Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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ÉTUDE SUR LA SANCTIFICATION


Nous avons étudié, le mois dernier, ce que la Sanctification n’est pas et ne peut pas être; examinons maintenant la question dans le sens opposé:

Ce qu'est la sanctification et ce quelle doit être.

Il a été donné beaucoup de «définitions» de la Sanctification; elles sont généralement exactes, mais il me semble que celle qui suit est non moins exacte que ses devancières:

La vie sainte est la bonne santé spirituelle, c’est-à-dire la vie chrétienne normale, la vie réellement «équilibrée» à tous points de vue et dans tous domaines.

Un individu normal est en bonne santé physique, il jouit de l’équilibre intellectuel et moral; un chrétien «saint» est dans le plein sens du mot «sain», c’est-à-dire en bonne santé spirituelle.

Il n'est pas sorti du fossé bourbeux du péché qui borde le chemin, pour tomber dans l’autre fossé du mysticisme éthéré et des extravagances ridicules. Le chrétien «saint» tient le milieu du chemin, il voit les deux fossés qui bordent la route et évite l’un et l’autre.

Le mot «saint» répond tout premièrement à L’IDÉE DE PURETÉ; or pour qu’une chose pure conserve son état il est nécessaire de la séparer de l’impureté, en quelque domaine que ce soit, pour l’usage auquel elle est destinée.

Si, étymologiquement parlant le mot «saint» signifie «pur» il s’en suit logiquement que la sanctification est la «séparation» ou la «mise à part» du péché, du monde et de la vieille nature pour le culte du Seigneur, le témoignage et le service.

Cette interprétation de «saint par «séparé» ou «mis à part» est non seulement logique, mais encore conforme aux Écritures.

Sous l'Ancienne Alliance le Sanctuaire était le Lieu Mis à Part pour l’Adoration; les ustensiles du Tabernacle et du Temple étaient «sanctifiés» c'est-à-dire «mis à part» pour le saint service fils ne pouvaient servir à un autre usage sous peine de profanation); les Sacrificateurs et les Lévites devaient se sanctifier (se mettre tout à fait à part) pour le service auquel ils étaient exclusivement destinés. etc.


Sous la Nouvelle Alliance le terme «saints» ou «sanctifiés» ne peut désigner d’autres personnes que celles qui ont été mises à part ou séparées du monde du péché, pour le service et l’adoration, suite normale de la conversation.

L’homme qui n'a pas accepté la Grâce de DIEU fait la triste expérience d'exister sans vivre (I Jean V: 12). Il «gît» dans la vase (I Jean V: 19) comme un cadavre et se trouve dans l’impossibilité de s’élever à la surface.

Mais au jour béni où il se donne à Celui qui s’est donné, où il aime Celui qui l’a aimé le premier (I Jean IV: 19) il fait l’expérience de la nouvelle naissance (Jean III: 3); il devient donc une nouvelle créature et sa nature même est changée à tel point que, de plomb qu’il était, il devient... liège. Alléluia!

Comment de telles choses peuvent-elles s’accomplir? (Jean III: 9)

Réponse:

«TOUT EST POSSIBLE À DIEU» (Matthieu XIX: 26).


Le liège est insubmersible, il se tient loin du fond vaseux de la rivière et flotte allègrement à la surface, sans effort, naturellement, puisque c’est sa nature qui le veut ainsi. C’est l’image du chrétien. De plomb qu’il était avant sa conversion, il est devenu liège: toutes choses sont devenues nouvelles (II Corint. V: 17)

Grâce à sa nouvelle nature il est appelé à flotter à la surface des eaux les plus agitées En principe, il est «insubmersible»: en pratique, il peut arriver assez souvent qu'il soit recouvert d'eau, même quelques rares fois complètement submergé lorsqu’il n'a pu éviter un coup direct de l’Adversaire, mais ii revient toujours à la surface.

Cette petite illustration aidera, je l'espère, à saisir le sens pratique de la sanctification.

Le chrétien sanctifié n’est pas plus préservé du contact du monde que le liège ne l’est de celui de l’eau, ce n’est pas la volonté du Maître (Jean XVII: 15 et 1 Cor. V: 9 et 10); l'Enfant de Dieu est appelé à réaliser (Philippiens II: 14 et 15), mais il ne pourra échapper complètement aux atteintes du péché tant qu’il naviguera sur les flots inconstants de ce monde.

