Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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COMMUNION



«Communion des saints.»

«Communion fraternelle.»

«Communion avec le Père et avec Son Fils Jésus-Christ.»


La communion est conçue dans le cœur du Père, basée sur les relations de l’enfant de Dieu avec le Fils et manifestée dans la vie du croyant par le Saint-Esprit.


COMMUNION! Un monde de pensées est contenu dans ce seul mot, certainement le plus doux du vocabulaire chrétien. Que de glorieux souvenirs envahissent la pensée à l'évocation de ce seul mot!

Communion savourée aux Conventions chrétiennes avec les multitudes appartenant au peuple de Dieu, et combien précieuse est cette bénédiction!

Communion avec des chrétiens persécutés et méprisés, quelle puissance réconfortante dans le malheur! Réunions bénies dans d’immenses salles ou de simples appartements, dans de vieux hangars ou des granges, où un peuple spirituel se rencontre pour satisfaire sa soif de Dieu et trouver la communion avec le Christ glorifié!

COMMUNION! Joie profonde du pionnier isolé; réconfort dans la tristesse; véritable baume de Galaad pour le cœur lassé; vie et puissance de l’Église; précieuse bénédiction pour les vieux et pour les jeunes; alpha et oméga de la vie chrétienne! Les chrétiens appartenant au Mouvement de Pentecôte ont un témoignage distinct et, aussi, un ministère distinct dans la manifestation des dons surnaturels du Saint-Esprit. Ils jouissent aussi d’une communion inspirée qui est l’une des choses les plus précieuses ici-bas.

On parle beaucoup de la fraternité humaine, de nos jours, mais en dehors de la paternité de Dieu et de la soumission à Christ, ce ne peut être qu’une utopie irréalisable. La fraternité des hommes ne peut être réalisée uniquement que par un contact vital et une communion effective avec Christ par le Sang de l’Alliance.


Une précieuse communion

La fraternité chrétienne constitue la communion la plus précieuse pouvant être réalisée ici-bas. Le psalmiste, après une longue expérience spirituelle, exulte en chantant:

«Voici, oh! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble» (Psaume CXXXIII).

Il compare cette communion à la rosée qu’il avait vue briller sur les sommets de l’Hermon et sur le mont Sion. La rosée!... «Je serai comme la rosée pour Israël», dit l’Éternel (Osée XIV, 5).

Est-il possible de trouver une comparaison plus belle et plus tendre illustrant l’association de Dieu avec Son peuple?

Quel mystère incompréhensible!

Qui peut pénétrer le secret de ces gouttes de cristal et le processus de leur formation?

Chaque goutte étincelle de mille feux, comme un diamant, au soleil du matin.

Pouvons-nous comprendre l’art qui étend ce vêtement de beauté sur le moindre brin d’herbe?

La rosée inoffensive et silencieuse dans sa visitation apporte un frémissement de vie et de puissance sur la végétation, rafraîchissant ce que le soleil aurait desséché.

La rosée! Beaucoup plus puissant que tout agencement ou invention humaine; force qui réjouit le désert et lui permet de fleurir comme la rose.

La rosée! Si réelle, si vitale, si rafraîchissante, qui renouvelle et vivifie la création partout où elle se pose.


Réalité de la communion

«Certainement, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ», dit le vieil apôtre (I Jean I, 3).

Certaines personnes parlent de Dieu comme s’il s’était éloigné au point d’être inaccessible et trop loin de la vie ordinaire des humains pour pouvoir s’intéresser à Ses créatures.

«L’ÉTERNEL EST PRÈS DE TOUS CEUX QUI L’INVOQUENT», s’écrie le psalmiste (Psaume CXLV, 18), et il montre ainsi Dieu dans le cœur même de l’homme; il nous montre DIEU COMME UN REFUGE ET UNE AIDE, toujours présent dans la difficulté.

Moïse, connaissant la dureté des cœurs et les difficultés du chemin, pria dans sa perplexité: «Si tu ne marches pas Toi-même avec nous, ne nous fais point partir d’ici» (Exode XXXIII, 15). «Je ferai ce que tu me demandes», répondit l'Éternel, et Il lui donna une révélation de Sa Présence et de Sa bonté.

