Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

RÉFLEXIONS PRATIQUES

SUR LES

PROVERBES DE SALOMON.

CHAPITRE XXIII.

VERSETS 1-11.

(La version David Martin est utilisée par l'auteur; nos liens renvoient vers la version Louis Segond)


- Quand tu seras assis pour manger avec un prince, considère avec attention ce qui sera devant toi. Autrement, tu te mettras le couteau à la gorge si ton appétit te domine.

- Ne désire point ses délicatesses, car c’est une viande trompeuse.

Il est difficile de bien déterminer le sens de ces exhortations.

On peut dire cependant, qu’en général, elles nous engagent à nous tenir sur nos gardes lorsque nous avons l’occasion de satisfaire nos goûts de sensualité.

Saint Paul nous dit d'user de ce monde comme n’en usant pas, c’est-à-dire qu’il faut rester détachés des choses de ce monde et qu’il faut profiler des jouissances légitimes que Dieu nous accorde sans permettre que notre cœur leur devienne asservi.

C’est là l’exemple que cet apôtre nous donne lui-même. Il m’est permis d’user de toutes choses, dit-il; mais il n’est pas toujours bon de le faire. Il m’est permis d’user de toutes choses; mais je ne me rendrai esclave de rien (1 Cor., VI, 12).

Quelquefois, c’est la faveur des chefs de l’État ou de quelque riche protecteur qui nous procure les moyens de mener une vie plus commode et plus conforme à nos goûts. Si donc nous sommes trop attachés à ces avantages, la crainte de perdre la faveur qui nous les procure pourrait nous empêcher de confesser notre foi ou de remplir un devoir auquel Dieu nous appelle; C’est alors qu’étant, en quelque sorte assis à la table des grands, nous tomberions dans le péché en désirant leurs délicatesses, et que ce désir les ferait devenir pour nous une viande trompeuse.

Ces avantages de fortune, auxquels nous sommes souvent tentés de sacrifier notre devoir, sont toujours bien fragiles par leur nature:

- Ne te travaille point pour t’enrichir, continue le prophète; mais désiste-toi de ta résolution. Jetterais-tu les yeux sur ce qui bientôt ne sera plus?

- Car certainement il se fera des ailes; il s'envolera aux deux comme un aigle.

On voit que ce n’est pas seulement depuis les révolutions de nos sociétés modernes que les richesses se font des ailes pour s’envoler de la main de leurs possesseurs.

Dieu, qui savait combien les hommes seraient disposés à mettre leur cœur aux biens de ce monde, a voulu que, déjà avant d’en être séparés par la mort, nous pussions faire l’expérience de leur fragilité.

Nous serions heureux si cette expérience nous aidait à contenir dans de justes bornes le désir légitime de posséder de quoi fournir à nos divers besoins. Alors, au lieu de nous travailler pour nous enrichir en jetant les yeux sur ce qui bientôt ne sera plus, nous travaillerons pour ces biens invisibles qui se trouvent là où les vers et la rouille ne gâtent rien et où les larrons ne percent ni ne dérobent.

- Ces biens invisibles appartiennent à tous ceux qui les cherchent en Jésus-Christ par une foi sincère et vivante.

Ici, la part de l’un ne diminue pas la part de l’autre.

Quant aux richesses terrestres, au contraire l’envie qu’elles excitent chez ceux qui en sont privés est un des plus grands maux dont l’amour de l’argent est la source. Ces sentiments d’envie peuvent se trouver chez ceux même qui les cachent sous des apparences affectueuses. C’est ce que Salomon exprime en disant:

- Ne mange point le pain de celui qui est envieux et ne mange point ses viandes agréables.

- Car tel qu’il pense en son âme, il te dira bien: mange et bois; mais son cœur n’est point avec toi.

- Tu voudrais rejeter; ton morceau que tu auras mangé et tu auras perdu tes belles paroles.

Voir avec amertume que d’autres possèdent ce que nous ne possédons pas, est une chose si naturelle au cœur égoïste de l’homme déchu, qu’il n’y a peut-être que de vrais sentiments chrétiens qui puissent, en toute occasion, nous préserver de l’envie.

