La piété est utile à toutes choses, ayant tes promesses de la vie présente et de celle qui est à venir. (1 Tim. IV, 8.)
Tout le monde s’accorde à considérer les temps ou nous sommes, comme ayant un caractère tout à fait extraordinaire.
L’homme d’affaires et le désoeuvré, le savant et l’ignorant, le riche et le pauvre, l’homme en autorité et le plus obscur d’entre le peuple, le sage de ce siècle et le disciple du Seigneur Jésus, tous s’accordent, autant que leurs diverses portées le leur permettent, à DÉSIGNER L’ÉPOQUE ACTUELLE, COMME PRÉSENTANT QUELQUE CHOSE DE TRÈS SÉRIEUX, de profondément solennel.
Il faudrait donc être bien stupide, se renfermer dans une insensibilité plus que stupide, pour n’être pas affecté en quelque manière par les événements dont le bruit parvient à nos oreilles, par ceux dont nous sommes les témoins, ou que, sans effort d’imagination, nous pouvons avoir à craindre.
En Europe et dans notre patrie même, le choc des intérêts politiques a provoqué des troubles et des guerres dont les orages destructeurs grondent encore sur nos têtes.
La nature a aussi eu ses agitations et ses ravages: la grêle, les inondations, les déchirements du sol, messagers de disette ou de mort, ont frappé notre pays et d’autres contrées, de leurs coups sévères.
Et par-dessus tout cela, une maladie dont les attaques sont soudaines, et qui saisit et terrasse en quelques, heures un pauvre mortel, s’avance sur nous à pas lents, mais soutenus.
Toutes ces choses sont peu rassurantes; elles sont éminemment propres, au contraire, à remplir l’âme d’un pénible malaise et à répandre la crainte dans le cœur de l’homme.
Craintes au-dehors et craintes au-dedans! (2 Corinth. VII, 5.)
– Craintes pour son pays, pour sa famille, pour lui-même!
– Craintes de la disette, des souffrances, de la mort, de l’éternité!
– Craintes comme citoyen, comme père ou mère, comme fils ou fille;
– et surtout craintes comme pécheur!
Il est donc certain que la crainte doit pénétrer dans tous les rangs, saisir toutes les affections, se présenter sous les images les plus sombres.
Cependant on nous dit, et tous les médecins nous répètent qu’un des préservatifs les plus efficaces contre le choléra, c’est le calme, c’est la paix de l'âme, c’est la résignation, le courage, l’absence de la crainte.
Nous sommes disposés à croire leurs conseils fort bons: nous le sommes d’autant plus que l’Écriture sainte dit aussi: que le cœur joyeux vaut une médecine. (Prov. XVII, 22.) La Parole de Dieu et celle des hommes s’accordent donc pour désigner les mêmes moyens de se préserver des atteintes au mal.
Et si, dans les maladies ordinaires, la paix de l’esprit et du cœur doit avoir, humainement parlant, une heureuse influence, combien plus sera-t-elle nécessaire dans un cas où l’attaque étant aussi prompte, il faut que cet état de paix ait pris possession d’avance, de toutes les avenues et des plus secrets replis du cœur, pour prévenir une agitation et un trouble qui aggravent beaucoup la condition du malade?
Mais il se présente ici une difficulté qu’il serait essentiel de résoudre:
Tout est propre, dans ces temps, à inspirer de la crainte, cependant il ne faut pas craindre!....
Je
ne puis, pour ainsi dire, ouvrir une lettre venant de près ou de
loin , mettre sous mes yeux une feuille publique ou prêter
l’oreille aux bruits qui circulent, sans y voir quelque chose
qui m’affecte ou qui soit propre à me jeter dans l’alarme; et
pourtant je dois être calme et en paix!
Où trouverai-je cet heureux état au milieu de tant de choses qui y sont contraires?
Comment pourrai-je avec certitude acquérir et conserver ces précieuses dispositions, contre lesquelles tout semble être conjuré en même temps?
Cette difficulté est toute résolue; voici le secret de cette salutaire paix.
Disons d’abord qu’il n’y a aucune incompatibilité entre la souffrance et le calme, de l’âme. Disons plus: il n’est aucun genre de maux temporels, de calamités, de désastres, contre lesquels la paix dont nous voulons parler n’ait des ressources assurées.
Ni la maladie ni la mortalité, ni le fer ni le feu, ni la faim ni la soif, ni les bouleversements de la nature, ni les convulsions des peuples ne sauraient la détruire, ou lui faire perdre sa douceur et sa puissance.
Ceci n’est point une exagération, ni une supposition gratuite; C’EST UN FAIT CONFIRMÉ PAR D’INNOMBRABLES EXEMPLES, ET PAR L’AUTORITÉ MÊME DE DIEU.
Mais où se trouve donc cette paix si douce, si vraie, si permanente?
