VIENS ET VOIS

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N’ÊTRE PAS EN SCANDALE ET N’ÊTRE PAS SCANDALISÉ

Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi et il ne leur arrive aucun malheur. (Ps. 119: 165)

Voilà une déclaration scripturaire proéminente qui doit être gravée profondément dans le coeur des enfants de Dieu actuellement.

L'homme qui aime réellement la Parole de Dieu et qui la médite jour et nuit ne sera jamais étonné de ce qui arrivera, car il sait que toutes choses concourent à son bien et quoiqu'il puisse être submergé par la tribulation, la détresse, la persécution, la famine, la nudité, le péril ou l'épée, il a appris à dire «Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueur par Celui qui nous a aimés» (Rom: VIII: 37)

Outre ceci, l'homme qui est rempli de la Parole de Dieu et de Son Esprit et qui vit dans l'Esprit ne donnera aucun scandale en quoi que ce soit (Voir II Cor: VII: 3)

La paix au sein de la persécution

Quelques personnes ont pensé que le Psaume 119 avait été écrit par Daniel. Le verset46 dit: «Je parlerai de Tes préceptes devant les rois et je ne rougirai point». Nous savons en effet que Daniel a parlé avec hardiesse des préceptes de Dieu devant les grands monarques païens de son temps. Il aimait la loi de Dieu et ne fut donc pas ébranlé par la loi des Mèdes et des Perses qui n'autorisait à prier personne d'autre que le Roi pendant 30 jours.

Malgré cet ordre, trois fois par jour Daniel entrait dans sa maison et la fenêtre ouverte sur Jérusalem, il s'agenouillait, priait et remerciait Dieu comme il le faisait auparavant. Il ne parut pas attristé quand on vint l'arrêter pour le jeter dans la fosse aux lions. Je ne serais pas étonné qu'au travers de cette plénitude de paix qui remplissait son coeur, il n'ait, allant à la fosse, chanté le Ps. 27:

Fortifie par la Parole

Pouvez-vous vous figurer cette scène: Le roi agité et excité; Daniel calme et confiant.

Si nous nous reportons bien des années avant, alors qu'il était aux mains des Philistins à Gath, David s’était écrié: «Je me confie en Dieu; je ne craindrai rien, que peuvent me faire les hommes,» (Ps: 56: 2/3)

Il est hors de doute que l'Esprit de Dieu fortifia Daniel en lui rappelant des portions d'Écriture Sainte telle que celle-là. Je crois que ce prophète qui aimait la Parole de Dieu, méditait cette nuit les paroles du Ps. 3 écrit par David alors que sa propre vie était en danger par suite de la rébellion de son fils Absalom et d'une grande cohorte des enfants d'Israël.

De même que tout, pendant cette nuit, contribuait à rendre David agité et à le tenir éveillé, Dieu donne du repos à son bien-aimé. Le cœur de David était rempli de paix et il chante:

«Mais Toi, ô Éternel, Tu es mon bouclier, Tu es ma gloire et Tu relèves ma tête.... Je me couche et je m'endors, je me réveille, car l'Éternel est mon soutien.»

Le «Narcotique de Dieu»

Roberson Nicoll a dit que l'invention d'un narcotique ne produisant aucun effet néfaste après avoir fait son œuvre serait le plus grand bien qui pourrait être donné aux hommes,

David et Daniel possédaient tous deux ce narcotique, Pierre en connaissait aussi les effets, car le soir précédant le jour fixé par Hérode pour son exécution et en dépit des chaines qui le tenaient attaché aux soldats, il dormait d’un sommeil si profond, que l'ange de délivrance dut le frapper au côté pour le réveiller,

CONNAISSEZ-VOUS LA COMPOSITION DE CE NARCOTIQUE? Il est fait en parties égales de grande paix et de Foi en Dieu.

Revenons à notre histoire de Daniel. Dès le matin «Daniel fut retiré de la fosse et aucune trace de blessure ne fut trouvée sur lui parce qu’il avait eu confiance en son Dieu.»

Tout enfant, j’ai souvent pensé que les lions avaient terriblement dû souffrir d'une paralysie des mâchoires celle nuit là et que ce mal fut immédiatement guérit lorsque les capitaines, gouverneurs et conseillers du roi furent à leur tour précipités dans la fosse,

Un prophète perplexe

Venons-en maintenant à une scène du Nouveau Testament.

Jean-Baptiste venait d'être jeté en prison, pendant de longs jours et de longues nuits il dut souffrir cette ignominie. Ses disciples viennent le trouver et lui disent toutes les choses merveilleuses que faisait Jésus; les malades étaient guéris et les morts mêmes ressuscitaient.