Il n’est pas nécessaire d’être privé des biens de la fortune pour être exposé à cette tentation.

On peut envier la santé, l’instruction, l’entourage d’une famille, les adoucissements à certaines peines et jusqu’aux consolations qui découlent de la foi.

Mais si nous croyons véritablement que Dieu nous donne en toutes choses la part de biens et de maux la plus convenable à notre avancement spirituel, nous ne désirerons pas que notre part soit changée; et si nous aimons véritablement notre prochain, nous saurons jouir, même sans les partager, des biens de tout genre que Dieu lui accorde. La charité n’est point envieuse; elle est pleine de bonté.

- Ne parle point quand un fou t’écoute; car il méprisera la prudence de tes discours.

Dieu veut que nous, rendions témoignage aux vérités qu’il nous a été donné de croire. C’est un devoir à remplir toutes les fois que nous y sommes appelés, lors même qu’en le remplissant nous nous attirerions le mépris ou le blâme, des personnes qui nous entendent.

Mais il y a des occasions où sans manquer de fidélité, nous pouvons garder le silence et où même nous aurions tort de proclamer tous les objets de notre foi.

Lorsque nous sommes avec des personnes légères qui ne nous parlent de nos croyances que par curiosité et sans aucun désir d’une discussion sérieuse, il faut couper court à ce genre d’entretien en leur faisant comprendre que, pour nous, ce sont des choses trop dignes de respect pour les mêler à des conversations ordinaires.

Si nous agissions autrement, le fou qui nous écoute mépriserait la prudence de nos discours et nous exposerions les vérités religieuses aux sarcasmes des mondains.

Quand nous parlons, ce doit être dans l’espérance de faire quelque bien; de sorte qu’il est plus charitable de nous taire dans le cas où nos paroles ne feraient que donner occasion de blasphémer contre les doctrines du salut.

Sous ce rapport, aussi bien que sous tous les autres, il est intéressant et utile d’étudier l’exemple de notre Sauveur.

Lorsqu’il est interrogé par des pharisiens ou des sacrificateurs que leur orgueil et leurs intérêts empêchent de le reconnaître pour le Messie, il semble éviter de leur dire trop ouvertement ce qu’il est de peur que leur incrédulité ne devienne plus coupable; et il se contente, pour l’ordinaire, de les renvoyer à ses miracles comme preuve de sa mission.

Mais lorsqu'il s'adresse à des âmes sincères, telle que l'aveugle de Jérusalem (Jean, IX; 35-37) ou même à la Samaritaine, malgré ses erreurs et ses péchés (Jean, IV, 25, 26) il leur déclare, ce qu’il est de la manière la plus directe et la plus positive.

Demandons à Dieu la véritable prudence chrétienne, afin que nous sachions répondre à chacun comme il faut et faire servir nos paroles ou notre silence au bien de notre prochain et à la gloire de Dieu.


VERSETS 12-18.

(La version David Martin est utilisée par l'auteur; nos liens renvoient vers la version Louis Segond)


- Appliqué ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de la science.

Puisque le Saint-Esprit nous rappelle encore ici la nécessité d’appliquer notre cœur aux vérités divines, il ne peut pas être superflu de fixer de nouveau notre attention sur un sujet aussi important.

On peut, en effet, se faire là-dessus les illusions les plus dangereuses. Parce qu’on a reçu dans son esprit les vérités de la foi, on peut s’imaginer qu’on a dans le coeur les sentiments que ces vérités doivent naturellement produire.

Ainsi, nous savons et nous proclamons au besoin que

- les doctrines du salut disposent l’homme à l’humilité,

- à l’amour pour Dieu,

- à la charité envers le prochain,

- au renoncement,

- à la résignation et à l'espérance.

Mais nous pouvons savoir ces choses et ne pas en avoir nous-mêmes fait l'expérience.

