Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE PRINCE DE LA PAIX

(Ésaïe 9/6)


Dans le jardin d’Éden, quatre mille ans avant la venue de J.-C., la paix avait jailli connue un fleuve. L’homme jouissait de la paix: c’était la portion des enfants de Dieu. La paix régnait dans le cœur de celui qui fut fait à la ressemblance divine. Elle était douce l’intimité entre le Créateur et sa créature.

Mais la transgression et le péché d’Adam mirent à sec ce fleuve de paix. L’homme devint agité; la paix était détrônée, et depuis ce temps-là l’humanité a été en quête de la paix.

De longs pèlerinages ont été entrepris, et par milliers des pèlerins sont morts en route, en essayant de retrouver ce qui avait été perdu en Éden.

Certains se sont baignés dans les eaux sacrées, pour tâcher de laver leur conscience et de trouver la paix.

D’autres ont volontairement offert leur corps aux flammes, pour acquérir la paix par ce sacrifice.

D’autres encore se sont séparés du reste des hommes, leurs frères, pour aller vivre dans des grottes et des cavernes, afin de découvrir la source d’une paix durable.

Il en est qui se sont dépouillés eux-mêmes de leurs biens terrestres et qui les ont donnés aux pauvres, pour être enveloppés de la paix.

Tel est le cri qui s’élève du cœur:

«En Éden, j’en garde un clair souvenir,

Ce que j’ai perdu, nulle langue ne peut le dire,

Je perdis ma couronne de paix»

Depuis cette grande perte, des jours s’étaient enfuis, des semaines s’étaient mues en années, des années en siècles, des générations avaient paru et disparu. Pendant 740 ans elles avaient attendu Celui qui deviendrait leur paix. Elles avaient cru à la promesse; les saints de l’Ancien Testament s’étaient reposés sur elle, et ils étaient morts dans la foi, avec cette affirmation:

«Car un Enfant nous est né, un Fils nous est donné; le gouvernement reposera sur ses épaules et il sera appelé:


Merveilleux, Conseiller, Dieu-Puissant, Père Eternel, Prince de Paix».


* * *


... Le Prince de la Paix! Voici II est apparu! Dans la crèche de Bethléem, il commence son ministère.

Il apporte la paix aux bergers — car après L’avoir vu, ils repartent glorifiant et louant Dieu.

Il apporte la paix aux mages, — car lorsqu’ils l’eurent contemplé, ils s’en retournèrent remplis de joie.

Quand on le porta au Temple, pour le présenter au Seigneur, Il communiqua la paix à Siméon. Le St-Esprit révéla en effet à ce fidèle disciple que cet Enfant était le Prince de Paix, et lorsqu’il prit l’enfant dans ses bras, il bénit Dieu en disant:

«Maintenant, Seigneur, Tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton salut».

Il crût en sagesse et en stature, trouvant grâce devant Dieu et devant les hommes, jusqu’au jour où II se tint enfin sur les rives du Jourdain. Les yeux de la grande multitude, qui est accourue pour entendre la prédication de Jean-Baptiste, sont fixés sur lui, car ils viennent d’entendre justement la déclaration du Baptiste:


«Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde».


Il annonçait par là que la paix viendrait aux cœurs troublés par le Prince de Paix. À partir de ce jour, Celui-ci poursuit sa mission de paix.

Il apporte la paix à la maison de Pierre. La maladie en avait franchi le seuil, sa belle-mère était malade avec la fièvre; mais sitôt que le Prince de Paix parut sur la scène, tout ce qui détruisait la paix du foyer disparut.

Quand la femme, qui était une pécheresse, le suit dans la maison de Simon et verse des larmes de repentance sur ses pieds bénis, Il prononce la parole de paix:


«Tes péchés sont pardonnés. Va en paix».


Il vient en contact avec un homme qui était possédé du démon, la raison l’avait abandonné, il n’avait de paix ni jour ni nuit. Le Prince de Paix le délivre; et nous le trouvons, après cette délivrance, assis aux pieds de Jésus, paisible, vêtu et dans son bon sens.

Lorsque les disciples perdirent leur paix, parce qu’ils n’avaient pas d’argent pour acquitter le droit de péage, Il la leur rend en leur disant qu’ils trouveraient une pièce de monnaie dans le premier poisson qu’ils attraperaient.

Lorsque la mer était tumultueuse et démontée, que la vie des disciples était en danger, et que leurs cœurs défaillaient de peur au-dedans d’eux, Il se lève et réprimande le vent: «Silence, tais-toi!»; et il se fait un grand calme.

Un jour, qu’il est assis hors des portes de Jérusalem et qu’il contemple la ville, il pleure. Il était venu vers les siens, et les siens ne l’avaient pas reçu.

Il savait qu’à cause de cette réjection, la Cité aurait à expier le châtiment de son crime. Et tandis qu’il sanglote et que ses larmes coulent, sa bouche profère les paroles suivantes: «Jérusalem, Jérusalem, si tu avais connu, au moins en ce jour, les choses qui appartiennent à ta paix, combien tu eusses été heureuse»... 


Le Prince de Paix fut rejeté, et un jour, Il fut emmené hors de la cité et cloué à une croix.

Désormais les lèvres, qui si souvent avaient eu des paroles de paix pour le cœur troublé, sont closes.

Les yeux par lesquels des torrents de paix avaient lui sur le cadre fiévreux de l’humanité, sont fermés par la mort.

