Ivar Carlson

Je loue Dieu pour ce qu'il a fait pour moi! Je le remercie d'avoir eu pitié d'un homme comme moi et de m'avoir donné la paix qu'il avait promis de donner à celui dont l'esprit est fixé sur lui.

J'étais une âme perdue! J'ai passé mes premières années à San Francisco, en Californie, près de la Barbary Coast avant le tremblement de terre et l'incendie. Je connaissais tous les bars et boîtes de nuit des environs.

Après avoir déménagé à Portland, dans l’Oregon, j’ai vécu dans le vieil hôtel Grand Union, sur East Burnside Street. Un samedi, je suis rentré du travail terriblement fatigué. Je n’étais pas fatigué par le travail, mais par le fardeau du péché. J’avais déjà surmonté ce sentiment auparavant, alors je me suis dit que si je me reposais le dimanche, tout irait bien lundi matin. Mais cette fois-ci, c’était différent.

Lundi, j’ai marché dans ma chambre et au lieu d’aller travailler, j’ai regardé par la fenêtre. Puis je me suis retourné, le visage dans les mains, et j’ai dit: «Je suis perdu!» Je me suis retrouvé au milieu de la pièce et tout d’un coup, j’ai senti que mon temps était écoulé, que le Seigneur m’avait interrompu. C’était comme si l’horloge sur le mur s’était arrêtée. Je pensais avoir péché contre le Saint-Esprit et qu’il n’y avait plus d’espoir.

J’étais tellement fatigué de ma vie de péché, mais je ne pensais pas que Dieu me sauverait. J’avais passé mon temps à assister à des spectacles, à jouer au billard et à danser. J’avais l’habitude de m’asseoir dans un club en ville et de jouer aux cartes. Parfois, j’écoutais les réunions de rue de la Foi apostolique et leurs témoignages me condamnaient. C’était horrible de vivre cette vie. J’avais essayé pendant longtemps de résister à la conviction qui pesait sur moi, mais ce matin-là, j’ai décidé de découvrir où j’en étais et je me suis mis à genoux. J’ai dit: «Seigneur, si je n’ai pas péché contre le Saint-Esprit, Tu peux me pardonner.»

Quand j’étais enfant, en Norvège, mon père nous lisait souvent la Bible. Il lisait notamment: «Invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras» (Psaume 50:15). Je me suis souvenu de ce passage et j’ai prié: «Ô Dieu, montre-moi le jour de la détresse!» Il m’a montré que j’étais perdu.

Je suis allé voir les gens de la Foi Apostolique et ils ont prié pour moi pendant toute une semaine. Je n’avais de repos ni le jour ni la nuit. Quand la nuit arrivait, je souhaitais le matin, mais quand le matin arrivait, je souhaitais la nuit.

Tôt samedi matin, je me suis réveillé après une nuit sans sommeil et le Seigneur m’a parlé. Il m’a dit: «Cela m’a coûté quelque chose pour t’acheter.» C’était aussi simple que n’importe quel homme pourrait le dire. Un tel espoir est entré dans mon âme! J’ai répondu immédiatement: «Je le sais, Seigneur.»

J’avais toujours entendu dire dans mon pays que Jésus était venu chercher et sauver ce qui était perdu, mais je ne le savais pas moi-même. Maintenant, je savais ce que cela signifiait d’être perdu. Toute la journée, j’ai marché dans tous les sens sur le pont Burnside, attendant l’ouverture de l’église. Je voulais me rendre à cet autel, car je ne pouvais rien faire tant que je n’étais pas sûr d’être en règle avec Dieu. Ces gens ont prié pour moi, mais ce n’est que vers dix heures du matin, alors que j’étais sur le point de monter dans ma voiture pour rentrer chez moi, que Dieu m’a sauvé. Ma misère avait disparu. J’étais si heureux cette nuit-là que je n’ai pas pu dormir de joie.

Je pourrais raconter tant de choses que le Seigneur a faites pour moi depuis lors. Il m'a guéri alors que j'étais sur le point de mourir. Une fois, alors que je conduisais en Californie, ma voiture s'est renversée au milieu de la route, juste contre un pont. J'ai cru que c'était la fin de tout quand la voiture s'est retournée dans les airs avec moi à l'intérieur, mais je n'ai pas eu une égratignure. Le Seigneur était avec moi. Je remercie Dieu pour l'espoir que j'ai dans mon âme de faire du Ciel ma demeure.

Source: « The Apostolic Faith Church of Portland, Oregon »