Examinons donc avec soin quels effets ces doctrines ont produit sur nos dispositions et sur notre vie. Et, quelque soit le résultat de cet examen, car il serait un sujet d'humiliation pour les chrétiens les plus fidèles, méditons de nouveau tous les jours les mêmes vérités dans un esprit de prière et de recueillement; afin que Dieu fasse pénétrer de plus en plus dans nos cœurs leur influence régénératrice.

- N'épargne point la correction au jeune enfant.

- Quand tu l'auras frappé de la verge, il n'en mourra pas.

- Tu le frapperas avec la verge, et tu délivreras son âme du sépulcre.

La plupart des chrétiens éprouvent une impression pénible en voyant la sévérité envers les enfants si souvent recommandée dans le livre des Proverbes.

C’est que Celui qui a fait le coeur des pères et des mères savait combien ils auraient besoin que leur obligation, sous ce rapport, leur fût souvent rappelée.

La Bible ne leur recommande nulle part d’aimer leurs enfants, parce qu’une pareille recommandation aurait été superflue; mais elle les exhorte à ce QUE CETTE AFFECTION NE DÉGÉNÈRE PAS EN FAIBLESSE.

Il est très vrai qu’on voit des parents user d’une sévérité déplacée! Aussi Saint Paul dit-il: Pères, n'aigrissez point vos enfants, de peur de leur abattre le courage.

Mais, en général, ceux qui ont cette sévérité exagérée l’ont par violence de caractère et non par un sentiment de devoir mal appliqué, ils puniront leur enfant dans un moment de colère, non pas en proportion de sa culpabilité, mais en proportion du tort que sa faute leur occasionne.

Cet excès n'est donc point à craindre de la part des parents qui ne puniront que pour obéir à Dieu et pour remplir un devoir pénible. Ils agiront de manière à ce que leurs enfants puissent voir leur tendresse au travers de leur sévérité et sentent augmenter leur affection pour eux avec la crainte de leur déplaire.

Les autres sentences de ce chapitre prouveraient, au besoin, que la fermeté exigée de Dieu de la part des parents est loin d’exclure la tendresse.

Ces sentences, en effet, semblent être adressées à son fils par une mère aussi affectueuse que vigilante:

- Mon fils, si ton cœur est sage, mon coeur s’en réjouira; oui, moi-même je m’en réjouirai, et mes reins tressailleront de joie quand tes lèvres prononceront des choses droites, etc.

On peut dire du moins qu’ici et dans d’autres passages des Proverbes le Saint-Esprit s’adresse à nous comme aux enfants de notre Père céleste, et que Dieu prend cette forme pleine de tendresse pour que ses exhortations fassent plus d’impression sur nos cœurs.

Ces leçons paternelles continuent ainsi:

- Que ton cœur ne porte point d'envie aux pécheurs;

- mais adonne-toi à la crainte de l’Éternel continuellement.

- Car il y aura, véritablement bonne issue pour toi, et ton attente ne sera point trompée.

Il y a un point de vue sous lequel ces paroles pourraient en particulier, s’appliquer aux jeûnes gens.

Lorsque des parents pieux empêchent leurs enfants de contracter certaines habitudes ou de se livrer à certains plaisirs qui leur paraissent condamnables, ces enfants portent, quelquefois envie à ceux de leurs contemporains dont les parents ont des principes moins sévères.

Le Saint-Esprit les exhorte ici à réprimer ce sentiment coupable.

Ils doivent demander à Dieu de mettre lui-même sa crainte dans leurs cœurs, afin QUE LEUR OBÉISSANCE NE SOIT PAS FORCÉE, MAIS VOLONTAIRE.

Alors ils feront l’expérience de la douceur qui se trouve dans le service de Dieu, et l'attente qu’ils auront en lui ne sera point trompée.

Cependant c’est à tous les fidèles, quel que soit leur âge, que cette exhortation s’adresse.

Si en recevant dans notre cœur les vérités de la foi, nous avons reconnu la nécessité d’abandonner des occupations ou des plaisirs qui nous étaient spirituellement nuisibles, ne nous arrive-t-il jamais de regretter par moments ces occupations ou ces plaisirs et d’envier alors les hommes qui, moins scrupuleux, parce qu’ils sont moins éclairés, peuvent s’y livrer avec une conscience tranquille?

