Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE CHÂTIMENT FUTUR DES MÉCHANTS


La doctrine du châtiment futur des impénitents, sa réalité, sa nature, sa durée, est basée sur les Saintes Écritures.

Il convient de remarquer que cette doctrine, en elle-même, est parfaitement conforme à la logique et à la raison. L’idée de l’existence de l’âme après la mort, supposée avec le châtiment futur des méchants, se retrouve parmi toutes les nations du globe.

Aucun «penseur» ne pourrait affirmer qu’un homme, quel qu’il soit et quoi qu’il fasse, pourra partager la gloire bénie de Dieu. S’il en était ainsi, la mort serait toujours un gain, le suicide cesserait d’être l’évidence du déséquilibre et le meurtre deviendrait le meilleur moyen d’accomplir la grande loi de l’amour du prochain.

En dehors de toute révélation divine, les hommes sont généralement disposés à admettre qu’un châtiment quelconque attend la fin des «méchants». Les traditions de toutes les nations civilisées, les arguments habituels en faveur d’une autre vie dans l’au-delà, les chuchotements de la conscience suggèrent toujours que le péché conduit, tôt ou tard, au châtiment. «La voix du sang d’Abel crie de la terre jusqu’à Dieu... et Caïn s'éloigna dans la terre de Nod» (Genèse IV, 10 et 16). 

L’histoire entière de ces deux hommes ne nous est pas encore connue, mais la prospérité d’un méchant, même si elle dure jusqu’au tombeau, ne constitue pas toute la «portion de sa coupe» (tout le résultat de sa vie). Les injustices du monde deviendraient intolérables si le corps n’avait pas d’âme, la vie pas d’enfer, le monde pas de Juge.

Ce que les hommes considèrent comme raisonnable et les justes, comme équitable, le Nouveau Testament nous le révèle comme VÉRITABLE; la doctrine du châtiment futur des méchants est une partie essentielle de son enseignement. Aucune corruption des paroles du Seigneur ne peut être conçue, ni aucune atténuation de leur signification, comme étant figurative ou symbolique, ne peut arracher à notre pensée que Son intention est bien d’enseigner qu’il y a «une colère à venir», un «état de malédiction», et que les peines doivent être appliquées en proportion de la méchanceté des actions.


Dans la Parole de Dieu, «Sa colère» est aussi clairement révélée que «Son amour».

Souvent les deux sont présentées côte â côte, dans le même chapitre, parfois dans le même verset. Bien plus, c’est le fait de «la colère» qui donne la possibilité d’amplitude à «l’amour».

Nier le péril qui menace le monde, c’est enlever toute signification à l’amour qui meurt pour lui. Les hommes peuvent bien chasser cette pensée de leur cœur; mais fermer les yeux sur notre ruine et notre misère, c’est aussi les fermer sur la valeur et la réalité de notre salut. Nous nous sommes détruits nous-mêmes, c’est pourquoi nous pouvons bien bénir Dieu de ce que nous trouvons en LUI le seul réel secours!


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Mais, dira quelqu’un: «Qu’enseignent donc les Écritures au sujet de la nature et de la durée du châtiment des impénitents?»

Voici ce qui a trait à leur nature:

«L’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront Sa Voix..., ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le Jugement» (Jean V, 29).

«Celui qui croit en LUI n’est point jugé, celui qui ne croit pas est déjà jugé et la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean III, 18 et 36).

«Celui qui ne croira pas sera condamné» (Marc XVI, 16).

«Ceux qui commettent l’iniquité seront jetés dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et des grincements de dents» (Matthieu XIII, 41-42).

«Ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle» (Matthieu XXV, 46).

«Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi (connaissant la loi) seront jugés par la loi» (Romains II, 12-16).

«Le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel... au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu..., ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la Face du Seigneur...» (II Thessaloniciens I, 8-9)

«Il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du Jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les REBELLES» Hébreux X, 26-27).

«Le Seigneur réserve les injustes pour être punis au Jour du Jugement» (II Pierre II, 9).

«Le Seigneur viendra, avec Ses saintes myriades, pour exercer un Jugement contre tous et pour faire rendre compte à tous les impies, parmi eux, de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis...» (Jude, 15).

«...et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le Livre de Vie fut jeté dans l'étang de feu» (Apocalypse XX, 13-15).

«Les lâches les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre qui est ta seconde mort» (Apocalypse XXI, 8).

Ces déclarations, si terribles en elles-mêmes que la main tremble en les transcrivant et que les oreilles brûlent en les entendant, sont d’autant plus terribles qu’elles appartiennent à l'enseignement du Seigneur, Il fut incapable d’exagération ou de passion. Ses disciples pleurèrent avec LUI sur les péchés des hommes, et ils consacrèrent leur vie pour travailler à les sauver. IL n’y a, dans ces déclarations, aucune trace d’extravagance, mais plutôt une réelle modération.


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La durée du châtiment est établie dans les Écritures en termes très explicites.

«L’obscurité des ténèbres leur est réservée pour l’éternité» (Jude 13).

Le même mot est employé pour décrire la durée de bonheur des rachetés: «Il vivra éternellement» (Jean VI, 51 et 58).

La gloire de Christ, comme Fils et Sacrificateur, demeure «à toujours» (II Pierre III, 18; Hébreux VII, 17, 21, 24; Romains I, 25).

La fumée de Babylone (la persécutrice des saints) «monte aux siècles des siècles» (Apocalypse XIX, 3).

Le même mot est employé pour exprimer le bonheur des justes qui «régneront aux siècles des siècles» (Apocalypse XXII, 5).

