Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE PÉCHÉ


Excuse-moi, ami lecteur, de t'entretenir d’une chose aussi personnelle et aussi désagréable, même aussi hideuse et que la plupart des humains s'efforcent d'ignorer: le péché.

La poussière humaine s’ingénie à dénommer la chose sous des vocables moins durs et surtout moins accusateurs en la décorant des appellations les plus diverses et moins désagréables à l'oreille.

Malgré tous ses vains efforts dans l'art du «camouflage», l'humanité déchue reste en proie à cet universel cauchemar: LE PÉCHÉ.


Le substantif «péché» a perdu son véritable sens, dans la plupart des cas et pour la plupart des gens comme d'ailleurs, la plus grande partie des mots appartenant au vocabulaire religieux.

En pratique, il semble être le terme générique employé pour la désignation de certaines pensées, paroles ou actions plus ou moins en désaccord avec la Vérité et la Morale; naturellement, le péché est, aux yeux de trop de gens très excusable, considéré comme étant, à certains degrés, la trame dont la vie est faite, en un mot «inévitable».

L'aberration humaine va parfois jusqu'à se vanter de sa propre habileté dans les accrocs faits à la Vérité et les «bons tours» joués à la Morale!

«Il faut que jeunesse se passe», et quantité d'adages semblables sont le fidèle reflet de la mentalité générale. Effectivement, le péché est le «mal nécessaire» aux yeux des apôtres du fatalisme, et ils sont légion.

Le Catholicisme n’est pas étranger à cette conception erronée du péché dans nos pays latins; s'arrogeant le «monopole de l'absolution» troquée contre la «récitation» de quelques prières à la sortie du confessionnal, il reste le grand pourvoyeur de consciences faussées.

Aussi, est-il très difficile d'entrevoir le péché sous son véritable jour lorsque l'absolution est si facilement octroyée par un «fonctionnaire» préposé à cet office.


* * *


Le verbe «pécher» nous vient du latin «peccare»; commettre une faute.

Le mot «faute» puise son origine, lui aussi, dans la langue latine «fallita», qui évoque, immédiatement, dans notre esprit l'idée de «faillir» (manquer à).


Le péché serait donc la faillite de l'homme à l’égard du devoir le plus sacré

qui lui incombe l’obéissance à son Dieu, à son Créateur.


Si: «Toute iniquité est un péché» (I Jean V, 17) il est aussi vrai que tout péché est une iniquité, c'est-à-dire l'extrême opposé de l’équité, de la justice et, naturellement, de la volonté de Dieu.


Le péché est, aussi, une désobéissance.

Il convient de remarquer qu'on retrouve la racine latine «audire», «entendre» dans le mot désobéissance.

Le mot désobéissance peut être traduit par l'expression «ÉCOUTER POUR EXÉCUTER». Le péché est donc le manque d'exécution des Ordres de Dieu après en avoir eu connaissance.


Le péché est, de ce fait une transgression des Commandements de Dieu.

Transgresser signifie «passer outre» et par extension «ne pas faire grand cas de...»

Le péché est, sans contredit, une contravention à la Loi divine. Le sens de contravention est «marcher à l’encontre de».


Enfin, le péché constitue un état de rébellion contre Dieu.

Ce mot vient du latin «bellum» (guerre état de guerre ou de révolte),

En conséquence, l'état de péché de l'homme correspond à:

1° L’état de rébellion à l'égard de Dieu,

2° L'état de soumission à l'égard de Satan.

3° L'état de dégénérescence à l'égard de la Nature.

Autrement dit:


Le pécheur est un révolté contre Dieu,

un esclave de Satan

et un dégénéré dans le plein sens du mot.


* * *


La Révélation du péché est donnée à l'homme par le moyen de ce juge intérieur qui s’appelle la conscience; celle-ci est éclairée, éveillée, réveillée et toujours affinée PAR LA PAROLE DE DIEU.

«C'est par la Loi que vient la connaissance du péché» (Romains III, 20)

«Je n'ai connu le péché que par la Loi» (Romains VII, 7)

Si, d’une part, il ne faut pas appeler défaillance ce qui n’est autre chose que le péché, il ne faut pas confondre, non plus, péché et tentation.

Voici, d'après Genèse III, 1-6, le «processus» du péché:

(a) écouler des propos contre Dieu

(b) douter des déclarations de Dieu,

(c) Regarder ce qui est défendu,

(d) Convoiter ce qui est interdit,

(e) Désobéir aux ordres formels de Dieu.

