chose facile que de confesser Christ dans un monde qui le rejette; mais il est écrit:

«Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai devant mon Père qui est aux cieux» (Matthieu X, 32).

Il est doux de penser que le Seigneur connaissait la confession que faisait de Lui cette âme nouvellement née. Il prend connaissance de la confession la plus faible de chacun de ses enfants.

L'état de la malade se prolongea, mais il se passa bien des jours avant que mademoiselle L. eût l'occasion de parler seule avec le docteur, et lorsqu'enfin elle se présenta, ce fut lui qui aborda le sujet qui l'occupait.

«Savez-vous», lui dit-il, «ce que c'est que d'avoir la paix avec Dieu?»

Il n'y eut point d'hésitation dans la réponse; ce fut avec joie et reconnaissance que mademoiselle L. confessa comment le Seigneur avait été bon pour elle. Et sa joie ne faisait que grandir à mesure qu'elle apprenait quelque chose de plus, c'est-à-dire que non seulement la paix était faite par le sang de Christ, mais que Dieu nous a rendus «agréables dans le Bien-Aimé», et que «comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (Éphésiens I, 6; 1 Jean IV, 16).

Les voies de Dieu en bénédiction pour cette âme ont été bien remarquables dès le jour de sa conversion. Éprouvée au delà de toute force humaine, souvent sans ressources, elle a fait l'expérience bénie de la puissance de Dieu quant à elle-même, et de sa puissance à salut envers bien des personnes autour d'elle.

L'opposition qu'elle a eu à supporter n'a jamais pu arrêter l'œuvre de Dieu autour d'elle. Elle a semé souvent avec larmes, mais la récolte qui se montrera en perfection dans la gloire a commencé déjà ici-bas.

Vous me demanderez peut-être ce qu'est devenue la mère?

A-t-elle crié au Seigneur, et a-t-elle été exaucée?

Hélas! non, pas à ce moment-là du moins; mais, contre toute espérance, sa santé s'est rétablie, et la porte des cieux lui est encore ouverte, si elle veut y entrer.

Chers lecteurs, voulez-vous y entrer dès à présent et être sauvés?

Sentez-vous vos besoins comme les a sentis mademoiselle L.?

Si c'est votre cas, invoquez le Seigneur pendant qu'il se trouve, et la réponse vous sera assurément donnée.

Lisez le chapitre LV du prophète Ésaïe. Ah! si vous connaissiez la précieuse réponse que vous fera le Sauveur, depuis la gloire où Il se trouve, vous ne tarderiez pas à lever les yeux vers Lui.

Les bénédictions éternelles en Christ sont à la portée de toute âme qui reconnaît son état d'éloignement de Dieu.

C'est le Seigneur qui dit:

«Invoque-moi au jour de ta détresse, je t'en délivrerai, et tu me glorifieras»

(Psaume L, 15).

Oh! écoutez cette voix aujourd'hui, cher lecteur, pour votre bénédiction éternelle.



 

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