Alice Perry

J’avais 15 ans quand je me suis retrouvée au coin d’une rue de Portland, dans l’Oregon, et j’ai entendu un message qui a changé toute ma vie. Je rentrais chez moi après une sortie au parc, mais je me suis arrêtée pour écouter ces personnes de la Foi Apostolique pendant quelques minutes. Leur visage semblait rayonner de la gloire de Dieu. J’ai réalisé qu’elles avaient trouvé la paix que je cherchais depuis longtemps. Tandis qu’elles me parlaient de la grâce rédemptrice de Dieu, mon âme la plus profonde a crié vers Dieu.

J’aurais dû savoir ce que c’était que d’être chrétienne, car j’allais à l’église depuis mon enfance, j’avais été baptisée dans l’eau et j’avais pris une part active au travail de l’église. J’essayais de servir Dieu, mais mon cœur était rempli de désirs et d’ambitions mondaines. Dans l’État de l’Iowa, j’étais une jeune femme d’affaires avec une position enviable. J’avais étudié l’art oratoire et les arts dramatiques, et j’avais une grande ambition dans ce domaine.

Parfois, un groupe de jeunes se rendait dans différentes villes, louait le théâtre et donnait des spectacles amateurs. J’aimais me tenir devant un public, j’aimais les applaudissements et l’excitation. J’étais toujours à la recherche de quelque chose de nouveau, mais je n’étais jamais vraiment satisfait.

Plusieurs fois, je criais à Dieu: «Pourquoi ne puis-je pas être une meilleure chrétienne?» sans me rendre compte que je n’étais pas du tout chrétienne. J’aurais aimé pouvoir vivre quand Jésus était sur terre, car j’étais sûr que je l’aurais suivi. Personne ne m’avait jamais dit que je pouvais prier et avoir une réelle assurance du pardon des péchés. Et puis est arrivé le jour à Portland, en Oregon, où j’ai entendu des gens lors d’une réunion de rue dire que Jésus pouvait vivre et régner dans mon cœur, ici et maintenant.

J’étais émerveillé par les témoignages que j’entendais sur des ivrognes et des toxicomanes rachetés, mais je me demandais: pourrais-je, moi qui n’avais jamais connu les péchés les plus profonds de la vie, voir ce changement se produire dans ma vie? Pourrais-je connaître Jésus comme eux?

La réponse est venue le soir où j’ai fait une prière honnête. J’ai regardé plus loin que ma profession d’église, ma moralité et mes idéaux élevés, et j’ai reconnu que je n’étais qu’une pécheresse. Lorsque je me suis repentie de mes péchés et que j’ai demandé à Jésus d’entrer dans ma vie, Il a opéré en moi un changement si merveilleux que je n’ai jamais pu tout dire! Dieu a enlevé le fardeau, l’inquiétude, l’insatisfaction et m’a donné la joie et le repos. Au lieu de l’esprit de haine et de non-pardon qui avait gouverné ma vie, une telle paix et un tel bonheur ont ravi mon âme!

Les choses frivoles de ce monde que j’avais aimées n’avaient plus d’attrait pour moi. Dieu m’a fait la grâce d’emporter ma religion avec moi lorsque je suis retourné travailler dans un grand immeuble de bureaux. Mes collègues et moi passions des heures à parler des dernières pièces de théâtre, des dernières stars de cinéma et des derniers romans; mais ma conversation a changé à partir de ce moment-là. Dieu avait enlevé de mon cœur le désir même de la supercherie et du scintillement de ce monde.

Peu de temps après, après avoir vécu le dix-septième chapitre de l’Évangile de Jean, j’ai consacré ma vie, tout mon être, au Seigneur, et Il m’a sanctifié. Alors que ce «courant purificateur» coulait sur mon âme, la prière de Jésus semblait résonner dans mon cœur: «Moi en eux, et toi en moi» (verset 23). Oh, cette unité! Seule une âme sanctifiée peut connaître la paix qui coule «dans des flots insondables d’amour». Plus tard, le Seigneur m’a baptisé du Saint-Esprit. À cette heure-là, j’ai désiré plus que tout au monde non seulement adorer ce merveilleux Christ, mais aussi travailler dans sa vigne.

Après avoir été sauvée, j’ai travaillé dans un cabinet d’avocat pendant deux ans, et cet Évangile m’a permis de remporter la victoire. Peu de temps après, Dieu m’a accordé l’un des plus merveilleux privilèges qui puisse être accordé à quelqu’un, le privilège de travailler au bureau de la Foi apostolique en tant que secrétaire de Florence Crawford, la fondatrice de cette œuvre. J’ai eu la joie de contribuer à faire connaître l’Évangile dans le monde entier.

J’aime Dieu de tout mon cœur et j’aspire à me rapprocher de Lui. Ma plus grande ambition est de servir Dieu et d’être prête lorsque Jésus reviendra.

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Alice Perry a consacré près de quarante-quatre ans de sa vie à servir à plein temps au siège de l’Église de la Foi Apostolique à Portland. Pendant plusieurs années, elle a été la directrice du bureau. Le 30 mars 1959, elle est allée rencontrer son Sauveur face à face.

Source: « The Apostolic Faith Church of Portland, Oregon »