«Chacun est TENTÉ quand il est attiré et AMORCÉ par sa propre convoitise. Puis, la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché et le péché étant consommé, produit la Mort». (Jacques I, 14 et 15)

La cause initiale du péché est donc Satan (Genèse III, 1),


Le Problème du Mal, trouverait une solution dans le fait de la liberté humaine.

On comprend, aisément, que «les hommes aient PRÉFÉRÉ les Ténèbres à la Lumière, puisque leurs œuvres étaient mauvaises». (Jean III, 19)

Maïs si on veut aller plus avant dans le domaine des investigations et essayer de connaître la raison pour laquelle «leurs œuvres étaient mauvaises» ainsi qu’eux-mêmes, on se heurte, inévitablement, à Deutéronome XXIX, 29.

«Les choses révélées sont pour nous, mais..... celles qui ne le sont pas, appartiennent à l'Éternel», qui veut dans sa sagesse qu'elles nous restent voilées. Or le Problème du Mal ne trouve pas une très claire solution dans la Parole de Dieu et il nous faut respecter le silence du Livre.

L'Église Romaine a fait une savante classification de différents péchés (véniels, mortels, capitaux, etc. Etc.)

Le lecteur attentif de la Parole remarquera que: LE SALAIRE DE QUELQUE PÉCHÉ QUE CE SOIT EST LA MORT. (Romains VI, 23),


Tous les péchés sont donc mortels et un des traits caractéristiques du péché est qu’il constitue un crime de lèse-majesté; en conséquence, la peine capitale s'impose, en semblable circonstance.

Pour la rançon d'un tel forfait il a fallu rien de moins que le sacrifice complet de l'Être le plus précieux aux yeux de Dieu, Son «aller ego» par excellence; Jésus le Dieu Sauveur autrement dit: DIEU LUI-MÊME.(I Pierre I, 18 à 21)

Si ténébreux soit-il, le péché peut, cependant être pardonné sous LA CONDITION PREMIÈRE DE LA REPENTANCE SINCÈRE ANIMÉE D’UNE FOI RÉELLE, même au dernier moment (Luc XXIII-39 à 43), mais pas plus tard, car aucun évènement propre à modifier notre sort éternel ne peut se produire entre la Mort et le Jugement, (Hébreux IX, 27)

Le Purgatoire appartient au domaine des «illusions d'optique spirituelle» et ne se soutient pas à l’examen de la Parole de Dieu,

Tous les péchés sont donc «rémissibles» à l’exception d’un seul: qui est; appelé le blasphème contre le Saint-Esprit (Marc III, 28 et 29 et Matthieu XII, 31 et 32).

Voilà les deux seules sortes de péchés d'après la Parole: les rémissibles et l'irrémissible; tous s'attirent le châtiment éternel c'est-à-dire, sont mortels.


Puisque nous trouvons sur le chapitre de la classification des péchés, je prends la liberté d’ouvrir une large parenthèse et de présenter quelques pensées sur ce qu'on appelle communément; Le péché Originel.

La question du Péché Originel n'est certes pas, pour le chrétien, d’un intérêt capital, mais elle a, cependant, plus d'importance qu’on ne le suppose ordinairement.

La définition communément adoptée, celle donnée, d'ailleurs par le Dictionnaire Larousse, est la suivante: Le Péché Originel est celui que tous les hommes ont contracté en la personne d'Adam.

Que les lecteurs de «Viens et Vois» me permettent de placer devant eux les quelques réflexions suivantes:

Ni dans l'original, ni il a ns aucune traduction de la Bible il n'est possible de découvrir l'expression «PÉCHÉ ORIGINEL», pas plus que les mots: «messe ou purgatoire»......

Il ressort de toute évidence, de la teneur générale des Saintes Écritures, que le péché est «un acte personnel commis par des individus responsables puisque conscients.»

Les textes abondent, mais l'un des plus clairs est: Romains XIV, 23. Il paraît moralement impossible que des êtres humains soient rendus responsables de la faute ancestrale par le seul fait des liens du sang.

Il paraît, enfin, illogique et antiscripturaire que nous avions à répondre d'un péché commis il y a quelque six mille ans par Adam, d'autant plus que ce dernier a reçu, en son temps, le châtiment de sa propre faute.

Pour sortir de ce dilemme on compare le péché à une maladie héréditaire, cet argument est très subtil, j'en conviens, mais: comparaison n'est pas raison. Le péché n’est guère plus héréditaire que la foi, au sens strict du mot, mais il est tout aussi personnel qu'elle peut l'être.

