VIENS ET VOIS

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L’ÉGLISE CONTEMPORAINE DE LAODICÉE

«Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:

Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant!

Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche...» (Apoc. 3: 14-16.)

Magnifique temple, artistique et de beauté parfaite. Chœur renommé, prédication d’une belle logique et pleine d’éloquence. En dehors de lui, un monde malade, corrompu, dans lequel se perdent journellement des millions des pécheurs.

Quelqu’un frappe à la porte de l’église.

— Qui est là?

— Un pauvre pécheur. Mon cœur est ténébreux comme la nuit. Je traîne un grand fardeau, le fardeau de mes péchés. Je sens que je suis l’esclave de nombreuses passions. Je vous prie, dites-moi, où pourrais-je trouver le salut et la délivrance de mes péchés. Ne pourrais-je pas entendre parler chez vous de celui qu’on appelle le «Lion de la tribu de Juda». Il est dit de lui qu’il est capable de briser les chaînes dans lesquelles sont retenus les esclaves du péché.

— Non Monsieur, vous vous trompez d’adresse. Ici nous ne croyons pas qu'il faille beaucoup prier et plier les genoux. Ces choses nous ne les pratiquons que très rarement. Nous ne nous adressons pas aux sentiments des hommes, mais à leur raison.

Si vous désirez Monsieur devenir membre de notre église, entrez et donnez-moi seulement votre nom, cela suffira.

Pour vous débarrasser de vos péchés et de vos passions vous devrez simplement faire quelques efforts et employer la force de votre caractère; ainsi petit à petit vous obtiendrez de bons résultats.

Surtout ne vous abandonnez plus à des sentiments exagérés qui vous poussent à demander au ciel ce que vous pouvez très bien obtenir par vous-même.

Le pécheur partit triste, ressentant dans son âme avec une plus grande force qu’auparavant, le poids de ses péchés.

Une deuxième fois quelqu’un frappe à la porte de l’église

— Qui est là!

— Une mère avec sa pauvre enfant malade.

— Que désirez-vous à cette heure tardive? Nos réunions ne se tiennent que le Mercredi et Dimanche soir à 7 heures.

— Oh. M. le Pasteur, excusez-moi, mais ma fille chérie est malade à mourir il n’y a plus d’espoir de la sauver c’est pourquoi je vous l’amène afin que vous l’oigniez d’huile au nom du Seigneur. J’ai lu dans St. Jacques 5: 14-15 que la prière faite avec foi sauvera la malade.

— Ô femme, êtes-vous folle! Le temps de miracles est passé. Écoutez-moi, à votre droite demeure un docteur et un peu plus loin se trouve la pharmacie. Allez, faites vite, peut-être pourront-ils sauver votre enfant. Dans notre église nous prions seulement Dieu de bénir la médecine et les efforts des docteurs.

— Non, M. le Pasteur, j’ai déjà été auprès d’eux. Ils m’ont dit qu’il n’y a plus d’espoir pour mon enfant. Ils m’ont dit que Dieu seul pouvait la sauver c’est pourquoi je l’ai amenée croyant trouver auprès de vous secours et consolation.

— Je regrette infiniment Madame, Dieu ne guérit pas les maladies de nos jours. Vous devriez comprendre que la maladie de votre enfant c’est la croix que vous devez porter, soyez forte et patiente.

À cette réponse la pauvre mère s’éloigna le cœur gonflé d'une douleur immense.

Encore une fois quelqu’un frappe à la porte.

— Qui est là?

— Nous sommes des vierges, nos vases sont vides et nos lampes s’éteignent, nous venons chercher de l’huile, le St. Esprit.

— Ne savez-vous pas que le St. Esprit était seulement pour le temps des apôtres? Cette puissance n’est plus pour l’église d'aujourd’hui!

VOICI LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉGLISE DE LAODICÉE ACTUELLE, ses méthodes, sa foi et sa profession de foi devant le monde.

– Elle ne croit pas au salut et à la délivrance des passions par la vertu expiatoire du sang de Jésus Christ,

– elle ne croit pas au baptême du St. Esprit

– ni à la guérison divine.

En général les églises d'aujourd’hui ont abandonné la foi qui a été transmise une fois pour toutes, et ont tendu la main d’amitié au monde.

Elles prêchent un évangile moderne qui ne répond pas aux besoins des hommes qui cherchent la vérité, un évangile historique qui parle de la puissance que Christ a manifestée dans son temps, sous un autre ciel que le nôtre parmi un peuple de coutumes et de langage différents.

Elles nient que Christ possède encore aujourd’hui cette même puissance. Voilà la cause pour laquelle beaucoup d'églises voient le nombre de leurs fidèles diminuer au lieu de le voir augmenter.

Quand les hommes entendent dire que Christ n'est pas le même qu’il était autrefois, il continuent leur chemin et vont chercher ailleurs la solution des problèmes de la vie.

D’autre part les églises sont fermées cinq jours par semaine tandis que les cinémas, les théâtres et les cafés resplendissants de lumière sont ouverts tous les jours.

Puis les services se font d’une manière monotone et triste, les chants sont sans joie, sans animation, sans élan, tandis qu’ailleurs ce n’est que bruyante gaieté et chants joyeux.

La science vient aussi au secours du monde des amusements et des inventions toujours renouvelées savent attirer les foules; L’ÉGLISE, ELLE, A PERDU TOUT CE QU’ELLE AVAIT DE SOLIDE ET DE VIVANT.

Le devoir le plus pressant de l’église serait qu’elle ouvre ses portes bien larges et qu’elle permette à la lumière d’y pénétrer; qu’elle ouvre la Bible et la lise à haute voix:

«JÉSUS CHRIST EST LE MÊME HIER, AUJOURD'HUI ET ÉTERNELLEMENT».

Oh! Églises, chassez du milieu de vous la mondanité, les faux apôtres, les amusements et les choses cachées. Réunissez-vous à nouveau pour la prière.

L’église doit s'attacher aux vérités fondamentales de la Parole de Dieu et prêcher que Christ n’a pas perdu sa puissance, mais qu’il est capable de sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui.... (Héb. 7: 25).

Autrement elle peut être tout ce qu’elle veut, mais elle ne sera jamais l’église de Christ.

Ah, église de Laodicée; c’est à toi que Christ s’adresse quand il dit:

«Ainsi parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.

Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux afin que tu voies.... (Apoc. 3: 16-18)

T.E.C.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 11