Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

----------

MÉDITATION

La Parole «demeurant» dans le cœur du croyant


«Que la parole de Christ habite en vous richement, en toute sagesse

(Traduction littérale de Colossiens III, 16.)

L’exhortation mutuelle est le divin remède contre les influences qui endurcissent le cœur et qui viennent du péché (Hébr. III, 13). Nous pouvons nous enseigner mutuellement et nous encourager les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, en toute sagesse, sous l’inspiration de la grâce (Colossiens III, 16), et cela avec succès, mais seulement dans la mesure où nous laisserons la parole de Christ habiter en nous, en toute sagesse. Le secret de l’exhortation chrétienne fidèle, persévérante, et de l’encouragement spirituel dépend de la relation étroite et intime que nous entretiendrons avec la Parole de Christ.

La présence abondante de Sa Parole dans les croyants constitue la source de l’amour fraternel chrétien qui les conduira à se garder les uns les autres des tendances et de la déception du péché. Si la Parole de Christ ne demeure pas ainsi parmi eux, ils n’auront ni le désir, ni la possibilité de s’instruire et de s’exhorter mutuellement d’une façon salutaire.


Moyens d’exhortation et d’instruction 
mutuelles

«La Parole de Christ.» Cette expression désigne aussi ce qui est appelé ailleurs:

«La Parole de l’Évangile», à cause de son joyeux message;

«La Parole de Dieu», à cause de sa haute Origine;

«La Parole de Vie», à cause de ses résultats.

Elle est désignée ici sous le nom de «La Parole de Christ» parce qu’elle lui appartient; C'EST LUI QUI EN EST L’AUTEUR, elle est inspirée par Son Esprit et reçoit de Lui Sa puissance sur les hommes.

Au temps de Paul, la Parole de Christ n’était encore qu’une parole «orale» elle devint ensuite, naturellement, une parole écrite.

Pour les Colossiens elle était, non pas un livre comme elle l’est pour nous, mais littéralement une parole. L’enseignement et la révélation de Christ étaient une parole. Il vint et parla comme «LA PAROLE», et ses disciples se répandirent partout, prêchant la Parole qu’ils avaient reçue de LUI.

Plus tard, la Parole dut être consignée par écrit afin de devenir une autorité définie et permanente à mesure qu’elle se répandait, que l’Église grandissait et se dispersait loin de Jérusalem. Elle ne cessa d’être une parole bien qu’elle devînt un écrit.

Elle est TOUJOURS la Parole de Christ et il n’y eut jamais nulle part aucune autre parole qu’il désirât nous communiquer.

Il nous parle encore par le LIVRE; Son Esprit en fait une Parole Vivante, pour notre cœur, un message spirituel et personne de Christ pour chacun de nous; le moyen de nous communiquer Sa pensée, Sa pensée sur Dieu – et sur nous.

La voix de Christ n’a pas été réduite au silence en nous, laissant seulement quelques «échos» de plus en plus lointains et de plus en plus faibles. La Parole écrite n’est pas un rapport antique parlant du passé, bientôt périmé, et n’ayant aucun message propre à notre temps. Loin de là!


«La Parole de Christ est vivante.» 

C’est une parole permanente, utile pour tous les temps, annoncée par Christ présent et vivant; une parole toujours nouvelle, pleine de fraîcheur, de puissance et de vie, venant de Celui qui nous parle maintenant du haut du ciel. Elle n’est pas morte, ou éloignée, point ensevelie ou pétrifiée par l’écriture qui la fixe, ELLE EST VIVANTE ET PUISSANTE.

Tel est le moyen donné aux croyants pour leur instruction mutuelle: «La Parole de Christ» exprimant Sa volonté, décrivant Son Œuvre, révélant Dieu, découvrant le péché, assurant grâce et force pour supporter tous fardeaux et solutionner tous problèmes et conflits.


Conditions dans lesquelles la Parole doit être employée avec le plus de succès pour l'instruction et l'exhortation mutuelles.

Laissant «la Parole demeurer en vous richement et en toute sagesse».


«Elle doit être permanente.»

Elle doit demeurer. De simples paroles humaines sont aussi facilement formulées qu’elles sont oubliées, exerçant une influence temporaire très éphémère; mais la Parole de Christ doit demeurer, rester, résider avec nous, à notre foyer, dans notre vie; Sa présence ne doit pas être intermitente, mais permanente.

Alors que différents hôtes arrivent puis repartent, Elle doit demeurer et aucun hôte ne doit rester qui ne soit en accord avec cet Occupant permanent du temple vivant. Partout et toujours la Parole de Christ doit habiter en nous et, en conséquence, parmi nous.