Le chrétien (liège conscient) ne peut changer par lui-même sa propre nature cela n’appartient pas au domaine des possibilités humaines, mais il peut faire le pire usage des meilleures choses que DIEU lui donne et employer sa liberté pour s’allier, dans un domaine quelconque, avec ce qui est d'une nature différente de la sienne (du plomb, par exemple, image de la chair) et sans perdre positivement sa nature de chrétien (liège) il sera submergé ou aura de la peine à se tenir à flot, dans la mesure où le mondain primera le chrétien.

De chrétien spirituel (sanctifié) il est devenu chrétien charnel (1 Cor. III) Il a rétrogradé (!). Commençant par l’Esprit il peut finir par la chair. (Galates III: 3).

Note: «Charnel», dans le style biblique ne signifie pas «sensuel», mais plutôt ce qui est opposé à spirituel et marche guidé par les considérations humaines — voyez Galates V: 17.


Pourquoi devons-nous envisager la sanctification comme une possibilité?

Parce que DIEU ne peut vouloir l'impossible dans aucun domaine. Or, il est écrit: «Soyez saints» (I Pierre I: 15), le verbe est employé à la forme impérative.

DIEU NE NOUS CONSEILLE PAS DE FAIRE UN ESSAI.

Il nous offre quelque chose de parfait, le don est complet en lui-même et tout a été prévu, il n’y a point d’expérience «douteuse» à «tenter», mais plutôt s’élancer avec confiance par la foi comptant sur les promesses de Celui qui ne ment point. Soyez saints!

DIEU, d’ailleurs, dans sa bonté nous donne la raison logique de cet ordre: Il ajoute; «CAR JE SUIS SAINT».

Être saint c’est, en quelque sorte participer à la nature divine et d’autre part: «Tout ce que nous faisons, c’est LUI qui l’accomplit pour nous» (Esaïe XXVI: 12). Il donne ce qu’il ordonne!


Qui est destiné à vivre cette vie?

Puisque Dieu a voulu la sanctification des Thessaloniciens (I Thess. IV: 3),

puisqu’Il a élu les chrétiens d’Éphèse, et leurs contemporains «avant la fondation du monde, pour être saints». (Eph. I: 4)

puisqu’Il a prédestiné, ceux de Rome à «être semblables à l’image de Son Fils «(Rom. VIII: 29)

Pourquoi le SEIGNEUR n’aurait-Il pas les mêmes intentions à l’égard des chrétiens du XXe siècle? (Et du 21e!)


IL N’Y A, EN DIEU NI CHANGEMENT NI OMBRE DE VARIATION.

(Jacques I: 17).


Lorsque DIEU veut, élit, et destine dans le sens des citations qui précèdent il est de toute évidence que TOUS les CHRÉTIENS SONT APPELÉS à VIVRE DANS LA SANCTIFICATION. Gloire soit à Son Nom!


Quand une telle vie est-elle réalisable?

Au moment même où les conditions seront remplies.

LA PART DE DIEU EST FAITE: la sanctification, comme le salut, est chose accomplie depuis dix-neuf siècles sur la Croix du Calvaire (I Cor. 1-30). Tout est accompli, de la part de DIEU, dans ces deux domaines.

LA PART DE L'HOMME (réceptivité) consiste à s’approprier ce que DIEU offre.

Dans le domaine physique on prend les objets avec la main. C’est donc avec raison que le prédicateur anglais Spurgeon a dit que la foi est la main de l’âme.

C’est par la foi que nous saisissons les vérités spirituelles et que nous nous les approprions.

La foi est le sens de l’âme qui nous permet de réaliser les promesses divines.

C’est aussi avec raison que quelqu'un a dit que pour recevoir de DIEU, il faut lui présenter une main

1° vidé,

2° propre

3° ouverte.

Réfléchissons quelque peu à ces trois conditions:

vidons, sans retard, notre main de tout ce qui l’embarrasse;

présentons-la propre au Seigneur

et, naturellement, ouverte pour recevoir.


Comment (par quel moyen) serons-nous 
sanctifiés?

Ce n’est pas au prix d’efforts surhumains destinés à combattre le péché en nous que nous arriverons à réaliser la chose, mais bien plutôt en nous réfugiant dans le sein de Jésus.


IL N’EST PAS ÉCRIT: «ATTAQUEZ LE DIABLE»

mais

«RÉSISTEZ AU DIABLE»

(Jacques IV: 7 & I Pierre V: 9).


La sanctification, comme on le sait, est un DON de DIEU.

Un don est une chose préparée et complète en elle-même.

