Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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OBÉISSANCE VAUT MIEUX QUE SACRIFICES

I Samuel 15. 22


Lisons attentivement le chapitre 15 du 1er livre de Samuel, en pensant à ce que l’apôtre Paul écrivait aux Corinthiens:


«Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemple

et elles ont été écrites pour notre instruction.»


Samuel avait ordonné à Saül, de par l'Éternel, d’exterminer Amalek, tous les habitants et tout le bétail, sans aucune exception.

Cet ordre peut paraître étrange au premier abord, contraire à ce que Dieu nous a fait connaître de sa miséricorde et ses compassions. Mais:


LA SAINTETÉ DE DIEU

ne peut laisser indéfiniment le mal impuni.


Sa patience est grande: nous le voyons aussi dans l’Ancien Testament, entre autres par les paroles qu’il adresse à Abraham, 400 ans avant l’entrée du peuple d’Israël en Canaan: «À la quatrième génération, tes descendants reviendront ici; car l’iniquité des Amoréens n’est PAS ENCORE À SON COMBLE.» (Genèse 15. 16)

La corruption des Amalécites était telle que leur destruction totale était devenue une nécessité. Souvenons-nous que s’il s’était trouvé dix justes à Sodome, Dieu aurait renoncé à détruire cette ville, à cause de ces dix justes.

S’il épargne encore aujourd’hui tant de villes et de pays où règnent l’injustice, la souillure et le crime, n’est-ce pas aussi grâce aux prières d’une petite minorité de croyants fidèles?

Saül a désobéi à l’ordre de l’Éternel. Pourquoi?

«Je craignais le peuple et j’ai écouté sa voix.» (verset 25).

Voilà l’explication.

Quel contraste avec l'attitude noble et décidée des apôtres devant le Sanhédrin:

«Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes?» (Actes 5. 29).


Si la crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse;

La peur des hommes est bien souvent le commencement de la désobéissance.


Une question se pose pour chacun de nous: Si le Seigneur nous met en face d’une vérité à accepter, d’un devoir à accomplir, que ferons-nous?

Si, par le moyen de sa Parole et de ses serviteurs, II nous montre, par exemple, l'importance, la nécessité du baptême du Saint-Esprit, refuserons-nous cette vérité, par crainte de ce que dira celui-ci ou de ce que pensera celui-là? Dans bien des circonstances de sa vie, Saül a certainement manqué.

De même, quand nous examinons notre marche chrétienne, nous devons reconnaître que souvent nous avons fait notre propre volonté plutôt que celle de notre Père céleste. Mais II nous pardonne ces faiblesses et ces lacunes, se souvenant que nous ne sommes que poudre.

Toutefois, ne nous abusons pas à un ordre précis de notre Maître doit correspondre une obéissance implicite, sinon la communion avec le Seigneur est interrompue. Elle peut être encore apparente, elle n’est plus réelle.


Amalek constituait pour les Israélites un interdit, et la sainteté de notre Dieu ne tolère pas les interdits. Tant que ceux-ci subsistent, la vie spirituelle ne peut que décliner et s’atrophier.

Dieu ne nous demande pas, connue à Saül, de détruire des pécheurs, mais bien de renoncer à tout péché faisant obstacle à notre marche en avant. L'HUMILIATION ET LA REPENTANCE SONT DES OBLIGATIONS non seulement pour l'inconverti, mais pour le racheté.

On dira peut-être: Saül s’est humilié. Par deux fois n’a-t-il pas dit à Samuel «j’ai péché»?

Il a reconnu avoir transgressé l’ordre de l’Éternel, c’est vrai, mais SON REPENTIR N’ÉTAIT PAS SINCÈRE.

Il regrettait d’avoir fâché le prophète, réalisant que si Samuel se retirait, une force et une bénédiction partiraient avec lui, mais IL NE S’AFFLIGEAIT PAS À LA PENSÉE D’AVOIR OFFENSÉ DIEU.

Ce qui nous est rapporté au verset 30 caractérise bien son état d’esprit. «J’ai péché! Maintenant, HONORE-MOI, je te prie, en présence des anciens de mon peuple et en présence d’Israël».

Saül recherchait des honneurs, alors qu'il aurait dû s’humilier devant tous ceux auxquels il avait donné un triste exemple de désobéissance; non seulement s’humilier, mais réparer en vouant à l’interdit tout le butin épargné. Il pouvait encore le faire à ce moment-là, mais l’idée ne lui en vient même pas, tellement il est préoccupé par le désir de conserver sa popularité.


Ils sont nombreux les chrétiens qui disent, comme Saül «j’ai péché» sans se rendre compte de ce que cette confession implique.


En présence de quelques frères et sœurs, ils s’accusent facilement dans leurs prières, de leur indignité, de leurs misères, mais en dehors des réunions n’allez pas vous risquer à leur reprocher leur susceptibilité, leur médisance ou tout autre péché, vous seriez fort mal reçu!


