Freda Crawford

Je loue Dieu pour ce merveilleux Évangile et pour le fait que je l'ai trouvé réel dans ma vie. Je n'ai pas toujours eu Dieu dans mon âme, mais je le loue pour sa fidélité envers moi lorsque j'étais dans le monde à la recherche de ce qu'il avait à offrir. Mon cœur était si las et si rempli de ténèbres et de remords; j'aspirais à la paix et au bonheur.

Ma mère et mon père sont morts quand j’étais encore petite, et cela m’a beaucoup attristée! J’avais trois sœurs et nous avons toutes dû aller dans des foyers différents. J’avais à peine trois ans et demi. Je pensais que si ma mère avait vécu, j’aurais été mieux lotie. J’aurais eu plus de paix et de joie, et j’aurais pu profiter des choses dont les autres jouissent.

Ma nouvelle famille était une famille dite chrétienne. J’entendais parler de religion partout, mais il y avait des conflits, du mépris, de l’envie et de la haine. J’avais l’habitude de dire: «Si c’est ça que vous appelez la religion, je n’en veux pas.»

J’étais fière et hautaine, mais j’avais du chagrin dans le cœur. J’avais faim de quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Mes amis disaient souvent: «Tu es très bien, tu n’as besoin de rien d’autre. Toutce que tu as à faire, c’est d’aller à l’église!»

J’aimais le monde de tout mon cœur et j’essayais d’y trouver quelque chose qui me satisferait, mais mon cœur aspirait à quelque chose que je ne pouvais pas trouver dans les choses du monde. Il y avait une place dans mon cœur qui n’était jamais satisfaite jusqu’à ce que j’entende l’Évangile.

Dieu a été fidèle à mon jeune cœur, et la première fois que j’aient entendu l’Évangile, c’était lors d’un camp meeting sur le mont Thabor en 1908. C’était ma première visite à Portland, dans l’Oregon. J’étais venue dans un seul but, et ce but était d’assister au camp meeting. Les campeurs étaient alors persécutés. Les gens coupaient les cordes de la grande tente et jetaient des pierres et des rochers sur la tente. Pourtant, la puissance de Dieu s’installait dans leurs réunions et les saints priaient pour la sanctification et le baptême, et les pécheurs priaient pour le salut. Je ne l’oublierai jamais! C’était pour moi une terre sainte.

Je les ai entendus chanter un beau chant: «Nous avons entendu le son joyeux: Jésus sauve! Jésus sauve!» Oh, une telle conviction s’est installée dans mon cœur! Je me suis dit: «Il doit y avoir quelque chose dans la religion, après tout.» J’avais trouvé un peuple qui vivait vraiment ce qu’il professait. Une telle joie et une telle faim sont entrées dans mon âme! J’ai eu le privilège d’entendre la merveilleuse histoire selon laquelle Jésus pouvait sauver de tout péché. L’histoire m’a séduite. Je ne l’ai pas rejetée en disant qu’elle n’était rien, mais j’ai donné à Dieu une chance dans ma vie. J’avais besoin de Dieu plus que de tout au monde. Je ne lui ai pas dit à quel point j’étais bonne, ni combien de bonnes choses j’avais faites. Au lieu de cela, je suis venue à Lui de tout mon cœur. Je n’avais rien pour mériter cemerveilleux salut, mais la Parole de Dieu disait: «Quiconque veut, qu’il prenne de l’eau de la vie gratuitement.» Cela m’incluait.

J’ai fait une prière qui a atteint le ciel. J’ai dit: «Ô Dieu, sois miséricordieux envers moi, pécheur.» Il a sauvé mon âme; la victoire est entrée dans mon cœur, et la joie et la paix d’un autre monde ont inondé mon âme. L’Évangile satisfait matin, midi et soir. Ce n’est pas une profession religieuse que nous mettons de côté pendant la semaine et que nous revêtons chaque dimanche matin. C’est un salut joyeux qui apporte de la joie à chaque heurede la journée, même dans les moments difficiles.

J’ai eu le privilège de retourner dans cette petite maison où j’ai été élevé et de vivre une vie chrétienne avant ma famille. Oh, quel changement merveilleux! Ils ont su que quelque chose s’était produit dans ma vie et plus tard, eux aussi sont entrés dans ce puissant Évangile et ont été sauvés.

Je loue Dieu pour le salut des temps anciens. Il satisfait les jeunes comme les vieux. Dieu m’a guérie à de nombreuses reprises. Il y a quelques années à peine, j’étais sur le point de mourir, mais ces gens ont prié la prière de la foi pour moi et Dieu m’a relevée. Je loue Dieu d’avoir appris à lui faire confiance. J’aime Jésus de toute mon âme.

* * *

Freda a été mariée au révérend Raymond Crawford de 1920 jusqu'à samort en 1941.

Source: « The Apostolic Faith Church of Portland, Oregon »