Pouvez-vous vous imaginer les pensées qui devaient assaillir le cœur de Jean pendant qu’il était là, emprisonné:

«Comment se fait-il qu'il m’ait oublié? Ne se rappelle-il pas que je l'ai baptisé d'eau et que je l'ai proclamé à tout Israël comme étant Celui qui est plus grand que moi, disant à mes disciples qu'Il était vraiment l'agneau de Dieu qui devait porter tous les péchés du monde. S'il a la puissance de guérir les malades et de ressusciter les morts, il est certain qu’il a aussi la puissance de me retirer des griffes d'Hérode et pourtant Il me laisse dans cette prison terrible, mois après mois.

Certainement s’il était le Messie II ne serait pas si indifférent à mon égard. Après tout je me demande s'il est bien le messie?»

Je suis certain que le tentateur a fait tout son possible pour pousser le pauvre Jean dans une mare de désespoir.

Une nouvelle bénédiction.

N’y tenant plus, Jean tout agité envoie ses disciples et pose la question ouvertement:

«Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous on attendre un autre?»

Le Seigneur ne donne aucune réponse directe aux hommes qui lui apportent cette question, mais II leur fit voir comment les malades étaient guéris de leurs infirmités et maladies et comment beaucoup les aveugles recouvraient la vue. Puis, Il les renvoya avec cette parole:

«Allez rapportera Jean ce que vous avez vu et entendu; comment les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est prêchée aux pauvres.»

Mais ceci n'était pas tout.

Remarquez ces derniers mots à Jean, et non seulement à Jean, car cette parole est un mot de valeur pour tous ceux qui sont éprouvés comme il l'était:

«Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute.» Ce qui en d'autres mois voulait dire:

«Jean, tu peux dire qui je suis, car les prophéties d'Ésaïe à mon sujet s’accomplissent. Mais, Jean, ne t’offusque pas de ce que je permets que tu sois éprouvé et maintenu dans la souffrance, ce sentier est celui par lequel je passerai. Comprends Jean, qu'il est un privilège d'entrer dans cette communion de souffrance. Je dois te révéler un secret, Jean. Il y a une grande bénédiction, une bénédiction éternelle pour tous ceux qui, comme toi, refuseront de s'offusquer à cause de moi, mais qui me feront confiance lorsque je les conduirai par un sentier de souffrance et que je les ferai passer par des épreuves qu'ils ne comprennent pas.»

L'offense de la croix

Encore une autre scène, Notre Seigneur Jésus est sur le mont des Oliviers et il parle des derniers jours, Il prédit qu'une nation s'élèvera contre une nation, un royaume contre un royaume, des famines, des pestes et des tremblements de terre éclateront en divers lieux, Il parle de ces choses comme le commencement des douleurs. Il parle des persécutions devant arriver et Il déclare: «Alors plusieurs succomberont».

Il est facile de servir le Seigneur quand tout est aisé et confortable, mais qu'arrive-t-il lorsque le témoignage pour Jésus apporte la couronne de martyre. Actuellement le témoignage pour Christ déclanche le martyre de beaucoup de saints russes. Parlant de ce jour notre Maître nous dit: «Beaucoup succomberont.» BEAUCOUP! Cela veut probablement dire la majorité.

Une grande foule suivait Jésus, mais un jour vint où II leur «dit des choses dures» nous lisons: «À partir de ce moment beaucoup de ses disciples se retirèrent et n'allaient plus avec Lui. Comme ils murmuraient, II leur demanda: «Cela vous scandalise-t-il?»

«Quelques-uns s'attachèrent à Lui et il leur demanda: et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller».

Quand j'arriverai dans la gloire, je veux personnellement féliciter Pierre pour la réponse qu'il fit: «Seigneur à qui irions-nous, tu as les paroles de la Vie Eternelle.»

Malgré la chute qu'il fit, nous pouvons dire que Pierre aimait la Parole de Dieu et le Seigneur de Qui Elle parlait; c'est pour cela qu'il ne fut point offusqué.

Et pourtant ce fut pendant cette heure d'épreuve que Jésus fit comprendre que l'un d'eux le serait tellement, qu'il te trahirait.

«Matériel» éprouvé

Je viens de lire l'histoire d'un forgeron qui, devenu chrétien, fut l'objet d'épreuves les plus sévères; perte de propriété, maladie de sa femme et fracture d'un de ses membres. Quelqu'un lui dit un jour:

«Si Dieu vous aime pourquoi permet-il que vous soyez éprouvé comme cela?»

Le forgeron répondit:

«Je ramasse souvent le morceau d’acier et le passe au feu jusqu'à ce qu'il soit chauffé à blanc; alors je le plonge dans l'eau. Plus tard je le remets au feu et puis encore dans l'eau, je renouvelle ceci plusieurs fois. Alors je le mets sur l’enclume et je le martèle et le courbe et de ce morceau d'acier je fais une pièce utile qui durera des années. Toutefois si je vois qu'il ne peut supporter la trempe, je le jette à la mitraille et je le vends pour peu de chose.

