Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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JE CHERCHE PARMI EUX UN HOMME...

(Ezéchiel XXII, 30.)


La parole du Seigneur fut adressée à Ézéchiel, disant: «Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve point.»

Considérant tous les péchés du peuple, le Seigneur s’étonnait qu’il n’y eût aucun intercesseur pour intervenir entre la nation en grand péril et le Dieu Tout-Puissant pour délivrer. En ces jours-là, aucun cœur n’était touché des besoins spirituels du peuple d’Israël. De nos jours encore, l’Église est sans intercesseur, il n’y en a pas un qui, comme Moïse, se mette à la brèche entre les morts et les vivants.

Le besoin suprême de l’Église, aujourd’hui, est d’avoir dans son sein des cœurs chargés de fardeaux de prière; tous les autres besoins s’évanouissent et semblent insignifiants en comparaison de la nécessité de revivifier la religion par la puissance dynamique de la prière d’intercession en commun.

Quand nous dépendons de l’organisation, nous obtenons ce que peut faire l’organisation.

Quand nous comptons sur l’éducation, nous avons les résultats que peut donner l’éducation.

Quand nous nous reposons sur l’homme, celui-ci nous donne ce qui est en son pouvoir;

MAIS lorsque nous faisons tout dépendre de la prière, nous recevons ce qui est dans le pouvoir de Dieu.

Il est impossible à l’Église de concevoir les divines réalités d’un réveil venu du ciel sans la prière. Les réveils évangéliques ont toujours été et seront toujours obtenus en réponse à la prière incessante faite avec instance.

La Pentecôte, premier réveil de l’histoire de l’Église, ainsi que tous les réveils qui ont secoué le monde par leur puissance, ont été amenés par les forces triomphantes de la prière.

Les possibilités de réveil, aujourd’hui, reposent sur la détermination d’hommes et de femmes de Dieu qui se lèveront et assiégeront Dieu dans la prière jusqu’à ce qu’il réponde et répande Son Esprit, jusqu’à ce que le désert deviennne un verger fertile et que ce verger soit compté pour une forêt.


PAUL VIVAIT À GENOUX.

Avec quelle ferveur priaient les anciens prophètes! Comme ils poussaient les autres à la prière! Écoutons Ésaïe s’exclamer: «Point de repos pour vous! Et ne lui laissez aucun relâche, jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem.»

Quels sont ceux, de nos jours, qui ne donnent aucun repos au Seigneur et le contraignent à intervenir comme le firent Daniel, Esdras et Néhémie?

Où sont, parmi nous, l’angoisse de l’âme des prophètes, les nuits de prière de notre Sauveur, tes gémissements de Paul et d’Épaphras qui, littéralement, vivaient à genoux afin que l’Église apostolique «parvienne à l’unité de la foi, à l’état d’homme fait et à la mesure de la stature parfaite de Christ... ?»

Des intercesseurs agonisants dans la prière comme ceux de l’Église primitive rendent manifeste la présence et la puissance de Dieu au milieu d’eux. Les réunions de prière des apôtres produisirent la puissance dynamique de l’Église apostolique.

Parlant des progrès accomplis par l’Église primitive, le Dr Stokes dit:

«Environ 150 ans après l’ascension de Christ, un écrivain chrétien pouvait dire que l’Église chrétienne avait pénétré tout l’Empire romain à un tel point, que si les chrétiens avaient abandonné les villes, celles-ci n’auraient plus été que des déserts.»


L’ÉGLISE AVANCE À GENOUX.

Cela explique les progrès de l’Église chrétienne du commencement et cela explique aussi pourquoi l’Église moderne, qui ne prie pas, perd du terrain devant l’Ennemi sur tous les fronts et n’avance en rien.

