Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

Le Prophète Élie

(I Rois XVII, 1-16.)


Le torrent de Kérith se desséchait rapidement; aucune trace de nuage ne voilait l'éclat du ciel; le pays était partout sec, aride et désert; le soleil déversait sur la terre comme un airain brûlant et celle-ci était dure comme du fer. Les rivières avaient toutes tari, toutes les citernes se trouvaient vides. Les prêtres de Baal, le faux dieu, étaient impuissants et la malédiction de Jéhovah pesait sur le pays!

Le prophète Élie, caché dans la luxuriante végétation qui borde le torrent, était secouru, jour après jour, par des messagers ailés qui lui apportaient, de la part de Dieu, le pain et la viande, matin et soir. Il est difficile de vivre seul au désert lorsque le cœur brûle pour prêcher la vérité divine; mais quand le «message» est délivré et que ce témoignage semble provoquer notre ruine ici-bas, soyons vigilants et ne laissons pas l’amertume pénétrer notre âme, elle détruirait notre service pour le Seigneur.


L’adversité doit accroître notre foi

La source naturelle de la nourriture tarissait, mais Dieu soutenait son Serviteur miraculeusement. Dieu éprouve Ses Serviteurs bien souvent de cette manière; la source naturelle des choses terrestres diminue parfois afin que les yeux et les cœurs se tournent vers le Dispensateur de toutes choses.

Tout moyen naturel de salut échappait à Élie, car de tous côtés on cherchait à lui ôter la vie.


PLUS L’ŒUVRE À LAQUELLE DIEU NOUS A APPELÉS EST IMPORTANTE,

PLUS SÉVÈRE DOIT ÊTRE L'ÉPREUVE.


L’homme qui se tint seul devant une nation hostile devait d’abord apprendre à se tenir seul devant Dieu. Le Seigneur ne nous éprouvera pas au delà des limites de notre foi. Au moment précis, l’ordre vint: «Lève-toi, va à Sarepta» (verset 9). Les voies de Dieu sont étranges. Il ordonne à Son Serviteur de quitter le torrent desséché pour aller chez une pauvre veuve!


Une foi confiante marche selon les promesses de Dieu.

Quand Élie arriva au rendez-vous divin, la révélation du plan de Dieu devint claire. En quittant le torrent de Kérith, il savait seulement que Dieu pourvoirait à ses besoins, mais en arrivant à Sarepta, il sut de quelle manière Dieu allait y pourvoir.


La foi obéissante conduit à la pleine révélation

Remarquons ensuite que, non seulement Dieu pourvut aux besoins du Prophète, mais encore II le protégea contre les émissaires d’Achab. Remarquons enfin que bien des veuves, en Israël, étaient victimes de la grande famine qui régnait à cette époque, et Dieu choisit une pauvre veuve païenne dans un pays placé sous la malédiction pour soutenir Élie miraculeusement dans ce temps de détresse! (Luc IV, 25-26).

Épuisé par son long voyage, Élie arriva à la porte de la ville peut-être en demandant, comme Eliézer, un signe qui lui fît reconnaître le choix du Seigneur. La veuve sur laquelle Dieu avait jeté Ses regards ramassait alors du bois. L’épreuve lui est immédiatement présentée: «Va me chercher, je te prie, un peu d’eau dans un vase, afin que je boive» (verset 10).

Elle obéit promptement; la révélation se manifesta aux yeux du prophète: «C’est elle qui est choisie aux yeux du Seigneur.»

Immédiatement après lui avoir demandé un peu de nourriture, Élie expose le plan de Dieu à son hôtesse. Le spectre de la famine parcourait le pays, laissant derrière lui un sillon de désolation et de désespoir; il ne toucha cependant pas une seule fois l’humble logis qui abritait le prophète; il était aussi sûrement gardé que les maisons aspergées de sang lors de la première pâque. CELUI qui nourrit une nation entière dans ses marches du désert pendant quarante ans, puis le prophète au bord du torrent et les multitudes avec quelques pains et quelques poissons, était le sûr appui de la petite famille de Sarepta.


Dieu n'abandonne jamais les siens

Parlant par expérience dans sa vieillesse, David dit: «J’ai été jeune, j’ai vieilli; et je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain» (Psaume XXXVII, 25).

Il n’y avait pas de promesse concernant l’abondance, mais simplement celle du pain quotidien.

Beaucoup voudraient servir le Seigneur s’ils avaient la certitude d’avoir des facilités dans la vie et ils craignent l’épreuve de la foi et le sacrifice pour Dieu. Ceux qui recherchent un salaire non sanctifié se révèlent souvent au temps de l’épreuve.

Élie n’avait, humainement parlant, rien à gagner au service du Seigneur; rien ne le faisait remarquer dans la foule des humains et les louanges des hommes ne résonnaient pas à ses oreilles; il n’était fait mention de son nom que par sentiment de haine ou la crainte! Il resta fidèle, ayant en vue la récompense éternelle. La cruche d’huile intarissable et le pot de farine inépuisable valaient mieux pour lui que toutes les flatteries de faux amis.


Ces humbles choses matérielles étaient le symbole de la Présence divine

Ne perdons jamais de vue la signification de ce récit.

«Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse et avec gloire, en Jésus-Christ. À notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!» (Philippiens IV, 19).

R.-T. Barrie

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 09


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