Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

----------

LES ARMES DE DIEU

Éphésiens 6: 11-17; II Corinthiens 10: 4


Les exhortations contenues dans ces versets sont d'une importance capitale pour le croyant.

Jamais il n’a été plus nécessaire que maintenant d’être revêtu de toutes les armes de Dieu; afin de pouvoir résister aux attaques de l’ennemi.

Trop souvent nous voyons des enfants de Dieu tomber dans les pièges du diable et donner le spectacle affligeant de soldats vaincus, pour avoir négligé les moyens de défense mis à leur disposition par le Tout-Puissant.

Examinons un peu en détail ces diverses armes, sans lesquelles la victoire est impossible.


Le casque du salut

Au début de la Grande Guerre, on a reconnu l’insuffisance des casquettes ou képis jusqu’alors en usage dans plusieurs armées et la nécessité de les remplacer par de solides casques de métal.

Le casque protège, la tête, siège des pensées, des sentiments, des facultés.

Combien il est indispensable pour le chrétien, ce casque du salut, c’est-à-dire la CERTITUDE du pardon de ses péchés, la CONVICTION de posséder un cœur nouveau, une vie nouvelle agissant en lui.

Ne voit-on pas trop souvent des personnes ayant passé par une conversion réelle, ayant expérimenté les effets de lu grâce de Dieu et du don de Christ perdre, après un temps plus ou moins long, cette assurance qui faisait leur joie, et tomber dans le doute ou le découragement.

Satan leur souffle à l’oreille qu'ils se sont nourris d'illusions ou que Dieu les a abandonnés, et les voilà qui se lamentent et se désespèrent!

Job, en butte à des attaques aussi nombreuses que cruelles s'écriait néanmoins: «JE SAIS QUE MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT». (Ch. XIX. 25).

Il portait le casque protecteur et l'adversaire ne put lui ravir la certitude de son salut.

S’il est indispensable que la tête soit protégée, il en est de même des pieds. Le soldat est appelé à fournir de longues marches, souvent dans des terrains accidentés. S’il est mal chaussé, il se trouvera dans un état d’intériorité manifeste en présence de l’ennemi.


Prenons donc pour chaussures: Le zèle que donne l'évangile de paix

C’est le besoin de se dévouer, de se donner aux autres, de leur apporter la consolation et l’espérance divine. Ce zèle est utile et nécessaire, non pas seulement pour ceux qui en sont les objets, mais pour celui qui le déploie.

En s'occupant de ses semblables on attache moins d’importance à ses propres difficultés; en essayant de porter les fardeaux des autres, on devient plus fort pour porter les siens. Remarquons que le zèle de l’Évangile de paix doit procurer la paix.

Le zèle amer dont parle l’apôtre Jacques (III: 14-16), produit le désordre et toutes sortes de mauvaises actions.

Examinons si notre zèle est de bon aloi et quels en sont les résultats.

Notre Maître était infatigable pour proclamer la bonne nouvelle qu'il apportait de la part de

son Père, mais son zèle était tempéré de douceur et de compréhension. Il est dit de lui «qu'il ne brisait pas le roseau froissé et n’éteignait pas le lumignon qui fume». (Matth. XII: 20).

«Il nous a laissé un exemple afin que nous suivions ses traces». (I Pierre. II: 21).


Parlons maintenant de l'épée de l'Esprit. Autrement dit, la parole de Dieu.

C'est dire son importance et la nécessité de s’exercer au maniement de cette épée. Que de prophètes et de croyants de tous les temps l’ont employée avec succès. Jésus lui-même, tout spécialement lors de la tentation au désert, a vaincu l’Ennemi en se servant de cette arme, merveilleuse entre ses mains exercées.

Mais prenons garde; l’épée à deux tranchants peut-être dangereuse pour celui qui s’en sert d’une manière inconsidérée. Le Seigneur l'employait parfois tout autrement que ses disciples. En effet, combien, à sa place, auraient, sollicités par Satan, accepté de se jeter en bas du temple, croyant ainsi glorifier Dieu par leur foi et accomplir la prophétie du Psalmiste: «Il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes ses voies; ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre».

Tandis que Jésus, lui, refuse et se défend par ce coup d’épée qui déconcerte l’ennemi et le met en fuite. «IL EST ÉCRIT: «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu» (Matth. IV: 7).

L’épée à elle seule ne suffit pas pour remporter la victoire. Le Seigneur adresse aux docteurs de la loi ces paroles significatives: «Vous sondez les Écritures, pensant avoir en elles la Vie éternelle. Elles rendent témoignage de moi, mais vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie.» (Jean V: 39-40).

Les Pharisiens refusèrent le Chemin, la Vérité et la Vie que leur offrait le Messie, disant: «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous» (Luc XIX: 14). Ils ne pratiquaient ni la vérité, ni la justice et cela nous amène à parler d’une nouvelle arme:


La vérité pour ceinture

Il s’agit ici moins de la vérité doctrinale que de la vérité qui provient d’un coeur droit et sans détour. Jésus disait de Nathanaël: «Voilà un Israélite dans le cœur duquel il n’y a point de fraude. (Jean I: 48).

«Nous ne connaissons qu’imparfaitement», écrit l’apôtre Paul. L’imperfection dans la connaissance entraîne inévitablement l’imperfection dans la vérité.

Mais ce que Dieu demande et ce qu’il offre, c’est la DROITURE d’un esprit régénéré, c’est la LOYAUTÉ vis-à-vis de notre Maître et de ceux avec lesquels nous sommes en contact ici-bas.