Lorsqu’un don est fait en retour de services rendus, ce n’est plus un don, mais une sorte de redevance, presque un salaire qui suppose un mérite de la part de celui qui le reçoit. Il faut définitivement exclure de notre pensée l’idée de «mérite» qu’il s’agisse du salut, de la sanctification, du Baptême dans l’Esprit Saint, des dons spirituels etc.

Souvenons-nous bien, une fois pour toutes, que ce que nous sommes arrivés à mériter: c’est la Mort puisqu’elle est le salaire du péché et que nous sommes encore pécheurs (Romains VI: 23).


LA SANCTIFICATION, COMME LE SALUT

EST UN DON GRATUIT DE DIEU.


L’auteur du Don est DIEU en Jésus-Christ par le St Esprit.

«Jésus s’est livré LUI-MÊME pour l’Église afin de la sanctifier par Sa PAROLE» (Éphésiens V: 25)

«Nous sommes sanctifiés par l’OFFRANDE du CORPS de JÉSUS.» (Hébreux X: 10).

«Il a été fait pour nous: Sagesse, Sanctification et Rédemption.» (I Cor. I: 30).

Voilà trois choses à réaliser en LUI.

Nous sommes sanctifiés par la PAROLE faite CHAIR en accord avec la PAROLE ÉCRITE sous le sceau du SAINT-ESPRIT.

PAROLE VIVANTE:

«Jésus a sanctifié le peuple par son sang» (Héb. XIII: 12).

PAROLE ÉCRITE:

«Sanctifie-les par ta Vérité, TA PAROLE est la vérité» (Jean. XVII: 17).

SAINT-ESPRIT:

a) «Choisis par la sanctification de l’Esprit» (II Thess. II: 13).

b) «Pierre... à ceux qui sont élus par la sanctification de l'Esprit» (I Pierre I: 2).

Nous sommes sanctifiés par le SANG, la PAROLE et le SAINT-ESPRIT.


Remarques

Il n’est peut-être pas superflu de faire remarquer que la vie sainte intervient dans tous les «détails» de l’existence.

Le chrétien ne peut avoir une vie publique et une vie privée; sa vie est comme «une lettre connue et lue de tous les hommes» (II Cor. III: 2). La tunique de notre Sauveur était «sans couture» (Jean XIX: 23). La vie du chrétien est d'un seul tenant.

Les choses que nous estimons «les moindres» sont intimement liées à celles que nous considérons comme «importantes». (Voyez Luc XVI: 10 et XIX: 17).


Est-il nécessaire d’attirer l’attention des lecteurs de ce Journal sur la question du MENSONGE?

Non pas du ténébreux mensonge, mais de ce péché que nous qualifions de «mignon» qui nous tire si facilement d’embarras en tant d’occasions et que nous pratiquons avec tant de désinvolture. (La restriction mentale n’est autre chose que le mensonge tacite).

Le mensonge est entré dans nos habitudes, il devient une seconde nature: Un jour que je faisais remarquer la chose à une dame, elle me répondit avec beaucoup d’empressement:

«Oh! moi aussi, j'ai horreur du mensonge; ainsi lorsque je m’aperçois que mon petit garçon a dit quelque chose qui n’est pas en accord avec la vérité, je lui dis: «Je vois que tu as menti car ton nez tourne» (!).

Est-ce exact? dis-je à mon interlocutrice.

Et cette dernière de rougir jusqu’aux oreilles, le mensonge était tellement habituel chez elle qu'elle avait oublié et ne s’apercevait même pas qu’elle mentait.


Lorsqu’on s’est dépouillé du VIEIL HOMME on s’est dépouillé du mensonge et on ne ment plus pour quelque raison que ce soit (Col. III: 9). RENONCEZ AU MENSONGE (Eph. IV: 25) si vous voulez vivre dans la sainteté. Renoncez aussi à tout ce qui est contraire à la bienséance, (Eph. V: 4) à ces calembours de mauvais aloi, à ces mots double sens qui n’évoquent dans l’esprit que des pensées impures ou malsaines, à ces vaines conversations etc...

Et puisque nous sommes sur le chapitre de la bienséance, n’y a-t-il rien à dire sur la toilette féminine?

Une sœur, en la foi, qui désire vivre saintement doit veiller a la décence de sa toilette, afin de ne pas mettre ses frères dans l’obligation de baisser les yeux en sa présence à cause de quelque outrageux décolletage et de l'absence complète de manches pour couvrir sa nudité. Dieu veut que nous soyons vêtus (Genèse III: 21).