Je crois donc que mon Père Céleste m'a mis à l'épreuve afin de s'assurer si je prends la trempe. Il m'a mis au feu et puis dans l’eau, puis II m’a couché sur l'enclume, Il m'a martelé et II m’a courbé. J’ai fait de mon mieux pour supporter cela avec patience et ma prière journalière est: Seigneur si telle est Ta volonté, remets-moi encore au feu, replonge-moi encore dans l'eau si tu vois que j'en ai besoin. Fais tout ce que tu voudras, mais, ô Seigneur, pour l'amour de Christ ne me mets pas au rebut».

Le battage du grain

Dans la dernière partie d’Ésaïe XXVIII, il nous est fait la description familière d'une scène de ferme sur laquelle l'Esprit de Dieu désire tout particulièrement attirer notre attention. Il introduit ce tableau en disant: «Prêtez l'oreille et écoutez ma voix; soyez attentifs et écoutez ma parole».

Après avoir arrêté notre attention, Il évoque l'image familière d'un laboureur brisant les mottes de terre, préparant le sol en répandant les diverses semences à leur place, et il nous dit que ceci est même plus qu'une illustration naturelle, car ces semeurs sont instruits par Dieu.

Alors la scène change.

La moisson a été rassemblée. Nous arrivons au battage du grain; procédé toujours douloureux. On sort les outils pour battre le grain, la nielle est battue avec le bâton et le cumin avec une verge et le blé est meurtri.

Pourquoi ceci est-il nécessaire?

La paille doit être séparée du blé et les meutrissures ne peuvent être évitées. Le Maître a son van à la main et II nettoiera certainement son aire, La paille va d’un côté....., au feu, le blé va de l'autre......, dans le grenier.

La Louange à travers L'Épreuve

Ne sois pas offusqué de ton Seigneur si tu es le bon grain meurtri lorsqu'il passe au battage. Tes blessures ne peuvent être comparées aux siennes lorsqu'il était sur le Calvaire; car II FUT MEURTRI POUR LES INIQUITÉS.

Ce fut sur l'aire de battage à Aravna que David rencontra Dieu et sur ce lieu il fit des offrandes consumées par le Feu et des offrandes de paix. Lorsque le Seigneur t'amène sur «l'aire» que ce soit pour toi le seul du grand sacrifice; le sacrifie dont il est parlé dans Hébreux XIII: le sacrifice de louange.

Qu'il soit non point temporairement, mais continuellement sur tes lèvres. Dis au Seigneur:

«Je sais que les Écritures sont vraies. Quant à Dieu, Ses voies sont parfaites et tu es Celui qui me fortifie et qui affermit parfaitement ma voie. Je te fais confiance même si Tu emploies la souffrance pour me perfectionner; mais tiens-moi toujours dans la louange de Ton Nom, car je me rappelle que Tu as dit: «L'épreuve de votre foi plus précieuse que l'or périssable.»

Quand tu seras sur «l'aire de battage» et que l'adversaire te fera craindre le Iendemain, chante avec Birkersteth «PAIX, PAIX PARFAITE, L'AVENIR M'EST INCONNU, MAIS JE SAIS QUE JÉSUS EST SUR LE TRÔNE» Il te remplira de la grande paix qu’Il a promise à ceux qui aiment sa loi.

Souviens-toi; l'âme, en communion intense avec le Seigneur glorifié, ne sera jamais une âme offusquée.

N'être pas une entrave

Un jour le Seigneur a dit: «Il doit arriver des scandales, mais MALHEUR à l'homme par qui le scandale arrive.»

Voici donc une autre phase de la situation, phase très solennelle même.

Un enfant de Dieu peut scandaliser et peut être une pierre d'achoppement sur le chemin des petits, PAR UNE ATTITUDE NON CHRÉTIENNE.

Quelle est la chose principale causant des chutes?

Les péchés sortant de la bouche; Jacques nous dit: «Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait.» Il va plus profond que les lèvres et dit: «Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiés pas. Car là où il y a de l'envie et un esprit de dispute, il y a toutes sortes de mauvaises actions»

Paul nous dit: «Or il ne faut pus qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles». Les querelles sont des œuvres de la chair classées avec l'adultère et le crime dans Galates 5 et le Seigneur nous dit: «Ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point du royaume de Dieu»

Rien ne détruira plus vite l'esprit de réveil dans une assemblée que l'envie et les querelles.

Entrez en dispute et vous serez certains de causer la chute ou de scandaliser quelqu’un et le Seigneur nous dit qu'il vaudrait mieux attacher une meule de moulin à notre cou et nous jeter dans la mer profonde plutôt que de scandaliser un de ces petits.

Mais l'homme qui aime réellement la parole de Dieu et le Seigneur de Qui Elle parle, ne sera pas un homme de dispute. Il sera un homme de grande paix, un homme qui ne sera jamais scandalisé ni en scandale aux autres. Est-ce ceci votre état spirituel?

Stanley H. Frodsham

(Rédemption Tidings, 1-2-34 )

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1934- 04