Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION5

Éloignez-vous du seuil, la vie est plus douce à l'intérieur...


Tout le monde connaît cette femme qui passe son temps sur le seuil de sa maison; c’est là son «poste d’observation». De là elle tourne les regards (et les oreilles) vers le monde en général et sur son quartier en particulier. Elle a sa place dans toutes les «histoires» du voisinage, qu’il s’agisse de bavardages, d’amusements ou de rixes..., elle est toujours là.

Parfois, elle a un pied devant son fourneau et l’autre sur le seuil de la maison; un œil sur la casserole et l’autre sur la rue. Le plus souvent, les «racontars» sur le voisinage sont la perte irrémédiable du foyer et le mari ne complimente pas toujours une telle femme!


Voyons maintenant la contrepartie d'une telle attitude dans le domaine spirituel.

La trinité de l’être humain nous est plus ou moins familière. L’homme est une âme vivante en contact avec le monde visible et les choses appartenant au temps présent par son corps et au moyen de ses sens puis:

APRÈS LA CONVERSION, il est en contact avec le monde invisible et les choses de Dieu, par son esprit.

En employant les facultés de l’âme, comprenant l’intellect et les émotions, il a part à l’un de ces deux domaines, visible et invisible, comme il le désire. De l’intérieur, du Lieu Saint, si l’on peut ainsi s’exprimer, il peut regarder le Parvis extérieur: le monde et les hommes, au dehors, ou bien se retirer derrière le voile pour adorer et se recueillir en la présence du Dieu vivant.

On réalise, peut-être insuffisamment, que l'esprit est notre Saint des Saints ou Lieu Saint; c’est cette partie de notre être par laquelle nous pouvons rencontrer Dieu et entrer en contact avec les choses invisibles, divines et éternelles. C’est là que le Saint-Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains VIII, 16).

, Il exerce, s’il n’est pas attristé, au réel contrôle sur tous les détails de notre vie, d’une manière mystérieuse mais cependant évidente, donnant ses ordres ou faisant des reproches (Actes XVI, 6 à 10). 

nous adorons Dieu (Jean IV, 23-24);

nous Le servons (Romains I, 9);

nous manifestons notre foi (II Corinthiens IV, 13);

nous discernons les choses spirituelles (I Corinthiens II, 12-14);

nous prions par le Saint-Esprit (Jude 20; I Corinthiens XIV, 14) et nous exerçons les dons spirituels.

aussi, nous rencontrons de l’opposition ou des occasions favorables (Actes XVIII, 5-6). Nous combattons spirituellement (II Corinthiens X, 4; Éphésiens VI, 12).

Se réjouir dans les choses divines, c’est se réjouir «en esprit» (Luc X, 21).

La tristesse ou l’anxiété au sujet de l’œuvre de Dieu produit une souffrance sur l’esprit (Marc VIII, 12; II Corinthiens II, 12/13).


Si nous considérons:

l’âme comme étant notre habitation intérieure,

le corps et ses sens seront la porte d’entrée, le vestibule de l’âme,

et l’esprit sera le cabinet secret où auront lieu les transactions bénies avec le ciel.

Nous comprendrons alors ce que peut signifier: «se tenir sur le seuil». Cela signifie.

être plus occupé des choses naturelles que des choses spirituelles,

marcher selon la chair et non selon l’esprit,

vivre selon les émotions et les sentiments humains plutôt que par la foi,

préférer l’agitation et le bavardage extérieur au silence et à la tranquillité du sanctuaire.

Nous devrions instinctivement nous retirer dans l’esprit pour l’adoration, la prière et la méditation aussitôt que les affaires extérieures n’exigent pas notre attention immédiate. C’est une habitude à acquérir et à cultiver.

La chair préfère les choses de la terre à la communion divine; elle fait opposition à la communion céleste. Même quand le corps est prosterné dans l’attitude de l’adoration, la pensée est facilement errante! ! Bien des chrétiens comprennent le danger de l’oisiveté, mais ne prennent pas garde au péril de l’activité.

Un homme qui a trop d’occupations pour trouver le temps de prier suffisamment est certainement beaucoup plus occupé que Dieu ne le désire. Satan connaît bien la valeur du temps passé avec Dieu et il s’ingénie à maintenir le chrétien dans une multitude d’excellentes occupations afin que la communion céleste et la vie de prière soient extrêmement rapides et sans effet. Il nous chargera de soucis, de devoirs et de responsabilités (parfois, même, d’ordre spirituel) qui ne sont pas positivement dans le plan de Dieu à notre égard. C’est ainsi que nous pouvons nous éloigner de Dieu même en Le servant et nous pouvons nous occuper facilement de la «vigne» du prochain tout en négligeant la nôtre.

Des chrétiens très sincères ne voient pas le danger subtil consistant à donner libre cours à des conversations qui, commençant sur des sujets très spirituels dégénèrent parfois en bavardages religieux, spécialement lorsqu’il s’agit de l’Œuvre ou des Ouvriers.

