VIENS ET VOIS

----------

LE BÉBÉ ET LE SERPENT

Une paysanne de l'Oise avait une enfant de dix-huit mois qui dépérissait faute de nourriture. Sa mère la laissait seule, dans le jardinet de la maison, en lui mettant, à la portée de la main, un grand bol de lait que la petite fille était déjà capable de saisir et de porter à la bouche.

Or, chaque fois que la mère rentrait au logis, l'enfant était bien tranquille sur sa chaise basse, et le bol, à côté d’elle vide. Les voisins n’avaient jamais vu entrer personne dans la maison, et d'autre part, il n’y avait jamais sur le sol aucune trace de lait renversé.

Une voisine accepta de se poster derrière une haie. Une heure passa; la voisine remarqua que l'enfant, vers ce moment, semblait regarder du côté d'un buisson, comme si elle attendait quelque chose. Les feuilles remuèrent. Une couleuvre sortit du buisson, s'avança jusqu’au bol de lait, et, sous les yeux ravis de la petite tille, le vida complètement. L’après-midi même, on tua l’animal glouton et sans gène, ce qui ne fit nul plaisir à l’enfant, laquelle pendant huit jours réclama la «petite bête», et faillit mourir de chagrin après avoir failli mourir d’inanition. Pour la consoler et la satisfaire, il fallut lui donner un serpent de bois et de velours.

Ainsi, hélas, en est-il au point de vue moral, et surtout spirituel, pour bien des gens, ils se laissent mourir de faim pour satisfaire le serpent ancien qui est le diable et Satan.

Ils pourraient, se convertissant à Jésus-Christ, naissant de nouveau par la vertu de l'Esprit Saint, vivre dans la vérité, et se nourrir de la Parole de Dieu; mais ils dédaignent cette nourriture et se repaissent de jouissances plus ou moins nuisibles.

De plus, si vous essayez de leur être utile en leur donnant à comprendre leur folie, ils vous considèrent comme étant étroit d’esprit ou fanatique, il leur faut aussi leur «serpent» ou quelque hochet, soit l’alcool, le tabac, les spectacles, etc, pour s’estimer heureux et tranquilles.

Pourtant «l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu». Mathieu IV: 4.

C’est pourquoi Jésus avait raison de dire:

«Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure jusque dans la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera». Jean VI: 27.

Les passions tuent l’âme et parfois le corps.

La foi vraie en Jésus Christ, celle qui transforme et sanctifie,

C'EST LA VIE ÉTERNELLE.

Lecteur, choisis la vie et tu seras heureux.

O. Guillaume

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 06