VIENS ET VOIS

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PRIÈRE ET RÉVEIL

Les plus grands succès obtenus dans l’évangélisation des masses ainsi que les réveils puissants dans les églises ont toujours été les fruits de la prière.

Jésus notre Sauveur nous l’a démontré, car toute son œuvre et son ministère ont été le résultat de sa vie de prière.

Jésus enseignait avec autorité, jamais homme n’avait parlé comme lui, ses paroles étaient remplies de puissance, mais cette puissance ne se trouvait pas en lui-même quoiqu'il fut le fils de Dieu, il la recevait d’En Haut dans les nuits qu’il passait en prière. C'était là le secret de sa puissance.

Le réveil de la Pentecôte où trois mille personnes furent converties en un seul jour, réveil qui amena la conversion de cinq mille âmes, puis le départ des disciples «de lieu en lieu annonçant la bonne nouvelle du salut» fut le résultat de la prière. Il fut précédé par une réunion de prière qui dura dix jours dans la chambre haute.

Paul et Silas ont été les deux premiers missionnaires envoyés vers les Gentils. Ils pénétrèrent là dans un champ inconnu, un pays où ils ne connaissaient personne. Ils ne trouvèrent ni maison chrétienne pour les accueillir, ni salle pour prêcher l’Évangile, ils eurent de grandes difficultés que rencontrent de nos jours ceux qui remplis de l'Esprit et appelés au ministère s’en vont de par le monde prêcher la Croix de Christ.

Paul et Silas étaient des missionnaires vraiment consacrés au service du Seigneur, car ils connaissaient la nécessité et l’efficacité de la prière.

La connaissance de la valeur de la prière pour surmonter toute difficulté, voilà ce qui qualifie vraiment l’ouvrier du Seigneur.

La prière était pour ces missionnaires solitaires leur seule ressource pour l'accomplissement de leur tâche. À Phillippe, ville d’une province de Macédoine, Paul et Silas se rendirent hors de la porte, près d’une rivière où il y avait un lieu de prière. Ceci nous montre même que si le local manque il y a toujours possibilité d’organiser une réunion de prière.

Quel que soit le lieu ou le local, Dieu répond en toute circonstance à la prière de la Foi en accomplissant ses promesses.

Certains grands mouvements de réveil ont pris naissance dans une cave où quelques enfants de Dieu assemblés Le priaient et criaient à Lui. Tous les vrais réveils ont leur origine dans des lieux retirés bien vulgaires, parfois misérables où les fidèles se réunissaient pour prier.

Dieu entend et répond à la prière de ses enfants, il fraie le chemin et ouvre les portes pour la prédication de l’Évangile.

Ceux qui veulent travailler pour Christ et lui gagner des âmes doivent premièrement passer par le lieu retiré de la prière, alors il sera de peu d’importance qu’ils portent la parole du haut d’une chaire, dans les champs, sous un arbre, dans une rue ou dans une prison, le cœur rempli, par la prière, du feu de l’Esprit, ils seront capables de donner, en quelque lieu qu’ils se trouvent, aux âmes assoiffées, un message plein de puissance, de consolation et d’amour.

À Philippe, le Seigneur travailla dans les cœurs de ceux qui se rendirent à ce lieu de prière près de la rivière. Une femme nommée Lydie et qui était marchande de pourpre eut le cœur touché. Elle l’ouvrit pour recevoir la bonne nouvelle et ensuite ouvrit sa maison aux serviteurs de Dieu.

Le réveil était ce jour-là à Philippe. Le diable était lui-même remué par le réveil, mais les apôtres n’étaient pas troublés pour cela. Ils savaient que le meilleur remède contre le mal est la prière.

Avec foi, ils se saisirent de la promesse de Dieu et chassèrent le démon de la femme qui les poursuivait dans la rue.

Le réveil qui laisse en repos les démons

en possession des hommes n’est pas un réveil réel.

Après avoir été battus, le dos ensanglanté par les coups, ils furent jetés en prison et chargés de fers. Sans forces et le corps meurtri, avaient-ils faibli dans leur foi, étaient-ils découragés à cause de leurs souffrances? Non.

Ils n’avaient pas oublié l'efficacité de la prière et elle les réconforta encore.

«Vers le milieu de la nuit Paul et Silas priaient et chantaient des louanges à Dieu». Malgré la grande nécessité dans laquelle ils étaient de se reposer ils avaient pensé que la prière était dans cette épreuve plus utile encore que le repos et le sommeil pour leur corps.

Donc pendant que tous dormaient eux veillaient et priaient. La prière n’était pas pour eux, un devoir, mais une force et un privilège, un moyen de communion avec leur Maître.

Malgré l’emprisonnement et leurs souffrances physiques, ils se réjouissaient dans la prière et les louanges à Dieu.

Ceux qui prennent l’habitude de prier seulement lorsque des troubles surviennent n'éprouvent aucune joie dans la prière et sont rarement exaucés. Paul et Silas chantèrent les louanges du Seigneur malgré leur grande détresse; les Magistrats de la ville eurent le pouvoir d’enchaîner les Apôtres mais ils n’eurent pas celui d’empêcher que les prières montassent vers leur Dieu.

La prière est un privilège glorieux pour le don duquel tout croyant devrait bénir Dieu.

Elle est le moyen par lequel nous obtenons la délivrance dans les jours de détresse.

C’est par la prière que Paul et Silas furent délivrés de leur prison à Philippe. Ce fut une délivrance différente de celle de Pierre à Jérusalem, mais non moins miraculeuse puisque la puissance de Dieu se manifesta à leur égard.

Le Seigneur envoya un tremblement de terre en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés, au même instant toutes les portes s’ouvrirent et les liens de tous les prisonniers furent rompus. Les prisonniers avaient entendu les chants de louange, le geôlier lui-même sentit la puissance de Dieu.

Quand le peuple de Dieu prie avec foi, la conviction s’empare toujours des incrédules.

Une prison ne paraît pas être pour nos théologiens modernes un lieu favorable pour l’évangélisation, il le fut cependant pour les Apôtres.

Le geôlier et sa famille demandèrent le salut de leurs âmes et furent baptisés. Ce résultat merveilleux en regard des circonstances dans lesquelles il s’accomplit, ne fut pas tant obtenu par le témoignage des Apôtres que par leurs prières et leurs louanges, la puissance de l’Esprit de Dieu en réponse à leurs prières, remplit les cœurs de ces païens leur donnant la conviction de leur état de péché.

La même prière produisit la délivrance des Apôtres des liens de la prison ainsi que la délivrance du geôlier et de sa famille des liens, du péché.

D’une part délivrance matérielle, de l’autre délivrance spirituelle, la prière de la foi est toute puissante. Elle est entendue de Dieu, car elle lui est désagréable.

Si le réveil que nous attendons en ces jours d’incrédulité quasi universelle ne se produit pas, c’est que l’Église du XXe siècle est lente à comprendre.

Ce n’est pas par des accents pathétiques de réputés chanteurs religieux, ni par l’harmonie captivante des orgues, ni même par les développements savants des évangélistes de talent qu’elle l’obtiendra, mais UNIQUEMENT PAR LA PRIÈRE.

Dieu est resté le même. Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement.

Dans les jours de la Pentecôte, son Esprit est descendu avec puissance sur ses enfants en prière, nous donc croyants qui avons au cœur par la grâce de son Christ le désir de le servir en amenant beaucoup d’âmes à son salut, saisissons-nous de ses promesses et sauvons des multitudes en faisant monter vers Lui la prière de la Foi.

L.B.W.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 11