Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LA PAROLE EN PRATIQUE

L’obéissance aux conducteurs


«Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte». (Hébreux 13: 17)

Le chrétien est porté à exalter la foi par-dessus tout, en faire la source de toute puissance spirituelle, la source de tout bien, la seule base de l'Évangile. Et il a raison.

Il a aussi tendance, bien souvent, à croire que la foi suffit à tout, que la foi remplace tout, qu'il suffit d'en posséder suffisamment pour être à l'abri, gardé par Dieu, exempt de tout souci. Il a tort.

MAIS LA FOI NE SERT DE RIEN SANS L’OBÉISSANCE. «La foi sans œuvres est morte» a dit l'apôtre... Or qu'est-ce que les oeuvres comprises suivant la Parole de Dieu, sinon l’obéissance à la volonté de Dieu?


Quelle est l’œuvre qui ne soit l'accomplissement d'un commandement de Dieu?

Et si le serviteur obéit à son maître, quel mérite en a-t-il?

Il accomplit la besogne pour laquelle il est payé. Et si nous obéissons à notre Maître, quel mérite avons-nous vis-à-vis de Lui, qui a donné pour nous bien plus que l'humanité entière ne pourra jamais lui donner?

Tout bien considéré nous serons encore des serviteurs «inutiles», car:


NOUS NE POUVONS RIEN DONNER À DIEU QUI NE LUI APPARTIENNE.


Considérée sous cet aspect, l'obéissance que nous devons à nos conducteurs se confond avec celle que nous devons à Dieu.

Obéissant à nos conducteurs, nous obéissons à Dieu, qui les appelés, et qui plus est nous n’en avons aucun mérite. Si nous sentons toute la grandeur et toute la majesté de Dieu, Sa sainteté. Sa puissance, quand même nous ne devrions en recevoir aucune récompense, aucun remerciement, nous ne pouvons faire autrement que de lui obéir.

Mais un autre mobile nous mène à l'obéissance envers nos conducteurs.

Nous devons rendre le bien pour le bien, et LA RECONNAISSANCE EST UNE DES GRANDES VERTUS CHRÉTIENNES.

Si un homme a entendu l'appel de Dieu pour entrer dans son œuvre, c'est qu’il a eu la vision du monde perdu, de la foule qui marche à la ruine; c'est que son cœur rempli d'amour a souffert pour eux, pour vous qui avez marché dans cette voie. C'est qu'ils voudraient que tous les pécheurs viennent à Dieu, et que ceux qui sont à Lui ne soient point repris par le monde.

Ils voudraient vous voir marcher de victoire en victoire, avancer dans la Sainteté, afin que Dieu soit glorifié, que vous-mêmes soyez en sécurité dans le sein de Dieu et que votre récompense soit grande.

Ils souffrent avec vous quand vous souffrez, il se réjouissent quand vous vous réjouissez, lis souffrent pour vous, même quand vous ne souffrez pas encore, s'ils vous voient en difficulté sur le chemin du salut, dans la voie que Dieu vous à tracée.

Ils intercèdent pour vous dans leurs prières, quelquefois avec larmes.

Ils vous entourent de sollicitude.

Que ferez-vous pour répondre à tant d'amour?

«Obéissez à vos conducteurs, car ils veillent sur vos âmes.»


Qu’advient-il, si le chrétien refuse l’obéissance aux conducteurs spirituels?

Vovez l’exemple de Dathan, de Koré et d'Abiram. Quel châtiment terrible!

La terre ouvrit sa bouche et les engloutit, et un feu dévora les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum.

Ceux qui murmurent contre leurs conducteurs ne tremblent-ils pas en lisant ce ch. 16 des Nombres?

Nous n’avons pas d’exemple dans la nouvelle alliance que Dieu ait envoyé le feu du ciel contre ceux qui refusaient d'obéir à leurs conducteurs, mais beaucoup sont malades et plusieurs mêmes sont morts, pour n’avoir pas voulu obéir à leurs conducteurs choisis par Dieu.

Les conducteurs ont été appelés par Dieu, spécialement mis à part et établis sur l’Église. C’est pourquoi nous devons avoir pour eux de la déférence. Nous leur devons le respect et la considération en raison de la mission qu’ils ont reçue de Dieu.

«Ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte». Et nous leur devons l’affection en retour de l’amour qu’ils nous témoignent. Non pas le respect formaliste que l’on a vis-à-vis des étrangers ou que donne le rang social, mais un respect réel, sincère, comme vis-à-vis d’un frère aîné qui nous entoure de son affection, nous fait partager ses expériences, nous défend contre ceux qui nous veulent du mal, un frère à qui nous pouvons nous confier en toute sécurité, toujours prêt à nous aider dans les moments difficiles.

Que notre cœur soit donc exempt d’animosité contre eux et gardons-nous même de la critique.

Voyez ce qui arrive à Aaron et à Marie lorsqu’ils critiquent Moïse: Marie devient lépreuse. Il en est souvent du chrétien comme de Marie et Aaron: ses murmures sont la manifestation de son orgueil, de sa présomption.

Aaron et Marie avaient dit: n’est-ce pas aussi par nous que l’Éternel parle? Et le chrétien est prêt à dire, quand il n’est pas humble et soumis:

Ne suis-je pas chrétien comme lui? n’ai-je pas aussi le Saint-Esprit, et l’Éternel ne se sert-il pas de moi aussi?

Sans doute, mais qu'il se rappelle alors l'ordre de l’Éternel: Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence.


Pensez aussi à la responsabilité que les conducteurs ont devant Dieu.

Ils doivent rendre compte de vos âmes! Ce n’est pas seulement d’un bras ou d’une jambe, d’une vie plus ou moins réussie, ni même de votre vie terrestre, de votre corps, mais DE VOTRE ÂME, de la seconde mort (Apoc. 20: 14) qu’ils doivent répondre.

Avez-vous pensé à cette responsabilité qui les engage pour l’éternité?

Combien elle est lourde, difficile à porter. Vous pouvez les y aider en acceptant comme venant du Seigneur, les conseils et les avertissements qu’ils vous donnent. Même lorsqu’ils vous reprennent c’est dans un esprit d’amour. Cela n’a pour eux rien d’agréable et ils sont souvent tentés de faire comme Jonas, de tourner le dos plutôt que de prévenir, aussi lorsqu’ils reprennent c’est après avoir beaucoup lutté et prié.

Il y a beaucoup plus de reconnaissance à leur donner pour une réprimande qu’ils ont eu le courage de vous faire que pour une louange qu’ils vous ont adressée, car alors ils ont beaucoup plus souffert pour vous.

Vos conducteurs ne vous disent pas et ne vous montrent pas leurs souffrances et leurs luttes, mais j’en sais qui ont passé des nuits à intercéder avec larmes pour leur église ou pour des membres de leur église qui s’engageaient dans une voix dangereuse, car ils ont dans leur cœur l’amour du Christ. Ne les obligez pas à recourir aux rigueurs de la discipline, ce qu’ils ne font que la mort dans l’âme.

Enfin les luttes fatiguent, et les luttes intérieures ruinent.

En obéissant à vos conducteurs vous leur éviterez, et à vous aussi, bien des luttes vaines et des fatigues, et vous éviterez dans l’église les luttes intérieures qui la ruinent.

Voulez-vous qu’au jour du jugement Dieu vous dise:

«Parce que vous n’avez pas obéi à vos conducteurs vous êtes cause de la ruine de telle église et de la perte de plusieurs âmes»?

Je crois que votre œuvre ne résisterait pas à l’épreuve du feu. Au contraire il vous faut travailler d’un commun accord, rendant l’un à l’autre l’amour pour l’amour afin de grandir dans l’amour, vous bénissant l’un l’autre afin que vous soyez pour d’autres un moyen de bénédiction.


Vos conducteurs ont besoin de vous et vous avez besoin de vos conducteurs.

Marchez donc derrière eux pour les soutenir, afin que tous ensemble vous avanciez d’un même pas pour votre plus grand bien et pour la plus grande gloire de Dieu.

«Qu’il en soit donc ainsi, afin qu’ils accomplissent leur tâche avec joie et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.»

Daniel Guillaume.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1932- 11


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