«Elle doit être intérieure.»

Elle doit habiter, non seulement, parmi nous, dans nos Églises, maïs, dans un sens défini et personnel, dans chaque croyant individuellement. La Parole doit être en nous, non seulement sur nos lèvres, dans nos mains, dans notre tête, mais surtout dans notre cœur et notre conscience.

Elle doit être une lumière intérieure, une puissance intérieure, un principe intérieur; un élément vital dans notre nature spirituelle, tissée intimement en nous dans la texture de notre nature au point de ne pouvoir en être séparée. Elle doit être cachée et conservée dans le cœur par la foi qui l’incorpore à la vie personnelle.


La liberté d'entrée doit être laissée
 à la Parole

La Parole «entrera et demeurera» en nous à condition que nous le lui permettions, que nous ne la laissions pas dehors, préférant d’autres hôtes.

Elle est si proche et si présente, si persuasive que si nous ne lui offrons pas d’obstacles par la suspicion, le doute ou la crainte, ou encore en tolérant d’autres hôtes indignes, elle «entrera et demeurera» certainement en nous.

La Parole brille autour de nous comme la splendeur du ciel. L’âme humaine ressemble souvent à une maison dont les portes et les fenêtres sont soigneusement fermées afin qu’aucun trait de lumière ne puisse pénétrer. Si l’on ouvre ces portes et ces fenêtres, si les rideaux sont soulevés, cette lumière brillante, abondante et pénétrante se répandra à l’intérieur, elle remplira tout de sa beauté et de sa puissance même les coins les plus sombres.

Laissons-Ia donc entrer et ouvrons chaque avenue de notre âme à la Parole de Christ. Nous n’aurons pas à la chercher en tâtonnant; «la Parole est près de toi, etc...» (Romains X, 8).


La place prise par la Parole 
ne doit pas être limitée

«Qu'elle habite richement», d’une manière large et abondante; elle est suffisante pour remplir et orner rêtre entier, pour produire de l’intérieur une sainte beauté, un fruit de grâce et une sainteté digne de Christ.

Elle remplira la conscience, le cœur, la volonté, l’imagination, l’être entier. Toutes les pensées et les actions seront inspirées de la Parole.

Il n’y a rien qui ne puisse parler de Christ si seulement nous laissons Sa Parole, dans toute sa richesse et sa variété, demeurer en nous. Sa naissance ne nous fera défaut dans aucune occasion si nous la laissons libre de demeurer richement en nous.

Ne pensons jamais que nous recevrons «suffisamment» la Parole en nous; désirons toujours davantage. La vie s’appauvrit, la croissance spirituelle s’arrête, le caractère devient étroit et la conduite hésitante quand on ne laisse pas la Parole de Christ demeurer richement en soi, dans son abondance, sa richesse et sa douceur.


La sagesse doit accompagner la Parole

«En toute sagesse»: cette expression peut concerner l’instruction et l’exhortation mutuelles plutôt, peut-être, que le bon sens, le tact et le discernement dans notre manière de recevoir la Parole de Christ et de l’appliquer à nos différents devoirs et à nos différents besoins.

La Parole de Christ ne doit pas être acceptée «en bloc», mais «en détail», elle doit être divisée en parties et en proportions; elle doit «être dispensée droitement» (2 Timothée II, 15), avec sagesse, selon les nécessités, les occasions, les temps et les différentes expériences réalisées.

Il faut exercer le discernement. La sagesse discerne les différents éléments de la Parole de Christ pouvant s’adapter à nos besoins et à nos circonstances. Ces éléments de la Parole s’introduiront en nous, alors, avec vie et puissance, touchant nos sentiments et nos projets.

Nous devons savoir l’employer selon les temps et les circonstances, avec sagesse, afin de la faire habiter en nous; elle nous découvrira, alors, sa richesse selon la précision avec laquelle elle conviendra spécialement à notre nature, à notre caractère et à nos circonstances.

Évitions la méthode formaliste, mécanique et artificielle de recevoir ou d’appliquer la Parole de Dieu qui en ferait, non un esprit vivifiant, mais une lettre qui tue (Il Corinthiens III, 6).

Sentant combien précieuse est la Parole, combien désirable est sa présence à tous égards et particulièrement au sujet de l’édification mutuelle, ne laissons rien subsister en nous qui ne puisse s’accorder avec elle ou se soumettre à elle. Ne perdons aucune occasion de la faire pénétrer et demeurer en nous. Employons-la, étudions-la, méditons-la, prions et luttons avec elle jusqu’à ce que nous puissions dire: «J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur.» (Jérémie XV, 16).

J. Thomas.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 10


Table des matières