Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

----------

ENSUITE

Quelques mots d’encouragement pour ceux qui passent par l'épreuve


Au jour de l'Adversité RÉFLÉCHIS (Eccl. 7: 14)

Nous sommes tous invités ainsi à nous arrêter pour réfléchir une fois ou l’autre. Car où est-il celui qui, en cherchant à suivre le Maître marche en souliers d’or sur une route de paix et de joie sans que rien vienne troubler son cœur?


I


La souffrance est notre meilleur pédagogue.


L’OUTIL QUI NOUS FORME LE MIEUX, C’EST L'ENCLUME DE L’AFFLICTION!


La tristesse avant la joie,

la douleur avant le baume,

la maladie puis la guérison,

la fatigue puis le repos,

maintenant...... et ensuite!

Il est toujours bon à l’homme de porter le fardeau d’une vie dure, qu’il soit jeune ou vieux: car ce joug conduit à la maîtrise de soi et à la maturité d’esprit.... deux qualités plutôt rares en général!

Quand le vent glacial de l’adversité souffle sur nous, nous nous arrêtons pour réfléchir, mais quelles réflexions faisons-nous?

D’abord nous regardons autour de nous et considérons les méchants: nous énumérons leurs méfaits et constatons leur prospérité, oubliant pendant ce temps qu’ils amassent pour les justes!

Nous considérons comment ils étendent leurs limites et comment tout ce qu’ils touchent avec leurs mains d’avares se change en or, augmente sans cesse leur richesse et leur influence.


Que de problèmes angoissants suscités et multipliés par la réflexion — jusqu’à ce qu’à l’exemple de David nous entrions dans le «Sanctuaire» pour y être instruits des raisons de ces choses.

Puis nos réflexions se tournent vers nous-mêmes et nous engagent à nous accuser nous-mêmes de toutes les difficultés qui nous sont advenues.


QUE DE DOUTES ET QUE DE CRAINTES

QUAND NOUS COMMENÇONS À PESER NOS FAUTES ET NOS MANQUEMENTS!


Si le Seigneur était homme il se lasserait de nous et nous abandonnerait à nos moyens mesquins! mais son amour et sa compassion le poussent à en user doucement avec nous! Si nous ne regardions qu’à nos propres cœurs, nous passerions notre vie dans un monde de ténèbres à affliger nos âmes!

Certes, nous devons réfléchir! Mais comment?

N’oublions jamais que c’est par beaucoup de tribulations que nous entrerons dans le repos béni que nous a préparé le Seigneur.

Nous laisserons-nous aller au murmure? Alors qu’il nous a avertis que le chemin est étroit?

Non certes! Au contraire réjouissons-nous de ce que notre souffrance même et nos difficultés prouvent la vérité de sa parole. Comme il a été dans le monde, ainsi nous y sommes nous-mêmes: pouvons-nous donc espérer échapper aux peines et aux détresses qu’il a connues?

Il eut à supporter l’opposition des pécheurs,

l’incompréhension des siens;

ses paroles furent travesties;

ses œuvres d'amour et de miséricorde furent reçues par les sarcasmes des curieux;

ses appels furent traités comme des expressions d’orgueil et d’égoïsme.

Lorsqu’on réfléchit ainsi à ce qu’a souffert le Maître, nos propres souffrances perdent de leur acuité, les duretés s’adoucissent et les jours de calamité et d’angoisse sont illuminés du Soleil de Dieu.


Oui, certainement, il y a un «ensuite» de joie et de bénédictions.

Ne soyez donc point effrayés si même les montagnes sont ébranlées, si les difficultés vous assaillent comme une mer en furie, même si toute la nature est bouleversée pour vous enlever votre paix, souvenez-vous que RIEN N’ARRIVE PAR HASARD POUR L’ENFANT DE DIEU et que lorsque le monde entier est dans les ténèbres et le chaos il y a pour lui un rayon de lumière. Dans l’obscurité profonde de la détresse, sachez voir au dessus de vos têtes, la ligne lumineuse de «l’ensuite» divin.

Quand nous nous tenons dans le Sanctuaire nous voyons les épreuves d’en haut! Moïse au sommet du Pisga contempla le pays découlant de lait et de miel: mais il n’aperçut pas l’ennemi, bien que ce fussent les géants descendant d’Anak.

Le Jourdain lui-même n'apparaissait plus que comme un petit ruisseau sans importance, en comparaison de l’immense territoire que Dieu avait promis à son peuple.

L’apôtre des gentils fut aussi ravi jusqu'au Paradis de Dieu, son âme séjourna parmi les puissances divines, et alors; considérant toutes ses luttes, ses souffrances, l’opposition de ses ennemis et les difficultés de tout genre, il s’écria: «Ces légères afflictions du moment présent ne peuvent être comparées à la gloire qui doit être révélée en nous!»


II


Il est facile de voir d’après l’Écriture que le croyant est formé à l’école de la souffrance et conduit souvent par des chemins difficiles.

Mais les bénédictions sont légion, qui découlent de cette éducation douloureuse, et il faut les proclamer clairement. «Si vous souffrez le châtiment, Dieu vous traite comme un Fils»; et de cette façon nous pouvons prouver devant Dieu, devant les démons et devant les hommes que nous sommes les fils de Dieu!

La pleine manifestation des fils de Dieu n’aura lieu que lors de la rédemption de notre corps; et tant que nous sommes ici-bas nous «gémissons» en nous-mêmes désirant ardemment être revêtus de telle sorte que le mortel soit englobé par la vie.

