Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION


La pensée du chrétien
 sous le Sang de l’Agneau de Dieu


«Recommande tes œuvres à l'Éternel, Et tes projets réussiront.» (Proverbes XVI, 3.)

La pensée humaine peut être considérée comme une maison accueillante et parfois même comme débordante d’hôtes. Chaque visiteur de la «trinité humaine» passe par l’antichambre de la pensée, puis s’introduit clans l’esprit, ensuite saisit la langue et les membres de l’être entier. Un esprit distrait, dissipé, mal contrôlé, mal dirigé, est une réelle calamité.

Les pensées sont, généralement, fortes, hardies et persistantes; elles s’introduisent, souvent, de force et s’imposent à l’intellect. Elles se présentent flatteuses, comme nous offrant certains intérêts; quelquefois insinuantes, parfois menaçantes ou incertaines; en un mot, elles viennent à nous de mille manières. Soit en foule, soit seules et isolées; elles attendent souvent patiemment à la porte de notre cœur ou en forcent l’entrée et parlent très haut, alors que la «chambre est pleine».

Elles s’emparent de vive lutte de toute la place possible et de chaque moment de la vie si la liberté d’action leur est laissée.

Elles se nourrissent de notre paix jusqu’à ce qu’il ne nous en reste plus et que la mort soit préférable à la vie.

Elles entretiennent dans le for intérieur un brouhaha et un murmure continuel; elles épuisent les nerfs, affaiblissent le cerveau et refroidissent le cœur.

Par leur moyen, la peur nous terrasse et nous capture. Le cœur palpite d’émotion pendant que la peur nous domine et quelque chose d’infernal nous saisit. Combien d’âmes ont entretenu la peur, cédant ainsi aux pensées visiteuses, et en ont été victimes! Une pensée quelconque vient à frapper à la porte de la raison et si on lui cède, elle peut conduire... aux galères.

La passion entre dans le cœur par la pensée et peut posséder rapidement l’être entier, conduire au péché et à l’ignominie. L’anxiété, l’angoisse et la nervosité chassent instantanément la paix et arrivent à provoquer de cruelles insomnies.

Le doute, précurseur de la mort, comme l’enfer lui-même, est introduit, il éteint toute lumière, remplissant le cœur d’épaisses ténèbres.

La tristesse aux multiples visages et aux nombreux aspects, si suggestive, si insidieuse, remplit l’âme jour après jour.

Le découragement apparaît aussi avec son grand balai chargé d’immondices et souille immédiatement la pensée.

Le souci, aussi grand que le monde, apporte des milliers de fardeaux.



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Le vieux «moi», restant sous la condamnation divine, mais refusant de mourir, reste armé d’une épée dont il essaye de se protéger; entouré de serviteurs pleins de pitié à son égard, prêts à le secourir dans le cas où il serait frappé, terrassé ou blessé. Ce «moi» exige la meilleure et la plus grande place dans la pensée, ainsi que le maximum d’attention, bien qu’il soit un visiteur indésirable. Ce «moi» a été congédié à notre conversion, il est sons l’éternelle malédiction et, cependant, il cherche continuellement à s’imposer à la pensée et au cœur.

La pensée est aussi accaparée par les amis et les ennemis, le mari, la femme ou les enfants, le souci du lendemain, le train de maison, le travail des champs, le passé ou le présent... des choses réelles ou imaginaires, impressions démoniaques ou suggestions, TOUT CELA ENTRE PAR LA PORTE DE LA PENSÉE; messages rapides et insipides qui nous viennent à l’état de veille ou de sommeil. Toutes ces choses et d’autres encore nous harassent, réclament toute notre attention si nous leur en laissons la liberté.

Des milliers de gens sont dans le tombeau ou dans des asiles d’aliénés, d’autres milliers se débattent dans des tourments physiques et la maladie parce que leur pensée a été ainsi subjuguée.

Beaucoup d’âmes soupirent après la délivrance et... comment l’obtenir?

Ces visiteurs importuns ne peuvent être chassés par les efforts humains, ils sont trop nombreux, trop habiles et trop puissants. Ils n’ont ni honte ni vergogne; chassez-les et... ils reviendront immédiatement. Fermez la porte à clef... chacun a son passe-partout»!


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Mais Dieu soit béni! IL Y A UNE DÉLIVRANCE possible de ces visiteurs importuns qui s’introduisent dans la vie par la porte de la pensée.

La délivrance est dans le précieux Sang de l’Agneau Immolé. Un jour, j’eus des difficultés avec un ami. J’avais fait tout ce qui était humainement possible et aussi tout ce que je savais être la volonté du Seigneur. Cependant, cette difficulté revenait journellement à ma pensée, absorbant tout mon temps et me présentant continuellement les anciennes «histoires». J’avais à peine ouvert les yeux le matin que j’étais déjà tourmenté par ces pensées, anciennes discussions, etc. J’étais obsédé, sans défense, et je ne savais que faire pour en être délivré.

C’est alors que le Seigneur attira mon attention sur l’une de ces portes, en Égypte, au temps où Israël allait être délivré; l’une de ces portes aspergée de sang qu’aucune puissance mauvaise ne pouvait franchir.

Je m’abandonnai à Dieu et lui confiai ma pensée dans la puissance et l’efficacité du Sang de Christ pour la garder et la protéger, comme les maisons du pays d’Égypte. Malgré la faiblesse de ma foi, ma pensée fut renouvelée et bénie.

Les vieilles idées fixes ne manquèrent pas de revenir à la charge, mais je dis: «Le sang est sur la porte. Le monde est mort pour moi et je suis mort au monde. Vous ne pouvez franchir le seuil de mon cœur... à cause du Sang.» Et... elles s’éloignèrent.

Toutes sortes de visiteurs et de visiteuses essayèrent bien des fois de franchir le seuil et d’entrer dans ma pensée, mais il me suffit de leur montrer le Sang de l’Agneau dont la porte de mon cœur est aspergé.

À chaque tentation, ma pensée eût recours au Sang et les puissances adverses furent anéanties. Les visites cessèrent et ma pensée fut en repos:


REPOS EN DIEU À L’ABRI DU SANG DE L’AGNEAU IMMOLÉ.


L’Agneau sans tache a répandu son précieux Sang pour vous; pour vous laver, vous purifier, vous affranchir et vous garder, non seulement du péché, mais aussi du tourment et de tout ce qui peut distraire votre âme de la «chose principale».

Le Sang est votre assurance; aucun messager de mort, de trouble, de tourment,

ou de peur ne pouvait s’introduire dans la maison qui s’était mise à l’abri du Sang en Égypte, la nuit du départ.

Chère âme tourmentée, le Sang de l’Agneau de Dieu est infiniment plus réel et plus puissant que le sang d’un petit agneau. Voyez, par la foi, ce sang répandu sur la porte de votre pensée.

Lorsque des choses redoutables apparaissent à votre pensée et attirent votre attention, regardez En-Haut dans votre faiblesse et montrez-leur le Sang sur la porte.

Par la foi, mettez la mort entre elles et vous-même. Acceptez votre mort à l’abri de ce Sang et prenez place dès maintenant, définitivement, sous Sa puissante protection.

D. W. Griffin.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 03


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