Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

RÉFLEXIONS PRATIQUES

SUR LES

PROVERBES DE SALOMON.

CHAPITRE II.

(La version David Martin est utilisée par l'auteur ; nos liens vous renvoient vers la version Louis Segond)


Ce chapitre contient comme le développement d'un verset du psaume XXV que l'on a souvent cité: Le secret de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, et son alliance pour la leur faire connaître.

Salomon nous y enseigne, en effet, que ceux qui recherchent la véritable intelligence et la véritable sagesse trouveront certainement la connaissance de Dieu.

Il n’en serait pas ainsi, si nous devions arriver à cette connaissance par les lumières et les forces de notre propre esprit. Les hommes, dont l’intelligence est faible ou peu cultivée, et ceux que leurs occupations temporelles empêchent de se livrer à de profondes méditations, devraient désespérer de pouvoir arriver à la connaissance de Dieu qui est une chose plus haute que les cieux et plus profonde que les abîmes.

Mais le Saint-Esprit nous déclare ici que l'Éternel donne la sagesse, et que de sa bouche procèdent la connaissance et l'intelligence.

En effet, ce qui nous manque pour les acquérir, ce ne sont pas les facultés de l’esprit, mais ce sont plutôt les dispositions du cœur, la docilité, l’humilité et surtout la droiture. Saint Paul dit, en parlant des Gentils, qu’ils ont l'esprit obscurci de ténèbres, étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux PAR L’ENDURCISSEMENT DE LEURS COEURS.

C’est donc à Dieu qu’il faut nous adresser pour qu’en changeant notre cœur, il nous donne les dispositions qui nous permettent de recevoir sa vérité.

Ne nous faisons pas un prétexte de notre faiblesse et de notre ignorance à d’autres égards pour nous dispenser de connaître toujours mieux les choses qui appartiennent à notre éternelle paix.

Soyons seulement sincères dans cette recherche.

Étudions la Parole de Dieu, en demandant constamment à Celui qui l’a dictée de nous enseigner par son Esprit toutes les vérités nécessaires à notre salut; et nous pouvons être certains qu’il ne nous laissera pas à cet égard dans de dangereuses ténèbres.

Il ne nous suffirait pas encore de savoir d’une manière générale quels sont les desseins de Dieu sur nous, et comment les hommes doivent se conduire pour lui plaire; il faut QUE CHACUN DE NOUS SOIT DIRIGÉ DE DIEU quant à la ligne de conduite qu'il doit tenir et reçoive de lui les forces nécessaires pour la suivre.

C’est là ce qui nous est aussi promis dans ce chapitre.

- Si l’Éternel est le bouclier de ceux qui marchent en intégrité pour suivre les sentiers de la justice, il gardera la voie de ses bien-aimés. Alors tu connaîtras la justice, le jugement et l'équité et tout bon chemin.

Dieu nous dirige dans notre conduite de deux manières.

D’un côté, il nous préserve des tentations ou nous fortifie contre elles.

C’est ainsi qu’il est dit que nous serons DÉLIVRÉS du mauvais chemin, de l’homme qui parle de perversité, de ceux qui se réjouissent de mal faire et qui dans leur conduite vont de travers.

Il est dit aussi: Tu seras DÉLIVRÉ de la femme d’autrui dont les paroles sont flatteuses et qui a oublié l’alliance de son Dieu.

D’un autre côté, Dieu nous excite à faire ce qui est bien et à obéir à ses ordres. S’il délivre son enfant des pièges qui lui sont tendus, c’est, lui dit-il, afin que tu marches dans la voie des gens de bien, et que tu gardes les sentiers des justes.

Mais ce qu’il est bien important de remarquer et de graver dans notre cœur, c’est que toutes les promesses de Dieu supposent TOUJOURS la sincérité de l’homme.

Ce n’est que si nous cherchons l’intelligence aussi soigneusement que d’autres cherchent l’argent et les trésors, que nous comprendrons la crainte de l’Éternel et que nous trouverons la connaissance de Dieu.

De même, c’est pour ceux qui sont droits qu’il réserve cet état permanent et il est le bouclier de ceux qui marchent en intégrité, c’est-à-dire dont le cœur est ENTIER devant lui et ne veut pas se partager entre son service et les choses du monde.

Nous avons dans l’Écriture des exemples bien frappants de la manière dont Dieu a fait connaître son salut à des hommes dont la conduite atteste combien ils étaient sincères dans la recherche de la vérité.

Ainsi Dieu envoie un ange à l’évangéliste Philippe (Actes, VIII) pour qu’il aille annoncer l’Évangile à un grand seigneur éthiopien, qui même en voyage lisait dans son chariot le prophète Ésaïe, quoiqu’il ne comprît pas ce qu’il lisait.

Ainsi encore, Dieu envoie un ange au centenier romain Corneille, qui priait Dieu continuellement, pour lui déclarer que sa prière était exaucée, et pour l’avertir de faire chercher l’apôtre Pierre qui lui dirait des choses par le moyen desquelles il serait sauvé.

C’est bien à notre salut éternel que se rapportent aussi les promesses du chapitre que nous méditons. C’est ce que signifie l'état permanent que Dieu réserve à ceux qui sont droits.

Tel est aussi le sens de cet autre passage: Car ceux qui sont droits hériteront la terre, et les hommes intègres y subsisteront.

La déclaration de Jésus-Christ: Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre! cette déclaration, disons-nous, peut, nous faire supposer que lorsque nous trouvons des expressions semblables dans le livre des Proverbes ou dans les Psaumes, elles se rapportent, non pas au monde actuel, mais à ces nouveaux cieux et à cette nouvelle terre où la justice habitera, et où nous devons continuellement demander à Dieu de nous introduire par le sang et par les mérites de notre adorable Sauveur (Voyez Apoc., V, 10).



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