Elle se trouve dans la Foi à l’Évangile, c’est-à-dire, à la Bonne Nouvelle par laquelle Dieu, selon son infinie bonté, nous annonce, nous proclame hautement et distinctement Jésus-Christ son Fils bien-aimé, Dieu manifesté en chair, comme étant le sûr Asile des pécheurs, le seul nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés; comme étant notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption; comme étant NOTRE PAIX et NOTRE TOUT.
L’avez-vous entendu, ô vous qui n’êtes point encore tranquilles!
L’avez-vous compris?
Le croyez-vous?
C’est Jésus et Jésus seul qui est notre paix!
Hors de lui il n’y a, il ne peut y avoir de paix véritable, de paix qui puisse subsister devant Dieu, ni par conséquent qui puisse tranquilliser pleinement la conscience. Mais en Jésus est une paix assurée, inébranlable, la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence et qui garde le cœur du croyant jusque dans sa lutte avec la mort.
* * *
Les nations, les familles, les individus ont à faire avec Dieu.
La chrétienté, l’Europe ou notre contrée si privilégiée de diverses manières par la bonté de Dieu, ont trop méconnu, ont trop outragé Dieu et son Christ!
Dieu frappe maintenant à coups redoublés, et par les HOMMES, et par les ÉLÉMENTS, et par la MALADIE.
Et tout ce qui a paru n’est peut-être encore qu’un commencement de douleurs! Les hommes d’État s’agitent pour mettre du baume sur les plaies des peuples.
On parle de mesures de bienfaisance pour soulager la misère présente et celle plus grande encore qui nous attend dans la saison rigoureuse de l’hiver.
La prévoyance semble n’avoir rien oublié pour repousser ou amortir le fléau destructeur qui nous menace.
Mais tous ces moyens quelque convenables qu’ils soient à leur place, et quelque utilité qu’ils puissent avoir, ne remontent pas à la source du mal qui travaille l’homme, et qui est dans le cœur, dans l’incrédulité du cœur, dans l’endurcissement et l’orgueil du cœur, dans la rébellion contre notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ.
Tous les efforts des hommes ne sauraient satisfaire à la justice de notre Dieu,
ni le leur rendre favorable.
Il faut tout PREMIÈREMENT qu'on se mette en règle avec Lui;
que la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ soit reconnue pour LA PREMIÈRE CHOSE NÉCESSAIRE, et que chacun s’y adonne de tout son cœur.
Oui, Juges de la terre, recevez instruction, dit de Prophète, et que le plus petit d’entre le peuple écoute aussi:
Rendez hommage au Fils de peur qu'il ne se courrouce et que vous ne périssiez dans cette conduite quand sa colère s'embrasera tant soit peu.
Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, Et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui! (Ps. II, 12. V. S.)
Oh! que bienheureux est tout homme qui se confie en Lui!
S'il est bienheureux, il est donc en paix; s’il est en paix, il attendra sans crainte toutes les dispensations de Celui en qui il a si justement placé sa confiance, et SI le choléra ou tout autre moyen dans la main de Dieu, vient bientôt le retrancher de la terre, il meurt en paix, et tout est bien pour lui; car la bienheureuse résurrection et la gloire de Christ son Sauveur et son Roi, lui sont promises et seront son infaillible partage.
Mais certainement, hors de cette paix tout est mal, profondément mal, éternellement mal, lors même que le choléra resterait à toujours éloigné de nos frontières......
Feuille religieuse du Canton de Vaud 1831
* * *
Complément de la bibliothèque «Regard»
Choléra ou Covid...., guerres et (ou) colères de la nature des actions qui peuvent conduire à la mort comme nous le constatons encore.
Mais le plus grave de tout reste LA PERTE DE SON ÂME, la perdition éternelle; en un mot: l'ENFER!
Sommes-nous prêts à rencontrer Dieu quoiqu'il puisse arriver ici-bas?
– Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, APRÈS QUOI vient le jugement... (Hébreux IX, 27.)
C’EST LUI qui pardonne toutes tes iniquités, Qui guérit toutes tes maladies... (Psaume CIII, 3.)
– IL N’Y A DE SALUT EN AUCUN AUTRE; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom (que celui de Jésus) qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes IV, 12.)
– QUICONQUE CROIT EN LUI REÇOIT PAR SON NOM LE PARDON DES PÉCHÉS. (Actes X, 43.)
– Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, JÉSUS-CHRIST homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps... (1 Tim. II, 5-6)
IL était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
DIEU N’EST POINT UN HOMME POUR MENTIR!
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ET MAINTENANT LE FAMEUX PRÉSERVATIF
QUI NOUS EST TOUJOURS OFFERT EN 2021
Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant....
(qui demeure = qui RESTE; mais pour rester il faut déjà y être! Donc:
Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi... – 2 Corinth. XIII, 5.)
....Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole de jour,
NI LA PESTE qui marche dans les ténèbres, NI LA CONTAGION qui frappe en plein midi.
Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite, TU NE SERAS PAS ATTEINT;
De tes yeux seulement tu regarderas, Et tu verras la rétribution des méchants. (Ps. XCI, 1-8)
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