Il se trouve encore en relation avec le règne de Christ qui s’exercera «aux siècles des siècles» (Apocalypse XI, 15); ainsi qu’avec Dieu Lui-même, «à qui soit la gloire aux siècles des siècles» (Galates I, 5; Philippiens IV, 20).


Il est dit que le châtiment qui atteindra les méchants sera « éternel» (Matthieu XVIII, 8; XXV. 41 et 46; Marc III, 29). Ils subiront la juste peine d’une» ruine éternelle» (II Thessaloniciens I, 9. Nous retrouvons encore le même mot pour décrire le bonheur des justes à qui est réservée «la vie éternelle» (Matthieu XIX, 29; XXV, 46; Marc X. 30; Jean III. 15-16; Romains II, 7; II Corinthiens IV, 17) et pour décrire, aussi, la gloire du Dieu éternel (Romains XVI, 26; I Timothée VI, 16).


Telles sont les déclarations des Écritures établissant la durée de la gloire future et du bonheur des   rachetés ainsi que de la durée de l’honneur rendu à Dieu; il faut remarquer que CES MÊMES TERMES SERVENT À DÉCRIRE LA DURÉE DU CHÂTIMENT QUI FRAPPERA CEUX QUI ONT REJETÉ L’ÉVANGILE.

Notre Seigneur et Ses apôtres ont employé exactement les mêmes mots pour décrite la durée éternelle des bienheureux aussi bien que celle de ceux qui meurent dans leurs péchés et la désobéissance.


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Nous avons ici les traits caractéristiques des réprouvés et leur destinée décrite clairement. Ils se plaisent à faire ce qui est mal, contre la loi de Dieu; ils sont sans amour, sans bonté, ils pèchent volontairement et désobéissent à l’Évangile; ils sont sensuels, égoïstes, incrédules et résistent à l’Esprit.

Ces termes ne décrivent pas des actions isolées, mais plutôt un état, des habitudes, un caractère formé. Cela ne signifie pas seulement que ces hommes ont mis le pied sur le chenin large, mais qu’ils y marchent et le suivent. Ils tombent du côté où ils ont penché.

Leur destinée est décrite comme une condamnation, un jugement, une «damnation»; ils sont l’objet de l’indignation divine parce qu’ils ne voient pas la vie. La «colère de Dieu» demeure sur eux et ils sont jetés dans les «ténèbres du dehors»! Ils sont jetés vivants dans l’abîme, en enfer! Dans le «feu éternel» I Et ils y seront tourmentés jour et nuit, pour toujours!

La durée de cette triste destinée est décrite par toutes sortes d’expressions employées dans les Écritures pour faire ressortir le caractère éternel de la bénédiction céleste.

IL EST IMPOSSIBLE D’ATTÉNUER CES EXPRESSIONS; le langage des Écritures est trop clair et trop fort, il insiste trop souvent sur ces vérités pour qu’on puisse les mettre en oubli.

Certains prétendent que la vie étant l’existence, la mort ou la destruction sera l’annihilation; c’est là une fausse interprétation du terme. Nous qui croyons, avons devant nous la vie éternelle, tandis que l’incrédule a devant lui la mort et la perdition; mais ceci n’est seulement qu’une demi-vérité.

Si, réellement, nous avons cru, nous sommes déjà dans la vie éternelle; elle ne datera pas de notre résurrection, mais du jour de notre conversion. Lorsque nous avons cru, nous sommes passés de la mort à la vie et la «vie éternelle» est simplement la continuation et l’accomplissement de Ce que nous avons déjà reçu. Quant à l’incrédule, il est déjà mort (selon la loi divine) et déjà condamné.

Il est mort aux sentiments de la sainteté, de la pureté, comme l'aveugle est mort aux beautés des coloris et le sourd aux harmonies de la musique; comme l’homme paralysé est mort à toute activité personnelle.


L’incrédule est mort à la joie même s’il vit dans le plaisir. Son état présent de mort et de ruine (ou de destruction) n’est nullement l'annihilation pas plus que la continuation de cet état dans l’au-delà. C’est ce que l’Écriture appelle «demeurer dans la mort».

En résumé, la mort éternelle est la consommation de la condition présente du pécheur,

comme la vie éternelle dans son sens le plus complet est la consommation de la condition présente du croyant.

Quelques-uns peuvent encore plaider et dire: «Y a-t-il rien dans les Écritures qui puisse donner une espérance aux perdus?

Certaine parabole parle d’une pièce de monnaie perdue sur dix; d’une brebis égarée sur cent; d’un fils éloigné sur deux, etc. Ne pouvons-nous pas espérer que chaque pièce de monnaie portant encore l’effigie du Roi sera retrouvée dans la poussière et rendue au Trésor divin?

Que chaque fils prodigue, convaincu, à la fin, de sa misère et de sa folie, reviendra dans le sein du Père?

Que la brebis rentrera au bercail?»

Ces raisonnements ont une grande puissance sur LA SENTIMENTALITÉ DU CŒUR HUMAIN et l’on serait facilement tenté de se bercer dans de telles espérances; mais, hélas!

Il est impossible d’oublier que Jésus-Christ, Fils de l’Homme et Fils de Dieu, amour parfait, parfaite pureté, perfection unique, Sauveur et Juge, NE DONNA AUCUNE ESPÉRANCE À CEUX QUI MEURENT DANS LEURS PÉCHÉS.


Ceux qui ne peuvent être gagnés par l’amour ne pourront l’être par le châtiment.


«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, celui qui désobéit au Fils (traduction littérale) ne verra point la vie, mais la colère de Dieu DEMEURE sur lui» (Jean III, 36).

Peut-on s’exprimer plus clairement, mais aussi plus sévèrement?

Par le Professeur Joseph ANGUS

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 11


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