La doctrine que nous examinons pose «automatiquement» la question de savoir si Jésus a pu apporter à sa naissance cet inévitable péché originel, puisqu'il était fils de Marie (Matthieu XIII, 55) c’est-à-dire «né dans une chair exactement semblable à celle du péché» (Romains VIII, 3)

Nous nous engageons dans le labyrinthe des subtilités exégétiques et nous allons nous perdre; or, il nous suffit de savoir que Jésus était sans péché (I Jean III, 5) «Il n'y a point en lui de péché». En conséquence: ou bien le péché originel n'existe pas, ou bien Jésus a fait exception à la règle; mais, dans ce dernier cas en vertu de quel principe (?)

L'Église Romaine aurait-elle eu l'intention de solutionner ce problème en décrétant le dogme de l'Immaculée Conception (?) (Marie conçue sans péché). C'est très possible.

Jésus l'homme parfait parce que parfaitement homme ne pouvait, en cette dernière qualité échapper au péché inhérent à la race; la formule élégante trouvée par les casuistes catholiques, afin de faire échapper Jésus à cet inévitable péché, fut l'Immaculée Conception (1854). Autrement dit: pour que Jésus fît exception, il fallait, de toute nécessité que sa Mère fit exception elle aussi (!).

Le Pédobaptisme (Baptême des nourrissons) est la conséquence logique de cet illogisme: le péché originel.

Le Baptême des petits enfants flagrante erreur, est engendré par l'idée du péché originel: erreur initiale (!)

En effet, la doctrine catholique enseigne que le «baptême enlève le péché originel et rend chrétien (!)» Si l'on n'avait jamais supposé qu'un nouveau-né puisse apporter à sa naissance un péché quelconque, on n'aurait jamais pensé à faire de ces petits inconscients les objets d'une cérémonie pagano-chrétienne, comme c'est le cas dans le baptême.

Si le péché originel est un fait, en vertu de quel principe les enfants qui meurent en bas âge sont-ils sauvés (?)

D'une part nous savons par les Écritures qu'aucun péché n'entrera dans le Ciel (même pas le péché originel) et de l'autre; nous savons que le Salut n'est accordé qu'à la foi et à la repentance.

Qu'en sera-t-il donc de ces tout petits fauchés par la mort des leur tendre jeunesse, si leur cour, à défaut de leur conscience est chargé d'un seul péché (?).

Si le Royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent (Matthieu XIX, 14) à combien plus forte raison est-il pour eux-mêmes et le Seigneur nous donne par ces paroles la preuve évidente qu'ils sont sans péché.

Le Ciel ne pouvant recevoir ces inconscients pécheurs, bénéficiant de circonstances suffisamment atténuantes pour ne pas être jetés en Enfer, le besoin a, pourrait-on dire, créé l'organe; ainsi la découverte des Limbes (Limbus Infantum) donna beaucoup moins de peine que celle de l'Amérique,

Pour les non-initiés, je dois dire que, d'après la prétention Romaine les Limbes seraient un lieu intermédiaire entre le Ciel et l'Enfer destiné à recevoir les âmes candides de ces chers bébés privés du baptême, par un concours de circonstances défavorables et, de ce fait, porteurs du péché accusateur commis il y a bien des siècles par quelqu'un qui leur est totalement étranger (et pour cause).

Au moment de la «mise en incubation» du présent article j‘ai eu l'occasion de lire une étude sur le péché signée Garfield Vale dans le N° de Novembre 1932 du Journal des Assemblées de Dieu en Angleterre et Irlande, le «Rédemption Tidings». J'en extrais ce qui suit:


«Certains pensent que tous les hommes naissent pécheurs, d'autres au contraire que tous viennent au monde avec un cœur pur. Si tous naissent pécheurs, ceux qui meurent dans l'enfance sont perdus, car aucun pécheur ne peut entrer au ciel. Si tous naissent purs, il ne peut y avoir de constatation de péché en eux. Or, l'expérience nous montre qu'un enfant ne tarde pas à manifester «l'évidence de la colère, de la volonté propre, de l'entêtement, etc...

Aucune de ces théories n'est scripturaire; tous naissent innocents, mais ils possèdent une nature inclinée vers le péché. Les enfants qui ne connaissent pas le bien du mal ne font ni bien ni mal envers Dieu, mais la nature pécheresse dont ils ont hérité se maniteste de bonne heure dans leur vie et les fait dévier lorsqu’ils grandissent. (Jean III, 3; Romains IX, 11, etc...).

De même qu'ils étaient morts en Adam, ils ont la vie en Christ (Romains V-19 à 22).

