Robert Remley
Je peux me souvenir d’il y a soixante ans, lorsque je servais dans la marine à bord d’un cuirassé de la flotte du Pacifique. J’étais fier de ce navire et j’essayais de défendre l’honneur du drapeau qu’il portait. Mais j’étais un vil pécheur, un homme très profane.
Lorsque j’ai été démobilisé en 1924, je suis venu à Portland, dans l’Oregon, et j’ai entendu l’Évangile d’autrefois. Un groupe de travailleurs de la Foi Apostolique s’était rassemblé au coin de la Sixième et de Washington pour louer Dieu. Je me suis levé et j’ai écouté la réunion en plein air, et quand elle a été terminée, ils m’ont invité à l’église. J’étais un étranger dans la ville et je ne savais pas où aller d’autre, alors je les ai suivis à ma première réunion de la Foi Apostolique. J’ai entendu l’Évangile prêché ce soir-là, mais je ne l’ai pas accepté, car je n’étais pas encore prêt à donner mon cœur au Seigneur.
Je suis allé travailler dans un camp de bûcherons dans les chaînes de montagnes de la côte Pacifique. Là, j'ai frôlé la mort à plusieurs reprises et, lorsque je suis retourné à Portland quatre semaines plus tard, j'étais prêt à chercher le Seigneur.
Pendant que j'étais au camp, je lui avais promis que s'il me permettait de vivre assez longtemps pour revoir Portland, j'irais à l'église de la Foi Apostolique et je prierais. J'ai tenu cette promesse. La première nuit en ville, j'ai donné mon cœur au Seigneur et il a sauvé mon âme.
Plus tard, Dieu m’a sanctifié et m’a rempli du baptême du Saint-Esprit. J’ai trouvé un privilège de vivre pour Jésus et de témoigner de Lui.
Nous avons un Dieu qui fait des miracles et j’ai vu des réponses merveilleuses à mes prières, y compris des miracles de guérison dans ma maison. J’ai trois enfants: deux filles et un garçon. Quand mon fils avait quatre ans, il a contracté une méningite et a atteint le point de la mort. Le médecin n’avait aucun espoir pour lui. Pendant trois semaines, il est resté étendu, tordu et déformé. Ma femme et moi l’avons entièrement consacré à Dieu et le Seigneur l’a guéri. Il est encore aujourd’hui un homme en bonne santé.
Quand ma
fille
aînée avait douze ans, sa vision s’est rétrécie jusqu’à
devenir minuscule et nous avons appris qu’elle avait une
tumeur au
cerveau. Le médecin a dit qu’elle serait aveugle dans six
mois ou
qu’elle serait aveugle dans un an. Mais Dieu avait d’autres
plans.
Le camp meeting avait lieu et nous logions sur le terrain de camping. Un jour, elle est allée à l’église des enfants et a donné son cœur au Seigneur. Il l'a sauvée, l'a sanctifiée, l'a baptisée du Saint-Esprit et l'a guérie de sa tumeur. Lorsqu'elle est revenue à notre tente, elle a pris sa Bible et a commencé à la lire. Alors qu'auparavant elle ne pouvait voir que des lettres d'au moins deux pouces de haut avec des lunettes, elle lisait maintenant les petits caractères sans aide. Aucun signe de tumeur n'est jamais revenu et elle a vécu assez longtemps pour voir ses petits-enfants grandir.
Pendant vingt-deux ans, j'ai apprécié l'Évangile, mais ensuite je suis devenu négligent. J'ai négligé de lire la Bible et de prier. Ensuite, c'est devenu plus une corvée qu'un plaisir d'aller à l'autel de prière. J'ai commencé à prier sur les bancs, puis un peu plus loin dans le sanctuaire. Il n'y a pas eu beaucoup de changement extérieur, car cela s'est produit très progressivement. Finalement, j'ai laissé l'amour du Seigneur s'échapper de mon cœur et j'ai tourné le dos au meilleur ami que j'aie jamais eu. Oh, la misère, le chagrin et le chagrin qui m'ont envahi alors que j'errais, perdu et défait, pendant douze ans sans Dieu!
J’avais honte de m’approcher du peuple de Dieu. Parfois, quand j’étais en ville, je les voyais tenir un rassemblement dans la rue et je traversais la rue pour aller de l’autre côté. Dieu parlait à mon cœur et me disait: «C’est là que tu étais autrefois. Où es-tu aujourd’hui?» Dieu parlait aussi à mon cœur à la maison, et je me voyais face à une éternité perdue.
