Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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SAUVÉS PAR GRÂCE


«Car c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.»(Eph. II: 8)

De toutes les questions qui tourmentent l’humanité, celle qui concerne l’au-delà est la plus troublante. Entraîné irrésistiblement par le tourbillon de ce monde, l'homme parfois s’arrête, pense et réfléchit:

«Sur cette terre de misères et d’angoisses où je suis placé, qui suis-je et où vais-je?

Je vois bien souvent disparaître des êtres autour de moi. La mort fatale paraît soudain et les entraîne vers un monde inconnu. Déjà j’ai perdu ceux qui m’étaient chers. Et leur cruel départ a brisé mon âme.

Bientôt peut-être ce sera mon tour. Où irai-je? Je ne puis m’empêcher de frémir.»

Ah! pauvres humains, nous ressemblons aux vagues qui se succèdent au milieu de l’océan. Elles font onduler la surface de la mer. C’est ainsi qu’ici-bas les générations se suivent.

À ces interrogations douloureuses l'Évangile de Jésus-Christ nous donne une réponse. Il nous dit que déjà sur la terre l’âme peut posséder une paix parfaite et une ferme assurance sur ces questions solennelles, Il promet de nous réserver dans le ciel une félicité glorieuse et DÉJÀ ICI-BAS IL ACCORDE UN COMPLET PARDON.

C'est de ces vérités que Jésus entretenait souvent ses disciples.

Et ce salut ne s’obtient ni par l’argent ou par les efforts: il est gratuit.

Dieu le donne par pur amour, par pure grâce.


Ami lecteur, êtes-vous sauvé?

Avez-vous l’assurance de votre pardon?

Êtes-vous certain d’avoir une place dans la gloire?

Que ces quelques lignes puissent toucher votre cœur et vous faire prendre cette décision importante et solennelle: «DONNER VOTRE COEUR À JÉSUS!»

Pour illustrer ma pensée, je vous présenterai l’histoire de ces chrétiens d’Éphèse à qui l’apôtre Paul pouvait écrire après leur conversion: «Vous êtes sauvés par grâce...»

Qui étaient ces Éphésiens?

Dans quelles conditions morales et spirituelles se trouvaient-ils devant Dieu quand ils entendirent la prédication de l’Évangile?

Saint Paul nous en laisse une description saisissante et les mots qu’il emploie les peignent d’une façon précise:

«Vous étiez morts...», dit-il. Il n’y a pas de spectacle plus solennel que l’aspect d’un cadavre. Toute la misère de l’homme y apparaît. Aujourd’hui, il se dit le maître et, dans son orgueil, il fait des projets, songe à des entreprises. Ses membres sont pleins de vigueur, ses yeux étincellent de vie.

MAIS LA CRUELLE MORT APPARAÎT.

Cette aveugle faucheuse détruit tout sur son passage. Et cet homme naguère si fier est maintenant couché, sans forces. Ses membres sont inertes et ses yeux, où la vie n’est plus, semblent plongés dans l’infini.

Dès que la mort a fait son œuvre, le corps n’est pas enlaidi. Le visage couleur de cire conserve une certaine beauté. Mais attendez quelques jours: le teint se verdit, la bouche se contorsionne. Attendez encore: le cadavre se décompose et devient la proie des vers.

Ainsi en est-il des âmes.

Les unes, ayant une bonne conduite, sont semblables au corps allongé où la mort vient de faire son œuvre. Belles extérieurement, elles sont néanmoins sans vie. D’autres ressemblent au cadavre où les traces de la mort sont plus accentuées. Elles sont asservies aux passions et aux vices.

Quant aux dernières, elles sont horribles par leurs péchés et par leur corruption. Le monde, en frémissant, s’en éloigne avec horreur.

Mais toutes ces âmes sont également «mortes dans leurs fautes et dans leurs péchés», et seul un miracle de Jésus peut leur rendre la vie.


Ami lecteur, à quelque catégorie que vous apparteniez, il vous faut la vie. Regardez-vous à la lumière de Dieu et que la vérité pénètre dans votre âme.

Avant de connaître Jésus-Christ, les Éphésiens «étaient mort», et ces paroles de l’apôtre Paul évoquaient bien des choses au fond de leur âme.

Ils devaient se souvenir de leurs erreurs passées, de leurs fautes, de leurs péchés.

Le premier péché qui caractérisait la mort spirituelle était l'idolâtrie.

La grande ville. d’Éphèse était renommée par le temple de Diane (Actes 19) qui y était construit. De tous côtés on venait pour visiter cet édifice somptueux et pour invoquer la déesse! On faisait des vœux, des pèlerinages en l’honneur de cette aberration païenne.


Cher lecteur, sans doute personne, de nos jours, n’irait invoquer la déesse Diane, mais combien nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, reportent sur la créature l’adoration qui n’est due qu'au Créateur.

Combien se prosternent devant les idoles qu’ils adorent?

