Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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CE QUE DIEU PENSE DES INCONVERTIS


Nulle part la foi n’est mise à une plus dure épreuve que là où elle doit accepter la pensée divine relative à l’état actuel et à la destinée éternelle de ceux qui ne sont pas sauvés.

Et, cependant, cette «pensée» se trouve dans la Parole de Dieu et fait partie de la Révélation divine de la Vérité au même titre que les révélations plus attrayantes relatives à ceux qui sont sauvés, dans le ciel.


C’est en vain que l’homme fait des efforts pour se dérober aux frayeurs et à l’ombre du premier groupe de vérités, pour ne s’attacher qu’aux consolations du second groupe et à sa lumière. Même un esprit aveuglé, non régénéré, doit être convaincu de la folie qui consiste à ne choisir que les éléments désirables et agréables dans l’ensemble indestructible de la divine révélation.

Si un homme s’arroge le droit de supprimer le sombre tableau de la condition des «inconvertis» il a, par le fait même, perdu son droit de réclamer quelque autorité et quelque base d’assurance pour les passages bibliques qui décrivent la condition de ceux qui sont sauvés.

L'homme est tenté de négliger les lignes bibliques très claires de démarcation entre les sauvés et ceux qui ne le sont pas.

De par sa nature, il est poussé à s’occuper des choses temporelles visibles et à rester aveugle pour les choses éternelles invisibles (I Corinthiens II, 14; II Corinthiens IV, 3-4; Jean III, 3).

Il incline à concevoir le salut comme étant le résultat d’une façon de vivre journalière, à la fois morale et religieuse, et non pas comme un état produit par la puissance créatrice de Dieu.

Il lui semble donc «pratique» et «raisonnable» de faire appel à une manière de vivre améliorée et IL CONSIDÈRE DE PEU DE VALEUR L’APPEL BIBLIQUE À UNE FOI PERSONNELLE dans la puissance salvatrice de la grâce de Dieu.

Certainement une personne sauvée, convertie, en vertu de la vie nouvelle qu’elle obtiendra de Dieu, pourra vivre et vivra même sur un niveau supérieur; mais un effort pour vivre sur un niveau supérieur ne peut pas communiquer et ne communique pas la Vie Nouvelle et ne pourra, pas, non plus sauver une âme.

Les inconvertis, selon les déclarations de la Bible, comprennent tous ceux qui n’ont pas été acceptés par Dieu par une foi personnelle au Sauveur crucifié et ressuscité.

Toutes les personnes ayant une vie morale et même religieuse ne peuvent donc pas, selon les conditions divinement posées, être comptées parmi les sauvés.

Paul priait pour «qu’ils soient sauvés» (Romains X, 1-2), ajoutant: «je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu» et «cherchent à établir leur propre justice».

Nous savons également que ceux pour lesquels Paul priait jeûnaient, priaient, donnaient la dîme de leurs biens, etc. ; cependant, malgré tout cela, l’apôtre fidèle et inspiré prie pour «qu’ils soient sauvés».

Être sauvé, dans l’esprit de l’apôtre, était quelque chose de plus que le produit de l’effort diligent dans le domaine des pratiques morales et religieuses.


La Bible établit une distinction très nette entre les sauvés et ceux qui ne le sont pas, faisant en tout ceci abstraction absolue de tout ce qui peut sembler raisonnable ou déraisonnable dans la sphère de la vie humaine.

Les distinctions sont basées sur les exigences divines dans le cadre infiniment grand du Royaume de Dieu.

Dans ce cadre, les questions très importantes du service et de la conduite ne méritent pas la première considération.


La réalité plus profonde d’une nature entièrement nouvelle est le premier but à atteindre, et ne peut être remplacée par les bonnes œuvres, quelque méritoires qu’elles soient.

Il est aussi terrible pour un membre d’église d'être perdu que pour qui que ce soit d’autre. Il n’y a rien dans la qualité de membre d’église ou dans celle de prédicateur, ni dans ce qu’on appelle les sacrements (baptême et Sainte Cène) qui puisse prendre la place de l’exigence biblique en vue du salut, ou encore, modérer ou diminuer la condamnation finale qui atteindra ceux qui rejettent le Sauveur.


Les cinq vierges folles possédaient toutes les apparences

et la profession extérieures,

mais manquaient d’huile, symbole de la vie divine.