Étant donc devenus participants de la nature divine, il ne manque pas d’occasion pour nous de «gémir» dans UN MONDE QUI NOUS EST DEVENU ÉTRANGER.

L’existence de la contagion du péché;

les limitations nombreuses de notre vie physique,

la lutte continuelle de notre effort vers la sainteté,

tout cela nous cause plus de larmes que de joie.

Et puis, il y a le monde, avec ses appels et ses attractions, avec l’éblouissement de son faux éclat, qui nous fascine et nous captive.

À côté du monde, il y a la chair avec ses désirs sensuels, ses aspirations et ses ambitions qui menacent l’âme d’un plus cruel servage; enfin il y a le diable qui fait de notre chair son terrain de chasse, et dont les attaques remplirent le croyant de perplexité et d'effroi!

Ainsi l’enfant de Dieu est sans cesse menacé d’un triple ennemi.

La persévérance des saints dans la lutte contre l'ennemi, les moments de victoire et les moments de défaite, la joie des sommets et le désespoir des vallées obscures, l’ennemi au dehors et les craintes au-dedans, les heures où l’on avance parce qu’on ne peut pas reculer et enfin les triomphes par Christ, tout cela mérite d’être inscrit dans les annales célestes.

Les fils de Dieu brilleront un jour dans sa parfaite plénitude «Nous lui serons faits semblables quand sa gloire sera révélée.»

Aujourd'hui c’est le temps du rejet de notre Maître, la majorité refuse de le reconnaître. «NOUS NE VOULONS PAS QUE CELUI-CI RÈGNE SUR NOUS!» disent-ils.

Acceptons donc d'être identifiés avec lui dans son rejet et sa souffrance sachant qu'un «ensuite» de gloire éclatera sur nous un de ces prochains jours!

«Voici, nous disons heureux ceux qui ont souffert patiemment» dit l'apôtre Jacques, parlant des bénédictions de cet «ensuite». «Vous avez entendu parler de la patience de Job», vous savez comment il perdit sa famille, ses amis, sa fortune, fut affligé dans son corps et dans son esprit, puis méconnu et condamné, accusé de péchés secrets, et comment lorsqu’il voulut protester de son innocence, son affliction même fut prise à témoin contre lui.

MAIS DIEU SE LEVA LUI-MÊME POUR LE DÉFENDRE.

Comment le juste serait-il affligé — ainsi raisonnaient ses amis dans leur pauvre théologie — et comment Job souffrirait-il ainsi si ses voies étaient droites devant l’Éternel?

Peut-être s’ils avaient reconnu que la pluie tombe également sur les justes et sur les injustes, auraient-ils choisi de se taire et de prier.

Le Seigneur n'abandonne JAMAIS les siens au jugement sans égard et aux critiques de personne. «Il est tout près, celui qui justifie!» Et les dernières pages du livre de Job sont une réhabilitation divine du fidèle affligé Dieu s’occupe d’abord des accusateurs de Job elle choisit lui-même comme intercesseur en leur faveur pour apaiser son déplaisir contre eux, honorant ainsi devant tous son serviteur. Dès ce moment le «fruit de la justice» mûrit dans le jardin de Job sous le bienfaisant soleil de l'«ensuite» divin.

Ses anciens amis — qui l’avaient abandonné au jour de l’épreuve — lui revinrent avec joie, sa famille lui fût rendue pour couronner sa vieillesse de bénédictions, Dieu doubla ses biens et lui accorda une longue vie. Vraiment ils sont bien heureux ceux qui souffrent avec constance.

Mais la plus grande souffrance que puisse connaître l'enfant de Dieu c’est de perdre le sourire de son Père.

Alors nous nous écoulons comme de l’eau, notre cœur est bouleversé jusque dans ses profondeurs et nos joues sont souvent couvertes de larmes. Alors nous levons les yeux vers le ciel pour voir s’il n’apparaît pas un nuage, grand comme la paume de la main qui nous annonce la faveur de notre Père.

Mais le ciel semble d’airain et en réfléchissant, nous arrivons à la conclusion que rien ne peut en émouvoir l’implacable sérénité. Et pourtant en un instant tout a changé! Dieu laisse sa face resplendir sur nous, et dans sa tendre miséricorde, il nous rassemble comme un berger ses brebis et nous conduit vers les gras pâturages et les eaux tranquilles, vers la place qu’il a préparée pour nous restaurer.

Ainsi l’écriture aussi bien que l’expérience personnelle, nous enseigne que parmi les joies et les succès de la vie. Dieu fait intervenir des temps où nous passons par la fournaise de l’épreuve.

Mais toutes ces épreuves sont en vue de notre perfectionnement.

L’argent doit passer sept fois par le creuset avant d’être pur,

la vigne porte ses plus belles grappes quand elle a été taillée

et il faut froisser les roses pour qu’elles exhalent tout leur parfum.

Le jeune sapin affermit ses racines quand il est secoué par la tempête de vent et de pluie,

plus l’hiver a été rude plus le chant des oiseaux est mélodieux au printemps.


LE CHEMIN DES SAINTS EST CELUI DU SACRIFICE.


Tout châtiment paraît d’abord un sujet de tristesse, non pas de joie, mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés.

Cunningham Thomson (Rédemption tidings)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 02


Table des matières