De plus, n’y a-t-il pas dans bien des cœurs une idole semblable à la Diane?

L’amour du monde, l’égoïsme, l’intérêt et tout ce qui est un obstacle entre Dieu et l’homme.

Mais à cette première marque de leur péché s’en ajoutait une autre, et les paroles de Paul rappelaient aux Éphésiens qu’il y avait parmi eux beaucoup de Spirites (Actes 19: 13-20). Des gens qui se disaient «exorcistes» et prétendaient «guérir» abusaient des plus crédules et souvent ne pensaient qu’à gagner de l’argent plutôt qu’à soulager les misères.

Voyant que les apôtres délivraient les malades au nom de Jésus, ils voulurent agir de même, mais cela tourna à leur confusion (Actes 19: 16).

Beaucoup, sous l’influence de l’Évangile, abandonnèrent les arts magiques et brûlèrent tous leurs livres (Actes 19: 19)

De même, de nos jours, il y a des gens qui se sont laissés prendre dans les filets du spiritisme. Voulant savoir ce qui se passe dans l’au-delà, ils interrogent les esprits et suivent ainsi une voie contraire aux ordres de l’Éternel (Deut. 18: 9-14)

Et enfin les paroles de Paul devaient rappeler aux Éphésiens leur amour de l'argent, car, en somme, ce qui les tenait attachés au culte de Diane, c’était le gain qu’ils en retiraient.

Éphèse étant un centre de pèlerinage, ces lieux où l’on recevait les visiteurs devaient en particulier tenir à la réputation de la déesse. De plus, il y avait, à cause de cela, une industrie qui florissait: celle des orfèvres. L’un d’entre eux, Démétrius, comprenant que la prédication de l’Évangile ferait abandonner le culte de Diane et que ses idoles ne se rendraient plus, souleva la foule et provoqua une émeute (Actes 19: 21-40). La vraie cause fut l’amour de l’argent.

Hélas! nombreux sont ceux sur la terre qui ressemblent à Démétrius et ne pensent qu’à gagner de l’argent plutôt qu’à sauver leur âme. «Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde s’il perdait son âme», disait Jésus.

Telle était la condition morale et spirituelle des Éphésiens quand l’Évangile leur fut annoncé. Certes, ils devaient gémir dans un tel esclavage et beaucoup devaient attendre impatiemment la délivrance. Cette délivrance, Paul la leur apporta par la prédication de l’Évangile et son épître est pleine de messages qu’il dut autrefois leur annoncer.

D’un coup d’œil, il entrevoit l’étendue de leur misère. Il voit la torpeur qui s’est emparée d’eux. Il fait retentir ces paroles:


Réveille-toi, toi qui dors, 

Relève-toi d’entre les morts,

Et Christ T'éclairera.

(Ephés, 5: 14.)


Une à une les âmes se soulèvent. Les unes se dressent péniblement, comme retenues par des liens invisibles. D’autres se lèvent d’un bond, étonnées de leurs erreurs passées. Elles se précipitent en avant. Elles se présentent pour suivre Christ qui tient dans ses mains le flambeau de l’Évangile.

Mais, hélas! toutes ne se réveillent pas.

Et celles qui se sont dressées dans ce «cimetière» passent par-dessus des cadavres.

Ici, une femme abandonne son mari plongé dans une éternelle torpeur. «Réveille-toi, réveille-toi, lui dit-elle, quittons ce séjour odieux. Suivons celui qui nous apporte la lumière.» Mais lui, dont les yeux sont obscurcis, reste dans l’éternelle nuit.

Plus loin, une mère appelle son enfant. Dès que la lumière a brillé, elle a pénétré dans son cœur. Elle le presse: «Ô mon fils, viens, ne tarde plus. Suivons celui qui nous appelle vers le séjour radieux. Viens, soulève tes membres fatigués et viens avec moi.» Mais lui, plongé dans un sommeil par des rêves licencieux qui l’enchaînent, ne peut se résoudre à se lever. Affolée, la pauvre mère implore le Tout-Puissant qui, à l’instant, brise ses chaînes; et tous deux, pleins de joie, suivent la lumière de la vérité.

C’est ainsi que, dans ce grand «cimetière» qu’on appelle le monde, la lumière est venue briller. Ce flambeau éblouissant aux premiers siècles luit encore de nos jours.

Vous qui n’êtes pas sauvés, levez-vous, quittez les ténèbres et suivez Jésus-Christ dans la gloire. Que l’expérience des Éphésiens soit la vôtre.

Dans quelles conditions vous trouvez-vous devant Dieu?

Il faut aujourd’hui que vous soyez sauvé. Dieu veut le faire par pur amour, par pure grâce. Cessez vos vains efforts: il ne s’agit que de suivre Jésus, sa Parole, son Évangile. Le flambeau brille toujours. Il veut luire maintenant dans votre cœur.

André Nicolle (Lisieux)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 10


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