Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE SUICIDE

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Les suicides, si multipliés de nos jours sont une suite naturelle des progrès de l’irréligion.

Quelle raison de supporter une vie, misérable reste-t-il à celui qui a secoué le joug de toute croyance?

Il se soulève; contre ses maux, quand il n’y voit plus qu’une cause fortuite.


L’ORGUEIL ET L’ATHÉISME LUI CRIENT DE CONCERT:

Tu souffres! eh bien, qu’attends-tu? La nature, en te donnant l’être, n'a pas dû t’imposer une charge. D’ailleurs, pour une peine ou un malheur qu’elle t’envoie, elle t’offre mille moyens faciles de t’y soustraire: il ne faut pour cela qu’un peu de courage et un noble mépris de la mort. Tu souffres, eh bien! arrache-toi toi-même à ta souffrance: n’es-tu pas l'unique et suprême arbitre de ta destinée?

Tu es le Dieu de la nature, et tu disposes de ses biens, de ses maux, et de ses éléments. Si l’existence te pèse, tu es le maître de t’en dégager: choisis, tu le peux, entre un brasier ou le poison, entre le plomb, le fer ou l’eau.


LA FOI EN JÉSUS-CHRIST, BIEN DIFFÉRENTE DE CES PERFIDES CONSEILLERS QUI JETTENT UN VOILE SUR L’AUTRE VIE;

cette foi est plus consolante et plus soumise: elle n’irrite pas les passions, elle les dirige ou les amortit.

Ô mon fils! dit-elle à l’homme malheureux, ton âme est triste, je le vois; ta douleur t’oppresse et t’accable. Arme-toi de patience, tes maux ne sont que passagers.

La Providence, en te donnant la vie, n’a pas voulu te faire un funeste présent: elle ne t’enverra point, elle l'a promis, plus de maux que tu n’en saurais soutenir: la somme en est fixée, et elle y a mis un terme court et nécessaire.

Aucune tentation (ou épreuve) ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation (ou l'épreuve) il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. 1Co 10:13


C’est une épreuve à laquelle elle veut te soumettre: apaise, apaise, ô mon fils, les murmures de ta faiblesse: vois le Christ et porte ta croix avec résignation, la mort va venir, et d’éternelles joies succéderont à la vertu d’un moment.


N’y a-t-il pas déjà dans la nature assez de causes de destruction, les incendies, les inondations, les accidents, les maladies, le cours ordinaire des choses,

sans attenter à la vie de nos frères par des motifs de haine et de vengeance,

ou à la nôtre par dégoût et par désespoir?

J'ai entendu des insensés murmurer et se plaindre de voir partout une population trop nombreuse: la mort leur paraît s’endormir; il leur semble que cet univers est trop étroit pour ses habitants, et que bientôt ils n’y trouveraient plus assez de place pour se mouvoir.

Qu’ils portent donc ailleurs leurs inquiétudes.

La guerre, les dissensions civiles, la famine, la contagion, les feux du ciel, les craquements du sol, les envahissements de la mer, les fléaux de tout genre, peuvent sous peu changer leurs craintes en d’autres tout à fait contraires, faire du monde un grand désert, un immense tombeau où ils seront peut-être engloutis les premiers. L’espace ne manquera plus aux hommes, quand ils seront aussi clairsemés que les épis après la moisson , ou les raisins après la vendange.

P-F. D-B. 1840

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... pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers (un suicidé est un aussi un meurtrier puisqu'il ôte la vie), les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre... (Apoc. XXI, 8)

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