Hazel Hawes

Je suis née et j’ai grandi dans une ferme de l’Ouest du Minnesota. Je n’ai jamais entendu ma mère prier. Il y avait peut-être une Bible à la maison, mais je ne me souviens pas qu’il y en ait eu. Nous avions cependant un livre d’histoires bibliques et j’y croyais. Ma mère était une bonne femme et m’a mis en garde contre la piste de danse et les jeux de cartes, mais j’étais désobéissante et j’étais un enfant apparemment dépourvu d’affection naturelle. Mes amis étaient pour la plupart membres de l’église, mais ils mélangeaient religion et péché. Même si je savais distinguer le bien du mal, je n’avais aucune conviction pour le péché.

À vingt-trois ans, je me suis mariée et mon mari et moi aimions tous les deux les plaisirs et les divertissements du monde. Mais il avait une mère qui priait, une vraie chrétienne, et dans sa malle se trouvait une Bible neuve que ses parents lui avaient offerte pour son vingt et unième anniversaire. J’ai lu et relu la Bible du début à la fin et je n’ai plus jamais été la même. J’aimais toujours les plaisirs du monde, mais je n’étais qu’une inadaptée.

En 1918, mon père est mort, la mère de mon mari est morte et mon frère a été tué en France pendant la Première Guerre mondiale. C'étaient des jours graves. J'ai commencé à prier et à vouloir aller à l'église, même si mon mari et moi n'avions pas mis les pieds dans une église depuis des années.

Un an plus tard, nous avons acheté une voiture et nous avons commencé à voyager. J’ai abandonné les choses du monde, mais je n’ai pas eu de conviction ni de repentir pour mes péchés passés. Finalement, nous avons tous les deux rejoint une église et nous nous sommes fait baptiser d’eau. Malgré tout, j’ai tout pesé à la lumière de la Parole de Dieu et je remettais en question tout ce qui était contraire à la Parole. D’une certaine manière, Dieu avait mis l’amour de la vérité dans mon cœur. J’avais un certain standard qui ne pouvait être ébranlé et, à mesure que je marchais dans la lumière, le Seigneur m’a donné plus de lumière.

J’avais un certain standard qui ne pouvait être ébranlé, et tandis que je marchais dans la lumière, le Seigneur m’a donné plus de lumière.

Pourtant, pendant une dizaine d’années, j’ai eu l’impression d’être une vagabonde et une inadaptée. Alors que je marchais dans la lumière que Dieu répandait sur mon chemin, Il ne m’a jamais déçue. Une nuit de 1934, je ne me souviens plus de ce que j’ai prié, mais le cri de mon cœur était que Dieu me montre le chemin. Peu de temps après, nous avons reçu un document sur la Foi Apostolique, et le Seigneur m’a montré que j’avais enfin trouvé la vérité. C’est en lisant les témoignages contenus dans ce document que le Seigneur m’a montré que je n’étais jamais née de nouveau.

J’ai prié de nombreuses prières avant que la lumière du Ciel ne perce mon âme, et quand elle l’a fait, j’ai eu l’impression de sortir d’un désert hurlant. Je remercie le Seigneur d’avoir entendu la prière que j’ai faite – c’était une prière de repentance.

Je me suis fait passer pour une chrétienne pendant des années et personne n'aurait pu me dire que je n'étais pas chrétienne. J'aurais été très offensée si on m'avait dit que c'était le cas. Mais combien je remercie Dieu qu'après toutes ces années de profession, Il m'ait donné une véritable conviction et m'ait conduite à une véritable repentance. En un instant, j'étais une femme différente et je suis une femme différente depuis lors. Je me reconnaissais à peine.

Le Seigneur a répondu à mes prières alors que je le recherchais pour des expériences plus profondes. Il m’a entièrement sanctifiée et m’a baptisée du Saint-Esprit. Quand je suis venue à Dieu, je n’étais qu’une femme faible et maladive, incapable de faire ses propres tâches ménagères, mais lorsque j’ai marché dans la Lumière de l’Évangile et que j’ai reçu la Vérité dans mon cœur, ma santé et ma force sont revenues.

