Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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TOUTES LES RELIGIONS SONT BONNES

Le Dicton du peuple et la réponse de Jésus-Christ


Par Napoléon ROUSSEL

(Extrait)

Un voyageur venait de régler ses frais à l'hôtel. L’hôtelier avait compté, pesé, examiné, à face et à pile, sur la tranche et par le son, chacune des pièces d’or et d’argent que le voyageur lui avait données; enfin, il avait dit: «C’est juste.»

Avant de quitter l’hôtelier, l’étranger tira de sa poche un petit traité intitulé: De la vérité de la Religion chrétienne et, le lui présentant, il lui dit:

«Vous lirez cela à vos moments de loisir.»

L’homme regarda le titre et répondit:

«Oh! Monsieur, toutes les religions sont bonnes.»


Sans répliquer, le voyageur alla chercher quelques pièces à l’effigie du monarque régnant et, les jetant sur la table où certaines résonnèrent d’un son étrange, il dit à l’hôtelier:

«Voulez-vous me changer cette pièce contre sa valeur?»

L’hôtelier, surpris du son mat, prit la pièce, l’examina de tous côtés, puis la rejeta en disant:

«Je n’en veux pas.

Pourquoi?

Parce qu’elle est fausse.

Mais, Monsieur, toutes les pièces ne sont-elles donc pas bonnes?

Non pas.

Ainsi, en fait de monnaie, vous savez distinguer entre les pièces fausses et les autres.

Bien sûr!

Pourquoi ne faites-vous pas la même distinction entre les différentes religions?»

L’aubergiste n’avait pas répondu.


«Substituez, reprit le voyageur, le mot «vrai» au mot «bon» et vous n’oserez plus dire:

«Toutes les religions sont vraies.»

Et, en conséquence, si toutes ne pas vraies, toutes ne sont pas bonnes.

Ainsi nous avons tous un choix à faire parmi les religions, comme parmi les pièces de monnaie: ACCEPTER LA VÉRITÉ, REPOUSSER L’ERREUR.

L’indifférence, à cet égard, prouverait qu’on n’estime pas bonnes toutes les religions, mais plutôt toutes mauvaises; cette adhésion banale ne serait, au fond, que de l’incrédulité. Donc, le vrai avant tout!

Mais, n’y a-t-il pas du vrai dans toutes les religions?

Et n’y a-t-il pas de l’or ou de l’argent dans toutes les pièces fausses?

Les accepterez-vous à cause de cela? Non pas, vous les voulez pures, c’est-à-dire au titre légal. Si ce titre n’existait pas, vous choisiriez encore parmi les pièces; vous les éprouveriez avec la «pierre de touche» pour arriver à reconnaître celles qui renferment le moins de métal précieux.

Eh bien! quand il s’agit de religion, faites donc preuve du même soin et de la même exigence. Si vous dites qu’il y a du vrai et du bon dans toutes, choisissez donc celle où il y en a le plus; sans cela, je vous le répète, votre indifférence dévoilera votre propre incrédulité.

Mais ce qu’il peut y avoir de faux dans les religions n’a qu’une importance relative. L’important, c'est la morale; or, toutes les religions prêchent la morale.

Vous voulez dire que la morale est importante à vos yeux parce qu'elle enseigne à vos clients et à vos voisins de ne vous faire aucun tort; comme cette morale prend votre défense, vous prenez la sienne; parce qu’elle protège vos intérêts, vous la jugez, bonne. Mais, tout le reste n’est-il donc rien à vos yeux?

Par exemple, suffit-il de prêcher la morale pour qu’elle soit observée?

Et si tous les prêtres de toutes les religions la commandent, en résulte-t-il que leurs troupeaux s’y conforment?

Non, PRÊCHER LA MORALE N’EST PAS SUFFISANT, mais la faire observer est quelque chose; il faut que la morale soit pratiquée, il faut qu’elle soit soutenue par UNE CROYANCE, UNE CONVICTION CONFORME À LA VÉRITÉ.

Cette croyance conforme à la vérité sera-t-elle celle de Mahomet ou celle de Jésus-Christ?... Celle de Bouddha ou celle de Confucius?

Ces croyances étant opposées entre elles, ne peuvent pas être toutes conformes à la vérité. Si Jésus-Christ est le Fils de Dieu, Mahomet n’est pas son prophète.

La vérité ne peut pas se contredire; il faut choisir!


Ainsi, selon vous, je devrais laisser là ma maison et mon commerce et courir le monde pour chercher, dans cette masse de religions, quelles sont les fausses et quelle est la véritable?

Avant de vous répondre, permettez-moi de vous faire une question:

«Avez-vous entendu parler de la Californie?»

Oui, j’ai moi-même songé, autrefois, à y aller.

Pour chercher la véritable religion?

Non pas, mais bien plutôt pour y rechercher de l’or qu’on y trouve.

Quoi donc, vous avez été sur le point d’entreprendre un voyage de plus de quatre mille kilomètres, prendre la pioche, travailler comme un forçat, au risque, même, de mourir de la fièvre, et tout cela pour un peu d’or que vous pourrez gaspiller en quelques jours, et vous trouvez, d’autre part, qu’un semblable voyage serait une entreprise trop pénible pour arriver à découvrir la vérité qui sauve éternellement?

