VIENS ET VOIS

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CE QUI EST CONVENABLE

Il est convenable que nous accomplissions ainsi ce qui est juste. Matthieu 3: 15.

Jésus vient vers Jean le Baptiseur, au Jourdain, le fleuve qui coule entre des bords riants et fertiles. En tant que maître qui veut faire sérieusement des disciples, Il tient à donner un exemple. Il accomplira cet acte solennel: se faire baptiser (plonger dans l’eau), et II ordonnera à ses disciples de tous les temps de L'imiter. (Mathieu 28: 19)

Pourquoi donc le Maître trouve-t-il juste et convenable que son disciple se fasse baptiser?

Nous trouvons trois raisons principales:

– l’une dans ce qui doit précéder le baptême,

– la seconde dans ce que signifie le baptême,

– la dernière dans ce qui résulte, ou peut résulter, des deux premières.

«Confessant leurs péchés, est-il dit des auditeurs du Baptiste, ils se faisaient baptiser par lui».

Ils étaient donc CENSÉS SE REPENTIR AVANT d’accomplir ce rite de l’immersion dans les eaux limpides du fleuve. De ce double fait, repentance et baptême, nous dirons la repentance vraie est la RÉPONSE A l’APPEL, D'AMOUR DE DIEU.

Jésus n’avait pas, Lui saint et juste, à se repentir, toutefois en quittant le séjour céleste et en prenant un corps d'humiliation (Philipp. 3: 21). Il répondait à l’appel d’amour de Dieu voulant sauver les pécheurs.

Confesser ses péchés ce n’est pas nécessairement énumérer à l’oreille de l’un de ses semblables toutes ses fautes, c’est bien plutôt se reconnaître pécheur, coupable et condamnable au plus haut chef DEVANT DIEU.

Quand éclairé dans ton esprit et convaincu dans ton cœur, tu es profondément humilié, affligé d’avoir offensé Dieu et que tu ne sais que devenir, que tu trembles devant sa majesté sainte, c’est une bonne confession et la plus efficace.

Comme Jésus est entré dans la voie de l’humiliation pour sauver, tu entres dans la voie de l’humiliation pour ÊTRE sauvé.

Car cette humiliation t'amène à reconnaître le besoin du pardon dans lequel tu te trouves, pardon de TOUS tes péchés sans lequel il n’y a point de paix véritable.

Et puis le sentiment d’humiliation pousse à rompre résolument avec le monde et le péché. Est-il possible de garder dans ton cœur, ta vie, tes habitudes, ce que tu sais être incompatible avec le caractère de Dieu, sa juste volonté, et qui t’humilie si profondément?

Par exemple: le mensonge, l’ivrognerie, l’esprit de querelle, la médisance, etc.

Si tu veux garder le péché, cher ami lecteur, c’est que tu n’es pas humilié.

Examine ta vie et sonde ton cœur, tu feras bien.

L’humiliation porte à croire en Christ comme Rédempteur.

Comment expier toi-même tes péchés si graves et être sauvé? C’EST IMPOSSIBLE!

L’expiation complète serait la perdition éternelle par suite de la réprobation divine. Mais tu le sais, nous le savons, sur le bois d’infamie, Christ a été traité comme un réprouvé; À TA PLACE, À NOTRE PLACE, Il a été sous la malédiction divine. Et ainsi nous sommes rachetés, sauvés à toujours. Alléluia!

En Christ expirant au Calvaire est l’expression sublime de l’immense amour de Dieu, c’est son appel à croire à sa grâce et à la recevoir. Heureux celui qui entend et répond à cet appel

C’est pourquoi, accompli dans la reconnaissance et l’amour le baptême dans l'eau est L'ENGAGEMENT SOLENNEL À L’OBÉISSANCE.

D’abord tu suis l’exemple donné par Christ, le maître par excellence:

– celui qui étant le plus sage a toujours agi avec raison;

– celui qui étant le plus aimant ne peut demander à ses disciples que ce qui est pour leur bien et pour sa gloire en même temps.

Ensuite tu le soumets à l'ordre qu'il a donné, parce que sa propre obéissance au Père céleste t’a sauvé.

N’a-t-il pas dit: «Le Père m’aime parce que je donne ma vie... j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j’ai reçu de mon Père.» Jean 10: 18.

Et puis, cet acte n’est-ce pas déclarer qu'il est bien d'obéir à Dieu?

Et cela coûte que coûte, car, pour te sauver, ton Créateur n’a point épargné son propre fils, mais IL L’A LIVRÉ POUR TOI. Si l’obéissance lui est dûe en tant que Créateur, combien plus en tant que Père puisqu’il t’a adopté comme fils en Jésus.

De cette manière tu confesses que tu es mort au monde et vivant pour Dieu en Jésus-Christ. «Car tu as été enseveli avec Christ par le baptême en sa mort, afin que comme II est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même toi aussi tu marches en nouveauté de vie.» (Romains 6: 4). Tu apprends à discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Lorsque Jésus se faisait baptiser par Jean, c’était l’acte sublime de consécration pour l’œuvre magnifique de la Rédemption, et Jean pouvait proclamer: VOICI L’AGNEAU DE DIEU, — autrement dit: Celui qui doit être immolé.

C’est pourquoi aussi l’Esprit de Dieu descendit sur Lui afin de le remplir, le qualifiant à la perfection pour son œuvre, ce qu’il exprima plus tard en ces mots: c’est Lui, le Fils de l’homme, que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. (Jean 6: 27).

Si donc tu as reçu déjà l’Esprit d’adoption par lequel tu dis à Dieu: Père; si le baptême dans l’eau est un véritable acte de consécration de ta part, tu peux recevoir LE BAPÊME DANS LE SAINT-ESPRIT QUI EST LE GRAND SCEAU DE DIEU. (2 Corinthiens 1: 22 — Éphésiens 1: 13)

Le monde ne peut le recevoir. (Jean 14: 17) Le monde c’est tout inconverti, et le péché règne dans le cœur de l’inconverti.

OÙ RÈGNE LE PÉCHÉ LE SAINT-ESPRIT N’A QUE FAIRE.

De telle sorte que le baptême dans le Saint-Esprit est ainsi l'une des plus sûres preuves que tu es converti. Il est, par ses diverses manifestations comme le parler en langue, l’évidente approbation de Dieu sur ta décision de le servir. Car le Saint-Esprit est la force de Dieu mise à ta disposition, dans toute sa plénitude, d’abord pour mieux vaincre le péché, ensuite pour te communiquer les aptitudes nécessaires te permettant de bien rendre témoignage et de soutenir le bon combat de la foi.

Tout comme Jésus au désert, ou parmi les foules ignorantes et inconstantes, auprès des malades et des malheureux, ou des pharisiens, et des petits et des grands de ce monde, jusqu’au douloureux et ignominieux supplice de la croix.

«Tout disciple accompli sera comme son Maître» (Luc 6: 40). Non seulement par ses bonnes intentions, mais par la puissance du Saint-Esprit, et cela dans toutes les circonstances, favorables ou non, et donc parmi les frères dans l’église et également auprès de ceux du dehors dans le monde; par les fruits et par les dons de l’Esprit.

Mon frère, il est convenable et juste que tu te repentes, que tu sois baptisé dans l’eau, et que tu sois baptisé dans le Saint-Esprit. Hâte-toi de saisir toutes les grâces de Dieu et chante: Alléluia! Job 33: 23-28.

Oscar Guillaume (Lyon)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 04