Les mains, qui avaient donné au monde ce dont il avait le plus besoin — la douce paix, don de l’amour de Dieu — sont clouées sur le bois infâme.

Les pieds, qui se mouvaient pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile de paix, ont été blessés dans la maison de ses amis.

Le cœur, qui battait d’amour pour un monde qui se laissait bercer et endormir par une paix trompeuse, alors qu’une destruction soudaine, allait bientôt l’assaillir, ce cœur est maintenant brisé; car Il mourut avec un cœur brisé. Le sang commence à couler, jusqu’à ce que dans son corps précieux la dernière goutte ait tari.

On le descend de la croix, on le met dans le sépulcre de Joseph d’Arimathée. On roule la pierre contre l’ouverture. Le sceau romain scelle la fermeture. Des soldats gardent le tombeau.

Le Prince de Paix est retenu par les liens de la mort — par la pierre, le sceau, et le pouvoir romain.


Le troisième jour, la terre tremble, le sceau est brisé, la pierre roulée au loin, et les soldats prostrés, devant la puissance d’un Christ ressuscité.

LE PRINCE DE PAIX EST VIVANT, ET VIVANT POUR TOUJOURS!... Il foule cette terre pendant quarante jours, donnant des preuves infaillibles de sa résurrection, prouvant qu’il est toujours le Prince de Paix.

Un jour, c'est derrière des portes fermées que se réfugient les disciples, dans leur peur des Juifs. La paix dont ils jouissaient jadis s’est enfuie, leurs espoirs leur ont été arrachés et sont réduits à néant.

Jusqu’au jour de la crucifixion, ils avaient pensé que ce serait Lui qui délivrerait Israël. Mais le Berger venait d’être frappé et les brebis dispersées. Les voici serrés les uns contre les autres comme un troupeau de moutons apeurés, quand le Prince de Paix paraît soudain au milieu d’eux; et des mêmes lèvres que la mort avait fermées, tombent ces mots bénis: «PAIX VOUS SOIT». La paix leur était rendue. «Alors les disciples se réjouirent quand ils virent le Seigneur».

Tandis qu’il se meut parmi ses disciples dans la puissance de sa résurrection. Il porte la paix partout où Il va. Puis le Jour de l’Ascension arrive, et Il est enlevé au ciel du milieu d’eux. Mais avant d’être enlevé, Il laisse sa paix à chacun de ses fidèles disciples:


«Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix.

Je ne donne pas comme le monde donne.

Que votre cœur ne se trouble pas. Ne soyez point effrayés».


Il n’est pas étonnant que ses enfants aiment à chanter:

«Oh la paix que Jésus donne

Je ne la connaissais pas.

Tout sur mon chemin rayonne,

«Depuis qu’Il conduit mes pas».


Depuis l'époque où II était ici-bas dans sa chair, le Prince de Paix a pénétré dans bien des foyers, et leurs hôtes ont alors expérimenté le ciel sur la terre.

Des pécheurs ont pleuré au pied de la croix, et le Prince de la Paix a essuyé leurs larmes.

Ceux qui étaient possédés par de mauvais esprits ont été délivrés en venant au contact du Prince de Paix.

Les difficultés et les problèmes de la vie ont été vaincus et résolus, par ceux qui sont venus au Prince de Paix et l’ont reconnu.

Ceux qui ont traversé plus d’un passage difficile et rencontré maintes tempêtes dans leur existence ont entendu ses paroles bénies: SILENCE! TAIS-TOI!»

Bien des saints, qui ont tremblé devant l’avenir, ont eu leur vision du Prince de Paix et sont devenus forts. L’amour de Dieu a été répandu dans ces cœurs et l’amour parfait chasse toute crainte.

Si nous jetons un coup d’œil sur le monde, il nous apparaît comme une mer agitée. L’humanité est ébranlée par la terrible hantise de l’avenir. «Que va-t-il arriver ensuite?» est le cri du cœur angoissé.

Un gouvernement après l’autre s’est attelé à la tâche, essayant d’introduire les nations dans les eaux de la paix, et a échoué; et aujourd’hui nous sommes à la veille de nous engouffrer dans la plus grande tempête qui se soit jamais vue.

Nous pouvons voir les quatre fléaux s’avançant comme quatre grandes montagnes des quatre coins de la terre — GUERRE, ÉPIDÉMIES, FAMINE ET MORTALITÉ — et si ce n’étaient pas les paroles de paix qui sont tombées des lèvres du Prince de Paix, nous serions les plus malheureux de tous les hommes.

«Quand vous verrez arriver ces choses, levez vos têtes, car votre délivrance est proche».

Cette promesse est sur le point de s’accomplir. Le Prince de Paix viendra pour tous ceux qui ont sa paix dans leur cœur.

Alors Il établira son Royaume et régnera «partout où le soleil accomplit sa course successive». Alors sera réalisé l’accomplissement parfait du message des anges «PAIX SUR LA TERRE»; car la paix couvrira la terre, «comme les eaux le fond de la mer».

«Comme un fleuve immense

Est la paix de Dieu.

Parfaite elle avance

Vainqueur en tout lieu.

Parfaite elle augmente

Constamment son cours.

Parfaite sa pente

S’abaisse toujours.

Fondés sur Dieu même

Nos cœurs à jamais.

Ont pour bien suprême

Sa parfaite paix».


M. Darragh (Evang. du Mouv. d’Elim)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 03


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