Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

Chute et relèvement


«... M’aimes-tu?... » (Jean XXI, 13-25.)

Terminons notre étude sur le relèvement de Pierre après avoir considéré les différentes étapes de sa chute.

Le premier pas fait pour le rétablissement spirituel de l’apôtre fut le résultat de la prière de Jésus (Luc XXII, 32). Cependant, il ne semble pas que Pierre doive uniquement son relèvement à cette prière du Seigneur en sa faveur.

Jésus vit la tentation fondre sur son disciple et il pria pour lui; non pas, peut-être, pour que la chute lui fût évitée, mais plutôt pour qu’il pût être relevé; or, nous savons que nous avons besoin de Jésus, non seulement en qualité de Sauveur personnel de notre âme, mais encore comme Souverain Sacrificateur.

Il accomplit ce ministère actuellement dans le ciel et complète ainsi Son Œuvre; sans Lui comme Médiateur, nous tomberions tous en chemin!


JÉSUS, QUI A PRIÉ POUR PIERRE,

PRIE ACTUELLEMENT POUR NOUS! ALLÉLUIA!


Pour savoir comment Jésus prie pour nous, lisons la prière sacerdotale (Jean XVII). Il intercède pour Ses bien-aimés et, pour avoir la certitude que Jésus prie pour nous aussi bien qu’il pria pour Pierre, reportons-nous au verset 20 de Jean, chapitre XVII:

«Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en Moi par leur parole.»

Nous avons cru au Seigneur Jésus par les paroles des apôtres rapportées dans le Saint Livre, donc le Seigneur prie pour nous comme II a prié pour Ses disciples et spécialement pour Pierre.

Je bénis Dieu de ce que nous avons près de Lui un Intercesseur, un Médiateur qui prie pour nous et nous entoure sans cesse de Sa prière. Béni soit le Seigneur parce qu’il nous garde sur le chemin de la vie chrétienne.

Une autre raison qui ramena Pierre à lui-même se trouve dans le fait qu’après avoir renié son Maître trois fois, le Seigneur le regarda et il se souvint de l’avertissement: «Ayant que le coq chante, tu me renieras trois fois!» Il y avait certainement quelque chose de spécial dans ce regard du Seigneur. Jésus n’a pas abandonné Pierre à ce moment critique, quoiqu’il ait eu assez à faire pour Lui-même devant le Sanhédrin.


C’est le regard du Seigneur qui amena l’infidèle à la repentance.

Regard d’amour et de miséricorde qui fit comprendre à Pierre la possibilité du relèvement. L’œuvre se continua dans son cœur et il pleura amèrement; manifestation d’une réelle repentance. «Il pleura!», lui, Pierre, le vieux pêcheur endurci aux luttes de la vie.

Pierre connut la VÉRITABLE REPENTANCE et Judas ne connut que le REMORDS.

Judas rendit, il est vrai, les trente pièces d’argent en disant: «J’ai péché!», mais cet acte, uniquement inspiré par la crainte des conséquences de son crime, n’a rien de commun avec la repentance. Il ne pleura pas sur son péché, il ne lit que de «REGRETTER» sa trahison!

Tandis que, d’une part, Pierre pleurait, en proie à une réelle repentance,

Judas, de son côté, allait se suicider.


La repentance est un don de Dieu.

Le suicide est une inspiration de Satan.


Heureux sont ceux qui pleurent sur leur péché! C’est le premier pas vers le salut.

Pierre eut le cœur brisé et il pleura. Nous ne savons ce qui lui arriva immédiatement après la mort de Jésus. Alla-t-il quelque part pour cacher sa honte et pour continuer à pleurer?

Il ne suivit pas Jésus jusqu’à la croix; seul Jean y était avec quelques femmes dont la mère de Jésus.

Trois jours plus tard, le Seigneur ressuscita et que fit-il à l’égard de Pierre?

L’une des premières choses que Jésus fit, après avoir brisé les liens de la mort, fut de prouver à Pierre qu’il était réellement ressuscité (Marc XVI, 7) «Allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.»

Si l’ange n’avait pas fait mention de Pierre, ce dernier serait-il allé à la rencontre de Jésus avec les autres disciples?

Mais Jésus ordonna à cet ange de ne pas oublier Pierre; les femmes répétèrent fidèlement le message et, certainement, le pauvre Pierre se sentit aussitôt tout réconforté.

Son cœur dut déborder de joie et de reconnaissance, parce que Jésus avait tout oublié, la communion était rétablie entre Lui et le disciple infidèle!

Puis... il revit le Seigneur Jésus!

Le chapitre XXI de l’évangile de Jean relate un entretien que Pierre eut, alors, avec le Seigneur. Pierre avait renié son Maître trois fois et Jésus lui pose trois fois la même question.

«Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu?... Pais mes agneaux

Une seconde fois la même question fut posée: «M’aimes-tu?... Pais mes brebis

Puis une troisième fois: «Maimes-tu?... »

Pierre avait renié trois fois son Maître et Jésus lui offre trois occasions de se réhabiliter. Par trois fois il avait dit: «Je ne connais point cet homme!»

Jésus lui dit maintenant: «Pais mes agneaux... pais mes brebis...»

Le Seigneur se place au-dessus de tout; il est compatissant et miséricordieux: il n’entre pas à nouveau dans tous les détails de la vie de Pierre. Le Seigneur est toujours prêt à nous tendre la main pour nous relever, si seulement nous sommes prêts à lui prouver notre amour.

Pour quelle raison Jésus parla-t-il d’agneaux avant de parler de brebis?

Un agneau, au point de vue spirituel, c’est un nouveau converti; or, lorsque Pierre parla le jour de là Pentecôte, le Seigneur lui accorda 3.000 agneaux!

Lorsque ses auditeurs dirent: «Hommes frères, que ferons-nous?», Pierre leur donna de la bonne nourriture spirituelle; mais c’était ce qui convenait à des agneaux, non pas encore à des brebis.

Plus tard, il donna de la nourriture aux brebis, adultes spirituels, dans les deux épîtres qu’il écrivit et qui nous sont parvenues. Il y parle du retour du Seigneur, lui qui avait peut-être douté de sa résurrection; des chapitres entiers sont consacrés à la prophétie.

Les agneaux spirituels ne peuvent comprendre tout cela, mais les brebis s’en délectent.

Si vous êtes encore à l’état d’agneau, lisez les premiers chapitres du Livre des Actes;

Si vous avez grandi, lisez les épîtres de Pierre, vous y trouverez une nourriture saine et abondante.

Quand Jésus appela Pierre, il lui dit: «Je te ferai pêcheur d’hommes» (Matthieu IV, 19); quand Il le rétablit après sa chute, Il lui dit: «Pais mes brebis.»

Pierre trembla devant une petite servante et renia son Maître, mais quand il eut reçu le baptême du Saint-Esprit, il se leva devant la foule et accusa publiquement ses auditeurs d’être les meurtriers du Seigneur Jésus!

Plus tard, il fut mis en prison, mais il dormit tranquillement dans son cachot, lui si impulsif et actif; il tint ferme jusqu’à la fin.

Jésus lui avait dit: «Quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais, mais quand tu seras vieux, tu étendras les bras, un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudras pas.»

Quand on vint prendre Pierre pour le crucifier, il dit: «Je ne suis pas digne d’être crucifié comme mon Seigneur; crucifiez-moi la tête en bas.» Et on lui fit selon sa demande.

Pierre le rude pêcheur fut adouci par l’épreuve. Jésus accomplit en lui une œuvre merveilleuse.


Une question, maintenant, cher lecteur:

«N’avez-vous jamais renié votre Seigneur?» C’est chose plus facile que vous ne le pensez.

Je vais vous expliquer comment on peut renier le Seigneur. Parfois, il peut arriver que, dans la compagnie de mondains, alors que la foi est tournée en ridicule... on se tait! Se taire en de telles circonstances, c’est renier le Seigneur Jésus.

Je connais un évangéliste qui fit une fois une traversée en mer. Le premier soir, à table, sur le paquebot, chacun parlait de ses propres affaires et, naturellement le Seigneur ne fut pas le sujet de la conversation. Notre évangéliste ne dit rien et alla se coucher rapidement, mais il fut troublé.

Le second soir, il dit aux convives: «Je voudrais, moi aussi, vous parler de mes affaires; je suis voyageur pour... le Seigneur Jésus; je voudrais vous parler de l’Évangile et du salut de votre âme, etc...» C’est ainsi qu’il s’était, pour ainsi dire, racheté le second soir, après avoir renié son Maître le premier.


Se taire quand on doit rendre témoignage... c’est renier Jésus.


Mais il y a bien d’autres manières de renier Jésus; chaque fois qu’on perd l’occasion de parler du Seigneur, quand elle se présente, constitue un reniement. On peut le renier par ses paroles, mais, hélas! aussi par ses actions.

Que d’incrédules ont été scandalisés par la conduite de soi-disant chrétiens!

On peut Le renier par sa timidité; on craint le «qu’en dira-t-on», etc... !

Si, dans le passé, vous, avez renié votre Sauveur par votre silence, votre parole, votre timidité ou vos actions, qu’à l’avenir votre témoignage soit courageusement rendu à Celui qui a porté nos péchés en Son Corps sur le bois de la croix!

Si nous renions Jésus, Il nous reniera, mais si nous le confessons, Il nous confessera devant Son Père. Amen!

R.-D. Scoot,

(Marseille, octobre 1939.)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 02


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