J’ai écrit à l’Église de la Foi Apostolique de Portland, dans l’Oregon, et je leur ai fait part de nos nombreux besoins. La réponse m’est revenue: «Nous allons prier.» La dépression était à l’époque et nous avons mis notre ferme en vente, mais sans résultat. En janvier 1935, nous étions bloqués par la neige et un homme et son fils sont entrés dans la ferme en traversant les congères et ont dit qu’ils comprenaient que nous voulions vendre notre ferme. À partir de ce moment-là, tout ce que nous avions à faire était de rester immobiles et de voir Dieu à l’œuvre.

Ce n’était pas difficile pour moi d’y croire, car j’avais tellement faim de Dieu, et Il m’a donné mes expériences les plus profondes.

L'homme voulait prendre possession de la maison le 1er mars. Nous ne pouvions pas y aller avant la réunion du camp, mais le Seigneur savait tout de cela aussi. Il y avait une maison de l'autre côté du champ qui était louée et ils devaient déménager le 1er mars. Chaque déménagement était programmé. Nous n'avons même pas été voir les choses, mais quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé qu'elle était propre, qu'il y avait un feu dans le champ et de l'eau chaude dans le réservoir. Il y avait un beau grand poulailler; nous avons pris plus de 150 poules pondeuses et de la nourriture, etc., et un homme est venu à trente miles pour les acheter quand nous sommes partis. Mon mari a construit une remorque à deux roues et nous sommes partis pour Portland le 11 juin 1935.

Ce jour-là, lorsque nous sommes partis, ma mère se tenait d’un côté de la voiture et notre fille adulte et mariée de l’autre, en pleurs. C’était dur et j’ai versé beaucoup de larmes, mais elles sont toutes les deux au ciel aujourd’hui. Oui, cela a payé! C’était comme si un rideau était tombé derrière moi et je n’ai jamais regardé en arrière.

Lorsque nous sommes arrivés au camp meeting de Portland, il semblait que chaque enseignement donné sur la Parole de Dieu était pour moi. Le fondateur de cet Évangile a dit: «Si vous ne connaissez pas d’autre consécration à faire, laissez simplement la Parole de Dieu laver votre cœur», et encore: «Mange tout l’Agneau de Dieu; Il ne peut s’empêcher de te donner tes expériences.» Ce n’était pas difficile pour moi d’y croire, car j’avais tellement faim de Dieu et Il m’a donné mes expériences les plus profondes. Je n’ai pas eu à attendre longtemps non plus.

Mon mari et moi ne savions pas où nous allions vivre ni comment il pourrait gagner sa vie en ville, mais Dieu nous a guidés pas à pas. Je me suis appuyée sur cette promesse: «Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus.»

Mon mari n’avait pas de métier, car il n’avait l’habitude de travailler qu’une ferme pour lui-même. Alors, le dernier vendredi du camp meeting, j’ai dit au Seigneur dans notre tente: «Seigneur, montre-moi aujourd’hui ce que nous devrions faire!» Il m’a semblé qu’Il me prenait la main et me conduisait sur le chemin où les campeurs lavaient le linge, et il y avait un panneau d’affichage. J’ai regardé l’une des cartes qui avaient été placées sur le tableau, et en lisant la carte, il m’a semblé que le Seigneur me montrait l’endroit où nous devions aller.

Nous sommes allés nous renseigner à cette adresse et, la veille au soir, cet homme et sa femme avaient dit: «Nous vendrons notre maison à tel prix si nous pouvons trouver l’argent.» Nous avons donc acheté leur maison et il a demandé à mon mari de travailler pour lui. Il a travaillé pendant un an et demi, a acquis de l’expérience et s’est finalement mis à son compte pendant vingt-trois ans jusqu’à sa retraite.

Nous pouvons dire que Jésus ne nous a jamais déçus une seule fois et que nous n’avons jamais manqué de rien de bon, selon sa Parole de promesse.

Source: « The Apostolic Faith Church of Portland, Oregon »