Priant comme les apôtres d’autrefois, Charles Finney vit les mêmes résultats sceller son ministère. De sa vie de prière, il écrivit un jour:

«J’étais chargé et en grande agonie. Je sentais que j’allais chanceler sous le fardeau. Je me débattais, je gémissais en agonie, et je ne pouvais formuler mon cas en paroles à Dieu, mais seulement en larmes et en gémissements. L’Esprit combattait en moi «par des soupirs qui ne se pouvaient exprimer

David Brainerd, dont le saint ministère parmi les Indiens changea «ces hommes les plus hébétés du paganisme le plus vil, en purs, dévoués et intelligents chrétiens», priait nuit et jour, «luttant avec Dieu en secret, en travail d’enfantement avec d’inexprimables gémissements, et en agonie jusqu’à ce que Christ fût formé dans leur cœur».

Le Diable sait que la prière est le point stratégique de tout réveil. C’est pourquoi:

Il mobilise toutes ses forces afin d’affaiblir celles qui prient dans l’Église.

Il ne craint rien autant que la prière sincère et opportune.

Il sait que s’il peut briser notre communion avec Dieu, il nous sépare de tout.

Il veille à la porte de la prière avec ses agents séducteurs.

Il tue la sensibilité spirituelle,

Il machine des excuses, offre des évasions à l’esprit, nous rend lourds, endormis, et de mille autres manières travaille sans relâche à nous empêcher de nous attacher à Dieu dans la prière.

Il invente d’étranges circonstances pour nous empêcher de nous agenouiller.

Il nous incite à un faux zèle et nous fait engager dans une multitude d’activités, et quand il arrive à nous faire négliger la prière, il a gagné la victoire du jour.

Notre victoire s’obtient en mettant toutes nos facultés en action pour saisir et maintenir Dieu dans les combats de la prière. La plus grande chose que nous puissions faire, c’est de prier. Les forces spirituelles que donne l’Évangile sont produites par la prière.

Samuel Chadxvick écrit:

«Les activités sont multipliées afin que la méditation soit empêchée et les organisations s’accumulent pour enlever toute chance à la prière. Les âmes peuvent se perdre dans les bonnes œuvres aussi sûrement que dans les mauvaises actions. Le seul but de Satan, c’est d’empêcher les chrétiens de prier. Il ne craint rien des études sans prière, du travail sans prière, d’une religion sans prière. Il se rit de notre labeur, se moque de notre sagesse, mais il tremble quand nous prions.»

C'est John Wesley qui disait: «Dieu ne fait rien qu’en réponse à la prière.» Nous devons reconnaître la puissance extraordinaire de la prière d’intercession. Nous devons nous préparer à répondre aux besoins de notre temps en mobilisant toutes nos forces à ce point stratégique qu’est la prière.

Lorsque l’Empire romain persécutait l’Église, quand l’arianisme ancien portait un rude coup au cœur de la foi des chrétiens, ou lorsque les mahométans menaçaient de submerger le christianisme, jamais, à aucune de ces époques, l’Église n’a été exposée à un danger aussi grand et à des attaques aussi furieuses qu’elle l’est aujourd’hui.


NOUS ENTRONS DANS LES DERNIERS JOURS.

La lutte spirituelle s’intensifie. Sachant que leur temps est court, les puissances des ténèbres se massent pour leur épouvantable conflit.

L’Église est assaillie de tous côtés, mais si elle veut prier, elle sera victorieuse. La prière est l’arme éprouvée de l’Église. C’est la puissante artillerie avec laquelle elle rompt les rangs de ses ennemis.

Aucune force sur terre n’a la puissance de la prière en commun. Quand des chrétiens dont Ies cœurs sont droits devant Dieu, s'acordent pour s’unir et prier vraiment, il se forme comme un barrage qui prépare l’attaque victorieuse contre l’ennemi.

Ce qu’il faut dans chaque Église, dans chaque communauté, ce sont des hommes et des femmes qui, par la prière, font descendre le ciel sur la terre et voient céder les fondations de l’enfer.

Le chaos, la crise du monde actuel constituent le plus puissant appel à la prière en commun qui ait jamais été fait, aux hommes et femmes de prière et de foi.

S. F. Moore.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 07


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