VIENS ET VOIS

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LAIT PUR

Un prêtre du comté de Kerry (Irlande), rencontrant un jour un fournisseur de lait, l’aborda et lui dit;

— Quoi donc, l’ami, serait-il possible que vous vous fussiez mis à lire la Bible? on me l’a assuré.

— N’en déplaise à votre révérence, je le fais. Un beau livre en vérité!

— Vous savez cependant, dit le prêtre, que c’est un livre beaucoup au dessus de la portée d’un homme comme vous.

— Ah! répliqua le laitier, c’est ce qu’il faudrait me prouver, avant que je consente à abandonner mon livre!

— Je le ferai, et par ce livre lui-même voyez ici vous y lisez (1. Pierre 2: 2): «Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut»... Maintenant, il est clair que vous n’êtes qu’un enfant, lequel ne peut point encore comprendre seul l'Écriture. Il vous est dit ici de désirer le lait spirituel et pur. Celui-là seul, qui comprend ce que c’est, peut vous le donner.

Le prêtre parlait avec autorité, et le laitier, qui l’écoutait attentivement, ne fit pas attendre sa réponse.

— Que votre révérence, dit-il, veuille bien m'écouler un moment. Il y a quelque temps, je fus malade, et il me fallut prendre un homme pour traire mes vaches. Mais que pensez-vous qu’il fit? Au lieu de me donner mon lait tout pur, il y mettait de l’eau. Je crains peut-être que si vous preniez ma Bible, il ne m’arrive d’être servi de la même manière. Non, non; je garde ma vache et je la trais moi-même: de cette façon, j'ai mon lait tout pur et sans eau.

Se sentant battu, et désirant que le mal ne s’étendît pas au-delà de la maison du laitier, le prêtre changea de ton.

— Bien, mon Ami, dit-il, je vois que vous êtes plus sage et mieux avisé que je ne l’avais cru, et puisque vous n'êtes plus tout à fait enfant, on peut vous laisser votre Bible, mais gardez-vous de la prêter ou de la lire à vos voisins.

Le laitier reprit alors, d’un air un peu malin.

– Votre révérence ne pense pourtant pas, qu’ayant une bonne vache chez moi, je ne donne point de lait à mes pauvres voisins qui en manquent. Comme bon chrétien, c’est mon devoir de le faire, et avec la permission de votre révérence je le ferai.»

Car je n’ai point honte de l’Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit... Romains 1:16.

Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre pour corriger, pour instruire dans la justice afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. 2 Timothée 3: 16, 17.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 08