VIENS ET VOIS

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TÉMOIGNAGE

C’est mon devoir de rendre mon témoignage et de confesser le beau nom de Jésus-Christ, notre Sauveur.

Amis lecteurs, je désire vous parler de ma Bible que je reconnais pour être la vraie Parole de Dieu; elle est devenue, pour moi, la source de toute Lumière. J’ai eu cette Bible en 1895, j’avais alors 14 ans, dans une Mission évangélique, à Trémel (Côtes-du-Nord).

Le pasteur Le Coat me l’avait donnée comme «récompense». J’aimais ma Bible, mais je ne pouvais la comprendre que comme une enfant. Deux ans plus tard, me trouvant à Guernesey (îles de la Manche) et assistant à une réunion, au moment où l’on demanda des témoignages, une personne me demanda de donner le mien, car elle savait que j’aimais le Seigneur.

Je me fâchai et quittai la salle tout en me promettant de n’y plus revenir. Mais, à peine sortie, j’eus immédiatement un profond regret de cet acte, car la déclaration de ma Bible revenait sans cesse à mon Esprit: «Quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux.»

J’étais bien chagrinée, cependant, j’aimais beaucoup le Seigneur, mais j’avais peur d’être la risée de tous et (hélas!) je ne retournai plus aux réunions! Je raisonnais et je comprenais comme un enfant.

Quelques années plus tard, je fus très éprouvée par la guerre (1914-1918), restant veuve avec deux enfants en bas âge, peinant et luttant pour les élever et assurer le nécessaire au foyer. Je fus bien des fois découragée, me trouvant incomprise dans mon milieu éloigné de toute réunion. C’est à ce moment que j’aurais dû avoir la pensée d’ouvrir ma Bible; j’aurais trouvé ainsi la Parole du Maître qui console; celle qui donne l’assurance et fait fuir le doute; celle qui donne la force de surmonter la tentation; j’aurais pu, au moins, répandre cette bonne semence dans le coeur de mes enfants, ainsi que je l’avais reçue moi-même.

Trouvant toujours comme excuse mes occupations journalières... ma Bible dormait dans un coin. Insensée que j’étais, à quoi me servait de gagner le monde si je perdais âme?

Aujourd’hui, je rends grâces à Dieu et mon âme bénit l’Éternel! Une sœur en Christ m’a fait connaître des salles d’évangélisation et je remercie le Seigneur, car si j’ai quitté la «Maison à Seigneur», j’ai, maintenant, la joie d'y revenir.

Mon Sauveur a voulu me faire comprendre que Sa Parole est le Pain de Vie.

Ces quelques dernières années j’ai été fortement éprouvée par la maladie; j’ai dû subir deux opérations chirurgicales en 18 mois; cette épreuve était nécessaire, car j’ai été touchée par la grâce de Dieu. Maintenant, ma Bible est devenue «une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier». Elle est devenue mon guide et mon espérance.

Chers lecteurs, je suis heureuse de donner ce témoignage au nom du Seigneur par l’expérience de ma vie et de dire que c’est dans la Bible et en sondant les Écritures qu’on trouve la paix du coeur.

Je désire répandre autour de moi ce trésor que je cachais dans mon enfance au fond de mon cœur. Je désire que beaucoup puissent trouver la paix et la joie dont on jouit en appartenant à Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Un plus grand désir est que mon témoignage, fait en toute liberté et en toute sincérité, puisse orienter beaucoup d’âmes vers le Seigneur et leur permette d’expérimenter la vie vraiment heureuse qu’on ne peu trouver qu’en Dieu seul.

Je rends gloire à mon Sauveur et j'attends son glorieux retour!

Mme D., Tragny-sur-Epte (Oise)

Le 20 juin 1941.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 09