Dans certaines Assemblées toutes les dames qui désirent descendre dans les Eaux du Baptême promettent de porter la chevelure d’Ève remplaçant celle d’Adam.

Pour répondre à l’esprit de Deut. XXII: 5 (la femme ne doit pas prendre les apparences masculines et réciproquement).

2° Pour ne pas «sacrifier à la mode» lorsqu’il y a possibilité de faire autrement sans être ridicules et pour ne pas s’assimiler à celles qui ne recherchent que la parure extérieure (I Pierre III: 3; I Tim. Il: 9 et 10)

Enfin pour donner bon témoignage par leur «extérieur «correct (Tite II. 3).

3° Pour répondre au désir de l’apôtre 1 Cor. XI-14 et 15.

Un chrétien sanctifié a pour règle de «tout faire pour la Gloire de DIEU.»

Pourra-t-il faire usage du tabac pour glorifier son Sauveur?

Dans plusieurs Assemblées de ma connaissance, les frères ne peuvent être candidats au Baptême qu’après la délivrance de la passion du tabac.

Un chrétien sanctifié ne peut être asservi par quoi que ce soit (I Cor. VI: 12).

Une dame qui désirait ardemment la conversion de son mari ne crut mieux faire que d’inviter son pasteur à déjeuner dans l’espoir qu’une conversation intime serait salutaire à l'inconverti. Après le repas, alors que les messieurs étaient seuls dans le salon, l'hôte invitant courut dire à sa femme: «Viens vite voir ton saint qui fume» (!)

Cet inconverti avait une vue exacte de la vie chrétienne normale et le serviteur de DIEU n’avait pas songé, en la circonstance, aux conséquences de ses inconséquences!


FAISONS TOUT POUR LA GLOIRE DE DIEU

(I Cor. X: 31).


Quels sont les résultats de la vie sainte?

Ils sont nombreux et inappréciables:

Paix profonde;

Joie parfaite;

Amour de la Parole de Dieu;

Délices de la Prière;

Harmonie complète entre DIEU et son enfant;

Communion intime et permanente.


«SANS LA SANCTIFICATION NUL NE VERRA LE SEIGNEUR»

(Héb. XII: 14).


Cette «vue du SEIGNEUR» ne sera supportable que grâce à la sainteté; elle ne sera désirable que PAR la sainteté et possible aussi PAR la sainteté!

La Sanctification n’est pas une amélioration de notre vie actuelle, mais une vie nouvelle, un DON de DIEU, découlant normalement de la conversion.

La conversion répond à la naissance; la sanctification est le développement normal de la Vie divine en nous.


La sanctification n’est donc pas le but final et la fin de la vie chrétienne;

elle est la vie chrétienne normale elle même.


On ne reste pas enfant, on est appelé à se développer; ne restons pas des bébés en Christ. Une plante est parfaite à tous ses degrés de développement; un chrétien est accompli à chaque stade de la vie de la sanctification.

Voilà le PROGRAMME Chrétien:

Affranchi du péché

Esclave de DIEU.

FRUIT: Sainteté.

FIN: Vie Éternelle (Romains VI: 22).

La sanctification n'est pas la vie exempte de luttes; c’est la Vie de Victoire sur le péché et il n'y a pas de victoire sans lutte. (Rom. VI: 14).

Le temps passe rapidement faisant de nous des vieillards plutôt que des sages; les prophéties s’accomplissent les unes après les autres; le SEIGNEUR ne tarde pas dans l'accomplissement de la Promesse mais II use de patience envers nous (II Pierre III: 9)

EN CONSÉQUENCE: «Quels ne devons-nous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avènement du Jour de DIEU». (II Pierre III: 11).


Que le SEIGNEUR bénisse cette ébauche d’étude sur ce si vaste sujet!

Je livre, ce qui suit, à la méditation des lecteurs, mes frères en la foi; je l’ai trouvé dans un journal chrétien il y a quelques années et j’en ai conservé la copie:

L’ornement de la maison c’est la propreté.

L’honneur de la maison, c’est l’hospitalité. (Lire Héb. XIII: 2).

La Prospérité de la maison, c’est la piété. (Prov. X: 22).

Le bonheur de la maison, c'est la gaieté (I Thess. V: 16).

Le charme de la maison, c'est l’amabilité. (Prov. XIX: 22).

Le succès de la maison, c’est la fidélité. (Habakuk II: 4).

L’avenir de la maison, c'est la charité. (I Cor. XIII: 8).

L’IDÉAL de la maison, c’est la SAINTETÉ. (II Pierre III: 11).

Noukeflam

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 03


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