Dans ces moments de tentation, prions Dieu de nous faire sentir quels sont les privilèges de l’âme chrétienne.

Cherchons à nous rappeler l’appui que notre foi nous a donné dans des circonstances de malheur ou d’inquiétude; et disons-nous que cette précieuse foi ne peut se conserver et faire des progrès que si nous persévérons dans la fidélité et la vigilance.

Oui, si nous nous adonnons à la crainte de l'Éternel continuellement, notre attente, dans les mauvais jours comme dans les bons, ne sera point trompée; et quand viendra le moment de déloger d’ici-bas, il y aura véritablement bonne issue pour nous, c’est-à-dire que l'entrée au royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous sera librement et pleinement accordée (2 Pierre, I,11).


VERSETS 19 JUSQU’À LA FIN.

(La version David Martin est utilisée par l'auteur; nos liens renvoient vers la version Louis Segond)


- Toi mon fils, écoule et deviens sage, et dirige ton cœur dans la bonne voie.

- Ne sois point avec les avaleurs de vin ni avec les gourmands de viande;

- car l’avaleur et le gourmand seront appauvris, et le long dormir fait qu’on porte des robes déchirées.

C’est encore aux jeunes gens que ces exhortations contenues dans ces versets et tous les suivants conviennent d’une manière spéciale.

Salomon y revient à plusieurs reprises sur le danger des excès dans le manger et le boire, lors même, à ce qu’on peut conclure de ces expressions, que cet excès n’irait pas jusqu’à priver de sa raison l’homme qui s’y livre.

- Il fait voir que le défaut de sobriété conduit à d’autres égarements, et qu’en particulier il dispose le cœur aux passions impures.

Toutes ces exhortations sont remarquables par les images vives et familières sous lesquelles elles sont présentées.

Telle est celle-ci que nous venons de rappeler: Le long dormir fait qu’on porte des robes déchirées.

Ce sont de ces expressions qu’on ne pourrait qu’affaiblir en les analysant et qu’il faut laisser se graver d'elles-mêmes dans la mémoire par leur simplicité et leur justesse.

- Écoute ton père; c’est celui qui t’a donné la vie;

- et ne méprise point ta mère quand elle sera devenue vieille.

La pensée de mépriser un père ou une mère parce qu’ils sont devenus vieux révolte, sans doute, tous ceux qui lisent cette sentence.

Il ne faudrait pas se hâter cependant de regarder l'exhortation de Salomon comme superflue dans les pays chrétiens.

Elle l’est peut-être moins de nos jours qu’à aucune autre époque.

Si le sentiment du respect pour toutes les supériorités s’est affaibli dans les cœurs d’une manière aussi générale qu’affligeante, LE RESPECT POUR L’ÂGE AVANCÉ N’A PAS ÉCHAPPÉ À CETTE INFLUENCE DESTRUCTRICE.

En secouant les antiques formes d’humble déférence dont les enfants, même parvenus à l'âge mûr, faisaient usage autrefois dans leurs rapports avec leurs parents, on a perdu une partie du sentiment même que représentaient ces formes.

- Les vieillards de nos jours doivent, en avoir une impression d’autant plus pénible qu’ils peuvent se souvenir d’avoir eux-mêmes témoigné, à ceux qui les précédaient dans la vie, un respect dont ils ne se voient pas à leur tour également les objets.

Quoi qu’il en soit, le commandement de Dieu subsiste: HONORÉ TON PÈRE ET TA MÈRE.

II faudrait que les chrétiens montrassent, par leur manière d’observer ce commandement, qu’à cet égard, comme à tout autre, ils ont compris quelle est la spiritualité et l’étendue de la loi de Dieu.

Leur exemple pourrait, avoir autour d’eux une influence salutaire. On peut être sûr, au moins, que si dans une famille chrétienne le père ou la mère avancé en âge n’était pas l’objet du respect et des égards délicats de ceux qui l’entourent, cet exemple aurait une influence doublement dangereuse et serait, pour le monde, une funeste occasion de scandale,

- Achète la vérité et ne la vends point;

- Achète la sagesse l'instruction et la prudence.