En dépit de leur profession religieuse tout extérieure, elles s’entendirent dire: «JE NE VOUS CONNAIS PAS!» (Matthieu XXV, 12).

«Ceux qui me disent: Seigneur! Seigneur! n’entreront pas tous dans le Royaume des Cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.

Plusieurs me diront, en ce jour-là: Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?

Alors, je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité» (Matthieu VII, 21-23).


La condition des «inconvertis» est décrite dans la Bible en termes très positifs:

«Dieu a tant aimé le monde qu’IL a donné Son Fils Unique afin QUE QUICONQUE croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean III, 16).

«Celui qui croit en Lui n’est point jugé, mais CELUI QUI NE CROIT PAS EST DÉJÀ JUGÉ, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils de Dieu.

Et ce jugement, c’est que la Lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les Ténèbres à La Lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

Car quiconque fait le mal hait La Lumière et ne vient point à La Lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées» (Jean III, 18-20).

«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle,

Celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean III, 36).

«Vous avez pour père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père du mensonge» (Jean VIII, 44).

«Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion» (Éphésiens II, 1-2).

«Car, c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les méchancetés, la fraude, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la vanité. Toutes ces choses mauvaises viennent du dedans et souillent l’homme» (Marc VII, 21-23).

En Éphésiens II, 1-2 le contraste entre les convertis et les inconvertis est établi d’abord dans le fait de posséder ou de ne pas posséder la vie divine.


La mort dont il est question n’est pas la mort physique, car les «morts», ici, marchent «selon le train de ce monde».

Toutes les aspirations de cette marche convergent vers les choses du monde. Ces morts marchent «selon le prince de la puissance de l’air (Satan), l’esprit qui agit, maintenant, dans les fils de la rébellion».

Cette classification «FILS DE LA RÉBELLION» comprend tous ceux qui n’ont pas été «rendus à la vie» par la puissance de Dieu.

La «rébellion» dont il est question ici est un état de caractère général plutôt que personnel.

«Comme par la désobéissance d’un seul homme (Adam), beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul (Christ), beaucoup seront rendus justes» (Romains V, 19).

Ainsi, l’acceptabilité de celui qui est sauvé est également un état de caractère général plutôt que personnel.

Celui qui est EN CHRIST est un fils de l’obéissance; celui qui n’est pas sauvé est encore EN ADAM, un fils de la rébellion.

En Adam, rebelle et perdu,

En Christ, obéissant, rendu juste et acceptable à Dieu (Romains V, 19; Éphésiens 2, 7/8).

«Il s’est rendu obéissant, jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.» Confronté avec l’infinie sainteté de Dieu, nul homme, sauvé ou non, ne peut prétendre sur la base de ses propres mérites, qu’il est obéissant et juste aux yeux de Dieu; cependant la personne la plus faible, mais:


Celui qui est EN CHRIST, se trouve, en vertu de cette position, être fils de l’obéissance aux yeux de Dieu.


Satan est déclaré être la source d’énergie de tous les fils de la rébellion, sans considération pour leur profession religieuse ou pour leur conduite morale. Dans bien des cas, l’Ennemi des âmes produit chez ses victimes une éducation très soignée, une culture raffinée et une profession religieuse extérieure, car Satan ne s’oppose pas à ces vertus toutes de «façade». Sa haine est savamment dirigée contre la Grâce rédemptrice de Dieu, car le problème du salut diffère du tout au tout de tous les problèmes de la vie personnelle.

Il est dit de Satan qu’il est la source d’énergie des inconvertis dans toutes les sphères de leur activité (Éphésiens II, 1-2).

De la même manière, les «sauvés» reçoivent leur puissance de Dieu, «car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon Son bon plaisir» (Philippiens II, 13).

Le témoignage de ces deux passages montre clairement qu’il n’existe pas de vie absolument indépendante.


LES HOMMES SONT MÛS OU BIEN PAR DIEU, OU BIEN PAR SATAN;

DANS CE MÊME ORDRE, ILS SONT OU «SAUVÉS» OU «PERDUS».


La condition des «inconvertis» est révélée encore en Colossiens I, 13:

«... qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume du Fils de Son Amour». Jusqu’au moment où ce transfert divin est effectué, l’homme doit être considéré comme étant sous «la puissance des ténèbres». Cette révélation est exposée dans d’autres passages.

