Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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TÉMOIGNAGE

(Conversion)

Renée V..., fille naturelle, née à Maucron (Belgique) le 19 septembre 1877. Enfant de la rue. Sa mère, presque toujours ivre, la brutalise et l’abandonne à la pitié des voisines. Elle travaille pendant deux ans chez un fermier de Maucron, mais dès qu’elle eut 14 ans, le fermier voulut lui faire violence. Elle résista et réussit à s’enfuir à Roubaix en 1881.

Elle vécut misérablement, mais honnêtement jusqu’en 1883. Sa mère, devenue malade, voulut exploiter sa fille afin de vivre de son travail; la misère devint intense. En 1885, âgée de 17 ans, un jeune homme l’entraîna dans un débit de boissons puis, ensuite, chez lui.

Neuf mois plus tard, Renée était mère et son salaire, qui était toujours de 2 francs par jour, dut suffire pour trois personnes. Elle n’obtint rien de son séducteur, sinon des coups (!) La mère tomba plus gravement malade, ainsi que l’enfant.

Renée V..., âgée alors de 19 ans, désespérant de pouvoir subvenir à tant de besoins matériels, s’enfuit à Douai et s’engagea dans une maison de tolérance où elle resta un an; puis dans une autre maison semblable à Valenciennes où elle resta également un an; puis enfin à Lille où elle resta deux ans, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 24 ans.


Un jour, deux colporteurs bibliques, MM. J. V. et Ch., en tournée à Lille, empêchés de continuer leur travail à cause de la pluie, décidèrent de visiter les «maisons closes». L’accès de trois maisons leur fut refusé. Le tenancier de la quatrième ouvrit, avec force insultes, espérant se divertir de la visite de ces inconnus.

Les pensionnaires de la maison descendent et répondent aux paroles des deux colporteurs par des propos orduriers et outrageants.

L’un des deux, M. V..., remarque une jeune femme isolée; il laisse son camarade aux prises avec les six autres femmes qui l’insultent, et aborde Renée V... ; il apprend les détails de sa situation; il lui parle de l’amour de Christ et du pardon qu’il avait donné à une pécheresse (Luc VII, 36-50); de la possibilité d’un relèvement. La femme pleura et confessa son dégoût de vivre dans un tel «enfer».

«Voulez-vous travailler de nouveau?», proposa le colporteur.

«Non, cela est impossible», répondit-elle.

«Rien n'est  impossible à Dieu, répond le colporteur; s’il m'a envoyé vers vous aujourd’hui, c’est qu'Il veut vous sauver et vous permettre de travailler pour gagner votre vie.»

Renée V. accepta de sortir de la maison de tolérance malgré l’opposition du tenancier. Elle s'engagea bientôt chez un photographe et gagna honorablement sa vie jusqu’en 1907.

Elle se maria en 1908 avec un honnête jeune homme à qui elle avait, préalablement, raconté son passé. Ils s’établirent à Anzin, puis à Hénin-Liétard. Dans ces deux localités, elle annonça l’Évangile de son mieux. Elle eut le courage de parler en public de son ancienne vie de débauche afin de montrer le sauvetage que l’Évangile avait opéré et d’en amener d’autres à la même guérison.

Elle se dépensa sans compter près de tous ceux auxquels elle pouvait rendre service. Elle envoya M. s’enquérir de son premier amant, désirant qu’il lui apportât le même salut qu’elle avait elle-même reçu.

Atteinte de bacillose, elle mourut le 18 mai 1910. Au milieu de ses souffrances, elle entonnait des cantiques et s’écriait: «Mon âme est en paix!»

Presque tout le village suivit le convoi, rendant témoignage à l’abnégation et à la pureté de cette vie qui, pourtant, avait connu les pires souillures.



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«La foi suffit et vaut mieux que toutes les raisons.

Le médecin, fût-il sceptique ou athée, n’a pas le droit d’entamer des croyances qui, expérimentalement, constituent le plus ferme des appuis, le plus sûr des soutiens.»

(Déjerine)


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«La foi et la prédication agissent comme moyens de psychothérapie naturelle.

La science n’a pas le droit d’interdire la foi à ceux qui veulent et qui peuvent l’avoir, à ceux qui disent comme Maxime Camp: dans le labyrinthe de la vie, le meilleur fil conducteur est encore la foi.»

(Professeur Grasset.)

(Extrait de La Psychothérapie religieuse, par le docteur S. Lortsch.)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1942 - 01


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