Nous trouvons ici la même leçon que dans cette déclaration de notre Seigneur: Le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles, et qui, ayant trouvé une perle de grand prix, s’en va et vend tout ce qu’il a et l’achète (Matth., XIII, 45, 46).

Oui, la vérité, la vérité divine est une acquisition d’un si grand prix, que nous ne devrions pas hésiter à lui sacrifier, s’il le fallait, tout ce à quoi nous tenons le plus, nos biens, notre repos, notre réputation et même notre vie.

- En effet, quelque précieuses que soient ces choses, elles auront toutes un terme plus ou moins rapproché; tandis que la vérité de Dieu, ou plutôt le salut auquel cette vérité nous amène, N'AURA DE TERME NI DANS CETTE VIE NI DANS L'AUTRE, mais sera notre partage pendant toute l’éternité.

Si la vérité doit s'acheter à tout prix, à plus forte raison sommes-nous tenus de ne pas la vendre.

Or, on la vend quand pour acquérir certains avantages ou pour se concilier la bienveillance d’un protecteur, on se met dans une position qui compromet nos intérêts spirituels; qui nous empêche de servir Dieu suivant notre conscience, ou qui nous expose à de dangereuses tentations; car ce n’est pas seulement de la connaissance de la vérité qu’il agit pour nous, comme si cette connaissance une fois acquise, notre âme ne pouvait plus courir aucun danger.

Le Saint-Esprit nous dit aussi d’acheter la sagesse et ta prudence. Par conséquent; nous devons rechercher préférablement aux biens terrestres, quels qu’ils soient, tout ce qui peut fortifier notre foi, exciter notre obéissance et nous faire avancer dans la sanctification.

Mais pour être capable de sacrifier en toute occasion les avantages de ce monde à nos intérêts spirituels, IL FAUT QUE NOTRE CŒUR APPARTIENNE À DIEU SANS PARTAGE.

- Mon fils, donne-moi ton coeur, lisons-nous dans un des versets suivants, et que tes yeux prennent garde à mes voies.

Aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée et de toutes nos forces, c’est là le premier et le plus grand commandement. Il devrait être aussi le plus facile à observer, puisque Dieu est notre bienfaiteur suprême.

Mais depuis la chute de l’homme, notre cœur ne peut plus s’attacher au Dieu très saint, et il s’est éloigné de lui pour s’attacher à la créature.

Ce n’est qu’après avoir connu le miracle d’amour qui a concilié la sainteté de Dieu avec sa miséricorde que nous pouvons véritablement l’aimer.

On peut dire que cet amour est le but même de notre rédemption et que:

- c’est afin de posséder notre cœur que Dieu a remué le ciel et la terre pour opérer notre salut.

En effet, l’amour de Dieu étant le principe de la sainteté et du vrai bonheur, si nous avons cet amour, nous sommes réintégrés dans la famille de Dieu et capables de jouir un jour de la félicité pure et céleste du monde à venir.

Il faut donc, pour aimer Dieu, que nos yeux prennent garde aux voies merveilleuses par lesquelles il a opéré le salut de l’humanité.

Mais il faut aussi que chacun de nous prenne garde individuellement aux voies de Dieu à son égard.

Réfléchissons à cette bonté gratuite de Dieu qui nous a fait naître dans un temps et dans un pays où son Évangile pouvait parvenir jusqu’à nous.

Repassons dans notre esprit les circonstances providentielles de notre vie par lesquelles nous avons été amenés à connaître et à recevoir cet Évangile, SI, EN EFFET, NOUS L’AVONS REÇU AVEC UNE VÉRITABLE FOI.

Cherchons à comprendre les intentions de Dieu dans les diverses positions où il nous place et les diverses luttes par lesquelles il veut nous exercer.

En nous accoutumant à voir la main de Dieu en toutes choses, nous aurons plus de consolation, plus de paix, plus de force; et malgré nos grandes misères, nous pourrons glorifier Dieu dons notre corps et dans notre esprit qui appartiennent à Dieu.


 

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