Un groupe de dames s’entretenant de ce que Dieu avait fait pour leur âme jetèrent inconsciemment dans le cœur de Bunyan la semence de ce qui, plus tard, devint le magnifique Ouvrage intitulé «Le Voyage du Pèlerin».

Mais les Bunyan sont rares de nos jours. Peut-être ce genre de conversations n’existe-t-il plus ou n’y a-t-il plus personne pour les recueillir.

La tentation moderne de faire à la chair conduit, inévitablement, à se conformer aux voies du monde. Ainsi beaucoup de chrétiens se tiennent sur le seuil et CE N’EST PAS L’ESPRIT QUI DOMINE LA CHAIR, HÉLAS! C’EST LE CONTRAIRE.

Les choses spirituelles ont peu de place; à peine y prête-t-on attention et la vie de certains chrétiens peut à peine se distinguer de celle de certains inconvertis!

Ils se plaisent peu dans les choses de Dieu et leur conversation manque totalement de la saveur d’En-haut.

Ils marchent, il est vrai, vers Canaan, mais leur cœur est encore en Égypte.

Ceux qui se tiennent sur le seuil prennent l’habitude de juger selon la chair, selon les apparences et de précipiter leurs conclusions. Une magnifique prophétie concernant le Christ, montre qu’il ne juge pas selon les apparences et sur un ouï-dire (Ésaïe XI, 3),

L’évidence de Ses sens physiques était soumise à un minutieux examen et les recherches de Son esprit à la faculté spirituelle du discernement.

Bien souvent nous agissons d’une manière très différente et ce défaut de discernement est une source abondante de luttes, de jalousies et de troubles. Parfois nous précipitons notre réponse avant d’avoir étudié réellement la question posée.

Nous jugeons sur des suppositions et nous réclamons des réparations sans avoir subi aucun dommage.

Nous laissons nos nerfs s’exalter sous la pression des «on-dit».

Il y a aussi le danger de compter sur notre propre intelligence, mettant ainsi le raisonnement à la place de la révélation.


LA CHAIR VEUT AVOIR UNE RÉPONSE IMMÉDIATE À CHAQUE QUESTION

ET NE SE SOUMET PAS À LA PATIENTE OBLIGATION

QUI CONSISTE À S’ATTENDRE AU SEIGNEUR.


Elle refuse d’admettre que les choses spirituelles ne peuvent être discernées que spirituellement. Au lieu de nous agenouiller dans le secret pour entendre la voix de Dieu, nous restons sur le seuil de notre être à considérer les opinions et les conclusions humaines.

C’est ainsi que se forment des doctrines humaines considérées comme venant de l’Esprit de Vérité et que nous sommes disposés à approuver sans les avoir examinées spirituellement. Nous nous laissons, alors, diriger par des impulsions et des impressions venant du monde en pensant qu’elles sont d’origine spirituelle.

Le seuil a son utilité, mais il n’est pas destiné à constituer un poste d’observation, pas plus que la rue n’est destinée à être un sanctuaire.

L’un des résultats du baptême du Saint-Esprit est de remplir le sanctuaire de l’esprit humain de la gloire du Seigneur; alors, la vie extérieure, sur le seuil, perd toute sa saveur.


La nouvelle vie, à l’intérieur du voile, se trouve enrichie.

Nos pensées et nos désirs sont dirigés par l’Esprit qui habite en nous, à condition toutefois qu’il ne soit pas contristé. Libérée des devoirs extérieurs, l’âme s’oriente vers le Trône de la Grâce, comme l’oiseau vers son nid et l’aiguille aimantée vers le pôle.

Le Lieu Saint du Très-Haut n’est ni dans une cave, ni dans un cloître; nous pourrions demeurer dans l’un de ces deux endroits alors que tous nos désirs et nos intérêts seraient uniquement dans le monde.

Le Royaume de Dieu est au-dedans de nous; derrière le second voile, dans le Lieu Saint, ou Saint des Saints. Là les multitudes de voix terrestres et toutes les clameurs de ce bas monde sont bien affaiblies. Les rumeurs qui se brisent comme des vagues sur la plage de ce monde sont alors bien éloignées, mais le son de l’harmonie céleste et du Cantique nouveau est plus doux et plus puissant que jamais, si nous nous retirons loin du seuil. Nous éprouvons le désir de nous joindre aux chants angéliques; le ciel est tout près de nous, il est même en nous. Le monde s’aperçoit de notre profonde joie, devine notre communion avec Dieu puis s’éloigne avec surprise.

Une telle expérience du ciel sur la terre vous semble-t-elle irréalisable?

Le secret en est très simple:

habituez-vous à vous retirer à l’intérieur et demeurez souvent dans la chambre de votre esprit en communion avec Dieu, dans la joie éternelle.

Peter Macaulay

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 05


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