Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car il a soin de vous.

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I. Pierre V. 7.

Parmi les nombreux passages de la Sainte Écriture propres à porter la consolation dans les âmes, il n’y en a point qui m’ait autant touché que celui-ci.

Qu’il est beau, et comme il s’applique admirablement à toutes les afflictions des Chrétiens!

Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il a soin de vous.

Cette parole s’adresse à tous les fidèles, quelles que soient leurs circonstances, leur âge, leur rang, leur position, et à quelque épreuve qu’ils soient exposés.

Je dis, LES FIDÈLES; car ceux qui ne croient pas du fond de leur cœur, que Jésus-Christ les a réconciliés avec Dieu, et qui ne vivent pas selon les principes du Christianisme, ne sauraient voir dans les afflictions que Dieu leur dispense, des châtiments paternels, destinés à détacher leurs cœurs de ce monde et à les diriger vers un monde meilleur; il ne concevront jamais combien il y a de douceur à pouvoir se décharger sur Dieu de tout souci.

Mais si, en vous réveillant de votre sommeil, la miséricorde de Dieu vous a fait sentir tout le danger de VIVRE ET DE MOURIR SANS ÊTRE CONVERTI, si vous vous êtes réfugié vers Jésus-Christ, le Sauveur des pécheurs, je puis vous affirmer en toute assurance qu'au milieu même de vos plus grandes épreuves, Dieu a soin de vous.

Vous êtes actuellement dans l’affliction!

Cela même est une preuve de son amour paternel. Il vous châtie pour votre profit, et c’est vous que concerne cette précieuse promesse: Toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu. (Rom. VIII. 27.)

Est-ce le péché qui fait couler vos larmes?

Avez-vous découvert la méchanceté et la corruption de votre cœur?

Voyez-vous tout ce que le péché a d’abominable, et le haïssez-vous en considération du Dieu si pur et si saint qu’il offense?

Eh bien! déchargez vos soucis sur Dieu, car il a soin de vous.

Il a envoyé son Fils unique et bien-aimé, qui a revêtu notre nature et a expié nos péchés par son agonie et par sa mort ignominieuse sur la croix.

Il n'est pas venu appeler les justes à la repentance, mais les pécheurs.

Il est venu chercher et sauver ceux qui sentent leurs péchés, et qui reconnaissent toute leur indignité devant lui.

Venez donc à cette source précieuse, où le péché et la souillure peuvent être purifiés, où vous pouvez trouver le pardon et la paix.

Quelques personnes s’affligent de ce qu’elles ne voient pas clairement leurs titres à la félicité céleste, de ce qu'elles ne peuvent pas croire, comme une chose réelle, que CHRIST A LAVÉ COMPLÈTEMENT LEURS PÉCHÉS.

Je dirai à de telles personnes:

Êtes-vous réellement réveillés; avez-vous le sentiment de vos péchés?

Reconnaissez-vous avec sincérité que vous ne méritez autre chose que la colère et l’indignation de Dieu?

Vous êtes-vous retirés humblement auprès de Jésus notre Tout-Puissant Rédempteur?

S’il en est ainsi, rejetez vos doutes et vos craintes.

Soyez assurés que celui qui a fait les promesses, est capable de les accomplir.

Il a commencé en vous une bonne œuvre, Il l’achèvera certainement.

Si Dieu ne permet pas que vous possédiez habituellement la joie du salut, s’il vous retire quelquefois le sentiment de sa paix, c’est pour vous faire haïr de plus en plus les péchés dans lesquels vous tombez, et les misères qui soit encore attachées à votre âme.

Ce sont là des dispensations de sa miséricorde, qui doivent servir à purifier votre cœur de ses souillures, à vous unir plus étroitement au Sauveur en vous faisant sentir que VOUS AVEZ UN BESOIN CONTINUEL DE SON SECOURS, à affermir de plus en plus votre vocation et votre élection: (2. Pier. I. 10.)

Consolez-vous en pensant que le salut de votre âme est fondé sur la parole de CE DIEU QUI NE PEUT MENTIR, et non point sur le sentiment que vous pourriez avoir de votre pardon.

La vie est un combat perpétuel: l’Esprit lutte contre la chair, et la chair contre l’Esprit.

Ne vous relâchez donc point dans vos efforts; demandez de nouveau et continuellement le pardon de vos péchés, et l’influence sanctifiante du Saint-Esprit; demandez cette paix qui surpasse tout entendement, et abandonnez-vous du reste à ce Dieu de bonté qui vous donnera la consolation et l’assurance, dans la mesure qu’il vous faut.

Est-ce dans vos affaires temporelles que vous êtes éprouvés?

Souvenez-vous encore que Dieu a soin de vous. S’il a trompé vos espérances terrestres, c’est afin que vos affections s’attachent plus fortement au Ciel.

Vous n’avez point ici-bas de cité permanente, mais vous cherchez celle qui est à venir.

Tout ce qui rend votre marché vers celle-ci plus aisée et plus sûre, n’est-il pas une véritable bénédiction?

Dieu dit: Donne-moi ton cœur.

Comment répondrez-vous à cette invitation miséricordieuse si vos affections et vos espérances sont toutes d’ici-bas?

Il vous a manifesté son amour paternel, en vous donnant ce qui vous était le plus nécessaire: Déchargez-vous donc sur lui de tous vos soucis, car Il a soin de vous.

Attendez humblement avec foi et avec patience; vous venez que votre affliction présente, produira ensuite des fruits paisibles de justice. (Héb. XII. 11.)

Pleurez-vous peut-être la perte de quelque parent ou de quelque ami qui vous était plus cher que la vie?

Mais si ceux que vous regrettez dorment en Jésus, vous devez plutôt vous réjouir de ce qu’ils sont délivrés du péché et des peines de ce monde.

Leur perte vous a laissé dans la solitude et dans la désolation, sans doute; mais vous avez un ami en Celui qui a dit: Je ne te laisserai point, je ne t’abandonnerai point.

Rappelez-vous que Celui qui vous a fait est votre Époux: il protège l’orphelin et la veuve; il ordonne aux affligés de se confier en Lui.

Demandez-lui par de ferventes prières les consolations qu'il a promises, et soyez certain que le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, habitera dans votre cœur.

Enfin, si vous-même, vous êtes malade, près de votre heure dernière, et que vous en soyez attristé, n’éloignez pas de vous la pensée de la mort, mais déchargez-vous sur Dieu de tous vos soucis, car il prend soin de vous.

Certainement, si vous avez vécu sur la terre par la foi en Christ, Il ne vous abandonnera pas maintenant.

Après avoir arraché à la mort son aiguillon, qui est le péché, Il sera avec vous quand vous passerez dans la vallée de l’ombre de la mort.

Quand il viendra dans sa gloire, juger tous les hommes,

Il vous placera à sa droite, parmi ceux qui sont lavés par son sang, sanctifiés par son Esprit, et revêtus de sa justice.

Ainsi vous serez pour toujours avec le Seigneur.