David dit, au psaume 51: «TU VEUX que la vérité soit au fond du cœur». Si vraiment elle est au fond de notre cœur, elle sera aussi sur nos lèvres, et «elle nous affranchira». (Jean VIII. 32).

Il y a vingt siècles, un des moyens de protection les plus efficaces dans la bataille était sans contredit la cuirasse.


La cuirasse de la justice est aussi indispensable au soldat de Jésus-Christ aujourd’hui qu’il y a 1.900 ans.

David s’écrie au psaume 66: 18: «Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé». Il est inutile de compter sur le secours et la délivrance de l’Éternel des Armées si nous pratiquons l’injustice le sachant et le voulant.

Sans doute nous ne réaliserons jamais sur cette terre la perfection dans la justice, pas plus que dans la vérité. Dans nos jugements à l’égard de ceux qui pensent, parlent ou vivent autrement que nous, ne sommes-nous pas souvent injustes, oubliant de faire la part d’influences et de circonstances très diverses! Mais on peut, malgré cette tendance, inhérente à la nature humaine, avoir véritablement faim et soif de cette justice que Dieu seul peut donner à l’âme affamée et altérée.

Jésus a prononcé des paroles bien solennelles: «Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le Royaume des Cieux.» (Matth. V: 20).

Pour parvenir au royaume promis, ii faut combattre, et la cuirasse de la justice permet de résister à bien des assauts.

La cuirasse est composée de plusieurs pièces ajustées ensemble. L’ennemi, tel un habile archer sait tirer des flèches de façon à frapper au défaut de la cuirasse, et alors le soldat s’affaisse, dangereusement blessé.

Et nous en venons à l’arme défensive par excellence:


Le bouclier de la foi

Que de soldats partant pour le combat bien casqués, cuirassés et chaussés ont reculé et sont tombés sous les coups de l'adversaire!

Que de chrétiens sachant manier l'épée de l’esprit n’ont pas compris qu’en face d’un ennemi aussi rusé qu’habile, l’épée est insuffisante.

Comment parer avec elle les traits enflammés dont parle l'apôtre, ces traits lancés à distance et souvent à l’improviste? N’est-il pas dit: (Hebr. IV: 2): «La parole ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de foi chez ceux qui l’entendirent».

Si les Israélites sont morts dans le désert au lieu d’entrer dans la terre promise, n'est-ce pas à cause de leur incrédulité:

S’il y a tant de reculs et de chutes dans d’innombrables vies chrétiennes, c’est bien faute d’avoir en main le bouclier de la foi. Non pas la foi pour un salut à venir, pour une éternité bienheureuse, mais:


La confiante certitude que Dieu peut et veut

nous aider et nous secourir

dans toutes les circonstances et les épreuves d’ici-bas.


Avoir la foi, c'est croire que Dieu existe et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Hébr. XI: 6).

Avoir la foi, c’est être certain que Dieu ne permettra pas que nous soyons tentés au delà de nos forces, mais qu’avec l’épreuve II donnera aussi l’issue, afin que nous puissions la supporter (I. Cor. X: 13).

Quelle merveilleuse affirmation, ce cri de l’apôtre Jean au chapitre 5 de sa première épître:


«LA VICTOIRE QUI TRIOMPHE DU MONDE, C’EST NOTRE FOI!».


On dira peut-être: «toutes ces armes sont bien nécessaires en effet, et nous désirons vivement les posséder.» Mais ou et comment se les procurer?

La réponse est simple.

Ces armes sont à notre disposition à arsenal divin, c'est-à-dire dans les Écritures.

Ne trouvons-nous pas, tout au long de pages inspirées, une collection unique d’armes spirituelles: le salut, la foi, la justice, la vérité et d’autres encore?

Comment alors se fait-il que tant de chrétiens, lisant et méditant leur Bible jour après jour pendant de longues années soient fréquemment vaincus par le péché ou la souffrance?

C’est qu’ils agissent comme des soldats qui se rendraient à l’arsenal avant le combat et admireraient sans réserve tout ce qu'il contient, mais en ressortiraient sans rien emporter pour eux-mêmes!

N’est-ce pas peut-être parfois notre manière d’agir?

Nous apprécions notre Bible, nous affirmons qu’elle est la vérité, du commencement de la Genèse à la fin de l’Apocalypse, nous nous indignons en face d'une critique rationaliste et incrédule, mais:


Est-ce que nous savons nous approprier personnellement

ses promesses et ses avertissements?


Et puis, tout comme celui qui veut aller à la guerre ne peut se servir seul à l’arsenal mais doit demander des armes à l’officier qui en a la garde, nous devons, nous aussi, prier le chef de notre arsenal, Jésus, de nous revêtir des armes dont nous avons besoin.

Celui qui a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, nous fournira l’équipement qui s'adaptera exactement à notre taille à nos forces spirituelles et nous indiquera le moyen de nous en servir.

Ainsi, nous ne risquerons pas de faire comme certains, partis pleins de zèle pour la bataille, mais devant trop tôt s’arrêter fatigués et découragés pour avoir choisi des chaussures trop grandes pour leur pied.


Disons en terminant que les armes terrestres doivent être maintenues en parfait état par une vigilance continuelle, il en est de même des armes spirituelles, et seule la prière persévérante les empêchera de se rouiller et de se détériorer.

Si nous observons toutes ces choses, nous laissant guider par le Saint-Esprit, nous serons certainement:


«PLUS QUE VAINQUEURS PAR CELUI QUI NOUS A AIMÉS»

(Rom. VIII. 37).


Ch. Capt.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 01


Table des matières