Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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«REGARDE MES MAINS »

(Jean XX: 27)


Il y a quelques années, dans l’État de Vermont, un jeune garçon, vêtu à la dernière mode, était rentré chez lui après quelques mois d’études à l’école, il décida de mener une vie facile tandis que son vieux père, fermier, travaillait péniblement dans les champs. Le garçon ne pouvait pas comprendre que ses frais d’études avaient coûté à son père des années et des années de pénible et fidèle travail. Il ne comprenait guère que c’est en économisant sou à sou que son père avait accumulé assez d’argent pour l’éducation de son fils.

De sorte que, par un beau jour d’été, au milieu des vacances, le jeune garçon se balançait paresseusement sous le porche. Comme les ombres de la nuit tombaient, la mère prépara le repas du soir et ensuite elle sonna le gong qui était suspendu aux branches de l’arbre, près de la porte de la cuisine. Avec peine et lassitude l’homme âgé revint à la maison; ses vêtements étaient poussiéreux après le travail des champs et sa chemise était déchirée par la clôture en fil de fer barbelé qu’il avait tendu durant la chaleur du jour.

Il ne se plaignit pas quand il dit à son garçon en allant vers lui: Regarde mes mains, mon fils. Il semble que je n’aie pas pu les empêcher d’être blessées. Le garçon regarda les mains de son père, elles étaient calleuses, sales et ridées et il vit qu’en travers de la paume de la main, droite il y avait une vilaine cicatrice profonde qui était due au fait de tirer sur le fil de fer barbelé. Le garçon fut envahi par une sorte de ressentiment.

Pourquoi son père avait-il à travailler ainsi?

Pourquoi devait-il travailler à la chaleur brûlante du soleil d’été et puis rentrer chez lui avec des mains blessées et meurtries?

Regardant son père avec sérieux, il dit:

«Papa, demain, vous vous assiérez sur cette chaise et prendrez vos aises. Je prendrai votre place aux champs. Je sais tendre du fil de fer, et je sais encore mettre une paire de pantalons de travail, comme je le faisais avant que vous m’envoyiez à l’école.»


La journée du lendemain s’écoulant vers le soir le garçon rentra à la maison d’un pas lourd. Son père l’accueillit de sa chaise sous le porche:

«Eh bien, mon fils, voilà le premier jour de vrai repos que j’ai eu depuis longtemps. Comment te sens-tu, mon garçon?»

Le jeune homme redressa les épaules et contempla son père dans les yeux en disant:

«Je ne me suis jamais senti mieux de ma vie papa, mais je ne crois pas avoir jamais été aussi fatigué. Je suis las, mais heureux. Aujourd’hui, j'ai trouvé une joie dans le monde que je n’avais jamais connue auparavant. Regardez mes mains!»


Pouvez-vous regarder les mains de Jésus portant la marque des clous et puis rester assis sous le porche de votre expérience, en vous balançant paresseusement de-ci de-là?

Pouvez-vous voir les marques des clous sur les mains du Fils de Dieu, en comprenant qu'il fut blessé pour nos péchés, qu’il fut brisé pour nos iniquités, et passer quand même tout, votre temps à ne rechercher que ce qui vous plaît personnellement?

Pouvez-vous regarder Ses mains qui furent percées sur le bois du Calvaire et être satisfait par quelque chose de moins qu’une vie de service pour Celui qui a été pendu sur une croix, afin que l’Évangile soit prêché aux pécheurs?

Si je puis vous aider à voir Ses mains, si je puis graver en vous le sens des marques, alors ce sermon ne sera pas prêché en vain.

Regarde mes mains! Les voyez-vous mon frère?

Pouvez-vous les contempler ma sœur?

Elles sont tendues vers vous, et l’appel des mains de Christ, percées et blessées retentit à travers les années, «Regarde mes mains!»

Si nous devons Le servir ce doit être un service volontaire.

Si nous devons faire ce qu’il désire que nous fassions, ce doit être parce que nous nous plaçons avec joie et volontairement sur l’autel de la consécration.

Il ne vous frappera pas pour vous soumettre; Il ne vous flagellera pas pour que vous obéissiez. Sa voix tendre, aimante, suppliante retentit comme les douces cloches du soir avec toute la beauté d’un monde de gloire.

Tout en l’écoutant nos cœurs se fondent comme la neige devant le brillant soleil printanier et nous tombons à genoux à Ses pieds bénis; nous consacrons notre vie et nos talents à Son service; nous contemplons la marque des clous et nous nous écrions:


«Ô Christ, tu as été blessé pour moi.

Tout ce que j’espère jamais être t’appartient.»


Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1943 - 09


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