Ainsi nous voyons que l’homme né avec une nature pécheresse s'écarte de la bonne voie par un choix défini et ensuite se complaît dans la pratique du péché.

L'état dans lequel l'homme se trouve à sa naissance subsiste encore après, comme les jeunes enfants sont incapables de transgression, nous pouvons croire qu’ils sont parmi les sauvés s'ils meurent pendant leur enfance. Ils sont les objets des soins et de la compassion divine et sont sauvés par la grâce de Dieu. (Matthieu XIX, 14)

L'âge de la responsabilité varie suivant les enfants, mais dès qu'ils arrivent à la conscience morale du discernement entre le bien et le mal, ils deviennent individuellement responsables devant Dieu de leur état; (Éphésiens II, 1 à 10; Romains XIV, 12)».

La confusion des choses vient souvent de la confusion des mots: Si nous prenons la précaution d'appliquer la formule de l'ordre à notre vocabulaire chaque chose sera désignée par le mot m qui lui est propre.

En conséquence IL NE S'AGIRA PLUS DU PÉCHÉ ORIGINEL (terme impropre en la circonstance) mais plutôt de NATURE PÉCHERESSE, c'est-à-dire, UNE NATURE INCLINÉE VERS LE MAL par une sorte de fatale hérédité. Entre les deux choses il y a une nuance appréciable:


la Parole de Dieu nous parle de nature pécheresse,

mais non pas de péché originel.


L'objection péremptoire en apparence, qu’on oppose souvent à la thèse que je soutiens est tirée de la déclaration de St. Paul dans Romains V-12: «Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort à passé sur tous les hommes parce que tous ont péché.....»

Il semble ressortir du texte, en accord d'ailleurs avec Genèse II, 17 et III, 19 que la mort dont i! s'agit s'étend à l'âme et au corps, la Rédemption ne comporte rien moins que le rachat complet: résurrection du corps et Vie Éternelle.

Voici l'explication donnée par L. Bonnet dans ses notes exégétiques:

«La mort, salaire du péché, a passé (pénétré) sur tous, parce que tous ont persévéré, le sachant et le voulant, dans le péché et la chute d'Adam. Bien que l'expression originale ne nous permette point de traduire avec la Vulgate «dans lequel» (Adam) tous ont péché au lieu de «Parce que» tous ont péché, il n'en faut pas conclure que l'apôtre suppose le péché de tous comme isolé de la chute du premier homme......

Il n’y a donc dans ces paroles admirablement choisies ni la doctrine augustinienne de l'imputation du péché d'Adam à ses descendants, ni l'erreur pélagienne qui nie l'origine historique du mal et la solidarité humaine: IL Y A LE FAIT RÉEL DE LA CHUTE ET LA RESPONSABILITÉ DE CHACUN POUR SES PROPRES PÉCHÉS».

Poursuivant son étude le théologien examinant Romains V, 19 pose la question:

«Comment la chute d'Adam a-t-elle produit la condamnation de tous?

Non pas par l'imputation de ce péché à ses descendants, mais parce que, en sa désobéissance, en sa chute, tous ont été rendus pécheurs, c'est-à-dire que la maladie, l'infection du péché, s'est propagée de lui sur tous par la naissance naturelle, «Ce qui est né de la chair est chair» (Jean III, 6) or, l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, elle est la mort même (Romains VIII, 6 et 7), De là l'universelle sentence (Romains V, 12)

de là, la condamnation.»

Pour revenir à notre étude sur le «péché» en général, je dirai qu'il semble y avoir, d'après la Parole de Dieu, des degrés de culpabilité; cela ressort de certains textes très clairs.

«Ceux qui ont péché sans la Loi périront sans la Loi et ceux qui ont péché avec la Loi seront jugés par la Loi» (Romains II, 12).

«Celui qui ayant connu la volonté de son Maître, n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un plus grand nombre de coups.» (Luc XII, 47) etc., etc.

Le péché est «universel»: il corrompt tous les hommes, (!) «Il n'en est AUCUN qui fasse le bien» Psaume XlV, 3). «TOUS ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu », (Romains III, 23). Dès le commencement du Monde, le péché se manifesta par Adam et Ève (Genèse III, 1 à 6), dès la création, pourrait-on dire, la terre fut souillée par le crime (Genèse IV, 8),

Les Saintes Écritures emploient un «anthropopathisme» pour nous faire pénétrer quelque peu les sentiments de l'Éternel lorsqu'il vit que «les pensées du cœur des hommes se portaient, chaque jour, uniquement vers le mal (!)..... Il se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre» (Genèse Vl, 5).