Deux disciples attristés, désappointés et découragés, allant vers le village d’Emmaüs, rencontrèrent le Seigneur en chemin et Il se fit connaître à eux en rompant le pain. La vue de leur bien-aimé Maître, l’assurance qu’II vivait, bannirent immédiatement tout doute et toute tristesse et «ils se dirent l'un à l’autre: notre cœur ne brûIaît-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures?» (Luc XXIV, 32).

Au loin, sur la mer déchaînée, un bateau est battu par la tempête pendant deux semaines; les nuages noirs ont obscurci le ciel et tout espoir de salut est abandonné... Alors, un homme de Dieu, drapé dans son manteau, s’avance avec un message de réconfort, le visage illuminé par la Joie céleste; il dit aux marins effrayés: «Je vous exhorte à prendre courage, car aucun de vous ne périra. Un ange du Dieu à qui j’appartiens m’est apparu cette nuit et m’a dit: «Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi» (Actes XXVII, 24-25). L’apôtre, arrivant à la fin de sa course terrestre, écrivait à son bien-aimé Timothée:

«Tous m’ont abandonné, mais... le Seigneur m’a assisté et fortifié» (II Timothée IV, 16).

Certainement la réalité de cette communion réside dans la Présence de Dieu et de Christ par le Saint-Esprit dans le cœur de l'enfant de Dieu.

La valeur de cette précieuse communion ne peut être estimée selon les mesures mesquines d’ici bas; elle est infiniment supérieure aux estimations terrestres; toute la gloire de ce pauvre monde est comme une bulle de savon, comparée à la valeur de la communion divine.

Un homme éminent et influent, UN conducteur bien qualifié pour juger des valeurs du temps et de l’éternité, entre les valeurs temporelles et spirituelles, examinant sa position et ses propres privilèges, a écrit:

«... Moi, circonscis le huitième jour de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux, quant à la loi pharisien, quant au zèle persécuteur de l’Église, irréprochable à l’égard de la Justice de la loi», mais, ajoute-t-il; «ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur... afin de gagner Christ» (Philippiens III, 7-8).

Pour certains qui ont perdu de vue les valeurs éternelles, cette merveilleuse communion est peu de chose. Attention; ne profanons pas de si précieuses choses par notre légèreté, ce serait toucher à l’Arche de Dieu à nos risques et périls (II Samuel VI, 6-8).


Puissance de la communion

L'un des faits saillants des récits de l’Église primitive est l’assurance avec laquelle les apôtres témoignaient de la résurrection de Christ.

Lorsqu’ils furent amenés devant le Sanhédrin à cause du miracle accompli sur l’homme boiteux de naissance (Actes III), Pierre et Jean témoignèrent sans crainte. «Lorsque les autorités virent l’assurance de Pierre et de Jean, elles furent étonnées* sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instructions et elles les reconnurent pour avoir été avec Jésus.» (Actes IV, 13).

Plus tard, lorsque Hérode, ce grand despote assoiffé de gloire, de puissance et de popularité commença à persécuter l’Église, voyant que le meurtre de Jacques avait plu aux Juifs, il n’hésita pas à faire arrêter l’apôtre Pierre.

Enfermé dans la prison sous la garde de seize soldats, Pierre dormait. Dans une tout autre circonstance, il avait dormi, c’était dans cette mémorable nuit du jardin de Gethsémané. C’était, alors, le sommeil de la défaite et de l’accablement, mais, dans la prison, c’est le sommeil de la confiance et de la foi.

À quelque distance de là, dans une maison dont les portes étaient soigneusement fermées, un petit groupe de chrétiens priait pour Pierre; il est simplement dit: «... là beaucoup de personnes étaient réunies et priaient» (Actes XII, 12). Mais quelle ferveur dans la prière; Dieu ne pouvait pas la laisser inexaucée.

Cette prière ouvrit le ciel et fit descendre un ange jusque dans la prison de Pierre; il le délivra de ses chaînes, lui ouvrit les portes et lui donna la liberté.

