Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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REVERRONS-NOUS NOS MORTS?


Nos disparus, endormis dans le sommeil de la mort, se réveilleront-ils un jour?

Cette suprême espérance: se revoir, se retrouver, existe-t-elle vraiment ou n’est-elle qu’un leurre, qu’une utopie?

Comment ressusciterons-nous?

Avec quel corps? Quand?

Abordons une première réponse décevante, décourageante, engendrant l’injustice, poussant à la jouissance purement matérielle et sensuelle, celle des MATÉRIALISTES. Reverrons-nous nos morts?

Mon, jamais, telle est leur réponse.

Pourquoi continuent-ils alors de vivre ici-bas une vie qu’ils trouvent ennuyeuse et ridicule? Pourquoi procréer encore?

La fin est conforme aux origines: l’homme issu de la matière brute retourne à la matière.


Nous avons à donner, Dieu merci, une réponse plus attrayante et plus équitable que celle-ci. Elle distingue le Christianisme de toutes les autres religions et philosophies.

«L’Église chrétienne, dès son heure première, affirme dans une ineffable certitude l’avenir le plus glorieux...»


Cet avenir glorieux, c’est la résurrection.

Une espérance aussi étonnante ne vaut-elle pas la peine d’être étudiée?

Si cela était vrai et possible, notre orientation dans la vie ne serait-elle pas changée?

Si la résurrection est un leurre, toute la doctrine chrétienne s’écroule: «notre prédication est vaine (vide)», «votre foi est vaine aussi (sans but)», «ceux qui se sont endormis en Christ ont péri», dira saint Paul. Il faut donc à tout prix tirer cette question au clair.

De tout temps certains ont nié cette possibilité.

Souvent, alors que nous discutions cette question, on nous a lancé cette apostrophe:


«Connaissez-vous quelqu’un qui soit ressuscité?»

Oui, nous connaissons quelqu’un:

JÉSUS DE NAZARETH.


Si nous pouvons prouver la résurrection de cet homme, du même coup, nous aurons prouvé la possibilité de celle des nôtres et la nôtre propre; car «celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit» (Rom. VIII, 11).

La résurrection du Christ est-elle donc un fait historique?

Nous procéderons d’une façon scientifique, nous observerons, nous constaterons et nous conclurons au fait. Lisons ce qu’en disent les contemporains de Jésus, sans accorder à ces écrits aucune valeur théopneustique (inspiration divine), mais en les prenant comme des récits dont l’historicité et l’authenticité ne sont même pas mises en doute par la critique la plus sévère.

Témoignage d’un collaborateur du Christ, Pierre: «Vous avez fait mourir le Prince de la Vie, que Dieu a ressuscité des morts, nous en sommes témoins» (Act. III, 15).

Un autre collaborateur, Paul: «... ce dont il a donné une preuve certaine en le (Jésus) ressuscitant des morts» (Act. XVII, 31).

Autre témoignage écrit du même auteur, que nous trouvons dans une épître écrite vers l’an 58, dont ni l’authenticité ni l’historicité n’ont jamais été contestées: «... et qu'il est ressuscité le 3e jour, selon les Écritures; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de 500 frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres» (I Cor. XV, 4-7).

À Céphas, aux douze, à 500 personnes, à Jacques son frère, si opposé avant sa résurrection, si persuadé après, à tous les apôtres! Vous faut-il un témoignage plus écrasant? Ajoutez-y encore le témoignage écrit des quatre auteurs des évangiles. La bonne foi de ces témoins n’a jamais été mise ne doute... et pour cause! On concilierait difficilement leur triomphante énergie et le poids d’un remords.

Du reste, leur bonne foi candide n’éclate-t-elle pas quand ils dévoilent eux-mêmes leurs misères, leurs défaillances; quand ils se dépeignent sous un jour si souvent défavorable? Quel intérêt, du reste, eussent-ils eu?

Peu de faits historiques sont prouvés avec une telle puissance, une telle abondance de témoignages, une telle netteté.

La résurrection du Christ est un fait historique indéniable, et ce qui nous intéresse spécialement, c’est que:


CETTE RÉSURRECTION EST

LE GAGE, LE PRÉLUDE, LES PRÉMICES DE LA NÔTRE.


Sa certitude étant prouvée, nous n’aurions même pas à nous occuper de sa possibilité, parce qu’il faut bien que ce qui est réel soit possible. Du reste, est-il étonnant que celui qui est le Créateur de toutes choses, notre Créateur, nous crée une seconde fois?

Ce Créateur, ce «Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point, comme si elles étaient» (Rom. IV, 17).

«Mais quelqu’un dira: comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps viennent-ils?» (I Cor. XV, 35).

«Insensé! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt.

Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps qui naîtra; c’est un simple grain de blé peut-être, ou de quelque autre semence... Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres...

Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible; il ressuscite incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel» (I Cor. XV, 35-44).

Quelle logique admirable! Quelle splendide compréhension du plan divin! Le corps ressuscité revêtira quatre propriétés fondamentales:

l’incorruptibilité,

la gloire,

la vigueur (la santé),

la spiritualité.

Dans son âme de poète, V. Hugo s’est imaginé la résurrection comme la métamorphose de la chenille en papillon.

Comme le corps du Christ était semblable au nôtre avant la résurrection, ainsi le nôtre sera semblable au sien après la résurrection. Les disciples l'ont reconnu lors de ses apparitions (Jean XX, 19-20; XXI, 1), cependant corps spirituel, non plus assujetti aux mêmes lois que le corps terrestre; «les portes étant fermées, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux...» (Jean XX, 19),

Il parle, marche, prie, rompt le pain avec les disciples d’Emmaüs et cependant, à un certain moment, «il disparut de devant eux» (Luc XXIV, 31). Même Thomas le sceptique ne fut-il pas convaincu de la réalité de ce corps? (Jean XX, 24-28).

Tel sera le corps des justes ressuscité.

Lumineuse espérance; grandiose perspective!

Nos bien-aimés, nous les retrouverons.

Matérialistes défaitistes, vous êtes dans l’erreur! Après la mort, tout n’est pas fini parce que je crois en un Dieu créateur! qui, capable de créer une fois, sera bien capable de créer une seconde fois; parce que j’ai foi en sa Parole, parce que je tiens la preuve de la résurrection de Christ, gage de notre résurrection.

Avec l’Église primitive et l’Église fidèle de tous les temps, je crois avec saint Paul que:

«Si l’esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous» (Rom. VIII, 11).

Il va sans dire que cet article concerne les enfants de Dieu qui reverront certainement leurs bien-aimés:

À CONDITION que ces derniers se soient endormis dans le Seigneur et (hélas!) non pas les autres, car «il y aura une résurrection des justes et des injustes» (Actes XXIV, 15)

. «Un grand abîme» les séparera éternellement» (Luc XVI, 26).

La question à solutionner dès maintenant consiste à SAVOIR SI NOUS MOURRONS «DANS NOS PÉCHÉS» (Jean VIII, 24) OU «DANS LE SEIGNEUR» (I Thessaloniciens IV, 16).

La Rédaction

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 06


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