Le péché, hélas (!) s'est perpétré au travers de tous les âges et sous tous les cieux. Un seul homme a confirmé la règle par une exception: Jésus, qui a pu dire: «Qui de vous me convaincra de péché?» (Jean VIII, 46)


Le péché revêt toujours un certain caractère de gravité:

IL CORROMPT TOUT DANS L'HOMME. «De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n’est en bon état.» (Ésaïe I, 6) Le péché s'attaque aussi bien au corps qu’à l'âme ou à l'esprit


Convoitise de la Chair, 1 Jean II, 16.

Jouissance des sens

... bon à manger........

Que ces pierres deviennent des pains.

Convoitise des yeux


Jouissance de l'âme

... agréable à la vue

Jette-toi en bas

Orgueil de la Vie

Jouissance de l'esprit

précieux pour ouvrir l'intelligence.

Adore-moi et je le donnerai.


En ce qui concerne la puissance du péché, elle est si grande qu'il n'y a réellement que la toute-puissance de Dieu qui puisse lui faire échec.


Le péché domine l'homme,

l'homme ne peut dominer son péché.


DIEU PEUT SEUL LE DOMINER EN LUI, «Quiconque pratique le péché est ESCLAVE du péché» (Jean VIII, 34). «Si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est pas moi qui agis, c'est le péché qui habite en moi» (Romains VII, 20).

Force morale, force de caractère, énergies les plus grandes et les mieux dirigées se heurtent à cette puissance qui s'appelle le péché.

Entre vouloir et pouvoir il y a un abîme (Romains VII, 18) et l'Enfer sera pavé d'excellentes résolutions dont l'exécution n'a pu être réalisée... et pour cause. (!)

Si les conséquences de la Grande Guerre sont incalculables, s’il est impossible d'en dresser la plus approximative des statistiques à cause de l'ampleur du mal et la complexité de la question qui touche à tant de domaines différents, matériel, physique, moral, intellectuel, spirituel, social, à combien plus forte raison les conséquences du péché sont-elles incalculables.


Le péché fait de l'homme un esclave (Jean VIlI, 34) «Ce sont vos péchés qui vous cachent sa Face» (Ésaïe LIX, 2). Dès ici-bas, le pêcheur est «mort» (Éphésiens II, 1) le salaire du péché c'est la mort (Romains VI, 23); la mort dans le plein sens du mot, c’est-à-dire la mort seconde (Apocalypse XX, 14 et 15)


Que faire lorsqu'on est aux prises avec une telle situation?

Comment échapper à de telles conséquences?


Nier la chose? Ce serait nier l'évidence même, c'est-à-dire, une pure folie.

Comment excuser l'inexcusable? . (Romains I, 20 et 21)

Comment oublier une chose qui nous poursuit comme notre ombre? «Mon péché est constamment devant moi» s'écrie David (Psaume LI, 5)

Comment réparer l'irréparable? C’est tenter la réalisation de l'impossible, «Un Éthiopien peut-il changer la couleur de sa peau et un léopard ses taches?» (Jérémie XIII, 23).

Comment, enfin, expier son péché? Autre impossibilité malgré tout ce que ce désir peut avoir d'excellent en lui-même (!) «Quand je livrerais même mon corps pour être brulé .... cela ne me sert de rien» (1 Corinthiens XIII, 3).

TOUT ce qui précède peut-être résumé dans une seule question:


«QUE DOIS JE FAIRE POUR ME SAUVER?»


La réponse se trouve dans Matthieu XIX, 26:


«Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu, tout est possible


S'il est impossible aux hommes de se sauver par eux-mêmes, l'impossibilité devient réalisable dans ce sens qu'on peut être SAUVÉ PAR DIEU.

Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie, c'est par grâce, par le moyen de la foi, c'est un don de Dieu (Éphésiens II, 8 et 9)

«Christ nous a rachetés de la malédiction, étant devenu malédiction pour nous» (Galates III, 13)

«Celui qui na point connu le péché a été fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui, justice de Dieu.» (2 Corinthiens V, 21)


Ami lecteur, si le secret du Sphynx reste impénétrable peu t'importe, mais une question a été formulée il y a près de vingt siècles, elle n'a reçu aucune réponse et ne peut en recevoir; elle le concerne personnellement si tu n'es déjà chrétien elle est d'actualité par excellence et vitale dans le plein sens du mot; je la place devant tes yeux et devant la conscience:


«Comment échapperas-tu si tu négliges

le grand salut que Dieu t'offre en Jésus-Christ»?

(Hébreux II, 3)


P. Nicolle (Rouen)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1934- 04


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