Rappelons-nous que l’humiliation véritable a pour résultat l’abandon du péché.


Saül cherche à s’excuser auprès du prophète en rejetant sa faute sur le peuple: «Le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les sacrifier à l’Éternel».

C’est alors que Samuel le rend attentif à une vérité aussi importante pour nous que pour les Israélites d’alors:

«L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel?

Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers» (vers. 22).

Dieu lui-même avait institué des sacrifices d’actions de grâce. Il en est fait mention à plusieurs reprises dans le Lévitique, comme faisant partie des lois et ordonnances que les Israélites devaient soigneusement observer.

Et de nos jours, dans différents milieux fondés sur la Parole de Dieu, on attache une grande importance à la célébration, chaque dimanche matin, d’un culte d’adoration et d’actions de grâce. Celui qui offre pour sacrifice la louange me glorifie. (Ps. 50. 23). Oui, notre Dieu demande de tels sacrifices.

En offrant des bêtes grasses sur l’autel, les Israélites exprimaient leur reconnaissance envers Jéhova pour tous ses bienfaits, bienfaits résultant de la grande délivrance qu’il leur avait accordée en les faisant sortir d’Égypte, de la maison de servitude, pour les amener dans le pays de la promesse.

Nous qui sommes rachetés par le précieux sang de Christ, introduits par lui dans un monde spirituel si différent de notre vie passée, ne devons-nous pas, à plus forte raison, offrir à Dieu l’équivalent de ces sacrifices, réunis autour de la Table Sainte pour obéir au commandement du Seigneur Jésus:

«Faites ceci en mémoire de moi, jusqu’à ce que je revienne».

N’est-il pas tout naturel que l’adoration et la reconnaissance montent de nos cœurs à Celui qui a tant fait pour nous et que nos bouches s’ouvrent pour magnifier son nom?

Mais ces mots de Samuel à Saül doivent nous faire réfléchir:


«OBÉISSANCE VAUT MIEUX QUE SACRIFICES».


Rien de ce que le roi d’Israël voulait offrir à l'Éternel ne pouvait être agréé comme une offrande de bonne odeur. La désobéissance de Saül était flagrante et se dressait comme une muraille entre Dieu et lui.

Nos sacrifices de louanges s’élèvent-ils librement jusqu’au trône de Dieu ou bien sont-ils repoussés comme une chose méprisable, dont il ne tient pas compte?

Ne nous berçons pas d’illusions. Dieu veut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. Il regarde au cœur et non aux longues prières.

Examinons nos voies et mettons en règle tout ce qui ne l’est pas, nous rappelant des paroles de Jésus.

«Si tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi; laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande».

Si nous devons, avant de nous rendre à nos devoirs de sacrificateurs, faire acte d’humiliation en demandant pardon à ceux de nos frères que nous avons offensés, combien plus ne devons-nous pas agir de même vis-à-vis de notre Père céleste?

Si un enfant désobéissant, faisant continuellement de la peine à ses parents, allait dire à son père: Oh, combien je suis reconnaissant quand je pense à tout ce que tu as fait pour moi depuis ma naissance jusqu’à présent: est-ce que le père accepterait sans autre ce témoignage?

Non, il lui répondrait: Mon enfant, je ne puis malheureusement pas croire à tes paroles, je ne pourrai m’en réjouir que le jour où ta reconnaissance s’exprimera, non par de belles phrases, mais par une bonne conduite et par l’obéissance à mes ordres.

Notre Père céleste agit de même envers ceux de ses enfants qui ne se soumettent pas à ses commandements.


Les conséquences de la désobéissance de Saül furent très graves.

«Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, Il te rejette aussi comme roi.» (v. 23).

Longtemps encore, Saül exerça la royauté. À la tête du peuple d'Israël, il fut honoré, comme il avait désiré l’être. Mais, en réalité, quelle déchéance et quelle triste fin!

Lorsqu’il était petit à ses yeux. Dieu l’a élevé à la royauté. C’est quand nous venons humblement au pied de la Croix confesser nos péchés et accepter le pardon qui nous est si généreusement offert, que le divin Crucifié fait de nous des rois.

«À Celui qui nous animés et qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a fait rois et sacrificateurs pour Dieu son Père, à Lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles!» (Apoc. 1, 6)

Sommes-nous des rois prêts à régner avec Christ lorsqu’il reviendra, ou bien des rois déchus de leurs privilèges pour avoir désobéi, en rejetant la parole de l’Éternel?

«Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec Lui.»

L'obéissance aux ordres divins est toujours accompagnée de souffrance. Incompréhension, déceptions, persécutions, voilà le lot de ceux qui veulent obéir.

Mais ne vaut-il pas la peine de supporter tout cela avec patience, pour être dignes de la vocation céleste à laquelle Dieu nous a appelés?

«Jésus, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie et s’est assis à la droite du trône de Dieu. (Hébr. 12. 2).

Ch. Capt.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 04


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