Convenez que votre préférence prouve que vous ne croyez guère à la possibilité de découvrir la Vérité. Si vous aviez cette espérance, vous iriez, certainement, au bout du monde! Mais, rassurez-vous, cela n’est pas nécessaire. Avant d’aller rechercher au loin, il convient d’examiner au près. Votre premier soin est d’étudier la religion de votre pays natal et qui, cependant, n’est pas la vôtre.

Comment, elle n’est pas la mienne?

Non, car si vous jugiez la religion de votre pays natal vraie, vous ne diriez pas:

«Toutes les religions sont bonnes.»

Le fait est que vous pensez être chrétien par votre nom, votre baptême, votre première communion, etc. ; mais VOUS N’ÊTES PAS CHRÉTIEN PAR CONVICTION. Aussi, ce que vous avez à faire avant toute chose, c’est d’examiner sérieusement le christianisme.

Mais quel travail réclame ce seul examen! !

Pas aussi long que vous pourriez le croire.

Ainsi, sans avoir fait de longs voyages ou lu beaucoup d’ouvrages, vous savez combien le christianisme s’est étendu dans le monde depuis sa naissance. Or, partout où il a pénétré, la lumière morale perce et les arts s’établissent. Ce qui est mauvais ne peut porter de bons fruits. Il vous appartient de poursuivre par vous-même l’examen complètement et de plus près.

Mais je n’en ai pas le temps...

Quoi! Vous avez le temps de travailler pour vous enrichir; le temps de manger trois fois par jour; le temps de lire en détail votre journal chaque matin; de causer le soir avec vos voisins; le temps de vous promener, de fumer votre pipe; et vous n’auriez pas le temps d’examiner si la religion qui vous offre le ciel et vous menace de l’enfer est fausse ou vraie! Dites donc, plutôt, que vous ne voulez pas vous en occuper.

Du tout, du tout; mais je dis sérieusement que je ne puis pas donner tant d’heures à l’examen de la religion.

Mais, puisque vous ne pouvez pas donner tant d’heures, dites-moi donc combien vous en donnez déjà.

Si le mot «heure» vous effraie, dites-moi combien de «minutes» par jour vous consacrez à l’étude de la religion.

Et si c’est trop encore, dites-moi combien vous y employez de «minutes par semaine». Vous vous taisez... Convenez-en donc; vous ne vous en occupez ni peu, ni beaucoup; ni souvent, ni jamais.


C’est qu’en vérité, quand je vois tant d’opinions diverses, tant d’Églises différentes, je n’ose pas entreprendre un tel examen. Je me dis: Qui a raison? Est-ce l’Église romaine? Est-ce l’Église grecque? Est-ce l’Église protestante ou les autres encore? Et quand j’aurai fait mon choix, serai-je janséniste ou jésuite? calviniste ou luthérien? grec orthodoxe ou grec schismatique?...

Je vous propose un moyen de vous débarrasser de toutes ces questions.

Ces églises, quelque diverses qu’elles soient, prétendent être conformes à celle que Jésus-Christ a établie. Eh bien! REMONTEZ SIMPLEMENT À LA SOURCE, À JÉSUS-CHRIST ET À SES APÔTRES IMMÉDIATS.

Examinez le Livre unique qui sert de base à toutes ces communions chrétiennes; prenez un Nouveau Testament, et jugez par vous-même. Quoi de plus simple, quoi de plus juste?

Mais je crains de ne pas bien comprendre le livre...

Avez-vous, au moins, essayé de le lire?

Oh: bien sûr, quand j’étais à l’école et que j’allais au catéchisme.

Mais ce n’est pas par une lecture faite dans l’enfance et sous la férule que vous pourrez comprendre un livre religieux. Il y a quelques instants, vous me disiez craindre de ne pouvoir le comprendre, quoique vous soyez un homme d’âge mûr, et maintenant vous prétendez le connaître en alléguant l’étude que vous en avez faite pendant votre enfance!

D'autre part, l'Évangile n’est nullement un livre obscur; écoutez la lecture de quelques lignes prises ici et là dans ses pages:


«Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre!

Heureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde!

Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés enfants de Dieu!

Si tu viens présenter ton offrande et que tu te souviennes que ton frère a quelque grief contre toi, laisse là ton offrande et va premièrement te réconcilier avec ton frère.

Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent.

Quand tu fais l’aumône, que ta main droite ignore ce que fait la gauche.»


Je comprends qu’après avoir entendu de tels préceptes vous vous sentiez bien loin de les avoir accomplis et vous tremblez devant la Parole de Dieu. Mais rassurez-vous en écoutant d’autres paroles du Seigneur:

«Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Venez, vous tous qui êtes fatigués et chargés, venez à Moi, vous trouverez le repos de vos âmes.

Je donne Ma vie pour Mes brebis.

Que votre cœur ne se trouble point.

Je vous donne Ma paix.

J’ai vaincu le monde, prenez courage!

Celui qui croit en Moi, je le ressusciterai au dernier jour.

Là où je suis, vous serez avec Moi.»


Après avoir entendu le Maître, écoutez maintenant ses disciples:

«Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

Ni la vie, ni la mort, ni les anges, ni les choses présentes, ni celles à venir, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ.

Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans l’affliction, persévérants dans la prière.

Si notre demeure terrestre est détruite, nous avons, dans les cieux une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme.

VOUS ÊTES SAUVÉS PAR GRÂCE, etc.


Je m'arrête, car il faudrait lire tout le Nouveau Testament et j’en suis réduit à l’appauvrir en le citant par lambeaux.

Lisez l'Évangile, il a les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1943 - 02


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