Warren Trotter

Notre mariage a pris fin la veille de Noël, lorsque Lucille m’a dit qu’elle se fichait de me revoir un jour. Je n’avais pas réalisé à quel point ma femme et mon fils de trois ans comptaient pour moi jusqu’à ce que je les perde cette nuit-là. Nous étions mariés depuis cinq ans. Ma femme avait essayé de faire fonctionner notre mariage, mais j’avais le cœur dur et je l’avais blessée à de nombreuses reprises.

J’avais également développé un amour pour le jeu, ce qui allait finalement détruire notre foyer. J’avais un bon travail, mais mon penchant pour le jeu nous obligeait à lutter pour joindre les deux bouts et me tenait dehors nuit après nuit. Lucille avait déjà menacé de me quitter, mais cette fois, je n’ai pas réussi à la dissuader. En la regardant dans les yeux, j’ai vu une jeune femme amère. L’amour s’était transformé en haine, et elle voulait seulement que je disparaisse de sa vue.

Le cœur lourd, j’ai déménagé. La vie est devenue une coquille vide, et même le jeu et la vie nocturne ne m’attiraient plus. Un dimanche après-midi, environ un mois après notre rupture, mon petit garçon Ken est venu me rendre visite. Il ne comprenait pas pourquoi papa ne vivait plus à la maison, et cela m’a brisé le cœur. Cet après-midi-là, mon frère est venu et m’a invité à l’église. Après avoir dit que j’allais peut-être y aller, j’ai ramené Ken chez sa mère. Alors que nous traversions Los Angeles, nous avons commencé à chanter des chants d’école du dimanche. Je ne les avais pas chantés depuis des années.

J’étais prêt à voir si Dieu ferait quelque chose pour moi. J’étais allé à l’église quand j’étais jeune et nous avions prié en famille à la maison. Mais j’étais bien loin de ces prières d’enfance. J’étais maintenant à la croisée des chemins: devais-je continuer sur la voie du péché, avec le même sentiment de vide et de défaite? Ou devais-je donner une chance à Dieu?

Même si la rupture de notre foyer a été traumatisante, elle s’est avérée être une bénédiction déguisée.

J'ai décidé d'aller à l'église et ce soir-là, je n'ai rencontré aucune résistance. Je ne savais pas comment prier, mais je n'ai pas tardé à pleurer et à demander à Dieu sa miséricorde. C'était une prière sincère et une prière de soumission. Quel changement! Le jeu, l'alcool, les jurons et l'égoïsme ont tous disparu en un instant.

Je pensais que ma femme serait ravie de savoir que j’étais une personne différente. Mais quand je le lui ai dit, elle m’a regardé et a ri. Le fait que j’aie changé ne l’intéressait pas du tout, pas plus que ma religion. Quel choc ce fut quand elle décida de demander le divorce! Mais je n’ai pas tenté de contester. Même si j’étais terriblement découragé par moments, je continuais simplement à prier et à faire confiance au Seigneur.

J’ai décidé de déménager à Portland, dans l’Oregon. Bien sûr, j’espérais que Lucille viendrait, et quelques mois plus tard, elle est venue. Dieu a répondu à ma prière et notre foyer a été réuni, mais elle m’a fait savoir immédiatement qu’elle n’avait pas l’intention d’aller à l’église.

Puis Dieu a accompli un autre miracle! Elle a commencé à aller à l’église avec moi et un soir, elle est allée à l’autel et a été glorieusement sauvée. Quel changement cela a apporté dans notre foyer! Il n’y a pas de mots pour exprimer la reconnaissance que j’éprouve pour les grandes choses que Dieu a faites pour moi et pour le foyer heureux que nous avons eu pendant de nombreuses années.

Bien que la rupture de notre foyer ait été traumatisante, elle s’est avérée être une bénédiction déguisée. En tant que fils prodigue, je suis revenu à moi-même et je suis retourné à la maison de mon père. Je suis convaincu que si Dieu peut sauver un rebelle comme moi, il peut et sauvera quiconque se tourne vers lui.

Source: « The Apostolic Faith Church of Portland, Oregon »