Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

Péniel, ou comment un homme charnel fut divinement transformé


Dire que Jacob lutta avec Dieu n’est qu’une partie de la vérité; ce fut Dieu qui commença le combat; Il fut l’agresseur et jeta le défi!

Pendant des années entières, le cœur de Jacob fut orienté vers la bénédiction qui accompagnait le droit d’aînesse et il la rechercha de toute son énergie. Il considérait, somme toute, qu’à peine quelques heures seulement avaient séparé sa naissance de celle de son frère aîné (Genèse XXV, 24-26).

Pourquoi un si insignifiant détail intervenait-il si défavorablement à son égard pour l'empêcher d’obtenir ce «trophée» si convoité?

D’autre part, Esaü faisait peu de cas de la bénédiction divine que lui conférait le droit d’aînesse! Son indifférence suffisait-elle à lui enlever tout droit? Telles étaient, probablement, les pensées de Jacob, alors qu’il méditait sur ce qui lui semblait être le plus précieux au monde, car:


Il désirait les choses spirituelles

Malheureusement, il employa des méthodes charnelles pour les obtenir, ce qui est une anomalie et une contradiction morale. Il réussit, cependant, dans une certaine mesure, en surprenant son frère dans un moment de faiblesse; puis il trompa son père alors que sa vue était très affaiblie, ce qui l’empêchait de discerner clairement les choses.

N’est-il pas étrange que Dieu lui accorda une vision de LUI-même pendant sa fuite solitaire chez son oncle (Genèse XXVIII, 10-15)?

Cette glorieuse expérience affermit ses pas chancelants par une précieuse promesse. Dieu connaissait le cœur de Jacob, il le bénit, non à cause de ce qu’il était, mais en dépit de ce qu’il était!

CELUI qui connaît les intentions du cœur savait fort bien que, sous cet extérieur charnel et désagréable, se cachait UN SINCÈRE DÉSIR POUR DIEU, pour Ses bénédictions et pour l’alliance sainte.

Chez Laban, il se maria et, finalement, ayant lui-même surpassé la ruse de ce parent sans scrupule, il fuit vers Canaan avec sa nombreuse famille. À mesure qu’il avance, une crainte nouvelle commence à l’assaillir; car, plus il se rapproche de Canaan, plus se rapproche l’heure de la vengeance de son frère Esaü.

Le vœu criminel d’Esaü ayant grandi avec le temps, il attend maintenant de pied ferme son frère qui l’a dépossédé de la bénédiction. Jacob, de son côté, a appris qu’Esaü est informé de son retour et qu’il vient à sa rencontre dans des intentions hostiles avec des hommes armés. Les ténèbres s’épaississent! Que faire?

Il a quitté Padam Aram sur la parole du Seigneur (Genèse XXXI, 3), pourquoi ne pas Lui faire confiance maintenant, au moment de l’épreuve?

Non! Jacob, comme bien d’autres, fait des projets et compte sur son adresse personnelle.


Il élabore un grand projet

Un grand projet! Un chef-d’œuvre d’habileté et de ruse! Trois magnifiques présents, en troupeaux, le précèdent; chaque berger doit suivre l’autre – à une certaine distance calculée; tout cela en vue d’apaiser la colère de son frère.

Puis il sépare la famille en deux parties: premièrement Léa avec ses fils en avant; puis Rachel, la bien-aimée, avec ses enfants enfin, lui-même, Jacob!

Mais Dieu change tout cela. Jacob, après avoir surveillé la traversée du gué, a admiré tous ses biens, ses richesses et sa belle famille; puis le voilà seul et la nuit tombe. Une «Présence» s’approche de lui; un défi est jeté; Jacob l’accepte et le conflit s’engage. Sa nature non sanctifiée et forte, sa Volonté, dure comme le diamant, livre bataille toute la nuit jusqu’à l’aube (Genèse XXXII, 24). Jacob résiste à tous les arguments, à tous les appels, aussi le Seigneur commence-t-il à le frapper dans sa chair.


Jacob est brisé!

Mais de cette nature brisée surgit une puissance de la vie divine comme une fleur sort de la terre brisée par le soc de la charrue. Il continue à combattre avec une puissance renouvelée. Il a appris la grande leçon qu’une chair brisée, inutile, est le commencement de la manifestation de la puissance divine dans la faiblesse humaine.

La croix paralyse l’être charnel, mais elle donne la puissance spirituelle. De la défaite de Jacob sort la plus grande victoire.

