Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LA PAROLE EN PRATIQUE

Vous serez mes témoins

Luc. XXIV: 48.


Si on me posait cette question: qu'est-ce qu’un témoin? Je répondrais ceci: toute personne qui peut dire je sais, j'ai vu et entendu, et qui, au moins en certain cas, pourrait faire la preuve des affirmations qu’elle avance.

Il y a malheureusement de faux témoins.

N'est-il pas un faux témoin, celui qui, appelé à déposer pour dire ce qu’il sait, tend à dénaturer les faits ou affirme le contraire de la vérité?

Faux témoin, celui qui prend parti pour l'injuste,se fait le complice du coupable, devenant ainsi accusateur de l’innocent.


Amis lecteurs, mon témoignage personnel c’est que, en tant que chrétien, bien souvent j’ai été un faux témoin, que de fois j’ai trahi la cause de mon Maître! Que de fois j’ai failli à mes devoirs envers mon prochain et donc envers mon Sauveur.

J’ai été misérablement orgueilleux, menteur, égoïste.

Devant les hommes et devant mon Dieu, je le confesse à ma honte. Mais gloire à son Saint Nom, dans son amour infini. Il m’a cherché, par sa grâce. Il m’a relevé, transformé, sanctifié.

Désormais mon seul désir est de témoigner fidèlement de ce qu'il a fait pour moi, car à la place d’un coeur de pierre. Il m’a donné un cœur de chair qui vibre tout pour Lui dans la reconnaissance du don de son amour: JÉSUS.


Pour vous donner un exemple de la portée possible d’un témoignage vrai ou faux, je vous raconterai un fait authentique me concernant et dans lequel je faillis être victime des suites d’un témoignage inexact, au cours de la Grande Guerre.

Ceci se passait en 1916, en Argonne, au lieu dit: «La fille morte», où la guerre de mines battait son plein. J'étais alors sapeur-mineur dans une compagnie du génie. Par une nuit terrible je fus soudainement pris par les gaz au fond d'un puits de mine. Asphyxié, remonté à la surface sans connaissance et porté au poste de secours par quatre volontaires, après une visite sommaire, dans l'encombrement général je fus évacué avec d’autres et dirigé sur l’ambulance divisionnaire. Là, le médecin de service constata que j’avais perdu ma fiche rouge, fiche réglementaire pour l’évacuation à l'intérieur. À cause de cela, on me renvoya à la compagnie pour l’obtention d’une autre fiche. Il eut été facile de me la procurer sur place, mais à l’armée il faut obéir, sans plus.

De retour à la compagnie, le médecin-major, homme étranger à la bienveillance, me dit qu’a près tout je n’étais pas malade, et qu'au lieu de m’évacuer, il me gardait à vue et que j’aurais bientôt de ses nouvelles.

En effet, quelques heures plus tard, le capitaine avisé par lui, me fit appeler à son bureau et me mit devant le fait accompli: huit jours de prison avec motif suivant: ce sapeur a voulu se faire évacuer de lui-même comme malade, ne l’étant pas, a abandonné son poste en présence de l’ennemi avec armes et bagages.

Jugez qu'elle fut ma surprise à la lecture de ce libellé. Le Code pénal est positif dans ce cas: conseil de guerre, peine de mort.

Toutefois, le capitaine, vrai père de famille pour ses hommes, m’interrogea soigneusement. À toutes ses questions je répondis très brièvement tant j’avais le cœur étreint par l’angoisse. Je le priais d’en appeler au témoignage du sergent X..

Appelé, celui-ci, courageusement et simplement, fit le récit de mon évacuation forcée au poste de secours.

La sentence fut nette: sapeur Fédit, je vous enlève votre punition et vous donne huit jours de repos.

Si le sous-officier avait gardé le silence devant son supérieur, c’était pour moi la mort comme lâche, et pourtant la mort d’un innocent. Son témoignage vrai me sauva.

Et que penser de ce major qui, inconsidérément, livrait un innocent au peloton d’exécution? Il agissait en faux témoin.

Mettons en pratique, mes frères, et de toutes les manières, le 9e commandement:


Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.


Soyons sincères, fidèles et justes, nous serons de vrais disciples du divin Maître, et nous ferons partie de cette nuée de témoins dont parle l'épître aux Hébreux XI et XII.

À Jésus-Christ, le témoin fidèle et véritable, victime innocente, agneau sans défaut et sans tache, se substituant à nous pour expier nos forfaits, payant notre rançon, soit la louange et la gloire.

Ont lui notre reconnaissance, notre amour, notre foi.

Nous avons l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les choses présentes ni les choses avenir, RIEN NE POURRA NOUS SÉPARER DE L’AMOUR DE DIEU MANIFESTÉ EN JÉSUS-CHRIST.

G. Fédit.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 01


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