Puis
la
tragédie a frappé. J’ai appris que mon frère en Pennsylvanie
était en train de mourir d’un cancer, sans Dieu. Je devais lui
montrer le Sauveur avant qu’il ne soit trop tard, mais j’étais
impuissant. J’étais aussi une âme perdue. J’étais frappé
par la condamnation et la conviction s’est emparée de moi. Je
savais que je n’avais d’autre secours que Dieu. Je ne pouvais
pas
me tourner vers quelqu’un d’autre, mais entendrait-Il ma prière?
Puis j’ai réalisé qu’Il m’appelait, moi qui étais un rétrograde, à l’amour et à la miséricorde. Cette invitation signifiait beaucoup pour moi. Debout devant l’évier de ma cuisine, j’ai prié: «Oh Dieu, aie pitié de moi, et je te servirai!» Ce jour-là, j’ai prouvé que les bras d’amour de Dieu étaient toujours tendus vers moi. Il est descendu et m’a libéré. La paix et la joie que j’avais connues autrefois ont de nouveau inondé mon âme. Les larmes de repentir se sont transformées en larmes de gratitude et d’action de grâce. Dieu m’a donné la victoire sur toutes les vieilles habitudes qui m’avaient enchaînée. Je n’avais plus peur de la mort. J’avais fait la paix avec Dieu et je savais que mon nom était inscrit au Ciel. Dieu avait re-greffé la branche desséchée à la Vigne et j’ai commencé à puiser à nouveau dans la vie spirituelle. Comme c’était merveilleux! Je me suis dit: Maintenant, je peux aller raconter à mon frère l’histoire de l’amour de Dieu.
Je suis content d’être arrivé à temps. J’ai prié avec lui et je lui ai demandé: «Crois-tu dans ton cœur que le Seigneur t’a sauvé?» Il a répondu: «Oui, je le sais.» Quelques jours plus tard, c’était si doux de l’entendre dire: «Je rentre à la maison!»
J’ai connu quelques épreuves depuis, mais je m’appuie sur ces paroles réconfortantes: «Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point» (Hébreux 13:5). Il y a quelques années, j’ai été atteint d’une hépatite chronique. À un moment donné, mon teint est devenu très jaune à cause de cette terrible maladie du foie. Il n’existe pas de traitement médical, mais j’ai essayé un régime alimentaire spécial et d’autres remèdes. Rien n’a fonctionné. Finalement, j’ai atteint mon extrémité et j’ai invoqué Dieu. Il m’a complètement guéri, ne laissant aucune trace de la maladie. C’était au-delà du pouvoir de l’homme. Comme je remercie Dieu pour sa compassion envers moi!
L’année dernière, Dieu a accompli un autre miracle. Mon frère qui vit en Californie est tombé d’une échelle et a subi des lésions cérébrales. Il est resté inconscient à l’hôpital pendant sept jours, et les médecins ont abandonné tout espoir pour lui. Avant de partir lui rendre visite, j’ai fait une demande de prière demandant à notre congrégation de prier pour lui, et Dieu a répondu. Il a été complètement guéri. De plus, il a commencé une toute nouvelle vie. Il avait soixante-treize ans et ne s’était jamais marié, et il a épousé son infirmière.
Plus récemment, je peux remercier Dieu pour ceux qui ont été fidèles dans la prière pour ma fille, une rétrograde. Elle a subi une opération chirurgicale et on a découvert qu’elle était pleine de cancer. Les médecins n’ont pas nourri d’espoir, mais il y avait de l’espoir en Dieu. Elle va mieux et se réjouit que le Seigneur ait de nouveau sauvé son âme et l’ait rendue heureuse. Il l’a aussi sanctifiée et lui a donné le baptême du Saint-Esprit. Elle a dit: «Je reviens à la foi de mon enfance.» Oh, quelle joie!
Je remercie Dieu pour le privilège de la prière. J’aime la communion que je ressens autour des autels lorsque les saints prient ensemble. Il y a tant de choses pour lesquelles prier! Je veux être fidèle dans cette œuvre d’amour pour mon Maître. Je sais que tous ceux qui prient avec ferveur et ont foi en Dieu recevront des réponses à leurs prières. Vraiment, je me réjouis de ce grand salut!
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