Dieu l’a brisé pour le transformer; alors son cœur laisse échapper ce cri: «Je ne te laisserai point aller que tu ne m’aies béni.» Ce cri de la foi n’est jamais repoussé par Dieu. Puis le Seigneur lui dit: «Quel est ton nom?», et, dans ce seul nom, nous avons toute l’histoire d’une déception, d’une intrigue, d’une faillite et d’une perte: «Jacob» le supplanteur!


La victoire divine

Jacob a lutté, il a vaincu, cependant sa force n’est pas amoindrie, car Dieu l’a rendu victorieux sur sa nature déchue. Jacob pose à son tour la question: «Fais-moi, je te prie, connaître ton nom.Tu n’as pas à demander mon nom, Jacob, répondit le Seigneur..., sûrement tu le connais.»

Oui, il le connaissait, car il appela cet endroit Péniel, ayant vu Dieu face à face!

Jacob a prié pour une affaire importante et la rencontre avec Esaü n’a pas encore eu lieu; mais, maintenant, il ne désire plus rencontrer son frère en déployant sa ruse, Dieu lui a donné un meilleur moyen.

Conscient de la nouvelle puissance qui est en lui, il demande la bénédiction désirée pour être délivré de la juste colère d’Esaü et il insiste jusqu’à ce qu’il l’ait reçue. Victorieux par la foi, il obtient enfin la bénédiction, puis il reçoit un nom nouveau qui proclame son expérience avec Dieu: Israël, «vainqueur de Dieu»; celui qui a la puissance avec Dieu et avec les hommes. Le soleil, disparu la veille avec Jacob et sa nature charnelle, se leva maintenant sur Israël, un homme spirituel.


Le secret de la puissance

Jacob va à la rencontre de son frère avec la force de cette vie supérieure trouvée en Dieu; il avance rapidement, portant dans son corps la marque du conflit divin. La crainte a disparu; n’a-t-il pas obtenu la victoire par la prière de la foi?

Il ne peut changer les arrangements déjà pris, cependant, il se hâte et dépasse tous les groupes pour être le premier à rencontrer son frère.

Esaü, aussi, a complètement changé; Son désir de vengeance s’est évanoui; il embrasse son frère avec amour. On peut facilement imaginer la grande surprise des vaillants guerriers d’Esaü lorsqu’ils furent les témoins, de cette scène de réconciliation. Ils s’étaient préparés à verser le sang et ils voient... des salutations, des larmes d’émotion et des baisers d’affection!

Que signifie donc tout cela?

Un homme le sait, celui dont le nom de Jacob désignait la vieille nature charnelle et qui s’appelle maintenant Israël!

Qui veut agir sur les hommes doit premièrement mettre la Main de Dieu en action, comme le fit Jacob.

Les hommes forment souvent des plans et élaborent des projets pour influencer leurs semblables.

Les activités intellectuelles sont mises en jeu, les réformes sociales sont employées pour «essayer» de changer l’état des hommes et des choses.

Tout cela est le moyen mis en œuvre par Jacob, le charnel; mais Israël, l’homme nouveau, a découvert un moyen meilleur et supérieur; il a saisi la puissance divine par la prière de la foi et, ainsi, les hommes sont profondément transformés, les circonstances considérablement modifiées et des miracles de la grâce accomplis à la gloire de Dieu. Puissions-nous toujours suivre la voie spirituelle, car les résultats spirituels ne peuvent être obtenus que par des méthodes spirituelles.



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LA VÉRITÉ


«La Bible ne nous a pas été donnée pour nous apprendre comment va le ciel, mais comment aller au ciel» (Galilée).

Lecture: Psaume XIX

Voilà une vérité qu’oublient beaucoup de gens et dont l’oubli entraîne bien des erreurs graves, et même très graves, dont les conséquences sont plus graves encore.

Il est évident que si je cherche dans l’Écriture des données scientifiques avant tout, et que ces données contredisent les résultats les plus certains de la science, il faut, ou bien que je rejette la Bible comme un livre erroné, ou bien que je tourne le dos à la vérité scientifique, par là même à la recherche de cette vérité, ce qui est infiniment grave.

Disons que la Bible renferme des faits d’ordre scientifique, qu’elle est une source inépuisable d’informations de toutes sortes, mais qu’elle est AVANT TOUT LE LIVRE DE DIEU, celui par lequel Dieu se révèle à moi et me dit CE QUE JE DOIS FAIRE POUR ÊTRE SAUVÉ, c’est-à-dire pour, le trouver, lui, et vivre dans sa communion.

Cela ne suffit-il pas à sa gloire?

Et le grand Galilée, qui a découvert la rotation de la terre autour du soleil, n’est-il pas bien placé pour nous le rappeler?

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 12


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