«Jésus lui répondit: En vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu» (Jean III, 3).

«Or, l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que C’EST SPIRITUELLEMENT QU’ON EN JUGE» (I Corinthiens II, 14).

«Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la Gloire de Christ, qui est l’image de Dieu» (II Corinthiens IV, 3-4).

«Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît dans le Malin» (ou le Méchant; I Jean V, 19),

«... étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice, d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils enseignent et approuvent ceux qui les font» (Romains I, 29-32).

«...vous étiez en ce temps-là, sans Christ, privés du droit de cité, étrangers aux alliances de la Promesse, SANS ESPÉRANCE et SANS DIEU DANS LE MONDE!» (Éphésiens II, 12).

«... selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, pas même un seul; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se servent de leur langue pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic; leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume; ils ont les pieds légers pour répandre le sang; la destruction et le malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas le chemin de la paix; la crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux» (Romains III, 10-18).

«Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables» (Galates V, 19-21).

«L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour, uniquement, vers le mal» (Genèse VI, 5).

«Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché» (Psaume LI, 5/7).

«Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant. Qui peut le connaître?» (Jérémie XVII, 9).

«Ce qui est né de la chair est chair» (Jean III, 6).

«Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que viennent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la vanité» (Marc VII, 21-22).

«...car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas» (Romains VIII, 7).

«Nous étions, par nature, des enfants de colère, comme les autres... MAIS DIEU... NOUS A RENDUS À LA VIE AVEC CHRIST» (Éphésiens II, 3-5).

«NON, IL N’Y A SUR LA TERRE POINT D’HOMME JUSTE QUI FASSE LE BIEN ET QUI NE PÈCHE JAMAIS» (Ecclésiaste VII, 20).

«Nous sommes tous comme des impurs et toute notre justice est comme un vêtement souillé» (Ésaïe LXIV, 5).


Voilà de quelle manière la Bible révèle l’état actuel des «inconvertis».

Cette révélation découvre des lignes de démarcation qui dépassent toutes les conceptions humaines.

Chaque condition, décrite dans ces passages, nécessite l’intervention d’une puissance surhumaine et une cure doit être effectuée.

La Bible ne dit pas que les hommes sont perdus aux yeux de leur prochain, ou bien qu’ils doivent être appréciés selon les règles établies dans le monde. Non! ILS SONT PERDUS AUX YEUX D’UN DIEU SAINT, AVEC LEQUEL ILS AURONT FINALEMENT À RÉGLER LEURS COMPTES et dans des conditions qui sont établies et qui ont cours dans une autre sphère.

Pareillement, les hommes ne seront pas sauvés en se conformant aux exigences et aux conclusions du monde très limité de l’humanité déchue, ou en faisant ce qui leur semble raisonnable.


Le SALUT N’EST PAS UNE ENTREPRISE HUMAINE,

il ne trouve pas sa source dans ce monde maudit à cause du péché.


Le salut vient de Dieu et pour Dieu, il s’opère en se conformant à certaines conditions appartenant à une sphère plus élevée.

Pour être sauvé l’homme doit se voir comme Dieu le voit, et s’adapter aux principes divins d’un autre monde, lesquels principes sont fidèlement révélés dans l’Écriture.

Un homme de foi est celui qui s’adapte à la révélation de Dieu; il est instruit par des vérités et des faits révélés par Dieu et règle sa conduite en conséquence. Ces vérités et ces faits, s’ils n’étaient pas révélés, ne seraient pas à la portée de l’intelligence humaine. C’est cette évaluation divine de l’humanité décrite par les mots «PERDUS», «PÉRISSENT», «CONDAMNÉS», «SOUS LA COLÈRE DE DIEU», «AVEUGLÉS», «DANS LA PUISSANCE DES TÉNÈBRES», «MORTS DANS LEURS OFFENSES ET LEURS PÉCHÉS» qui a amené le Sauveur à quitter le ciel pour venir sur la terre.

C’est ce si sombre tableau qui L’a obligé à donner Sa vie en rançon pour plusieurs. Son œuvre rédemptrice était d’ordre essentiellement pratique. Elle a fourni tout le remède qui pût être exigé par la pureté et la sainteté infinies de Dieu.

(Extrait de l’ouvrage intitulé Le Salut, par Chafer.)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1943 - 03


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