II a été dit de ces hommes qui vivaient dans une telle communion qu’ils bouleversèrent le monde! C’est un fait évident qu’ils eurent non seulement la puissance de faire des exploits, mais aussi de souffrir pour le Maître, en communion avec ses souffrances. L’histoire des martyrs est un éloquent témoignage de la puissance de leur communion avec le Seigneur.


Une communion pratique.

La communion divine fait tomber les barrières et les préjugés de caste et de race; ils disparaissent dans l’Église de Christ. L’Écriture dit: «Il n’y a ni Grec ni Juif, ni esclave ni libre, mais Christ est tout en tous» (Colossiens III, 11). Cette divine communion n’est pas subordonnée aux distances et aux lieux.

Moïse trouva Dieu dans les endroits les plus reculés du désert de Madian.

Daniel goûta une douce communion avec Dieu à Babylone.

Les trois jeunes amis trouvèrent le Seigneur même dans la fournaise.

Jean eut de glorieuses visions et réalisa Sa Présence pendant son exil à Patmos.

David s’écriait: «Où fuirai-je loin de Ta Face?» (Psaume CXXXIX). II explore les plus hauts sommets et les plus profonds abîmes et conclut: «Là aussi Ta Main me conduira, et Ta Droite me saisira.»

Cette communion ne peut être limitée ni empêchée par les événements ou les circonstances. Paul s’écrie: «Qui nous séparera de l’amour de Christ?», énumérant, ensuite, tous les maux du monde et du temps; n’oubliant pas les puissances spirituelles mauvaises de tous les âges; parlant des choses présentes et de celles qui sont à venir, il déclare: «... Dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés!»

Lorsque l’apôtre était à Rome, quelqu’un lui fit remarquer qu’il était prisonnier de César; «Non, dit l’apôtre, JE SUIS PRISONNIER DE CHRIST!»

Cette communion dépasse le temps et les circonstances. C’est l’une des choses qui survivront et vivront avec nous au delà du tombeau. La promesse du Maître avant son départ fut: «Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde!» (Matthieu XXVIII, 20).

La communion divine constitue un signe distinctif de l’enfant de Dieu. Paul remerciait Dieu pour cette précieuse communion dont il jouissait.

Nous sommes exhortés à rester dans cette communion qui est la jouissance de la divine Présence ici-bas; elle réjouit le cœur et réconforte dans l’épreuve, elle donne le courage dans la tribulation et la grande bataille de la vie. C’est la synthèse de la foi, de l’espérance et de la charité opérant dans l’âme et se manifestant dans la vie du croyant; elle demeurera toujours!

Th. Evans


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APOLOGUE

(Le comportement exemplaire d'un roi qui se jette à l'eau)


Un roi avait un premier ministre, homme très cultivé qui devint chrétien et rendit témoignage à sa foi devant tout le peuple. Il déclara qu’il croyait au Sauveur venu dans le monde pour sauver les pécheurs.

Pour le roi, cela était incompréhensible et il dit à son ministre:

«Si je veux que quelque chose se fasse, je donne un ordre à mes serviteurs et cela suffît. Pourquoi le Roi des rois a-t-il dû venir Lui-même en ce monde?»

Le roi voulait congédier son ministre parce qu’il s’était converti, mais comme il l’aimait, il promit de le gracier s’il répondait à cette question.

«Accordez-moi 24 heures, dit le ministre, et je vous donnerai une réponse».


Rentré chez lui, il fit chercher un sculpteur habile et le chargea de faire une poupée et de l’habiller exactement comme l’enfant du roi, âgé de 2 ans. Le jour suivant, le roi fit une promenade en bateau; le sculpteur reçut l’ordre de se tenir au bord de la rivière et de jeter la poupée dans l’eau à un signe convenu. Le roi vit tomber la poupée et, croyant que c’était son fils, sauta dans l’eau.

Le ministre lui demanda alors pourquoi il avait voulu sauver lui-même son enfant, alors qu’il eût suffi de donner un ordre à son serviteur.

«C’est l’amour paternel qui m’y obligea», répondit le père.

Et le ministre répondit:

«Ainsi Dieu ne s’est pas contenté d’envoyer aux hommes le message du salut, mais dans son amour infini, il est descendu Lui-même du ciel pour nous sauver.»

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 06


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